Soldais miliciens étudiants. Nonvelles locales. AVIS. Nécrologie. Nouvelles diverses. Variétés. Bruges s'est mise en relations directes avec le minis tre de l'intérieur, contrairement au décorum de la hiérarchie administrative. De là, grande indignation du noble chevalier. A la dernière humiliation qu'il a dû subir, il s'est révolté contre MM. Ronse, Mauls et consorts. Il exi ge aujourd'hui que ses droits soient respectés et il réclame une éclatante satisfaction, que le collège de Bruges ne s'empresse nullement de lui accorder. Si le ministre de l'intérieur n'intervient pas en fa veur du gouverneur, M. Ruzeite, de plus en plus dans ses petits souliers, se verra obligé d'envoyer sa démission au gouvernement. Ce que l'on rira Bruges Voici la liste des écoles qui peuvent être fréquen tées par les soldats miliciens: Universités de Gand, Liège, Bruxelles et Louvain; école polytechnique de Bruxelles; école du génie civil de Gand école des arts et manufactures de Gand et de Liège; école des mines de Liège et de Mons; école de médecine vété rinaire Bruxelles; Institut supérieur de commerce Anvers; école de navigation Anvers Conserva toires royaux des beaux-arts de Bruxelles, Gand et Liège; Académies royales des beaux-arts de Bruxel les, d'Anvers, de Liège et de Gand. Voici ce que dit de l'élévation du prix des Annales parlementaires et du Compte-rendu analytique un journal compétent, la Chronique des Travaux pu blics Tout le monde sait, en effet, que le papier coûte moins cher que jamais. De plus l'année prochaine il y aura des élections pour la moitié de la Chambre et par conséquent la session sera close au commen cement de Mai. Les 65 typographes qui composent l'atelier du Moniteur belge sont payés la journée qu'il y ait beaucoup ou peu composer, leur salaire est tou jours le même. Le nombre des abonnés au Compte-rendu analyti que est de 23,000 pour la partie française et de 27,000 pour le texte flamand. Les abonnés aux An nales parlementaires sont au nombre de 18,000. LeMoniteur officiel n'a que 1,500 abonnés payants; sans compter les réserves faites pour les collections il est, en outre, envoyé gratuitement 1,719 per sonnes, appartenant aux divers corps de l'Etat, les administrations publiques, etc., etc. Comme on peut en juger par les renseignements qui précèdent, la publicité du Moniteur officiel est relativement fort restreinte. Nous pensons que, dans un pays comme le nôtre, qui a intérêt savoir com ment ses mandataires remplissent leurs fonctions, il faudrait, non pas augmenter le prix d'abonnement au Compte rendu analytique, mais plutôt envoyer gratuitement celui-ci tous les électeurs. On nous prie de faire connaître que l'exposition des blés de semailles sera encore ouverte les Sa medi 24 et Dimanche 25 Octobre. Les nom breuses transactions qui ont eu lieu aujourd'hui ont engagé le comité de prolonger l'exposition de HUIT JOURS. ^a»rn9rp mii Il y a quelques jours circulaient en ville de si nistres bruits sur la mort inopinée d'un de nos enfants d'Yprès, M. Coppieters. Voici ce que nous lisons ce propos dans le jour nal la Chronique La mort lauche sans répit au champ des artistes. Après Geefs et Nisen, le peintre Gustave Cop pieters vient de mourir, l'âge de 45 ans, avant que son talent eût dit son dernier mot. Ce talent, feit d'humour et d'originalité, se fit jour surtout dans certaines fresques inoubliées. Le Réalisme et le Classisisme, entre autres, et surtout sa Danse des morts, très remarquée lors de l'expo sition de l'atelier Porlaels. Gustave Coppieters n'était pas seulement un peintre, c'était encore un écrivain la plume fine et mordante la fois II possédait le don d'observation et savait noter ses impressions, soit l'encre soit l'huile, avec une couleur, un piquant tout personnels. Une courte et pénible maladie l'enlève trop tôt l'affection des siens et l'estime de ses confrères. Ses funérailles seront célébrées aujourd'hui. Réunion la maison mortuaire, rue du Progrès,159, 10 h. 3/4.» Lundi malin, un garde route a trouvé huit billes po sées en travers de la voie, sur les rails, feutre les stations d'Erquelines et de Grand-Reng. Il était alors 4 heures du matin, et le train pour Bruxel les n'allait plus tarder quitter Erquelines et suivre la voie sur laquelle se trouvait ce dangereux obstacle Mais le garde-route courut la station de Grand-Reng, d'où un té légramme fut envoyé Erquelines. pour y retenir ce train, qui n'a pu partir qu'avec environ un quarl-d'henre de retard On recherche les auteurs de cette tentative criminuelle. Pendant la même nuit, une semblable tentative de dérail lement a été constatée près de la station de Feluy-Arquen- nes. Là aussi des billes ont été posées en travers de la voie, dans le but évident d'amener une catastrophe. Depu's longtemps les géologues cherchent constater vers quelle époque géologique s'est produite la gigantesque déchirure par laquelle les eaux du grand lac Central se sont écoulées dans l'océan en formant les célèbres cataractes. D'après les récentes recherches, la chute de Niagara doit remonter sept mille ans. Et d'après le Bible, la création de la terre ne remonte qu'à six mille ans. Donc M. Sollberg, agent de change de bordeaux, bien con nu pour ses opinions réactionnaires et son train de vie luxueux, vient de prendre la fuite en laissant un déficit de 800,000 francs. Cette banqueroute porte le plus grand préjudice un grand nombre de propriétaires du Médoc qui composaient la clientèle de M. Sollberg. Une perquisition a été opérée dans ses bureaux, et un mandat d'arrêt lancé contre lui. Les recherches faites pour le retrouver n'ont pas encore abouti. On croit qu il s'est réfugié en Espagne. Il se confirme que M. Sollberg faisait campagne en Mé doc, Margaux notamment, pour la liste réactionnaire. On raconte même qu'il sollicitait des paysans de déposer leur argent chez lui, afin de le sauvegarder confie les pil lards de républicains. Drame de la misère. M. Minet, le commissaire de la 3* division, Bruxelles, recevait, hier, une lettre par laquelle le sieur L..., d'origine française, âgé de70ans, lui annonçait que, poussé bout par la misère, il allait se suicider. M. Minet dépêcha l'un de ses adjoints, M. l'officier Meu nier, au domicile indiqué; M. Meunier arriva encore temps II trouva L pendu au pied de son lit, râlant en core. Il coupa la corde et fit donner au malheureux des soins qui le rappelèrent la vie. M. Meuuier reprocha doucement au vieillard son acte de désespoir; il le consola de son mieux et lui promit d'inté resser Jlle bourgmestre son infortune. M. Buis, a en effet, envoyé un secours en argent au vieil lard. Samedi, 2 h. 44, les nouvelles recrues du régiment des grenadiers, Bruxelles, sont parties pour l'exercice, précédées de tambours I Toutefois, afin d'éviter un grand émoi, les tambours, qui sont en même temps trompettes, n'ont pas battu leur caisse en ville, môme devant le ministère de la guerre. Le moment n'a pas paru opportun pour cette démonstra tion militaire. Les nouvelles caisses sont toutes petites comme celles de l'armée prussienne, et les couleurs nationales sont peintes sur les bordures non plus par coins comme autrefois, mais I en bandes sinueuses. On pense si l'on a fait de grands yeux en les voyant passer. Un acte de haute probité vient d'être posé par un homme placé dans une humble condition le soldat du train Decock, employé comme fourgonnier au magasin de fourrages de Mons, ayant trouvé une liasse d'actions au porteur d'une valeur d'environ 3,000 francs, en a fait im médiatement la remise entre les mains du lieutenant Panne, du 2* chasseurs pied, qui s'est chargé d'en découvrir le propriétaire. L'honnête troupier n'a jusqu'ici la récompense de sa belle action que dans le sentiment intime du devoir accompli. Une nouvelle application de la photographie. S'il faut en croire M. Hoe, le constructeur américain de maeni- nes imprimer, le temps ne serait pas éloigné où la presse mécanique disparaîtrait. La presse serait remplacée par la photographie, dont le travail serait la fois plus rapide et moins coûteux. Il s'agirait d'établir d'abord une épreuve négative d'une colonne de journal et de la fixer par un jet de lumière électrique sur le papier se déroulant avec une vitesse telle qu'on pourrait produire 100 épreuves la se conde, soit 36,000 l'heure, ce qui suffirait certainement aux plus grands besoins. Il faudrait avant tout trouver un papier très sensible la lumière et bas prix mais ceci ne serait pas une difficulté insurmontable. La prévision du constructeur américain est plus sérieuse qu'elle ne le paraît au premier abord. Il y a dix ans, personne ne se doutait qu'il 'fût possible de fixer une épreuve photographique en 1500 de seconde; et il n'y a pas encore cinquante ans que l'imprimeur qui aurait prédit ses confrères qu'on arrive rait au jour tirer 20,000 journaux l'heure au moyen de la presse rotative aurait été déclaré atteint de folie; et ce pendant ce chiffre n'a plus aujourd'hui rien d'exagéré. Le triomphe de l'habitude. Aujourd'hui comparaît comme témoin, la correc tionnelle, un individu qui a coutume de battre sa moi tié trois fois par jour. Le président l'invite déposer. Levez la main, lui dit-il. Notre homme regarde de tous les côtés. Qu'est-ce que vous avez lui demande le prési dent. Je cherche ma femme a> Un couple se promène dans la banlieue. Tout coup, la femme, qui s'est aventurée sur une voie ferrée, pousse un cri terrible. Un train de voya geurs arrive sur elle toute vitesse. Elle fait un bond désespéré et est assez heureuse pour se garer temps. Le mari (très agité, part). Ces chemins de fer ça a toujours du retard Aveut se marier. On lui parle d'une jeune fille fort élevée et très-in struite. Elle possède trois langues, lui dit-on. Trois Parfaitement... Oh, alors,je ne marie pas. Mon voisin se plaint dé jà du bavardage de sa femme qui n'en a qu'une. Un cas de divorce. Louiset Claire Xsont devant le magistrat le prononcé du divorce va avoir lieu Avez-vous bien réfléchi aux conséquences funestes de l'acte que vous allez signer? L'un de vous va devenir aveugle et l'autre sourd Gomment cela exclamèrent-ils tous les deux. C'est bien simple: Louis ne verra plus clair et Claire perdra l'ouïe. A ces paroles sympathiques, les deux époux tombent dans les bras l'un de 1 autre et se reconcilient.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2