Alors se passa une scène des plus violentes. Enfin l'on procéda au vote et l'augmentation demandée fut rejetée par 3 voix contre 3 (Tableau). Le curé belliqueux qui ne peut ronger son frein, a prescrit son instituteur d'abandonner dès le lendemain les locaux de l'école communale supprimée et de se réfugier avec les élèves payants dans son ancienne ecole, laissant les en fants gratuits dans la rue. Il incombe maintenant aux édiles de Marcke- ghem de continuer l'œuvre si dignement com- réorganisent l'école communale supprimée pa ordre du curé, mais que l'attitude énergique d un conseiller communal d'un petit village des Flan dres soit le signal de l'émancipation de nos com munes et la défaite des tyrans ensoutanés: Que dire maintenant de ce curé, âgé, taxé d'infirmité, n'ayant plus les forces nécessaires pour remplir les charges de son saint(!) minis tère, auquel un coadjuteur est donné aux frais des contribuables mais qui est encore assez viril, possède encore assez d'agilité et de forces pour donner un tel spectacle. Notons en passant que la scène a eu lieu le lendemain de la fête des innocents et des sots. Indication des monnaies admissibles dans les caisses de l'État. 1* A. Les pièces d'or (1) de 100 francs, de 50 francs, de 20 francs, de 10 francs et de 5 francs et les pièces d'argent de 5 francs, fabriquées en Belgique, en France, en Grèce, en Italie (2) et en Suisse dans les conditions de poids, de titre et de diamètre déterminées par la con vention monétaire du 6 Novembre 1885 (ap prouvée par la loi du 30 Décembre 1885). B. Les pièces d'or de 100 et de 20 francs frap pées l'effigie de S. A. le prince de Monaco. C. Les pièces de 8 florins et de 4 florins (au cours de 20 et de 10 francs) émises par le gou vernement Austro-Hongrois, et frappées en vertu de la loi du 9 Mars 1870. 2° Les pièces d'argent de 2 francs, de 1 franc, de 50 centimes et de 20 centimes A. De Belgique, l'effigie de Léopold II B. De France, au millésime de 1864 et an nées suivantes, portant l'effigie de Napoléon III, laurèeou frappé au type de la Républi- que C. De Suisse (3) et de Grèce portant un mil- lisime postérieur 1865 D. D Italie, au millésime de 1862 et années suivantes. 3° Les pièces de nickel de 20 centimes, de 10 centimes et de 5 centimes, et les pièces de cui vre de 2 centimes et de 1 centime. Échec de M. de Bismarck. Dissolution du Parlement allemand. Berlin, 14 Janvier. Parlement. La proposition de M. Sdauffen- berg, tendant admettre pour trois ans seule- lement l'effectif de paix, est adoptée par appel nominal par 186 voix contre 154. Les membres du parti conservateur, du parti de l'empire, les nationaux-libéraux ont voté contre. Les socia listes, la plupart des Alsaciens et Danois, se sont abstenus. Après le vote, le chancelier a donné lecture d'un message impérial dissolvant le Parlement. Une ordonnance impériale fixe les élections pour le Reichstag au 21 Février. Nous empruntons la page qui suit un tra vail de M. Coremans publié i y a une quaran taine d'années parmi lerecuei de la commission royale d'histoire Les compagnons de la forêt. nouvelles locales. Objets perdus, déposés au bureau de Police et non réclamés en 1884, 1885 et 1886. Une broche, une bague en or, une boucle d'o reille en or, un porte-monnaie contenant 120 fr. Les barrières ont été fermées, depuis le 13 Janvier courant, midi, sur toutes les routes pa vées et empierrées dans la Flandre occidentale, tant de l'Etat que de la Province et des Commu nes et la circulation des voitures de roulage et autres y est interdite jusqu'à nouvel ordre, sauf les exceptions prévues par les arrêtés royaux. d'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée, du côté de la Lys est approuvé et l'expropriation des parcelles y désignées sera, s'il y a lieu, pour suivie conformément la loi. DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. ÉTAT-CIVIL D'YPRES Décès POPERINGHE, Mle curé, craignez les suites; tl pourrait en résul ter des procèsn /I/\n l/MIWl T*A LuiDOÛTlf TV1 1T CS (Avenir de Courtrai). (1) Les pièces d'or de 40 francs, françaises et italiennes, bien que n'étant pas mentionnées dans la convention, sont généralement admises, par tolérance, dans les caisses pu bliques. Il n'y a pas obligation pour les comptables de les accepter, mais ils doivent s'abstenir de les cisailler. (2) Y compris les pièces de Napoléon lr Re d'Italia et celles de l'ancien royaume de Sardaigne, battues dans les mêmes conditions l'effigie de Victor-Emmanuel Ir, Charles-Félix, Charles-Albert et Victor-Emmanuel IL (3) Signe distinctif Déesse debout. i En 1812-1813, une bande de conscrits réfractaires s'é tait établie dans la forêt de Houthulst près d'Ypres. Des proscrits qui, dans les derniers moments de la domination française, formaient une espèce de petite république fores tière d'une quarantaine d'individus, avaient adopté certai nes règles d'organisation combinées avec un système de défense propre repousser les gardes champêtres et les villageois. Us s'étaient armés de sabres, fusils, pistolets, bâtons, etc. Lorsque les vivres leur manquaient, des détachements de trois, quatre, cinq hommes allaient mettre en réquisi tion les fermes ou hameaux voisins. 11 est probable que les campagnards étaient en général assez bien disposés leur égard, néanmoins l'emploi d'un simulacre de force supérieure ne pouvait être évité, car le gouvernement pu nissait sévèrement toute personne convaincue d'avoir pro curé des aliments des réfractaires, même dans le cas où il s'agissait d'empêcher ceux-ci de mourir d'inanition. La loi prescrivant l'inhumanité, il fallait se faire contraindre remplir ces devoirs sacrés, auxquels les sauvages mêmes les plus éloignés de toute idée de civilisation sont rare ment infidèles. 11 est difficile d'expliquer autrement que par une complicité tacite de nos campagnards l'existence prolongée de l'association des brigands flamands asso ciation qui paraîtrait, comme presque tous les détails de celle de cette partie de notre narration, appartenir plutôt au roman qu'à l'histoire si des pièces officielles ne garan tissaient l'exactitude de ce que nous rapportons. Cependant les compagnons de la forêt (Woudgezellen), ne rencontraient pas toujours des amis quelquefois ils se virent surpris par leurs adversaires légaux, et ils durent répondre par des coups de fusil ou de pistolet aux coups qu'on tirait sur eux au nom de la loi française. Des gardes champêtres et des villageoisfurent blessés en ces occasions. On attribuait, peut-être tort, peut-être avec raison certains compagnons de la forêt outre l'enlèvement d'une quantité de vivres de toute espèce, celui d'une paire de souliers avec les boucles d'argent, du chapeau d'un vacher, d'une pacotille de bonnet d'une paysanne, etc. Les proclamations de Charles-Auguste avaient mis fin l'association des compagnons de la forêt les jeunes gens qui la composaient étaient rentrés dans leurs foyers, lorsque, tout coup, après le départ des légions prussien nes, saxonnes, etc., des poursuites judiciaires furent com mencées contre eux selon toute la sévérité des lois de Napoléon. Vainement, alléguaient-ils, qu'insurgés contre l'autorité usurpatrice, contre les tyrans, les oppresseurs de la patrie, ils avaient bien dû se procurer les vivres qu'on leur avait refusé pour obéir aux ordres de ces oppresseurs; vaine ment prétendaient-ils avoir donné aux Belges l'exemple de la résistance contre la domination étrangère, résistance qui, en Allemagne, avait produit toutes ces héroïques lé gions contre lesquelles les forces de Napoléon s'étaient brisées, etc., etc. Ceux qui les poursuivaient n'avaient-ils pas servi les dominateurs étrangers Les compagnons de la forêt n'étaient pour ceux-là, en 1814, comme en 1813, que des brigands méritant la peine de mort, d'autant plus qu'ils n'avaient pas seulement levé des vivres par la force, mais aussi des souliers et des bonnets. Néanmoins ces poursuites vinrent bientôt cesser. Con formément aux conclusions d'un rapport remarquable du secrétaire-général de la justice, il fut ordonner de consi dérer cette affaire comme rentrant dans la catégorie des délits relatifs la conscription, pour lesquels un pardon général avait été accordé. Le gouvernement pouvait être généreux dans cette circonstance, parce que les causes qui avaient produit la monstruosité légale de nouveaux gueux des bois ayant disparu, le précédent d'un pareil acte de grâce n'offrait plus de danger. o-=»a- canal de la Lvs a l'yperlée. Le plan- tableau, présenté par l'ingénieur en chef direc teur des ponts et chaussées dans la Flandre oc cidentale, et indiquant les terrains exproprier, en vertu de la loi, sur le territoire de la commu ne de Confines, pour l'exécution des travaux -ooG^Ooo Liste précédente, fr. 85,678-16 Villa franquade la poupa violetta Viva Garibaldia au Monarqua, 3-78 Total fr. 55,681-94 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 52,252-41 Reste en caisse, fr. 3,429-53 du 7 au 14 Janvier 1887. Naissances: Sexe masculin, 2; id. féminin, 1. Mariages Maurau, Joseph, professeur de musique, et Versavel, Léonie, sans profession. Dugaucquie, Méladie, sans profession, 75 ans, céliba taire, rue de Lille. Platteeuw, Alfred, ancien employé l'Administration Communale d'Ypres, 71 ans, céliba taire, rue de Boesinghe. Cailliau, Hortense, sans pro fession, 54 ans, veuve de Polydore Devos, rue Longue du Marais. Baey, Eudoxie, sans profession, 67 ans, céli bataire, rue Sle Godeliève. Doubel, Marie, sans profes sion, 30 ans, épouse d'Alfred Dumon, rue d'Elverdinghe. Bauwen, Henri, sans profession, 68 ans, veuf de Jacque line Petillion, rue de Menin. Bories, Joseph, journalier, 79 ans, époux de Rosalie Vereecken, rue Longue de Thouroul. Lelong, Pierre, sabotier, 68 ans, veuf de Martha Gryson, rue des Trèfles. Iseux, Marie, coutu rière, 28 ans, célibataire, rue de Lille. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc., 1 id. fém., 1. le 12 Janvier 1887. Nos lecteurs doivent encore se souvenir que nous avons reproduit dernièrement une lettre émanant du syndicat des Brasseurs des cinq départements du Nord. Le but de la démarche faite par nos voisins d'outre- frontière était, comme nous le disions, de tenter un suprême et dernier effort auprès de nos édiles afin d'en gager ceux-ci s'occuper d'urgence de l'amélioration de la culture du houblon et de les prévenir, qu'à défaut de mesures énergiques et immédiates, la brasserie al lait se trouver obligée d'abandonner complètement le marché de Poperinghe pour aller s'approvisionner en Allemagne. Eh bien, pourrait-on le croire, ceux qui, de par les abbés, président la défense des intérêts de notre ville, n'ont pas même jusqu'à ce jour daigné répondre cet avertissement. En présence de cette coupable et inconcevable indif férence, plusieurs cultivateurs de Watou et des com munes avoisinantes conçurent l'idée de se constituer en fédération afin d'étudier, de leur côté, quelles cau ses il fallait attribuer la dépréciation, de plus en plus grande, qui frappe la culture du houblon, de chercher les moyens de conjurer le danger et d'indiquer les re mèdes apporter au mal. Le but de la nouvelle fédération en lui-même était des plus louables, mais, d'après nous, celle-ci a été mal inspirée, dès le début, en adressant au syndicat des Brasseurs un manifeste, véritable réquisitoire de pro cureur de cour d'assises, dans lequel, se trouvent vio lemment et indistinctement attaqués tous les négociants en houblon de la ville de Poperinghe Le signataire du fameux factura, qui a soin, proba blement pour augmenter le prestige de sa personnalité, de prévenir ses lecteurs que lui Ch. Brutsaert est écbevin de Watou, y f. f. de bourgmestre, commence sa diatribe en disant que la lettre du syndicat a causé une vive émotion parmi les producteurs de houblon, victimes depuis trop longtemps des agissements frau duleux du commerce. Se posant ensuite en sauveur de la culture, il prévient la brasserie que les houblons de Poperinghe ne valent plus rien, et que les commerçants u dits n de Poperinghe sont la cause de tout le "mal. D'après le savant agronome de Watou ces hou blons, non seulement subissent une énorme et colossale falsification dans les magasins des commerçants qui les mélangent différentes années et différentes qualités, les

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2