Nouvelles locales. La fête de Noël au Willems-Fonds. (Suite et fin). Rncca! Mr.is ce n'est pas fini comme ça, chère amie! C\st \oiis de jouer, c'esl vous, maintenant, de di e: L'union, j'en veux, el voici comment je vous propose de la conclure. Au lieu de cela, la Réforme prononce un dé- di.igiuux: Nous y reviendrons. Quand A Pâques, ou la Trinité Mais pure alors que le vieux refrain du duc de Mari! oiciug, plus connu sous le pseudonyme de MalbYtuck, ne se vérifie une fois de plus... La Trinité se passe. Mironton ton ton mirontaine! La Trinité se passe, L'clérical ne s'en va pas Samedi, 2 Janvier, les bureaux de Ville seront fermés midi. l'Hôtel-de- Et bien, franchement, les absents ont eu tort; il est vrai que les absents n'étaient guère nombreux: nous avons eu rarement le plaisir de voir chambrée aussi complète, de recevoir nos réunions autant de membres, de jeunes membres surtout. C'était plaisir que de trouver-là tout ce petit monde, aux premiers rangs,riant,chuchotant,cachant mai son impatience. Et quelle exactitude! les héros de la fêle ont été plus exacts et plus polis que des rois. Aussi que de dîners compromis! M. Bébé entendait ne pas arriver trop tard, et dame! ce que bébé veut, tout le monde le veut. Nous avons eu le plaisir d'entendre un Concert dont les enfants faisaient tous les frais: de jeunes talents nous ont été révélés, pleins de promesses, el des talents bien multiples nous ne résistons pas au désir de mentionner ici nos aimables artistes. De Lieve Lente a été fort bien enlevé par quelques élèves de notre école Lamotte M"® Vandelanoille, Maillard, Crombez et R. Beele louchent le niano avec beaucoup de goût; différents morceaux ont été fort heuieusement déclamés par Em. Delbrouck, Helena Fiers et Alix Vermeulen hel Lammeken par A. Verduyn a été bissé el l'adorable petit artiste a bravement recommencé sa chansonnette M"® Van Praat et Zulma Devers ont chanté leurs parties avec beaucoup de sentiment; citons encore L. Har- teel, un jeune flûtiste de talent, et Adolphe Peckel, qui manie l'archet en véritable virtuose n'ou bliant pas le dialogue de R. Lambin et Fr. Van Alleynes, qui ont tenu leurs rôles en parfaits ac teurs. Toutes nos meilleures félicitations aux jeunes artistes, auxquels le public a fait fête, et qui nous ont procuré une fort agréable soirée. Leur succès aurait été plus grand encore, parmi le public des premiers rangs, sans cet arbre de Noël don' les branches se montraient au-dessus du paravent. La fête leur plaisait beaucoup, nos petits amis, et leurs menottes ont donné différentes re prises le signal des applaudissements mais il y avait les branches vertes, chargées de beaux jouets et de belles surprises, toutes entourées de papiers d'or, et cela méritait bien quelque préoccupation. Aussi, quand on a vu s'allumer les bougies multico lores, qui ornaient l'arbre, l'attention a été complè tement compromise, el des acclamations bien nour ries ont salué la disparition du paravent. Le concert était fini. Comment vous décrire le resle de la fête, la partie qui a procuré le plus de joie aux enfants et peut-être aux parents aussi? La tombola était fort bien organisée: mais figurez-vous l'impatience de nos petits amis, porteurs des derniers numéros, et voyant défiler devant eux leurs camarades, empor tant fièrement leurs cadeaux. Leur en resterait-il, et les jouets seraient-ils aussi beaux? Aussi tout ce petit monde arrivait pressé, joyeux se retirant heu reux el content, la tête ornée de chapeaux et de coiffes de toutes formes et de toutes couleurs, les bras chargés de jouets de toutes espèces. Disons tout de suite que la fêle s'est fort heureusement ter minée; elle a bien répondu l'attente des jeunes héros, et c'était là l'essentiel. Les parents étaient fort satisfaits et notre jeune et vaillante section du Wil- lems-Fonds a trouvé dans sa réunion de Noël un succès dont le souvenir se gardera longtemps. Nous sommes heureux de pouvoir exprimer ici tous ceux qui ont contribué au succès de la fêle, nos plus sincères remerciements. Nous remercions tout spécialement les dames qui spontanément se sont mises la disposition du Co mité du Willems-Fonds pour l'ornementation de l'arbre. C'est un exemple dont tout le monde profi lera, espérons-le. Celle fête de l'enfance ne pouvait se terminer sans un souvenir accordé aux enfants, qui n'avaient pas le bonheur d'y assister un appel la charité, dit en termes heureux,a été fort gentiment, débité par Am. Vermeulen et Louisa Cheyns. La collecte per mettra sans doute de rendre heureux quelques déshérités de la fortune ce serait le plus beau couronnement de celle bonne journée. nn.fi> Il cv» Hudget de la ville d'Ypres pour 1886. Il nous reste jeter un coup d'œil sur les 6', 7', 8', 9*, ÎO*, 11* et 12* sections du budget des dépenses ordinaires. Nous le ferons rapidement. 6* Section. Lettres, Sciences et Beaux-Arts. Subside communal la bibliothèque publique, 400-00 Idem la bibliothèque populaire, 300-00 Ces crédits ont subi une diminution nota ble. Il est vrai que les libéralités de M Van- denpeereboom peuvent dispenser pendant quelque temps la commission de faire de nouvelles acquisitions. Subside communal l'académie de dessin 2.339-21 Idem 1 école professionnelle, l,42n-80 Cours de musique, 2.200 00 Bourses d études, 5,000 0 Ce chiffre sera sensiblement réduit dès l'exercice prochain, tous les jeunes gens qui ont entrepris des études en vue de devenir instituteurs ou institutrices se trouvant actuel lement en dernière année d'études. Encouragement aux lettres, sciences et arts, 500-00 Musée, 800-00 Subside de l'Etat l'académie de dessin, 1,688-00 Idem de la Province idem, 337-00 Idem de l'Etat l'école professionnell e, 1,420-00 Idem de la Province idem, 1,106-00 7" Section. - Fondations. 1. Fondation la Loye, 1,644-00 2. idem Lamotte, 1,226 67 Dans ce chiffre ne sont évidemment pas compris les intérêts du magot de 40 000 fr. dont l'Administration Communale n'a jamais eu de nouvelles, et qui a disparu on ne sait où 3. Fondation Eric Bouckenaere, 400-00 4. idem Alph. Vandenpeereboom, 680-00 5. idem Adolphe Pype, 16-00 6. idem Maurice Merghelynck (Académie), 120-00 8* Section. Bienfaisance publique. Versement (Hospices 18,495-20 au fonds commun, (Bur. de Bienf. 400 00 9' Section. Culte. Indemnité de logement aux curés, 2,200-00 dont voici le détail St. Martin, fr. 700-00 St. Jacques, 500-0() St. Pierre, 500-00 St. Nicolas, 500-00 A propos de St. Nicolas, il nous revient qu'un certain M. Duhavon, en son vivant curé de cette paroisse, a mis gratuitement la disposition de ses successeurs, pendant un ternie de 40 ou 50 années, le presbytère ac tuel qui est devenu la propriété de M. le Vicomte du Parc de Vlamertinghe. On nous affirme cependant que MM. les curés qui se sont succédés dans la paroisse de St. Nico las ont touché tous les ans l'indemnité de lo gement en question. Cela est-il vrai Nous sommes tenté d'en douter, la loyauté de MM. les ecclésiastiques ne pouvant évi demment être mise en suspicion. Quoiqu'il en soit, nous irons aux renseig nements, k moins que le Journal d'Ypres n'obtienne de M. Colaert, président du Con seil de fabrique de St. Nicolas, les explica tions nécessaires et se décide k nous les com muniquer. 10® Section. Dette communale. Dû aux Hospices, suivant convention en date du il Marsl881,la somme de fr. 300,600-00 montant de l'emprunt réalisé en 1881 et des emprunts antérieurs intérêts échéant le 10 Mars de chaque année Idem au Bureau de bienfaisance, suivant convention en date du l'Avril 1881, la somme de fr. 212,000-00 montant de l'emprunt réalisé en 1881 et des emprunts antérieurs intérêts échéant le lr Avril et le 1* Octobre de chaque année fr. 512,000-00 Intérêts et amortissement de l'em prunt de 73.000 francs au crédit communal, 3,750-00 Le service de la dette communale comporte donc une dépense annuelle de fr. 24,230 qui ne pèse d'ailleurs pas trop lourdement sur les finances communales. Pour ceux des cléricaux yprois qui seraient tentés de trouver cette somme exagérée, nous nous contenterons de faire un petit rapprochement entre les dettes de la ville d'Ypres et celles de la capucinière poperinghoise. Gela n'a rien que d'instructif et de moral. Voici un extrait du budget de la ville de Poperinghe pour 1883 Art. 42 Intérêt de l'emprunt de fr.310,000 contraciék la société du crédit communal, fr. 15,500-00 Art. 43. Intérêt et amortissement de l'em prunt de 225,000 francs lévé (sic) aux hospi ces civils de Poperinghe, fr. 11,450-00 Art. 44. 4 Annuités de l'avance par l'Etat de 30,"00 francs pour la construction de la nouvelle école communale, fr. 1,734-88 Il convient d'ajouter ce total déjà respec table de fr. 28,684-88 L'intérêt d'un capital de 140,000 fr. lévé (comme on dit là bas) aux hospices de Pope ringhe postérieurement k la confection, du budget de 1883, soit raison de 4 l'an, 5,600-00 Total général, 34.284 88 Ne pas perdre de vue au surplus qu k Ypres nous avons eu des travsux pour notre argent, tandis que les Poperin- ghois qui n'ont ni égoûts. ni trottoirs, ni gaz. ni édifices communaux, ni enseignement moyen, ni distribution d'eau, etc., en sont encore k se demander qui a mangé leurs em prunts. C'est le chat sans doute 11 section. Pensions et gratifications. 6 p. aux caisses de pensions des secré taires communaux, 2 p k la caisse provinciale de retraite des employés et fonctionnaires communaux, Subsides la caisse de dotation et de se cours en faveur des ouvriers décorés. Gratifications en faveur d'anciens fonc tionnaires et employés, Secours aux brouetteurs de bière et porte faix, Part de la ville dans les pensions d'anciens professeurs et instituteurs communaux (art. 8 de la loi du 16 Mai 1876). Part de la ville dans les pensions accor dées par les anciennes caisses supprimées (art. 5 et 6 de la loi du 16 Mai 1876), 12e section. Dépenses diverses. Subsides pour représentations théâtrales, Fêtes publiques, Fête communale, Dépenses éventuelles et imprévues, Assurance des bâtiments communaux contre l'incendie, Contributions des propriétés communales, Loyer de la salle de Spectacle, Frais d'entretien des literies au pensionnat, Récapitulation: Recettes ord., 218.043-88 Recettes extraord., 90,499-41 Dépenses ord. 216,921-56 Dépenses extraord. 84,936-20 168-00 700-00 100-00 3,100-00 318 00 671 12 901-57 1,000-00 1,000-00 5,000-00 3,500-00 1,150-00 4.450-00 1,000-00 600-00 Excédant 1,122-32 j Excédant 5,563-21 L'excédant total est donc de fr. 6,685-53. Ce chiffre est-il définitif? Qui oserait le dire Et quand le saurons-nous Depuis que la Députation permanente a pris la détestable habitude d'ajourner indéfiniment l'examen des budgets des villes et communes dont les administrateurs n'ont pas le don de lui plaire, et, tout en faisant parade de l'autonomie communale, de remanier ces budgets de fond en comble, il ne faut plus jurer de rien et nous ne serions pas étonné du tout si un excédant de fr. 6,685-53 se réduisait O. Ce résultat n'est pas bien difficile k atteindre. Il suffirait de mettre k charge de la caisse communale, ainsi que mes- sire d'Eeckhoutte en fit un jour la proposition, une dépense qui doit être liquidée sur les fonds provinciaux. C'est ce qui s'appelle, chez les cléricaux, défendre les intérêts de la ville. Dieu nous en regarde CONSEIL COMMUNAL D'YPRES. Séance du Samedi 28 Décembre 1885 Présents MM. Vanheule, Bossaeit, Leleup, Soenen, Cornette, Brunfaut, Beaucourt, Gaimant, Vermeulen, Poupart, Van Alleynnes, Verschaeve et Van Daele. Après la lecture du procès-verbal, Monsieur le Conseiller Gaimant, par motion d'ordre, prie le col lège de réunir bref délai la commission de l'école de musique. Il sera fait droit celte demande. M. Carton, Président de l'Association agricole, de mande que la ville mette la disposition de cette so- cété un terrain d'une contenance de vingt-cinq ares environ, pour y faire des essais de culture. Cette demande est vivement appuyée par plusieurs membres et le Conseil, eu égard aux services rendus par l'Association depuis 35 ans, autorise le Collège lui concéder gratuitement la jouissance d'une parcelle de terre proximité de la ville.

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 2