1,142. Dimanche,
45e ANNÉE
13 Décembre 1885.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y P II ES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Nonvelles locales.
LE PROGRÈS
PAKAISSANT LE JEUDI 1^ LE DIMANCHE. VIRES ACQL'IRIT EU.ndo.
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CHEMIN u E F E H. 13 Octobre.
Heures de départ d "Ypres
Poperinghe, 6-30 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-23 -9-03 9-38.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-30 12-07 6-23.
Hnuthem, 3-30 8-20 11-16 5-20.
Gomines, 3-30 8-05 8-20 9-58 - 10-10 11-16
2-41 2-53 5-20 - 8 38.
Gomines-Armentières, 5-30 -8-03 -11-16 2-33 8-38.
lloulers, 7-45 10-43 - 12-20 - 4-10 - 6-30
Langemarck-Ostende, 7-23—12-22 3-38—6-22.
Gourtrai, 5-30 -8-20—9-58 11-16 - 2-41 - 5-20.
Gourtrai-Bruxelles, 5-30 9-3811-16 2-41 5-20.
Goartrai-Gand, 3-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20.
Ypres, le 12 Décembre 1885.
Peu de'personnes savent qu'un second con
grès libéral a eu lieu le 28 Mars 1847. C'est
sans doute parce qu'il a fait un fiasco com
plet et que les décisions prises par cette assem
blée sont restées l'état de lettre morte. A cette
époque, c'étaient aussi les libéraux de Bruxel
les, (juste comme aujourd'hui) qui étaient pro
fondément divisés une fraction fort impor
tante s'était détachée de XAlliance et s'était
constituée en société distincte, sous le titre
d'Association libérale. Le Président de la scis
sion était M. Verhaegen, et le Secrétaire M.
Carton, qui était alors attaché au barreau de
Bruxelles. L'Alliance convoqua donc un nou
veau congrès libéral; elle était composée en
majorité de radicaux et de républicains et vou
lait s'emparer de la direction du parti libéral
cet effet elle essaya de créer une rente libé
rale et d'organiser une presse libérale. Mais
ces projets furent vivement combattus par les
représentants de XAssociation Libérale et par
la plupart des délégués des Associations de
province. Toutefois,ils furent adoptés par 111
voix contre 97.
Ainsi XAlliance l'emporta; mais ce fut une
victoire la Pyrhus. D'abord beaucoup d'ar
rondissements n'étaient pas représentés
ce congrès ainsi Gand, Dixmude, Alost, Fur-
nes, Bruges, Malines, Ypres,etc., etc., avaient
refusé d'y prendre part et plusieurs autres
arrondissements n'y étaient représentés que
par des membres qui n'avaient aucune délé
gation et qui ne représentaient que leur per
sonne. Aussi le règlement voté par le congrès
resta l'état de lettre morte. A peine était-
il voté, que les délégués de l'association de
Bruxelles déclarèrent qu'ils ne le considéraient
comme définitif que lorsqu'il aurait été ratifié
par leur association.
Tout ce que le congrès libéral a fait, di-
sait M. Carton, doit être soumis notre as-
semblée générale qui y donnera ou refusera
sa sanction.
Il en a été ainsi au sortir du dernier con-
grès libéral, les délégués Ont tous rendu
compte leurs sociétés de ce qui s'y était
fait et le programme du premier congrès
libéral n'est devenu le programme du libé-
ralisme tout entier, que parce qu'il a été
ratifié par toutes lès associations libérales.
Or c'est ce qui n'a pas eu lieu en 1847 la
plupart des associations ont rejeté le program
me qui avait été voté et: Y Alliance elle-même
sombra quelques temps après sous le pêids de
ses fautes et sous l'influencé des événements
de 1848.
Comme on le voit, les situations sont iden
tiques et si un nouveau congrès libéral avait
lieu aujourd'hui, il risquait de subir le même
sort que celui de 1847.
Un congrès ne peut réussir qu'autant qu'on
se borne réunir en programme les principes
sur lesquels tout le monde est d'accord.
Or, nous sommes au contraire, sur la ques
tion de la révision en présence d'une infime
minorité, qui veut imposer sa volonté,en met
tant le couteau sur la gorge et en proscrivant
tout ce qui ne veut pas s'agenouiller devant
les grands prêtres de la démocratie.
Encore une fois, une pareille politique n'a
aucune chance de succès et ne servira qu'à
apprendre aux radicaux qu'il y a encore des
catholiques.
Depuis quelques jours sonl exposés l'Hôlel-de-
Ville quatre intéressantes études de Mlle Louise
Deliem, une débutante qui fait son entrée dans le
monde de la palette et de l'ébauchoir.
Les Huîtres charmant panneau où la jeune
arliste nous montre qu'elle manie déjà facilement le
grattoir et la brosse; elle a de l'ardeur et une ex
quise tonalité. Ce simple motif: quelques zélandes et
une bouteille sur un fond brun, possède de vraies
qualités et supporte un examen attentif.
Le Paysage d'automne: Environs d'Ypres
peint en pleine lumière, est bien calé. Justesse de
tons et science de la perspective. Tache d'un gris
fin émaillée-de verts discrets.
Les Raisins sont d'un bel aspect et d'un colo
ris séduisant. Des blancs très limpides plaquent la
table sur laquelle reposent les Iruits.
La Tête, d'après Vautours est consciencieu
sement étudiée.
Le travail de Mlle Louise Dehem est franc et par
conséquent II n de l'accent. Qu'elle persévère en
s'abandonnant ses impressions et se méfie des
originalités apprises. L'artiste doit vivre de l'amour
de la nature, le faire palpiter dans ses œuvres et ne
pas chercher s'imposer au public par les exagéra
tions de tons, les notes criardes et excentricités de
ligne.
Pour rappel, Lundi, 14 Décembre courant, repré
sentation théâtrale par les artistes de la troupe de
Bruges.
On jouera le SerineuLd'Horace comédie en un
acte, et la Fille de Mme Angot opéra comique en
trois actes.
M. Henri Iweins, dit d'Eeckhoulte, qui a décidé
ment rompu en visière ce préjugé absurde qui
défendrait aux catholiques de s'amuser de toutes les
joyeuselés du lliéàtre contemporain preuve qu'il a
assisté, la semaine dernière l'Alcazar, Bruxelles,
une représentation de la Guerre joyeuse a,
dit-on, fait retenir plusieurs places.
Allons, tant mieux, catholiques et libéraux vont
donc enfin se redonner la main... au moins pour
s'amuser.
C'est un signe des tempset nous aurions tort de
ne le pas bien accueillir.
A propos de lliéàtre, nous disions tout récemmcnl:
Plus la moindre nouvelle de la représentation,
annoncée pour les premiers jours de Décembre,
des œuvres de Molière.
Nous aurions dû nous rappeler le vieux proverbe:
pas de nouvelles, bonnes nouvelles.
Nous venons d'apprendre, en effet, que M.Talbot
et ses camarades joueront Ypres, Dimanche, 20 de
ce mois.
Nos renseignements, puisés bonne source, nous
permettent d'afiirmer que le spectacle se composera
des pièces ci-après le Bourgeois gentilhomme
comedie en 5 actes, en prose; le Misanthrope
(4r acte), et le Dépit amoureux comédie en deux
actes en vers.