6 FRANCS PAU AN.
JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Instituteur avec Dieu.
La guerre scolaire.
No 1,146. Dimanche,
45e année.
27 Décembre 1885.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires ÂCQUÎRIT EU.NDO.
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Heures de départ d'Y près
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 -
Vendredi, 18 courant, a comparu devant le tribu
nal correctionnel de Furnes le sieur Potiers, sacris
tain et instituteur Schoore. Le tribunal a condamné
ce pieux personnage 23 fr. d'amende ou 8 jours
d'emprisonnement, deux amendes de 13 fr. ou
quatre jours de prison et 80 amendes d'un franc
ou 80 jours de prison du chef de coups, blessures
et violences env. rs un grand nombre de ses élèves.
Voilà certes un succès dont notre concitoyen
Joseph Maurau ne manquera pas d être jaloux.
11 y a de quoi
Multiplier pour les femmes l'occasion de
gagner honorablement leur vie, c'est leur
rendre plus facile non seulement l'existence
matérielle, si difficile pour beaucoup d'entre
elles, mais encore c'est leur donner le moyen
de résister aux tentations dont la misère est le
plus puissant auxiliaire.
C'est ainsi que le ministère libéral, qui
poussait la moralisation de la classe ouvrière
l'avait compris, aussi avait-il admis les fem
mes concourir afin d'obtenir de modestes
emplois dans les postes et le télégraphe.
Le traitement était minime, mais celles qui
étaient appelées exercer ces honorables fonc
tions, se considéraient comme plus heureuse
que les lingères et les dentellières, qui n'ont
pour toute ressource que le peu de besogne
que leur laisse la concurrence des couvents,
des prisons et des dépôts de mendicité, où l'on
travaille vil prix.
Eh bien, marchant sur les traces de M.Tho-
nissen, qui a supprimée déjà tant d'institu
trices, M. Vanden Peereboom a proscrit les
femmes des derniers examens pour le grade
de commis auxiliaires. Voilà donc encore une
source de travail fermée l'activité féminine.
Il est vrai que pour être employée la poste
et au télégraphe, il faut savoir lire et écrire,
et ,que le comble de la perfection pour une
femme est d'être ignorante. C'est pour qu'elles
y atteignent qu'on détruit les écoles,et comme
conséquence logique qu'on les exclut des ad
ministrations où elles étaient reconnues très
aptes, et qu'on les prive ainsi des ressources
qui leur permettaient d'aider leurs familles.
Et c'est au moment d'une crise intense qui
frappe toutes les branches de la prospérité
publique qu'on prend de telles mesures
On écrit de Handzame,
raie
la Flandre libé-
Notre administration communale, entière
ment la dévotion du caré, avait demandé
la députation permanente de la Flandre occi
dentale l'autorisation de transférer l'école
communale et l'habitation de l'instituteur dans
un ancien couvent, propriété de la commune.
Cette autorisation a été accordée et l'insti
tuteur, qui compte vingt-cinq années de ser
vices, qui enseigne depuis vingt ans l'école
communale et qui habite depuis douze ans la
maison de l'école, a reçu l'ordre de déguerpir
immédiatement.
L'autorité communale a mis sa disposition
une seule salle d'école (il y a quatre qui sont
sans usage) beaucoup trop exiguë pour y en
seigner convenablement et pour y placer tout
le mobilier classique et une ancienne ha
bitation de religieuse en ruine.
Et qu'a-t-elle fait de l'ancien local d'école?
A peine fut-il vide, que les peintres, les char
pentiers et des ouvriers de tout état sont ve
nus et y ont tout remis neuf. Une huitaine
de jours après l'instituteur libre prenait pos
session de l'école et de l'habitation, dont on lui
accordait, l'usage titre de subside.
La prise en possession a eu lieu d'une ma
nière solennelle. En présence du bourgmestre
et des denx échevins, le curé, le vicaire, un
capucin et un prêtre inconnu, ont inauguré le
local par une bénédiction en règle, où l'eau
bénite, l'encens, les chants sacrés et les priè
res n'ont pas été épargnés.
L'école libre installée, il restait faire dé
serter l'autre: l'administration communale a
supprimé l'enseignement de la religion et de
la morale l'école officielle.
Ce n'est pas tout.
L'instituteur, malade depuis le 1 Octobre,
est incapable .le faire sa besogne: l'école chô
me donc depuis cette date.Les parents, las de
Ces vacances forcées et prolongées,ont réclamé
contre cet état de choses en priant le collège
échevinal de désigner un intérimaire pour
remplacer l'instituteur malade,
Sur l'avis de l'inspection scolaire, l'autorité
communale a fait droit la demande des pa
rents; mais elle arefusé de prendre sa char
ge le traitement de l'intérimaire, c'est donc
l'instituteur malade qu'incombe cette lourde
charge. L'inspection scolaire avait cependant
fait des instances pour que la commune inter
vint pour partie dans le payement de ce trai
tement; cette administration s'est montrée
inexorable.
Voilà donc un fonctionnaire, devenu mala
de la suite de vexations sans nombre et d'a
vanies de toute nature, mis la portion con
grue et forcée de soustraire de ses modestes
revenus le traitement de son remplaçant.
Voilà comment les fidèles serviteurs de l'E
tat sont traités par ceux qui avantagent les
traîtres.
LE PROGR
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CHEMIN DE F E H. 15 Octobre.
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Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16
2-41 2-53 5-20 8-58.
Gomines-Arinentières,5-308-05 11-16 2-53 8-58.
Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-10 6-30
Langemarck-Ostende,7-23 12-22 3-o8 6-22.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 o-20.
Gourtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Gourtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20.
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