6 FRANCS PAR AN.
L'élection de Villon.
Infortuné telle!
No 1,127. Jeudi,
45e ANNÉE.
22 Octobre 1885.
LE PROGR
JOURNAL ITÏl'RES ET DE L'ARRONDISSE M E N T
PA34AISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE,
VIRES ACQUIRIT EL'NDO.
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CHEMIN DE FER. 15 Octobre.
Heures de départ gTYpres
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-25 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25.
Houtbem, 5-30 8-20 - 11-16 -5-20.
Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16
2-41 2-53 5-20 8-58.
Gomines-Armentières,5-30 -8-05 1 i-162-53 8-58.
Koulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 - 6-30
Langemarck-Ostende,7-23—12-22 3-58—6-22.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20.
Gourtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20.
Ypres, 21 Octobre 1885.
En présence des chiffres donnés par Y An.
nuaire et que nous avons reproduit dans notre
dernier numéro, Y Etoile Belge trouve, comme
nous, que la question des eapacitaires appelle
la très-sérieuse attention du parti libéral, et
la Flandre libérale, beaucoup plus catégorique,
trouve que nous n'avons rien gagner cette
réforme. Nous sommes absolument de cet avis.
Mais laissons parler la Flandre
y. Avant de s'enthousiasmer, l'instar de certains
habiles et d'un grand nombre de naïfs, pour l'exa
men électoral, il est bon d'attendre que l'expérience
ait prononcé d'une manière décisive. Si le parti libé
ral se décide courir les dangers d'une campagne
antl constitutionnelle, il faut, au moins, qu'il ait
l'assurance que la victoire, s'il l'obtient, ne tournera
pas contre lui. Les moutons de Panurge sautaient
tous dans le précipice, parce que le premier avait
sauté. Laissons ces afîollements aux moutons, qui
sont des animaux stupides, et, avant de sauter,
voyons d'abord où nous tomberons et si nous ne
nous casserons pas le cou
y\ Les libéraux qui consacrent leurs efforts con-
Vértir le parti la révision, afin de retrouver ainsi
l'union, feraient bien de songer ce côté de la ques
tion. C'est le plus important de tous, pour deux qui
ne se paient pas de mots.
Noûs ajouterons que pour nous la question
d'opportunité se confond avec la question du
fond, car par cela seul qu'une réforme n'est
pas opportune, il n'est ni rationel, ni juste
de former des vœux pour la voir réaliser.
La réaction commence.
Résultat officiel.
Inscrits, 644
Votants, 604
Valables, 588
Majorité absolue, 295
M. Ensch, libéral, 295 voix, élu.
M. Mernier, clérical, 293.
Sept bulletins en faveur de M. Ensch sont con
testés.
Ce résultat, dans les conditions où la lutte était
engagée, constitue un grand succès pour l'opinion
libérale.
La presse cléricale essaie d'atténuer sa défaite.
Deux voix de majorité, fi donc C'est bon pour des
goujats. Petit bonhomme vit encore dit dédai
gneusement le Courrier de Bruxelles, en parlant du
libéralisme.
Dame, oui, il vit encore et le fera bien vofr. Il
vous a, du reste, terrassés et battus assez souvent,
messieurs les cléricaux, pour que vous en ayez, en
core les reins meurtris.
On a dit que le Luxembourg était essentiellement
ministériel. C'est du Luxembourg que les libéraux
reçoivent aujourd'hui le premier cri d'encouragement
dans la lutte qu'ils soutiennent contre le gouverne
ment des prêtres. Voilà pourquoi nous considérons
l'élection de Virton comme une éclatante victoire.
Toutes les influences du clergé et toutes les in
fluences administratives avaieut été mises en œuvre
pour faire triompher le candidat de la réaction. Les
exaltés du camp clérical escomptaient d'avance un
succès au profit de leur politique d'audace et de
violence. M. Mernier, élu Virton! Mais c'était un
coup terrible porté au parti libéral c'était le pré
sage de l'anéantissement complet au mois de Juin
prochain. C'était la volonté, notifiée au ministère
par le corps électoral, d'aller de l'avant et de réali
ser sans larder le fameux programme du redresse
ment des griefs. C'était... que n'était-ce pas?
Eh bien, toutes ces espérances ont été déçues. Le
corps électoral de Virton, au lieu de ratifier la poli
tique cléricale, l'a condamnée et flétrie. Il a fait
preuve de vaillance dans cette lutte acharnée et il a
bien mérité de l'opinion libérale, parce qu'il a eu foi
en elle.
Nous lisons dans la Nation, du 19 Octobre:
La majorité obtenue par MEnsch est faible, il
est vrai, mais il importe de constater qu'elle a été
réduite son minimum. Cinq bulletins portant le
nom de Mernier ont été constatés par les libéraux:
l'un, parce qu'il était complètement maculé les
quatre autres, parce que la manque du tampon était
inappréciable après une longue et violente discus
sion, les libéraux ont consenti ce que les voix
soient attribuées leur adversaire, toutefois, sous
bénéfice de recours la députalion permanente.
Contrairement au bruit qui courait hier, aucun
des bulletins portant le nom de M. Ensch n'a été
contesté. Si la majorité devait se déplacer, ce serait,
en tous cas, en faveur de notre candidat.
Les catholiques n'ont fait insérer aucune récla
mation au procès-verbal rien ne pourrait, on
conséquence, servir d'excuse un acte de parti
l'élection de Virton est donc bien définitive. Nous
l'assurons d'une façon formelle.
Le cas de l'instituteur de Ciergnon a un pendant
Gand, Mlle P., ancienne institutrice en chef, habite
actuellement Gand et est dans le plus pressant be
soin. En 4882 elle était institutrice en chef Aer-
seele; la fin de l'année elle a été nommée en la
même qualité Rousbrugge et elle y a rempli ces
fonctions jusqu'au 4 Octobre 4884, date laquelle
son emploi a été supprimé. Elle ne touche aucun
traitement d'attente; elle n'a reçu aucune indemnité;
elle ne jouit d'aucune pension, a moralité et sa con
duite ne laissent rien désirer.
Aujourd'hui la malheureuse travaille au crochet et
parvient gagner environ QUARANTE CENTIMES
par jour, et c'est au moyen de cette somme qu'elle
doit subvenir ses besoins et ceux de sa tante
aveugle.
On lit dans la Paix:
Nous apprenons avec plaisir que la haute ad
ministration de nos chemins de fer semble disposée
supprimer l'écart des prix de transport des voya
geurs entre les trains express et les ordinaires. Cet
écart crée des difficultés, sans notable bénéfice pOur
le trésor et sans motif sérieux.
C'est une réforme que nous avons réclamée depuis
longtemps et laquelle nous applaudirions vivement.
Le chevalier Ruzette, gouverneur de la Flandre
Occidentale, est dans ses petits souliers. A plusieurs
reprises, la cléricale administration communale de