No 1,123. Jeudi, 45e ANNÉE. 8 Octobre 1885. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Révision de l'article 47 de la Constitution. Actes et principes. La Mon. LE PROGRÈS PARAISSANT LA JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES EC0UIR1T EUTOO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C', 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street \V C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et G*, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et mdiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. CHEMIN DE FER. 15 Juillet. Heures de départ cTYpres Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-25 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25. Houfhem, 5-30 8-20 - 11-16 - 5-20. Comines, 5-30 8-05 8-20 - 9-58 10-10 1146 2-41 2-53 5-20 - 8-58. Gomines-Armentières,5-308-05 11-16 -2-53 8-58. Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30 Langemarck-Ostende,7-2312-22 3-586-22. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 - 2-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20. On s'est plu adresser plusieurs journaux le communiqué suivant Le Conseil Communal d'Ypres, tout en se déclarant en principe partisan de la ré- r vision de l'art. 47 de la Constitution, a re- fusé, par neuf voix contre quatre, d'émettre un vœu en faveur de cette révision. D'après nos renseignements, la première af firmation de cet articulet est de pure fantaisie; le Conseil Communal s'est tout simplement prononcé, par neuf voix contre quatre, contre l'opportunité du vœu qu'un membre avait proposé d'émettre en faveur de la révision de l'art. 47 de la Constitution, mais ce Collège n'a pas été appelé statuer si, en principe, il était partisan ou non de cette révision et nous croyons que s'il eût été consulté cet égard, son vote n'eut guères différé de celui qu'il a émis. Notre Conseil Communal est composé d'hom mes d'expériencequi doivent être édifiés, comme nous, sur la manière dont fonctionne le régime capacitaire dans nos communes rurales partout, en effet, dans les campagnes les instituteurs cléricaux et, leur défaut, les petits vicaires forment des électeurs capa- citaires cléricaux, tandis qu'on défend aux instituteurs communaux de former des capa- citaires libéraux; il n'est donc pas étonnant que la loi fonctionne entièrement l'avantage de nos adversaires ainsi nous comptons que l'arrondissement d'Ypres, non compris le Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Certains de nos confrères auront beau ergoter, il y ne droit y avoir aujourd'hui qu'un cri de rallie ment, c'est Le cléricalismevoilà l'ennemie et pour les libéraux de province: tout est là! Nous savons que, en présence de la situation déplorable dont nous ont doté les libéraux de Bruxel les, nous ne sommes pas bien prêts de renverser les cléricaux,mais nous n'en sommes pas moins con vaincus que c'est par là qu'il faut commencer pour sauver la Belgique d'une complète décadence. togg-HSi a Le congrès de la Libre-Pensée, Anvers, s'est occupé de la nécessité, pour les iibres-Penseurs, de conformer plus exactement qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent les actes de leur vie publique et pri vée avec leurs principes en matière publique et re ligieuse. Nous avons déjà attiré souvent l'attention des libéraux sur une nécessité analogue.Nous leur avons signalé l'inconséquence trop fréquente, quand on combat de toutes ses forces l'influence des jésuites et des couvents, lorsqu'on proclame combien il est pernicieux de leur abandonner le gouvernement et l'administration des affaires publiques, de leur con fier cependant l'éducation de ses enfants, de laisser se former, sous cette influence, le caractère de ceux qui doivent être un jour les dépositaires de son idée, les défenseurs de sa cause, les continuateurs de son œuvre. Mais il en est d'autres que nos amis qui devraient prendre ce conseil en haute considération, et nous ne voyons personne qui pût, aussi bien que nos cléricaux, en faire son profit. Cette inconséquence que nous voyons quelquefois chez nous, est de règle chez eux, et les erreurs des nôtres ne sont rien au près des incompatibilités qui existent entre les catholiques qu'ils prétendent être et les cléricaux qu'ils sont, entre la morale de l'Evangile dont ils font état et la morale dont ils font usage. L'Evangile leur recommande l'humilité,et, si bien que nous les connaissions, ils nous étonnent tous les jours par leur arrogance, leur soif de domination, leur indomptable orgueil.Humbles! eux qui rampent quelquefois, mais qui ne se plient jamais. Humbles! les auteurs de la guerre scolaire, déchaînée par le froissement de leur orgueil. Humbles! eux qui veu lent être les maîtres de nos affaires pybliques et de nos affaires privées, les directeurs de nos femmes et les maîtres de nos enfants, les maîtres de nos cada- chef-lieu, contient 976 capacitaires et sur ce nombre les trois quarts sont cléricaux et un quart peine libéraux. Et c'est en faveur d'un régime qui donne de pareils résultats que l'on voudrait nous voir formuler des vœux Il y a un rôle que nous n'avons jamais ambitionné, c'est celui de du pes. Et nous le sommes déjà assez comme cela,sans aider encore aggraver la situation. La Rédaction. Nous empruntons XAvenir des flandres l'article suivant, auquel nous adhérons complètement Nous souhaitons la bienvenue au nouveau con frère, qui a vu le jour la suite de la disparition de l'Echo du Parlement. La Nation est confiée de bonnes mains, des écrivains de valeur qui lui feront faire du chemin. Nous ne partageons pas cependant toutes les idées émises dans le programme du nouveau journal. Ainsi La Nation nous paraît trop absolue lors qu'elle dit qu'il ne suffit pas d'être libéral il faut qu'on réponde cette question Êtes-vous révi sionniste, ou n'êtes-vous pas révisionniste? Tout est là. A notre avis, tout n'est pas là. Il y a en province une énorme quantité de gens qui ne sont pas révi sionnistes et qui n'en sont pas moins d'excellents libéraux. Que l'on préconise la revision de l'article 47 de la Constitution, comme une plate-forme, comme un trait d'union entre toutes les nuances du libéralisme, l'intention est très louable. Mais cette révision est-elle opportune dans les circonstances actuelles? Nous n'en sommes nulle ment convaincus, et cela pour le motif que les clé ricaux sont aujourd'hui au pouvoir, qu'ils s'y cram ponnent de toutes les façons et que si on les y laisse quelque temps encore, il deviendra de les évincer, grâce aux lois électorales qu'ils voteront et qui n'aug menteront le nombre d'électeurs que du côté de nos adversaires. Il y a donc une petite chose qui doit être faite préalablement la Révision c'est de déloger les cléricaux du pouvoir; sans cela, que verrons nous? Que si l'on obtient la révision, elle sera faite par le parti clérical et son profit,c'est-à-dire que l'exten sion du droit de suffrage augmentera les forces de nos adversaires, qui ne quitteront le pouvoir que par la violence.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1