6 FRANCS FAR AN. No 1?134. Dimauche, 15 Novembre 1885 JOUKN L D'I'PRtiS KT DE L'A II SiON 1HSSEM EN T. Les cercles callioliqiies el la l'ranc-maçoiiaerie. Gare aux communes! 45« année. LE PROGRÈS !V\-*AI8SV\T LE JEUDI ET LE «LMWCÎIE. VIRES ACQUIR1TEUNBO. Les annonces de la Belgique el de l'Etranger sont reçues par l'Agence HavaffMWftHté), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour i'Allémagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez liudolLMosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slultgard, Vienne el Zurich; Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande chez Géo Street et C", 30, Cornhill, E C et 3, Serle Street \V C, Londres. Pour là Hollande: chez Nygh et Van Ditinar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C*, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et 'udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. j Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. t i «a INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr, 0-10; Réclames: la ligne, fr. 0-23. Idem. Pour le restant du pays7-00. j Ilise,li(>lis jud .ciairçS'da ligne un franc. CHEHIN E FEU. 13 Octobre. Heures de départ cTYpres Poperinghe, 6-30 9-09 10-00 12-07 3-00 - 4-00 6-23 9-03 9-38. Poperinghe-Hazebrouck, 6-30 12-07 6-23. Houthem, 3-30 8-20 - 11-16 3-20. Comines, 3-30 8-03 8-20 9-58 10-10 11-16 2.41 2-33 3-20 8-58. Comines-Armentières,5-308-03 11-16 2-53 8-58. Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 - 4-10 - 6-30 Langemarck-Ostende, 7-2312-22 3-586-22. Courtrai, 5-30 - 8-20 9-58 11-16 - 2-41 5-20. Courtrai-Bruxelles, 3-30 9-3811-16 2-41 5-20. Gourtrai-Gand, 3-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20. La presse cléricale continue sa sotte cam pagne contre la franc-maçonnerie, nous re mettant en mémoire la fable de la Vipère et la Lime. Tout ce qu'elle peut entreprendre contre cette institution éminemment philanthropique est sûr d'échouer. Ce n'est pas non plus par la terreur qu'elle arrivera ses fins. Qu'elle se rappelle l'histoire de l'Eglise les persécutions n'ont jamais atteint leur but. Nos confrères cléricaux engagent M. le ministre de la guerre interdire tous les officiers de l'armée belge l'accès des Loges. D'après eux, c'est un devoir patriotique qui s'imposeil y va du salut de la patrie etc., etc. L'armée, disent-ils, est, en effetjine forcé mise la disposition de la nation il ne peut être dès lors admissible que ses mem- bres s'engagent par serment obéir aux ordres que peut lui donner une société créée dans le seul but de combattre et de renver- ser l'ordre des choses établi. Est-ce que nos charmants confrères con seilleront également M. Pontus de défendre tous les officiers de l'armée de faire partie des cercles et associations catholiques? Ils n'en soufflent mot. Cependant on vou drait être renseigné exactement sur ce point. Les associations cléricales sont exclusivement politiques, On y combat, par tous les moyens, même les plus malhonnêtes, le parti libéral. Impossible de faire partie de ces asso ciations sans être militant, La franc-maçonnerie, elle, est une institu tion philanthropique.cherchantàfaire le bien, venir en aide ses semblables; soulager les infortunes, laissant ses membres leur liberté de conscience. Il faudrait donc logiquement défendre aux officiers l'accès des Cercles catholiques plutôt que celui des Loges. Mais là ne s'arrête pas la campagne entre prise par les feuilles de sacristie... Le Courrier Belge, reproduit par le Courrier de Bruxelles, veut encore que défense soit faite tous les fonctionnaires de faire partie de la franc-maçonnerie. Ecoutez plutôt Mais on peut se demander si c'est l'ar mée seule que doit s'arrêter l'interdiction. Nous ne le croyons pas. Notre avis est qu'elle doit au contraire s'étendre tous les fonction naires de l'Etat, qui ont prêté serment la Constitution. Cependant les fonctionnaires de l'Etat ne sont pas, comme l'armée, une force mise la disposition de la nation. Nos maîtres n'ont pas les mêmes motifs d'interdictioD.Mais peu leur importe.Ce qu'ils veulent, c'est la destruction des Loges qui les gênent, parce qu'ils ne peuvent savoir ce qui s'y passe. En tous cas, comme nous le disions en com mençant, les Loges ne craignent pas jes clé? ricaux coalisés et leurs efforts réunis ne par viendront pas les ébranler. Au contraire, la guerre que ceux-ci leur font, leur rendront une force plus grande et une nouvelle ardeur. Ajoutons que cette interdiction serait in constitutionnelle. Ruinées ou pèu près par les énormes réductions de subsides que le gouvernement leur fait subir pour enrichir les gens d'église, les communes sont loin d'être au bout de leurs peines. La plupart d'entre elles sont obligées déjà de lever de nouveaux impôts, el il n'est presque pas de jour où le Moniteur ne contienne des arrêtés royaux autorisant telle ou telle commune augmenter le nombre de leurs centimes additionnels. Augmenta tion dont le gouvernement et ses complices sont seuls coupables. Mais voici que les journaux cléricaux, qui, du premier au dernier, ont approuvé la diminution des subsides, engagent le ministère une mesure encore plus radicale envers les communes. Au mépris de tous les engagements, on leur a brusquement retiré, 2,800,000 fr, de subsides. Cela ne suffit pas. Nous trouvons cette réduction absolument in- suffisante, s'écrie le Courrier Ûe Bruxelles. Elle s'élèverait six millions qu'elle serait encore plei- nement justifiée. L'enseignement primaire est un service communal et non un service de FEtat. Les communes devraient faire face aux frais de ce service. Ces paroles sont fort claires. C'est l'application du principe, adopté par nos ullramonlains, l'Etat hors l'Ecole, c'est-à-dire sup pression de tous les subsides de l'Etat aux commu nes. L'Etat ainsi aura d'autant plus d'or jeter aux fabriques, aux curés, aux vicaires inutiles, aux cha noines et aux autres cafards. Mais les communes, comment administreront- elles? Cela est le cadet des soucis de nos Maîtres. Si du reste on les'presse pour en avoir un avis; ils ne se gêneront pas pour recommander la ferme ture de tou'es les écoles publiques Le peuple n'a besoin que d'églises et de couvents. Voici les noms des 53 communes dispensées de 1 obligation de maintenir leur unique école primaire communale Borsbeeck, Houtvenne, Oeleghem, Rothy, Scbilde, Vorst, Opwyck, Slerrebeek, Aerseele, Locre, Oucke- ne, Gulleghem, Schuyffers-Kapelle, Ledeghem, Rol- Îeghem-Cappelle, Tieghem, Gyselbrechteghem, Ooie- ghem, Saint-Jean-lez-Ypres, Elverdiùgbe, Oyghem, Asper, Auweghem, Ertvelde, Impe, Meerdonck, Nazareth, Segelsem, Deflinge, Meygem, Oostwinkel, Saerlardinghe, Schelderode, Meerendré, Remers- dael, Fumai, Fall-Mheer, Asch, Beeringen, Bocbolt, Heusden, Waltvvilder. Meeswyck, Grand-Jamine, Pael, Sichen-Sussen-et-BoIré, Vliermael, Ellicum, Tessenderloo, Monceau, Roly, Flostoyet Wépion.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1