N° 1,130. Dimanche,
I* Novembre 1885
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'LPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Les décorations.
POPLRINGIIE,
45e ANNÉE.
LE PROGR
PARAISSANT JLE JEIIDÎ JET LE DIMANCHE.
VIRES ACQtJIRIT EUMDO.
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Les annonces de la Belgrçue et de 1 Etranger &nt reçues par 1 Agence ito^ubficilé), 89, Mar&é-aTïéffl^i Wfàëtàs et' cfiez ses cSr.-iTsnondants
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ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et :udiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
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Ypres, 31 Octobre 1885.
Nous espérons bien que le Journal d Ypres
sera mauvais prophète et qu'il prend ses désirs
pour la réalité, lorsqu'il annonce que nous
pouvons nous attendre voir créer de nouveaux
impôts. Le moniteur clérical en jouit déjà et
au fait il n'y aurait rien d'étonnant, car on
nous assure que ^Gouvernement vient de ré
duire de 7,000 francs les subsides qu'il accor
dait annuellement la ville d'Ypres,en faveur
de l'instruction primaire.
Sept mille francsCela ne se trouve pas fa
cilement mais espérons que grâce de sa
ges économies et notamment la suppression
de quelques dépenses facultatives,notre admi
nistration parviendra maintenir l'équilibre
dans nos finances, sans devoir augmenter les
impôts.
Georges d'Andin en sera quitte pour rire...
jaune.
Il paraît que le mot d'ordre est partout le
même. Là où on ne parvient pas faire dé
serter les écoles communales l'aide du prône
ou du confessionnal, on a recours une
odieuse manoeuvre que nous n'hésitons pas
dénoncer l'indignation publique; on fait
défense l'instituteur communal d'enseigner
le cathéchisme et la langue française.
Nous serions curieux de savoir combien sur
les cinquante écoles communales qui vont
être supprimées, il y en a qui succombent
cet odieux truc
Après une longue discussion, le Conseil
Communal de Liège a émis un vœu en faveur
de la révision par 16 voix cotre 12.
Le résultat du vote était fort douteux, lors
que M. D'Andrimont qui a fini par émettre un
vote favorable, a déclaré qu'il ne s'agissait que
d'un vœu en l'air, ce qui semble avoir déter
miné le vote.
Voici comment XOffice de Publicité apprécie
ce vote
Sous prétexte d'union, on a préféré une formule
vague une formule nette et précise
Et il faut convenir que la politique d'union que
pratiquent les révisionnistes, est une belle chose.
Ainsi on divise en deux parties égales les libé
raux du conseil; cela s'appelle de l'union.
Ainsi des cinq membres de la législature,faisant
partie du conseil, trois volent dans un sens et deux
dans un autre sens; c'est encore de l'union.
Des cinq membres du collège, trois votent avec
la commission et deux votent avec ceux qui se dis
posent les renverser demain.
Et tout cela pour un vœu que .M. d'Andrimont
lui-même, qui l'a voté pourtant, a appelé un vœu en
l'air.
Ainsi, lorsque le parti libéral a une lutte si re
doutable poursuivre, on lui jette dans les jambes
des brandons de discorde; et sous prétexte de le for
tifier,on agit comme si on voulait perpétuer le clergé
au pouvoir.
On croit faire de la politique et on marche vers
le gâchis on devrait rassurer les électeurs flottants
qui nous ont abandonné l'année dernière et on les
effraie; il semble en vérité que dans le parti libéral,
on ail des idées bien confuses sur la situation politi
que du pays et sur la direction des efforts qu'il fâut
faire pour le soustraire la domination néfaste qui
l'étreint.
Et voilà ce qu'on appelle de l'union par et
pour la révision. Et on semble perdre de vue
qu'il faut les deux tiers des suffrages pour
pouvoir la réaliser.
Le Collège échevinal de Liège tout entier est
démissionnaire, MM. Warnant, Ziane et Van Marcke
viennent leur tour d'adresser au Roi leur démis
sion de bourgmestre et d echevins de la ville de Liège
Le Journal de Liège consacre la crise commu
nale les lignes suivantes
Nous apprenons avec le plus vif regret, que
MM. Warnant, Van Marcke et Ziane ont envoyé ce
matin, au Roi, leurs démissions de bourgmestre et
d'échevins.
M. Warnant a rempli ses fonctions de bourg
mestre avec une activité, une abnégation, une fer
meté et une loyauté auxquelles tout le monde rend
hommage. M. Van Marcke avait également accepté
les fondions d'éehevin par dévouement et les a
remplies d une manière extrêmement distinguée.
M. Ziane avait la lourde lâche des travaux pu
blics. Il y a commis des fautes; mais il apportait le
zèle le plus dévoué et le plus consciencieux s'ac
quitter de sa tâche épineuse.
C'est maintenant ceux qui ont amené le gâchis
en faire sortir l'administration de la ville. MM.
Hanssens et d'Andrimont sont naturellement dési
gnés pour s'occuper de la tâche de reconstituer un
Collège.
A la séance du conseil communal d'Ostende de
ce jour-, il a été donné lecture d'une dépêche de M.
Je gouverneur de la province,informant l'administra
tion communale que le subside octroyé par le gou
vernement pour l'enseignement Ostende était dimi
nué de 21,000 francs.
M. Charles Janssens, bourgmestre, a vivement
protesté contre celte mesure, qu'il a taxée de vérita
ble déni de justice, et a proposé d'adresser une
protestation au gouvernement relativement la ré
partition peu équitable des subsides accordés, ré
partition qui diminue de 38 p. c. ceux qui étaient
accordés la ville d'Ostende.
M. Micbens a joint sa voix celle de l'honora
ble président du conseil, pour flétrir ia conduite
scandaleuse du ministre de I instruction publique et
a vivement soutenu la proposition de M.Ch.Janssôns
Le conseil communal, l'unanimité de ses
membres, a ratifié cette manière de voir.
Un sermon des plus édifiants, a eu lieu, Diman
che, l'église de la Ville-Haute, Charleroi.
Le prédicateur sacré y a coûté l'histoire d'une
sainte qui s'était éprise d un tel amour pour Jésus-
Christ qu'elle était obligée de prendre des bains
glacés pour se calmer.
Toutes les dévoles sont restées confondues au
récit de cette admirable passion dont la pureté et la
noblesse faisaient bien ressortir la tiédeur de la foi
des temps modernes.
fcfrâKB fa
Le nombre de demandes de décorations et médail
les civiques, dit le Bien public, va croissant chaque
jôur; on en compte, pour le moment, quatre mille
au département de l'intérieur et de l'instruction pu
blique. Rien que cela
Il règne actuellement beauconp de mécontente
ment dans les îangs des décorés et des médaillés
civiques faisant partie de la fournée sortie il y a
deux ou trois semaines des bureaux du ministère de
l'agriculture et des travaux publics: ces braves se
plaignent, en effet, de n'avoir pas encore reçu les
insignes de la distinction qui leur a été octroyée.
Es'-il permis de les faire attendre ainsi?
29 October 1883.
Nos maîtres en possession des 140,000 fr.
provenant du nouvel emprunt ont, avant tout,
songé eux et se sont en pressés de restaurer de
fond en comble le mansion House de h ville de
Poperinghe, qui leur sert de palais et dans lequel
s'élaborent ces magnifiques décisions qui font l'éba-
hissement du monde administratif!
Puis leurs idées se sont naturellement portées
vers le collège épiscopal auquel ils doivent de pou-
vo r administrer la ville en dépit de tout bon sens.
MM. les abbés trouvaient qu'un vaste parc der
rière leur résidence ne suffisait pas, ils ont voulu un
square devant la porte et la ville s'est empressée de
déférer leur désir.
Si on n'avait eu en vue qu'un travail d'utilité pu
blique on s'y serait certainement pris d'une autre