N» 1,132. Dimanche,
45e AMIÉI.
8 Novembre 1885.
6 FRANCS PAR AN.
LE PROGRÈS
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSE M E A T.
mk»iss,ht u jeudi et le diiiiekciie.
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c E ara i N de ïEB. 15 Octobre.
Heures de départ d'Ypres
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3
4-00 6-25 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25.
Houthem, 5-30 8-20 - 11-16 -5-20.
domines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10
2-41 - 2-53 5-20- 8-58.
Gomines-Armentières,5-30—8-05 11-162-53 -
Roulers, 7-43 10-45 - 12-20 4-10 6-30
Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-"86-22.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41
Court rai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41
Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-41 5-
1-00
11-16
8-58.
5-20.
5-20.
•20.
Nous empruntons la Flandre Libérale
l'article suivant que nous recommandons la
sérieuse attention de nos amis politiques. Il
s'agit ici de faits précis et il ne suffit pas de
les mettre en doute ou de les déclarer sujettes
caution pour les réfuter
La Nation trouve plaisant ce qui s'est dit et fait
l'Association libérale de St-Nicolas, propos de la
révisiou. Pour repousser la révision de l'article 47,
dit le journal bruxellois, les libéraux se basent sur
leur tiédeur le mot est du correspoudant de la
Flandre former des capacilaires.
Certes le mot est du correspondant de la Flandre
libéraleet ce n'est pas lui qui l'a employé le pre
mier.De tous côtés, cette année,on a signalé la supé
riorité numérique des nouveaux capacitaires catholi
ques sur les libéraux; Bruxelles même le nombre
bre des candidats-électeurs qui se sont présentés
l'examen en 1885 était de beaucoup inférieur celui
de 1884. Comment se fait-il que Bruxelles libéral
n'ait pas fourni cette fois un contingent aussi consi
dérable qu'avant? L'apathie n'est elle pour rien là
dedans Mais les journaux bruxellois eux-mêmes
l'ont dit, et d'autres l'ont répété,parmi lesquels ceux
de la Flandre occidentale.
Il est, du reste, pour ce qui concerne St-Nicolas
en particulier, uto fait piquant constater. Des libé
raux y ont organisé une ligue scolaire, qui a pour
but, entre autres, la formation des capacitaires. Or
cette ligue scolaire n'est pas parvenue*en former un
seul cette année, et ce sont précisément ses membres
qui demandaient l'adjonction de la capacité au cens
pour les élections législatives.
Des électeurs capacitaires ont été formés par l'As
sociation libérale de St-Nicolas, mais cela grâce aux
efforts de ses membres non réformistes. Le rédac
leur du Liberaal Weekblad dit la Nation, s'est em
pressé de constater que les libéraux de Saint-Nicolas
ne se sont guère préoccupés de former des électeurs
capacitaires, tandis que les cléricaux ne ménagent
aucun effort pour en créer
Gela n'est pas exaet. Que notre confrère se donne
la peine de relire la lettre de notre correspondant, et
il n'y trouvera rien de semblable.
Mais faisons abstraction même de cette apathie,de
cette tiédeur qui offusquent la Nation. Notre confrère
croit-il que dans les petites villes et dans' les com
munes les libéraux soient capables de lutter contre
la solide organisation cléricale? Mais dans nos pe
tites villes des Flandres ils sont écrasés par les con
grégations, qui prennent l'enfant dès l'âge d'école et
qui tiennent sous la griffe toute la jeune génération.
S'imagine-t-on par hasard que les électeurs formés
par les catholiques voteront pour les libéraux?
Voyons ce qui se passe dans les petites localités.
Deux cent vingt communes aujourd'hui sont privées
de tout enseignement officiel. Qui donc donnera aux
aspirants capacitaires l'instruction nécessaire pour
acquérir le droit de vole? L'instituteur catholique.
Au profit de qui? Pas des libéraux assurément.
La Nation veut-elle être édifiée, qu'elle lise dans
le Brugsche Beiaard, journal libéral de Bruges une
circulaire adressée par l'inspecteur général de l'en-
sçignement catholique du diocèse de Bruges M. Th.
Luyssen, tous les instituteurs libres de son res
sort, et elle se convaincra que les écoles avec Dieu
ne sont en réalité que des fabriques de capacitaires.
Cette circulaire, qui ne contient pas moins de 13
articles, débute par un ordre intime tous les insti
tuteurs libres de faire valoir,sans aucun retard,leurs
droit au vole en leur qualité de capacitaires, ou de
passer l'examen. Elle analyse la loi point par point;
elle règle l'organisation scolaire de façon assurerà
chaque école le droit d'être représentée dans les
jurys d'examen électoral. Aucun instituteur ne peut
ni accepter, ni refuser les fonctions de juré sans l'as
sentiment de l'inspecteur général. Les instituteurs
doivent se mettre la disposition des personnes qui
veulent se préparer Vexamen (ce qui dans de nom
breuses localités est interdit aux instituteurs officiels).
Les écoles seront organisées de telle façon que, tou
tes, elles puissent délivrer le certificat de capacité
exigé par la loi. L'inspecteur général tient des confé
rences périodiques, où tous les instituteurs doivent
produire leurs registres et rendre compte de la façon
dont ils se sont acquittés de leur mission, et où les
inspecteurs leur donnent de nouvelles instructions.
Voilà une organisation parfaite; on en devine les
les résultats. Ou donc les libéraux pourront-ils lut
ter avec des armes semblables? Est-ce dans nos
communes flamandes où l'enseignement officiel est
■complètement désorganisé, où il n'y a plus que des
instituteurs catholiques pour former des capacitaires?
Ce n'est pas sérieux. Dans les villes, dans les
grandes villes surtout, la lutte est possible; dans nos
communes elle ne l'est pas. Et ce n'est pas en pré
sence d'une semblable situation qu'il serait raison
nable de réclamer l'extension du droit de suffrage
aux capacitaires pour les élections législatives.
Voici comment on vide les écoles avant de
les supprimer
M. le rédacteur du Journal de Bruges,
La guerre que notre curé fait aux écoles commu
nales n'a jamais été si violente sous la loi de 1879
que maintenant. Tous ceux qui parlent pour ces
écoles sont, pour lui, des hérétiques. C'est Samedi
prochain un jour de dévotion. Ordinairement, la
plupart des paroissiens vont alors confesse. Pour
éviter les sacrilèges (paroles de M. le curé), on a lu,
Dimanche passé, le suivant avertissement du haut
de la chaire:
Ne peuvent plus aller confesse:
1° Ceux qui soutiennent les écoles communales ou
qui, en quelque sorte que ce soit, veulent leur exis
tence ceux-ci sont pires que les parents qui y en
voient leurs enfants;
2° Les instituteurs et institutrices qui donnent
l'enseignement religieux sans avoir l'autorisation
spéciale du clergé (le curé ne veut pas aller donner
cette enseignement l'école, il ne veut pas donner
d'autorisation l'instituteur ou l'institutrice ces
derniers sont, par conséquent, obligés de le donner
eux-mêmes, s'ils ne veulent pas qu'on dise alors que
leurs écoles forment des athées).
3° Les parents ou tuteurs dont les enfants sont
l'école sans y être contraints.
Cet avertissement est fait par un curé qui on a
demandé maintes fois d lonner l'enseignement
religieux dans les écoles communales, mais qui ne
s'y rend pas, de crainte que les élèves rie quittent
son école. Une autre raison pour laquelle il ne s'y