Nouvelles locales.
vres! Humbles! nos évêques qui s'appellent Gran
deurs, nos cardinaux qui s'appellent Eminences, les
membres de cette armée dont le plus humble soldat
prétend être appelé Révérend Humble, M. Jacobs.
Humble, M. Woeste, humble; M. Malou; humble,
M. Beernaert et les autres. Humble! les quatre vingt
mille rustres qui sont venus nous provoquer pour
nous bâtonner si nous n'avions pas été la riposte.
Humbles surtout, les défenseurs poissards de leur
sainte cause, leurs journaux écrits dans le style des
halles, leurs orateurs qui parlent visage découvert
comme leurs journaux. Humbles, eux, nos Maîtres!
L'Evangile recommande le mépris des richesses
et nous les voyons tellement âpres au gain,trafiquant
du ciel et de l'enfer,débitant les miracles et les priè
res, captant les testaments, venant arracher l'or,
l'argent, les gros sous même aux terreurs des mori
bonds, aux angoisses des malades, toutes les fai
blesses physiques et morales, franchissant tout,
foulant tout lorsque l'argent est le but,volant le fisc,
méprisant les lois, charlatants,marchands d'orviétan
orthodoxe, compromis dans les scandales financiers
organisés avec l'aide de la religion, violentant les
âmes pour se faire ouvrir les bourses, et, sur les
messes auxquelles ils ont souscrit et qu'ils suppri
ment, volant les morts
L'Evangile leur prêche l'horreur du mensonge.Et
quelle auteur ont-ils porté l'art de la dissimulation
et de la fourberie Promettre pour ne pas tenir, at-
trapper les simples par des tours de phrase subtils,
escamoter les idées sous des mots, se dédire effron
tément après avoir fait disparaître les preuves les
réticences savantes, la double entente, les paroles
mielleuse qui englouent, c'est leur jeu favori La
vérité nue est devenue entre leurs mains une larve
informe cachée dans un cocon de soie.
L'Evangile enseigne le pardon des injures, et ja
mais ils ne pardonnent; le pardon des injures pour
eux c'est l'odium ecclésiasticum,implacable, toujours
éveillé, toujours aux aguets Basile le représente,
rongeant ses ongles lorsqu'il de peut pas griffer.
Sans cesse ils nous menaçant de leurs vengeances,
de vengeances terribles, pour le jour où ils auront
la force de les accomplir, objets d'un désir si violent
que c'est la seule chose, peut-être, qu'ils ne parvien
nent pas dissimuler!
un m
un bilan dé 15 mois que dresse l'Union libérale de
Yerviers
Voilà quinze mois qu'occupent le pouvoir les hom
mes qui, par l'organe de tous leurs journaux, de
puis le Journal de Bruxelles, le Patriote, jusqu'au
Nouvelliste, promettaient de maintenir et même d'a
méliorer l'enseignement public, de respecter les posi
tions acquises et les droits des instituteurs et profes
seurs, et foi d'hommes de cœur et d'honnêtes gens,
qualifiaient d'insignes calomnies toutes intentions
contraires, que leur attribuait la presse libérale.
Comment ces hommes de cœur et ces honnêtes
gens, éclairés, par la religion et menés par les évê
ques et les curés, ont-ils accompli leurs promesses?
C'est ce que les chiffres suivants permettent d'in
diquer.
931 écoles primaires communales ont été détrui
tes détruites également les trois quarts des écoles
gardiennes et la plupart des écoles d'adultes.
167 communes n'ont plus même une seule école
communale, et cela avec l'assentiment et l'approba
tion de M. Thonissen.
1,500 instituteurs et institutrices ont été mis en
disponibilité: plusieurs centaines d'enlr'eux n'ont
pas de traitement d'attente, sous prétexte que leur
nomination par le gouvernement libéral n'était pas
régulière et un grand uomhre d'autres ont vu ré
duire leur traitement.
Neuf écoles normales ont été supprimées, et un
grand nombre de professeurs renvoyés, comme des
domestiques, sans indemnité.
Dix athénées et écoles moyennes ont été fermés.
Enfin le budget de l'instruction publique a été ré
duit de 6 millions, au détriment des communes qui,
par le fait, vont se trouver dans le plus terrible em
barras financier.
En revanche, 500 couvents de petits-frères et de
petites-sœurs ont été attachés au râtelier de l'Etal
Un grand nombre d'écoles normales épiscopales,
la plupart détestables, ont été agréées et subsidiées.
Des curés, des chanoines, des vicaires ont été
nommés, avec gros traitements en qualité de pro
fesseurs de religion de l'Etat dans les écoles norma
les qui ont été conservées, l'école vétérinaire de
Cureghem, etc.
El l'œuvre cléricale va continuer.
On annonce la disparition de 3 ou 4 écoles nor
males, et la fermeture de centaines d'écoles commu
nales, dès maintenant condamnées.
Et le bruit court qu'on agite dans les régions de
pouvoir, la question de la suppression des traite
ments d'attente.
C'est ainsi que dans le parti du clergé catholique
et des hommes de cœur façonnés par les jésuites,
on observe ses promesses et qu'on lient ses engage
ments d'avant les élections
Une duplicité aussi scandaleuse peut faire les
affaires de l'Eglise. Mais qui oserait affirmer qu'elle
relève le prestige de la religion auprès des hommes
consciencieux
Il est vrai que les curés et les évêques se moquent
pas mal des intérêts moraux de la religion pourvu
que les intérêts matériels et politiques s'en trouvent
très bien
"fîff fTw^m r---
Et les petits-frères
Est-ce que....?
A cette question que nous avons posée dans notre
numéro de Dimanche, personne, pas même le Journal
d'Ypres, n'a daigné répondre.
Il est vrai que le cas est embarrassant.
Il importe cependant que nos concitoyens soient
fixés sur ce point.
De deux choses l'une, disait un clérical honteux ou
bien les petits-frères étaient incapables et alors pour
quoi les a-t-on gardés si longtemps et leur a-t-on
cassé si souvent des encensoirs sur le nez ou bien ils
étaient capables, et alors pour quels motifs les rem-
place-t-on par des instituteurs laïques
Parfaitement juste, ce clérical
Hais que diable peut-il y avoir là-dessous
A peine a-t-on mis la main l'œuvre pour l'embel
lissement de l'ancien cimetière St.-Martin qu'il est
question, paraît-il, d'entamer les travaux d'embellisse
ment des abords de l'église S'-Jacques.
Le second travail nous paraît tout aussi urgent que
le premier et nous donnerions gros pour le voir exé
cuté bref délai.
Aux approches d'un hiver qui menace d'être rigou
reux, s'il faut en croire les prédictions des savants les
plus en renom, nous ne pouvons trop engager nos amis
de l'bôtel-de-ville donner de l'ouvrage la population
ouvrière.
Si ce projet est définitivement arrêté, l'administra
tion pourrait déjà, semble-t-il, faire abattre et vendre
les arbres qui se trouvent sur l'ancien cimetière St-
Jacques.
Le produit de la vente couvrirait les premiers frais
des travaux exécuter.
Autant de pris sur l'ennemi.
Puisque nous parlons de travaux, est-il permis de
demander quand la fabrique d'église Si-Martin, qUj
compte dans sou sein des philantrupes comme M.Fraeys
et des archéologues comme M. Biebuyck, se décidera
reprendre les travaux de restauration de ce monument.
Là encore il y aurait moyen de proourer de l'ouvrage,
et par conséquent du pain, quelques ouvriers pendant
la mauvaise saison.
Mais les mauvaises langues disent que la fabrique
gérée exclusivement par des cléricaux bon teint, excel
lents administrateurs par conséquent, est dans la
débine. d'autres assurent que ces Messieurs, convain
cus que le travail ennoblit l'homrpe et le rfend indépen
dant, préfèrent donner nos ouvriers des aumônes qui
les dégradent et les mettent vis-à-vis du clergé dans
une situation de dépendance, dont on espère tirer paru
au moment des élections.
C'est un point sur lequel nous aurons revenir.
4c
Il nous revient que le conseil communal de notre
ville a décidé, il y de cela quelques mois, de rectifier
le chemin de ronde extérieur, depuis la Porte de Menin
(atelier Vergraclit) jusqu'à la Porte de Thouroul (bassin
de natation).
Le fossé dit Kasteelgracht «.présente en effet des
courbes assez nombreuses dont l'utilité est fort con
testable.
L'exécution de ce travail ne contribuerait pas peu
l'embellissement de cette partie de nos promenades
assez délaissée jusqu'ici, mais laquelle le voisinage de
l'école de natation pourrait bien donner un petit regain
de vogue.
Ne pas perdre de vue que la ville est propriétaire de
tout le terrain sis le long du chemin de ronde,On pourra
incorporer dans les parcelles aujourd'hui louées dif
férents cultivateurs une partie du chemin actuel.
Grâce cette nouvelle délimitation le susdit terrain
acquerra une plus value dont la caisse communale ne
sera sans doute pas la dernière profiter
Voilà qui s'appelle gérer avec intelligence la fortune
publique.
Quand le conseil de fabrique de St-Martin, suivant
l'exemple que lui donne l'administration libér'ale, se
décidera mettre également ses propriétés en valeur et
tirer notamment du couvent des Pauvres Claires tout
ce qu'il devrait en tirer, nous lui tresserons des cou
ronnes et chanterons ses louanges.
Mais ce jour-là ne viendra sans doute jamais car i(
n'y a rien de plus têtu qu'un administrateur clérical.
4r
Et le chemin de fer vicinal
Les études se poursuivent activement, dit-on. M.
Leborgne, géomètre-expert, étudie les deux tracés l'un
suivant la route directe d'Ypres Fumes, l'autre par
Loo, Pollinchove et Alveringhem.
Lequel obtiendra la préférence
Les paris sont ouverts et les petites intrigues vont
leur train.
Nous aimons croire que le comité directeur de la
société nationale pour la construction des chemins de
fer vicinaux ne se laissera pas émouvoir,ni par des con
sidérations mesquines,ni par un étroit esprit de clocher,
ni par les sollicitations de tel ou tel grand propriétaire
clérical que cette solution interresse et qu'il arrêtera
son choix sur la ligne Loo-Alvéringhem qui a de loin
les plus grandes chances de succès.
Le frais de construction de la ligne, s'élèveront,
parait il, 35,000 francs par kilomètre, matériel d'ex
ploitation compris.
Nous lisons avec plaisir dans le Kunstbode l'annonce
de la première représentation du Vlaamsch Tooneel
Le programme se compose de Suzanne drame en
3 actes de Devos, et de Gevolgen van een leugen co
médie en 4 actes, d'après Kneisel.
Cette première représentation sera donnée par les
artistes du Nationaal Tooneel d'Anvers qui, l'an
dernier, ont interprêté d'une manière si brillante les
Crochets du père Martin
La réputation des artistes du c Nationaal Tooneel
est trop bien établie pour que nous soyons obligé de
faire nouveau leur éloge et engager le public assis
ter en masse cette première représentation donnée
sous les auspices de notre excellente société drama
tique c de Vlaamsche Ster