6 FRANCS PAR AN. L'élection de Villon. Infortuné telle! No 1,127. Jeudi, 45e ANNÉE. 22 Octobre 1885. LE PROGR JOURNAL ITÏl'RES ET DE L'ARRONDISSE M E N T PA34AISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE, VIRES ACQUIRIT EL'NDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C°, 38, Parle Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et mdiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. 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En présence des chiffres donnés par Y An. nuaire et que nous avons reproduit dans notre dernier numéro, Y Etoile Belge trouve, comme nous, que la question des eapacitaires appelle la très-sérieuse attention du parti libéral, et la Flandre libérale, beaucoup plus catégorique, trouve que nous n'avons rien gagner cette réforme. Nous sommes absolument de cet avis. Mais laissons parler la Flandre y. Avant de s'enthousiasmer, l'instar de certains habiles et d'un grand nombre de naïfs, pour l'exa men électoral, il est bon d'attendre que l'expérience ait prononcé d'une manière décisive. Si le parti libé ral se décide courir les dangers d'une campagne antl constitutionnelle, il faut, au moins, qu'il ait l'assurance que la victoire, s'il l'obtient, ne tournera pas contre lui. Les moutons de Panurge sautaient tous dans le précipice, parce que le premier avait sauté. Laissons ces afîollements aux moutons, qui sont des animaux stupides, et, avant de sauter, voyons d'abord où nous tomberons et si nous ne nous casserons pas le cou y\ Les libéraux qui consacrent leurs efforts con- Vértir le parti la révision, afin de retrouver ainsi l'union, feraient bien de songer ce côté de la ques tion. C'est le plus important de tous, pour deux qui ne se paient pas de mots. Noûs ajouterons que pour nous la question d'opportunité se confond avec la question du fond, car par cela seul qu'une réforme n'est pas opportune, il n'est ni rationel, ni juste de former des vœux pour la voir réaliser. La réaction commence. Résultat officiel. Inscrits, 644 Votants, 604 Valables, 588 Majorité absolue, 295 M. Ensch, libéral, 295 voix, élu. M. Mernier, clérical, 293. Sept bulletins en faveur de M. Ensch sont con testés. Ce résultat, dans les conditions où la lutte était engagée, constitue un grand succès pour l'opinion libérale. La presse cléricale essaie d'atténuer sa défaite. Deux voix de majorité, fi donc C'est bon pour des goujats. Petit bonhomme vit encore dit dédai gneusement le Courrier de Bruxelles, en parlant du libéralisme. Dame, oui, il vit encore et le fera bien vofr. Il vous a, du reste, terrassés et battus assez souvent, messieurs les cléricaux, pour que vous en ayez, en core les reins meurtris. On a dit que le Luxembourg était essentiellement ministériel. C'est du Luxembourg que les libéraux reçoivent aujourd'hui le premier cri d'encouragement dans la lutte qu'ils soutiennent contre le gouverne ment des prêtres. Voilà pourquoi nous considérons l'élection de Virton comme une éclatante victoire. Toutes les influences du clergé et toutes les in fluences administratives avaieut été mises en œuvre pour faire triompher le candidat de la réaction. Les exaltés du camp clérical escomptaient d'avance un succès au profit de leur politique d'audace et de violence. M. Mernier, élu Virton! Mais c'était un coup terrible porté au parti libéral c'était le pré sage de l'anéantissement complet au mois de Juin prochain. C'était la volonté, notifiée au ministère par le corps électoral, d'aller de l'avant et de réali ser sans larder le fameux programme du redresse ment des griefs. C'était... que n'était-ce pas? Eh bien, toutes ces espérances ont été déçues. Le corps électoral de Virton, au lieu de ratifier la poli tique cléricale, l'a condamnée et flétrie. Il a fait preuve de vaillance dans cette lutte acharnée et il a bien mérité de l'opinion libérale, parce qu'il a eu foi en elle. Nous lisons dans la Nation, du 19 Octobre: La majorité obtenue par MEnsch est faible, il est vrai, mais il importe de constater qu'elle a été réduite son minimum. Cinq bulletins portant le nom de Mernier ont été constatés par les libéraux: l'un, parce qu'il était complètement maculé les quatre autres, parce que la manque du tampon était inappréciable après une longue et violente discus sion, les libéraux ont consenti ce que les voix soient attribuées leur adversaire, toutefois, sous bénéfice de recours la députalion permanente. Contrairement au bruit qui courait hier, aucun des bulletins portant le nom de M. Ensch n'a été contesté. Si la majorité devait se déplacer, ce serait, en tous cas, en faveur de notre candidat. Les catholiques n'ont fait insérer aucune récla mation au procès-verbal rien ne pourrait, on conséquence, servir d'excuse un acte de parti l'élection de Virton est donc bien définitive. Nous l'assurons d'une façon formelle. Le cas de l'instituteur de Ciergnon a un pendant Gand, Mlle P., ancienne institutrice en chef, habite actuellement Gand et est dans le plus pressant be soin. En 4882 elle était institutrice en chef Aer- seele; la fin de l'année elle a été nommée en la même qualité Rousbrugge et elle y a rempli ces fonctions jusqu'au 4 Octobre 4884, date laquelle son emploi a été supprimé. Elle ne touche aucun traitement d'attente; elle n'a reçu aucune indemnité; elle ne jouit d'aucune pension, a moralité et sa con duite ne laissent rien désirer. Aujourd'hui la malheureuse travaille au crochet et parvient gagner environ QUARANTE CENTIMES par jour, et c'est au moyen de cette somme qu'elle doit subvenir ses besoins et ceux de sa tante aveugle. On lit dans la Paix: Nous apprenons avec plaisir que la haute ad ministration de nos chemins de fer semble disposée supprimer l'écart des prix de transport des voya geurs entre les trains express et les ordinaires. Cet écart crée des difficultés, sans notable bénéfice pOur le trésor et sans motif sérieux. C'est une réforme que nous avons réclamée depuis longtemps et laquelle nous applaudirions vivement. Le chevalier Ruzette, gouverneur de la Flandre Occidentale, est dans ses petits souliers. A plusieurs reprises, la cléricale administration communale de

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1