Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Chronique Judiciaire.
Variélés.
façon. Mais laissons achever ce travail, dont le plan
a été au moins modifié et remanié une douzaine de
fois et réservons nos observations pour plus lard
quand nous aurons pu mieux apprécier son colé
pratique.
Le troisième travail,mis en adjudication,c'est la
restauration et l'agrandissement de la salle de spec
tacle qui, d'après le dire d'un conseiller, ce sera un
véritable Eden.
Voilà qui est bien, MM. les conseillers! Le besoin
d'une salle de spectacle dans la catholique ville de
Popcringhe se faisait vivement sentir depuis long
temps; mais que diront MM. les abbés de ce crime
es-religion, commis froidement par leurs dévôts
protégés? N'est-ce donc plus pécher que d'aller
assister aux représentations théâtrales Les comé
diens et les comédiennes, autrefois excommuniés et
jetés leur mort dans le trou des chiens, sont-ils
reconciliés avec la séquelle monacale et devenus de
petits saints On serait tenté de le croire, puisque
les plus orthodoxes de notre conseil n'ont pas rougi
de voter de fortes sommes pour leur bâtir un théâtre.
Passe encore si une administration gueuse s'était
permise un pareil forfait. Mais une administration
catholique Horresco-referens c'est ne pas y
croire.
m
Deux choses l'une, ou nos édiles édifieront
un temple Satan (Bossuet) et ce avec l'autori
sation de Messieurs les abbés et alors ceux-ci don
nent tort l'infaillible Innoncent Xll qui fit démolir
le premier théâtre qui fut construit Rome. Ils re
connaissent aussi qu'ils ont été dans l'erreur quand,
conformément la doctrine de Bossuet, déclarant
que le théâtre est une école de libertinage, ils refu
saient l'absolution ceux qui se permettaient de
fréquenter ces endroits où règne tennemi de Dieu
et qui sont la vive école des passions; (1815, évêque
de Namur), etc., etc.
Ou bien nos pieux maîtres, fatigués de sup
porter plus longtemps le joug intolérant des curés,
ont brisé enfin les chaînes qui les tenaient liés
leurs soutanes et,pour donner au public une preuve
de leur émancipation, ont décidé la reconstruction
de ce foyer de perdition
Dans tous les cas, nous applaudissons cette
décision, et nous en félicitons nos édiles.
Quant aux abbés qui reçoivent le camouflet, qu'ils
se tirent d'affaire comme ils le peuvent, et s'ils per
mettent que leurs créatures construisent des théâtres,
qu'ils ne se mettent plus en tête de refuser l'avenir
l'absolution ceux qui les fréquentent.
Poperinghe, 29 Novembre 1885.
Très flatteur pour SI. Itakeroot.
Pourrait-on jamais deviner pourquoi MFÉLIX
n'est pas nommé commandant des pompiers
C'estpur et simplement parce qu'il ne l'a pas
voulu.
Pour se permettre de croire que le public avalera
cette couleuvre, l'homme du 1 Juillet 1870,doit être
encore plus borné que nous ne le croyions.
Il y a eu la semaine passée grande réunion des
artistes du K. K. Le pharmacien-échevin Vanden-
berghe, qui présidait la séance, a promis que la
VILLE allait faire désormais de GRANDS et même
de TRÈS GRANDS SACRIFICES pour les musiciens,
mais condition qu'ils DEVIENDRAIENT SAGES
et, qu'à l'avenir, ils FUYERA1ENT LES LIBÉRAUX
COMME LA PESTE.
Le célèbre et archi-fanatique Purgus a promis
encore, au nom du gouvernement, la prochaine créa
tion d'une école de musique pour les besoins de l'har
monie du K. K.
Le nouvel officier de musique a prononcé ensuite
son maiden speach et a assuré que TOUTES LES
DETTES de la société allaient être payées avant la
nouvelle année. A ces mots tout le monde a pris la
fuite, laissant M.Lebbe tout ahuri...
Vous le voyez, contribuables, grâce aux 140,000
francs qu'ils ont cmpruntés.ils leronl le* généreux
vos dépens. Cependant nous trouvons, et les 9/10
des Poperinghois trouvent avec nous, que les catho
liques,comme les libérauxt-S'ils veulent danser, doi
vent payer les violons et que les deniers du peuple
ne sont pas destinés solder leurs fredaines.
U Eli 1ER DES ÉCOLES LAÏQUES.
Listes précédentes, fr. 47,993-87
Un habit noir, 20-00
Botte du Saumon, 13-65
Total fr.
Dépenses jusqu'à ce jour. fr.
48,027-52
46,839 -99
Reste en caisse, fr. 1,187-53
Nous engageons vivement les électeurs libéraux,
dont le droit électoral est contesté de s'adresser sans
retard au Comité de l'Association libérale, qui se char
gera de défendre gratuitement leurs droits.
Us n'ont qu'à se présenter en personne ou remettre
leurs pièces rue des Récollets, 9.
Les bouchers de Charleroi viennent de prendre une
mesure attendue depuis longtemps: ils ont diminué le
prix de la viande de vingt centimes le kilogramme. A
quand le tour des bouchers d Ypres Le bétail a nota
blement diminué de prix, et la viande se vend toujours
au même taux.
SOCIÉTÉ DE GARDES CIVIQUES D'YPRES.
Tir du Dimanche 25 Octobre 1885.
Haut total.
Ligy, Albert, 23 20 25 23 23 120
Dumon, Auguste, 20 20 23 23 23 11 g
Bogaert, Alphonse, 20 20 25 25 20 110
Vaunieuwenhuyse, Cyrille, 25 20 20 25 15 105
Bas total
Butaye, Arthur, 10 5 5 10 5 35
Vermeuten, Henri. 15 10 5 5 3 40
Beke, Emile, 10 5 5 15 5 40
Thibault, Ferdinand, 10 10 5 5 10 40
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 16 au 23 Octobre 1885.
Naissances Sexe masculin, S id. féminin, 2.
Mariages
Dehaene, Jean, menuisier, et Leupe, Palmyre, journa
lière. Deguffroy, Léonard, cultivateur, et Spotbeen,
Léonie, sans profession.
Décès
Devos, Emile, menuisier, 31 ans, époux de Elise Matton,
rue du Verger. Duhamel, Louise, religieuse, 77 ans,
rue St-Jacques. Slosse, Ernérence, dentellière, 53 ans,
épouse de Henri Talon, rue aux Plats. Fervaque, Ma-
iie, sans profession, 73 ans, épouse de Louis Dubois, St-
Nicolas extra.
Etants au-dessous de 7 ans: Sexe masculin 0; id. féminin0.
Du 23 au 30 Octobre 1885.
Naissances Sexe masculin, 3 id. féminin, 3.
Mariages
Crombez, Auguste, menuisier, et De Slaeve, Marce
line, repasseuse. Vandenberghe, François, chauffeur
au chemin de fer, et Vienne, Léonie, garde-barrière au
chemin de fer. Delaere, Adolphe, cordonnier au 1'
de ligne, et Debackere, Jeanne, tailleuse.
Enfants au-dessous de 7ansr: Sexe masc. 0, id, fém., 1.
mn i (HP imw
La police a arrêté, il y a quelques jours, un dan
gereux malfaiteur, Léon De Spiegel, âgé de 42 ans, de
Clercken, sans domicile fixe.
Cet indivîdi est accusé de différents vols avec circon
stances aggravantes,commis Watou et dans les envi
rons. II avait déjà été arrêté par la gendarmerie dans
ces parages, mais avait pu se tirer de leurs mains.
11 a été transporté, solidement garotté, Furnes.
Les miliciens d'infanterie de la classe de 1883 se
ront renvoyés en congé illimité le 6 Novembre pro
chain.
Moniteur Belge des valeurs lots, 52 numéros, 2 fr.
par an, voir l'annonce.
Le Globe Illustré, voir aux annonces.
Le premier numéro de la seizième année de L'IL
LUSTRATION EUROPEENNE vient de paraître. Une pu
blication qui a fourni une si longue carrière n'a pas besoin
d'autre titre pour se recommander l'attention du public,
car s'est là une preuve de sa vitalité, de son succès sans
cesse croissant et des sympathies qu elle rencontre au sein
des familles Ce succès, L'ILLUSTRATION EUROPEENNE
le doit tant au caractère de haute moralité de son texte qu'à
la diversité et k l'attrait de ces articles, l'intérêt de ses ro
mans et nouvelles, au choix et l'exécution de ses gravures.
L'ILLUSTRATION EUROPÉENNE qui paraît tons les
Samedis Bruxelles, Boulevard du Nord, 109, comprend
huit pages de texte et quatre belles gravures, représentant
des actualités, des scènes de genre, des vues de pays et de
villes l'étranger et de la Belgique, des portraits, etc.*, etc.
Son prix est de i O fr. 50 par an ou de 3 fr. 65 par
trimestre.
Dans son numéro 1, L'ILLUSTRATION EUROPÉENNE
commencera la publication d'un grand roman: ibA-
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soutenu que dramatique.
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d'une valeur de près de 600 frs et sortant de la Maison
TURNER Bruxells.
Tous ceux de ses souscripteurs qui enverront la solution
exacte du Rébus paraissant dans le N" 1, participeront
au tirage au sort de magnifique prime.
Le tribunal correctionnel d'Ypres a condamné Phi
lippe Meurin, âgé de 74 ans, suisse de l'Eglise de la
commune de Neuve-Eglise, dix-huit mois de prison,
pour divers attentats la pudeur commis sur des
filles, âgées de moins de onze ans.
Plaidant: M' Sobry.
Le tribunal a également eu connaître de faits plus
ignominieux encore.
Dans son audience de Jeudi dernier, il a infligé le
maximum de la peine, c'est-à-dire un an d'emprisonne
ment et l'interdiction pendant 5 ans, de ses droits civils
et politiques, au nommé Gekiere, Eugène, dit Seys
36 ans, fripier Ypres; et il a condamné son complice
Delva. Alphonse, âgé de 23 ans, cordonnier en la môme
ville, 2 mois de la même peine.
Ces deux individus étaient poursuivis raison de faits
contre nature.
Plaidant: M' Colaert.
Cour d'Assises de la Flandre Occidentale.
Rôle des affaires juger par la Cour d'Assises de la
Flandre Occidentale pour la 3" session 1885, sous la
présidence de M. Id conseiller Frédéricq.
Mardi 3 et'Mercredi 4 Novembre, Marie Malfait, ac
cusée d'infanticide. Ministère public: M. DePauw, pro
cureur du roi. Défenseur M« Sobry, d'Ypres.
Jeudi, 5, Constantin Desroet, viol. Ministère pu
blic: M. le substitut Dubois. Défenseur: M* Thooris.
Vendredi 6 et Samedi 7, Edouard Le Contre, Jean-
Baptisie Noteboom Alphonse Van Meenen et Louis
Lambrecht. Vol qualifié. Ministère public: Le même.
Défenseurs M" De Wynter, Léon Moulaert et De
Poorter.
Lundi 9 et Mardi 10. Innocent Pharasyn. Viols. Mi
nistère public: M. le substitut Duwelz. Défenseur M*
Léon Moulaert.
Mercredi 11 et Jeudi 12. Charles Bergeman. Assassi
nat et vol Gulleghem. Ministère public M. le substi
tut Dubois. Défenseur il* De Wynter.
Vendredi 13 et Samedi 14. Charles Bergeman. Assas
sinat et viol Ledeghem. Ministère public Le même.
Défenseur: Le même.
Les protestants de tous les pays d'Europe ont célé
bré le 18 Octobre dernier,le bicentenaire de la révoca
tion de l'édit de Nantes.
C'est au lendemain de son avènement au trône et
la fin de sa lutte avec la Ligue que Henri IV, mû par
une pensée de justice et de tolérance, émit en faveur
des réformés l'édit de 1598 qui leur accordait oes li
bertés relatives: Ils avaient droit l'exercice public de
leur culte, mais dans certains lieux détermines seule
ment; ils devaient observer les jours de fête catholiques
et payer les dîmes; tous les emplois et toutes les charges
leur étaient accessibles,et dans chaque parlement, une
chambre composée d'un égal nombre de protestants et
de catholiques leur rendait la justice; enfin on leur per
mettait de garder quelques places de sûrelé.
Pendant plus de cinquante ans, l'édit régulièrement
observé donna la paix et la prospérité la France. Les
protestants, sur la foi de l'édit perpétuel et irrévo
cable,»et de la parole jurée des rois se départirent peu
peu de leur vigilance et abandonnèrent leurs places-
fortes. (La Rochelle leur avait été enlevée dès 1628).
Vers 1660 ils n'existaient plus l'état de parti politi-