N° 1,130. Dimanche, I* Novembre 1885 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'LPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Les décorations. POPLRINGIIE, 45e ANNÉE. LE PROGR PARAISSANT JLE JEIIDÎ JET LE DIMANCHE. VIRES ACQtJIRIT EUMDO. "T7 Les annonces de la Belgrçue et de 1 Etranger &nt reçues par 1 Agence ito^ubficilé), 89, Mar&é-aTïéffl^i Wfàëtàs et' cfiez ses cSr.-iTsnondants Pour la France: I Agence Havas, 8, Place de.la Bourse, Paris. - Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (AnSSSSSidin Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande ZrS 3i. plSot-New-York.' W C' *- h Van DHnnr. Rotterdam. - ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et :udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. Insertions: Judiciaires la ligne: un franc. Ypres, 31 Octobre 1885. Nous espérons bien que le Journal d Ypres sera mauvais prophète et qu'il prend ses désirs pour la réalité, lorsqu'il annonce que nous pouvons nous attendre voir créer de nouveaux impôts. Le moniteur clérical en jouit déjà et au fait il n'y aurait rien d'étonnant, car on nous assure que ^Gouvernement vient de ré duire de 7,000 francs les subsides qu'il accor dait annuellement la ville d'Ypres,en faveur de l'instruction primaire. Sept mille francsCela ne se trouve pas fa cilement mais espérons que grâce de sa ges économies et notamment la suppression de quelques dépenses facultatives,notre admi nistration parviendra maintenir l'équilibre dans nos finances, sans devoir augmenter les impôts. Georges d'Andin en sera quitte pour rire... jaune. Il paraît que le mot d'ordre est partout le même. Là où on ne parvient pas faire dé serter les écoles communales l'aide du prône ou du confessionnal, on a recours une odieuse manoeuvre que nous n'hésitons pas dénoncer l'indignation publique; on fait défense l'instituteur communal d'enseigner le cathéchisme et la langue française. Nous serions curieux de savoir combien sur les cinquante écoles communales qui vont être supprimées, il y en a qui succombent cet odieux truc Après une longue discussion, le Conseil Communal de Liège a émis un vœu en faveur de la révision par 16 voix cotre 12. Le résultat du vote était fort douteux, lors que M. D'Andrimont qui a fini par émettre un vote favorable, a déclaré qu'il ne s'agissait que d'un vœu en l'air, ce qui semble avoir déter miné le vote. Voici comment XOffice de Publicité apprécie ce vote Sous prétexte d'union, on a préféré une formule vague une formule nette et précise Et il faut convenir que la politique d'union que pratiquent les révisionnistes, est une belle chose. Ainsi on divise en deux parties égales les libé raux du conseil; cela s'appelle de l'union. Ainsi des cinq membres de la législature,faisant partie du conseil, trois volent dans un sens et deux dans un autre sens; c'est encore de l'union. Des cinq membres du collège, trois votent avec la commission et deux votent avec ceux qui se dis posent les renverser demain. Et tout cela pour un vœu que .M. d'Andrimont lui-même, qui l'a voté pourtant, a appelé un vœu en l'air. Ainsi, lorsque le parti libéral a une lutte si re doutable poursuivre, on lui jette dans les jambes des brandons de discorde; et sous prétexte de le for tifier,on agit comme si on voulait perpétuer le clergé au pouvoir. On croit faire de la politique et on marche vers le gâchis on devrait rassurer les électeurs flottants qui nous ont abandonné l'année dernière et on les effraie; il semble en vérité que dans le parti libéral, on ail des idées bien confuses sur la situation politi que du pays et sur la direction des efforts qu'il fâut faire pour le soustraire la domination néfaste qui l'étreint. Et voilà ce qu'on appelle de l'union par et pour la révision. Et on semble perdre de vue qu'il faut les deux tiers des suffrages pour pouvoir la réaliser. Le Collège échevinal de Liège tout entier est démissionnaire, MM. Warnant, Ziane et Van Marcke viennent leur tour d'adresser au Roi leur démis sion de bourgmestre et d echevins de la ville de Liège Le Journal de Liège consacre la crise commu nale les lignes suivantes Nous apprenons avec le plus vif regret, que MM. Warnant, Van Marcke et Ziane ont envoyé ce matin, au Roi, leurs démissions de bourgmestre et d'échevins. M. Warnant a rempli ses fonctions de bourg mestre avec une activité, une abnégation, une fer meté et une loyauté auxquelles tout le monde rend hommage. M. Van Marcke avait également accepté les fondions d'éehevin par dévouement et les a remplies d une manière extrêmement distinguée. M. Ziane avait la lourde lâche des travaux pu blics. Il y a commis des fautes; mais il apportait le zèle le plus dévoué et le plus consciencieux s'ac quitter de sa tâche épineuse. C'est maintenant ceux qui ont amené le gâchis en faire sortir l'administration de la ville. MM. Hanssens et d'Andrimont sont naturellement dési gnés pour s'occuper de la tâche de reconstituer un Collège. A la séance du conseil communal d'Ostende de ce jour-, il a été donné lecture d'une dépêche de M. Je gouverneur de la province,informant l'administra tion communale que le subside octroyé par le gou vernement pour l'enseignement Ostende était dimi nué de 21,000 francs. M. Charles Janssens, bourgmestre, a vivement protesté contre celte mesure, qu'il a taxée de vérita ble déni de justice, et a proposé d'adresser une protestation au gouvernement relativement la ré partition peu équitable des subsides accordés, ré partition qui diminue de 38 p. c. ceux qui étaient accordés la ville d'Ostende. M. Micbens a joint sa voix celle de l'honora ble président du conseil, pour flétrir ia conduite scandaleuse du ministre de I instruction publique et a vivement soutenu la proposition de M.Ch.Janssôns Le conseil communal, l'unanimité de ses membres, a ratifié cette manière de voir. Un sermon des plus édifiants, a eu lieu, Diman che, l'église de la Ville-Haute, Charleroi. Le prédicateur sacré y a coûté l'histoire d'une sainte qui s'était éprise d un tel amour pour Jésus- Christ qu'elle était obligée de prendre des bains glacés pour se calmer. Toutes les dévoles sont restées confondues au récit de cette admirable passion dont la pureté et la noblesse faisaient bien ressortir la tiédeur de la foi des temps modernes. fcfrâKB fa Le nombre de demandes de décorations et médail les civiques, dit le Bien public, va croissant chaque jôur; on en compte, pour le moment, quatre mille au département de l'intérieur et de l'instruction pu blique. Rien que cela Il règne actuellement beauconp de mécontente ment dans les îangs des décorés et des médaillés civiques faisant partie de la fournée sortie il y a deux ou trois semaines des bureaux du ministère de l'agriculture et des travaux publics: ces braves se plaignent, en effet, de n'avoir pas encore reçu les insignes de la distinction qui leur a été octroyée. Es'-il permis de les faire attendre ainsi? 29 October 1883. Nos maîtres en possession des 140,000 fr. provenant du nouvel emprunt ont, avant tout, songé eux et se sont en pressés de restaurer de fond en comble le mansion House de h ville de Poperinghe, qui leur sert de palais et dans lequel s'élaborent ces magnifiques décisions qui font l'éba- hissement du monde administratif! Puis leurs idées se sont naturellement portées vers le collège épiscopal auquel ils doivent de pou- vo r administrer la ville en dépit de tout bon sens. MM. les abbés trouvaient qu'un vaste parc der rière leur résidence ne suffisait pas, ils ont voulu un square devant la porte et la ville s'est empressée de déférer leur désir. Si on n'avait eu en vue qu'un travail d'utilité pu blique on s'y serait certainement pris d'une autre

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1