6 FRANCS PAR AN. fl® 1,141. Jeudi, 45e ANNÉE J O 11 II i\ A I. D'YPRES ET RE L'AltHONDlSS E ïl E i\ T Carottes A. SI. D. (i. Partout les mêmes. LE PROGR PAS AISSAKT Lt JEUDI AT LE DIJIAACIIE. - VIRES M j Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par VAoence Haras iPnhlifitAt fto «„„,i u Pour la France: l'Ageni Havas, 8, Place de la Bourse,8 et scs ^pondants: Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzi" Slult»ard Vienne et Zurich -!"p r i S.u;ISSe, cJjez Rud«!l Musse (Annoncen-Expedition) 38, 6Lk ïo^New-York.' W P°Ur la H^e:%h« Nygh et Van Ditmar, RotJL^-T'our f'Z^nque^'' chez Pethinghill et C*, ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et :udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-2o. Insertions: Jud ciaires la ligne: un franc. Ypres, le 9 Décembre 1885. La Fédération libérale s'est réunie la semaine der nière et a fait choix d'un nouveau président. M. Lippens qui occupait celte haute fonction depuis trois ans, a décliné le renouvellement de son mandai, parce que les fonctions de bourgmestre et de repré sentant lui imposaient déjà un surcroit de besogne. M. Lippens avait d'ailleurs cherché lui-môme son successeur et son choix s'est porlé sur son beau-frère M. le comte de Iverchove de Dendergliem, député d'Alh et ancien gouverneur du Hainaut; certes, on ne" pouvait faire de choix plus heureux car M. de Kerchove a toutes les qualités pour conduire d'une main fei me et habile la barque libérale bon port, mais nous douions fort qu'il réussisse, quelque soit notre désir de voir renaître l'union et la concorde dans le camp libéral. Plusieurs journaux attendent ce résultat d'un congrès libéral. En 1846, disent-ils, les libéraux de Liège étaient aussi profondément divisés et ce fut la suite du congrès, tenu cette époque, que la réconciliation eut lieu et que la paix fut rétablie. Et on se demande pourquoi il n'en serait pas de même aujourd'hui. La raison en est simple. Parce que les circonstances ne sont pas identiques et que les prétentions ne sont pas les mômes. En 1846, l'idée d'un programme rencontra aussi tout d'abord, une assez vive opposition, mais M. BaFthels, un des plus avancés du congrès, proposa une solution qui satisfit tout le monde toutes les convictions restaient sauveselonne mettait le couteau sur la gorge de personne. A mon sens, disait M. Barthels, le programme qui doit servir de règle de conduite tous les libéraux, doit contenir tous les principes sur les quels sont d'accord, tous les membres de l'opinion libërale, laissant chaque opinion plus avancée se produire plus mûrement, entrer dans les esprits par la persuatiôn. Un programme imposé une minorité ne serait pas un programme. Il faut que tous soient d'accord mais il jaut que tous les points sur lesquels on est d'accord, soient compris dans le programme. Comme on le voit, c'est tout juste l'opposé de ce que les radicaux veulent aujourd'hui. On excluait toute contrainte, toute menace et on formulait en programme les principes sur lesquels tous les libéraux étaient d'accord, en réservant aux plus avancés le droit de répandre leurs opinions par la persuasion et la propagande,tandis qu'aujour d'hui non seulement on violente les consciences et on froisse les convictions, mais on organise la proscrip tion et on met le couteau sur la gorge pour faire inscrire dans un programme des réformes qui sont repoussées par la grande majorité des libéraux. Dans ces conditions quoi peut servir un congrès? Si la réforme de l'art. 47 figure au pro gramme, nos amis le repousseront.et si au contraire elle n'y figure pas,nos adversaires déclarent l'avance ne pas s'y soumettre. Que l'on adopte les principes qui ont suivi de règle au premier congrès libéral, soit mais jusque là un congrès libéral n'a aucun raison d'être, ni aucune chance de succès, comme nous nous ré servons de le démontrer par ce qui s'est passé au second congrès libéral, qui a eu lieu le 28 Mars 1847 et dont nous nous réservons de dire quelques mots dans un prochain article. Lisez-vpus le Journal d'Ypres? Non. Eh bien, savoiirez-moi ceci Le Progrès, moniteur de l'hôtel-de-ville et de la Revalent a Arabica, devient déplus en plus inepte. On dirait d'un égoût où la pente naturelle du ruisseau amène toutes les immondicesd'un quart de lieue la ronde. Cet idiotisme toujours plus accentué Nous avons vu souvent des saltimbanques man- ger des lapins vivants, accommodés d'étoupes en- flammées. Les prêtrophages du Progrès descendent en droite ligne de l'aveugle Saturne et des histrions forains. Tout cela est extrait du Journal, n° de Samedi, S Décembre courant. N'est-ce pas qu'on croirait enlendre un prêtre catholique qui a appris le beau langage et les belles manières chez les Révérends Pères jésuites Parole d'honneur Nous allions oublier de dire que 1 e Journal daigne nous appeler encore gâteux de Progrès. Merci mon maître Nous avons, dans un de noS^ derniers numéros, parlé de la franc-maçonnerie en des termes qui n'ont point eu l'heur de plaire au Journal. Pour qui connaît les préjugés et le parti pris du moniteur de M. le doyen, il est évident qu'une entente du Progrès et du Journal sur ce terrain serait au moins difficile. Aussi n'essaierons-nous pas, pour le moment, de faire changer d'avis notre estimable confrère. Tout au plus, nous bornerons-nous faire re marquer que la feuille de la rue au Beurre qui na- guères jetait feu et flammes contre les rénégals est 'allée emprunter un «rénégat des armes pour nous combattre. Elle publie, en effet, con amore, de longs extraits d'un livre récent de Léo Taxil, un ex-maçon. Le rapprochement est piquant. Il est vrai que le cher confrère appelle Léo Taxil un maçon converti, qui est revenu de Rome, éclairé et touché par la grâce et uou un rénégat. T.harmnnt. La semaine dernière il a été procédé,Bruges,en présence de MM. Ruzelle, gouverneur de la pro vince, Visait, bourgmestre, et d'un grand nombre de notabilités, la remise des récompenses accordées tant par le gouvernement que par la ville, aux élè ves de l'Athénée, lauréats du concours général de l'enseignement moyen. Après avoir proclamé les résultats du concours et félicité chaleureusement MM. Philippin, Nelis et Straetmans dont les élèves ont obtenu plusieurs distinctions, M. Wyers. préfet des études a dit: Comme tous les ans.uotrç professeur de flamand a su remporter plusieurs nominations mais qu'il me soit permis de déroger aux habitudes et de fé- liciter en flamand les élèves qui se sont distingués dans cette langue. D'énergiques applaudissements, dit le Brugsche Beiaqrd auquel nous empruntons ces quelques lignes, interrompirent le discours de M. le Préfet, qui, dans le plus pur Néerlandais, félicita ensuite les lauréats pour leur zèle et leur application particu lière l'étude de leur belle langue maternelle. Le fait est assez rare pour être noté. Il peut être considéré comme l'indice d'une résolution prise par le personnel enseignant des Athénées d'exéculer loyalement la loi réglant l'emploi de la langue fla mande en matière d'enseignement. La Flandre libérale, qui n'a le respect de rien, publiait hier un compte de frais d'inhumation et de service funèbre d'une personne récemment décédée Eecloo. Ce compte monte la somme de 1,069 fr. 90 c., dans laquelle font un effet vraiment superbe 86 kilog. de cire, pour 567 fr. 60 centimes. Oulre cela, l'église qui a reçu le magot, fait payer l'usage de lapis, de coussins, de chandeliers, la gar niture des chaises, l'usage et le placement de ban nières et de quatre pyramides, etc., toutes choses, dit la Flandre libérale, appuyée sur des observations de l'évêque de Gand, qui devraient être purement gratuites. Mais le rapace clergé draine ainsi librement les deniers des imbéciles qui croient que ces somptuo sités industrielles sont de nature attendrir le Tout-Puissant. De pareilles carottes sont bien en harmonie avec le mépris des biens de la terre si hautement affiché par tous les frocards de la chrétienté. La Chambre des députés de France vient d'inva lider les élections de la Corse pour des faits nom breux de fraude et de pression.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1