121 SANTÉ A TOUS REVA LENT A ARABICA iii 1 &fl 1 ls.l 1| g 3 COMMERCE. ■218JÏ 1 lb S s pq pq que: ils n'étaient plus qu'une secte religieuse composée en grande partie d'boinmes probes et actifs, qui éten dirent au loin l'ihdustrie et le commerce français. Quelles furent les causes de, la révocation? Pour nous ces causes ne furent nullement politiques, mais unique ment religieuses. L'extermination de l'hérésie, toi était, depuis le triomphe complet du christianisme, le but, le rêve de ses apôtres. Dans une société façonnée par les jésuites et sous le gouvernement absolu d'uu homme dissolu et bigot, la tolérance ne pouvait être de longue durée. Aussitôt que les plaies dont soutirait la France la suite des guerres du siècle précédent se furent, grâce surtout aux protestants, quelque peu guéries, le clergé catholique se mit l'œuvre. Quelle lecture navrante que celle des Edits et Décla rations .arrêts et règlements du Conseil rendus au sujet des réformés depuis 1662! Toutes les horreurs y sont léga lement ordonnées. Qu'on lise les Remontrances que le clergé adressait réguljèreinent au roi. après chaque assemblée générale. C'est toujours la même requête: Faites cesser l'approbre de l'épouse de J.-C.: apaisez la violence de sa douleur; ce qui veut dire: Débar rassez-nous bien vite des hérétiques Et chaque re montrance dit expressément quels édits et quelles ri gueurs nouvelles sont nécessaires. Le roi cède avec complaisance, pour deux raisons. Le clergé pousse des plaintessi vives! 11 est persécuté.Le clergé est toujours persécuté quand il ne jouit pas d'exorbitants privilèges: le droit commun pogr lui, c'est la persécution. Et. puis le roi ne devait-il pas expier ses adultères et. ses cri mes: il affermissait sa conscience en frappaDt plus fort sur l'hérésie: D'un autre côté son immense orgueil était blessé; Autour de lui tous pliaient, tous se cout- baient. et en voici qui se tiennent debout, qui résistent. Quelle est cette chose nouvelle, inquiétante: la fermeté des opprimés, l'apparition de la conscience? Il fallait en finir au plus tôt- Aussi les édits se succèdent-ils avec rapidité: défense des baptêmes et noces 167u les enfanLs déclarés illé gitimes et arrachés leur famille, 1(581 sépulture déshonorante. 1662 et 1009; défense d'être avocat, 1664; greffier, 1670; notaire, 1684; expert, 1882; médecin, 1680; libraire, 1685; destruction des temples sous les plus vains prétextes et loi sur les relaps, 1682. Nous en passons et des plus violents. Si au moins on avait pu recourir la justice Mais les garanties de justice établies par Henri IV étaient enlevées! Si on avait pu émigrer librement Mais la loi contre l'émigration était rendue Arriva enfin l'arrêt de 1685 qui fui le couronnement de tous les édits antérieurs.et qui révoqua purement et simplement l'édit de Nantes. L'arrêt était court démo lition des temples encore debout; ordre aux pasteurs de sortir du royaume baptême et éducation catholiques de tous les enfants nés protestants; enfin les dernières rigueurs contre ceux qui ne veulent pas se faire de la religion du roi ceux qui, dans une maladie,'refu seront les sacrements, seront, après leur mort, traînés sur la claie On assista alors un déchaînement inouï de toutes les passions; on vit des faits si énormes, si odieux, des actes de persécution si airoces, exécutés systématique ment, qu'on se demande tout d'abord s'il n'v a pas dans ces récits quelque exagération. Mais il faut bien se rendre l'évidence: les récits des historiens de l'époque sont si fidèles, les mémoires des victimes sont si naïfs, si touchants, que l'on ne peut pas ne pas y ajouter foi. Voyez cette deseription des Dragonnades du ministre Claude qui inspirait, même ses adversaires, une particulière estime Parmi mille hurlements et mille blasphèmes les dragons pendaient les gens, hommes et femmes, par les cheveux, aux planchers des chambres ou aux crochets des cheminées, et ils les faisaient fumer avec des bottes de foin mouillé, jusqu'à ce qu'ils ne pou- vaient plus. Il leur arrachaient les poils de la barbe et les cheveux de la tête. Ils les dépouillaient nus et après leur avoir fait mille indignités et mille infamies, ils les lardaient d'épingles depuis le haut jusqu'en bas. Plutôt que d'apostasier les réformés préférèrent, malgré tous les dangers que cette fuite présentait, quitter le pays. Cet exode, renouvelé de celui des pro testants belges vers la Hollande, ruina la France. On évalue le nombre des émigrés deux cent mille! Et cas émigrés étaient. une élue par l'inteiligence, par ia con science et le travail, une élite au milieu des catholiques et des protestants; c'étaient les'plus aisés, les plus vail lants, les plus dignes, les plus laborieux, les meilleurs Français de France selon l'expression de Michelet, qui arrivèrent l'étranger.L'année,selon le témoignage de Vauban, perdit ses soldats les plus intrépides, ses officiers les plus instruits et leur tète ses deux plus grands hommes de terre et de mer,Duquesne et Sàchom- berg. Des savants tels que Claude, Jussieu et Denis Papin quittèrent leur patrie. Le commerce et l'in dustrie turent atteints, sinon ruinés, dans des propor tions effrayantes en Touraine seule les 8000 métiers d'étoffes de soie, tombèrent 1200; des 40000 ouvriers, employés apprêter et fabriquer ia soie, ii n'eu resta que 400O;au lieu de 2400 balles de soie, on n'en consommait plus que 7 80<>. Chiffres fournis par M. de Miromesnil, intendant de la généralité de Tours. Mais ce qui est un sujet de réflexions bien graves, c'est l'altitude de l'entourage de Louis XIV en face de ses crimes. Que dire de Bbssuet chantant le Te Deum pour les Dragonnades; d'Arnaud, de Fènelon et de Fléchier les qualifiant - d'un peu violentes, mais nulle ment injustes. Celle qui se présente tout d'abord l'esprit, c'est que le clergé catholique qui fomenta et glorifia la persécution, est seul cause de ralVuibdsse- ment pQlitique, social et moral de la France cette époque. Les Etats protestants de l'Europe se liguèrent contre Louis XIV et le vainquirent; do la révocation de l'Edit de Nantes, date la décadence du règne du grand roi, et l'effacement de la France dans les affaires européennes. Le pays perdit la sécurité publique et le niveau moral du peuple descendit: ce n'est, pas en vain qu'on étale le mépris de tous les principes, cette «jacquerie militaire des dragonnades, ces outrages la conscience, cette violation de tous les droits. - C'est sans doute une grande tristesse que la vue de ces iniquités et de ces folies du pouvoir personnel mais l'étude qu'on vient de lire a toutefois un côté singulièrement fortifiant. Ces héros du devoir qui sacrifient la vie pour sauver la conscience et rester fidèles la vérité, voilà qui élève et agrandit l'âme. Vitam impendere vero. On voit bien la vanité du pou- voir absolu et la criminelle sottise de l'intolérance. Nous estimons d'autant plus haut la liberté, elle nous est d'autant plus chère, que nous savons de quel prix elle a été payée et ce qu'elle a coûté de sang et de larmes. L. (D'après A. Viguié). iiirfgD par la délicieuse farine de santé DuBarry de Londres, dite Trente cinq ans d'un invariable succès, en guérissant les dysperpsies, mauvaises digestions, gastrites, gastralgies, glaires,vents, aigri urs,acidités, pa Ipitations,pituites,nausées, renvois, vomissements, constipation, diarrhée, dyssenlerie, coliques,phthisir,toux,asthme, ouffe.menls, étourdissements, oppression, congestions, névrose, insomnies, mélancolie, diabète, faiblesse, épuisement, anéinie, chlorose, tous dés<^ dres de la poitrine, gorge, haleine, voix,des bronches,vessie, oie, retns, intestins, membrane, muqueuse, cerveau et sang, ainsi que toute irritation et toute odeur fiévreuse en se levant. Oïl après certain' plats compromettants, oignons, ail, etc.,ou boissons alcooliques, même après le tabac. C'est en outre la nourriture par excttllruee qui seule réussit h éviter tous les accidrntsde l'enfance. 90,000 cures, y compris celles de Sa Majesté l'Empereur Nicolas; de Sa Sainteté feu le Pape Pie IX, de Mine la duchesse de Castiesluarl, le duc de Pius- kow, Mme la marquise de B>éh»n, lord Sluart de Decies, pair d'Angleterre, M. le docteur-professeur Wurzer, etc., etc. a a A t-J-1 S u_l GO fvO M a aS -=*s r-"~I ^2 M 00 Su a tn E— Cil I S "S g g M •-5 I g §8 S ^1 f-t C3 O g t- S i S C V. g bc GO LU O ÛC LU LlJ oT -4? -r-i S 3 Q .2- «aj 3 53 e0 "S sa a A t=>>* Q "Sb m S t=> ctT tfl -a g* Oi <a fc} o .23 g m -r S 4Ll o> S-. ft- <D C/2 -a S se ■g. .s ûj C5 5» fl i2 S S a S n a; g <d Q CD '"O M» <2 e 2 S la I E-ï a) co a .«s .—s 1 e-a c-i t=t o3 -*S o es t=» a o_ M CJ Cm3 N* 63,47(5: M. le curé Compare!, de 18 ans de dyspepsie, de gastralgie, de souffrance de l'estomac, des nerfs,faiblesses el sueurs nocturnes. CureN* 99,625. Avignon, 18 Avril 1876. La Reva- lenta Du Ban y m'a guérie, l'âge de 61 an.», il'épouvantables souffrances de vingt ans. J'avais des oppressions des plus terribles, 'a ne plus pouvoir faire aucun mouvement, ni m'habiller, ni déshabiller, avec des maux d'estomac jour et nuit et des insomnies horribles. Contre tontes ces angoisses, loin les remèdes avaient éeboué la Revalenta 111' n a sauvé complètement. BonREL,née Carboiinelteypue du Balai,11. Cure N° 98,614: Depuis des années,je souffrais de manque d'appétit, mauvaise digestion, affections du cœur, des reius, de la vessie, irritation nerveuse et mélancolie; tous ces maux ont disparu sous l'heureuse influence de votre divine Keva Irnta. Léon Peyclet,instituteur,Eynanças (Haute-V'ieune) N" 49,812 Mme Marie Joly, de cinquante ans de consti pation, indigestion, nervesilé, insomnies, asthme,tous flatus, spasmes, et nausées, N° 46,270: M. Roberls, d'une con somption pulmonaire, avec toux, vomissements, constipation et surdité de 25 années. N® 49522 M. Baldwin, de l'épuisement le plus complet, paralysie de la vessie et des membres, par suite d'excès de jeunesse. M. Gauthier, Luzarches, d'une constipation opiniâtre, perte d'appétit, catarrhe, bronchite. La L muie de M. ternaire de Volvic, d'une irhalion pul monaire avec crachement de sang et toux opiniâtre. Mon enfant se trouve très-bien de votre Revalenta Doc teur G. Proll, médi-cin, 8. rue Paradis, Nice. 'N" 98,716. M. le Professeur Dédé, Paris, a observé pendant des années que la Reyalenta donne une santé flo rissante aux bébés, et aux mères un lait riche et abondant. M. le Professeur Benecke a sauvé son enfant par la Re valenta après que toutes les ressources médicales avaient été épuisées le guérir de vomissements continuels. Egalement l'enfant de M. J. G. Montanay, 44, rue Gondorcet, Paris, et le bébé de Mme Eliza Martinet Alby, rue du Tunnel, Valence et de milliers d'autres nourrissons. Cure No 7o,124: M. et Mme Léger, 428, rue Oberkantpf, Paris, d'une maladie du foie, avec vomissements et diar rhées horribles qui avaient résisté tout traitement pendant 46ans, Cure No 79,721 Mme Chauvet Pizzala, anémie, d'épuisement et d'élouffements. Quatre fois nourrissante comme la viande, sans échauffer, elle économise encore 50 fois son prix en médecines. En boîtes. 1/4 kil., fr. 2-25; 1/2 kil., 4 fr.; f kil., 7 fr.; 12 kil., 70 fr. Les Biscuits de Revalenta, en boites de 4 et 7 fr. La Revalenta chocolatée 1/2 livre, fr. 2-25; 1 livre, 4 fr.; 2 livres, 7 fr. Envoi contre bon de poste franco. Dépôt partout, chez les pharmaciens et épiciers. Du Barry Cie, limited. Agent général pour la Belgique. M. Emile TIMMERflANS, rue Rouppe, 6 et 8, Bruxelles. Dépôt YPRES, Frysou-Vanoutrive, pharmacien, rue de Dixmude. Becuwe, pharmacien. M00RSLEDE, Ch. Bostyn, boulanger. Marché d'Vpres. ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus le 31 Octobre 1885. NATDRE des GRAINS ET DENRÉES. QUANTITÉS ▼RNmTRft kil or.RtMMPs Prix moyea PAR CENT KILOfilt. POIDS N DE l'hccto- litr.. Froment. Seigle Avoine Pois Féveroles Pommes de terre Beurre 30,000 1,800 200 400 100 9,000 11.463 19 00 13 50 17 00 20 00 21 50 5 50 285 00 80 73 44 80 80 a> S g "-J3 <3 CT-frJ CC L- o a CA.C g w. g5 en CL B CX ICO! w «"g La u «2 5T S— CL L- S --s B o c Oh hc CS ri "t?-§ ri UJ QJ t-* G G O» o x cJ ers o 1 s» J M O C BS t. I v ®.2.P "7/ "S S m 8 c =2 ^-2 §a.-!s •_P fcD© CS ci eS s Si'a Tl L (DT! I «O w 0 S «2 o - M CiS •x m PUS - f -r-» GO >111 tO M E-h S s ».k «8 =3 SU -3 S g Jfl S a: o s? s as - - t.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 3