POPERINGHE,
plus distingués succombent sous le poids des
affaires de leur charge et sont obligés d'aban
donner des sulbaternes le soin d'opérations
réclamant un contrôle sévère, si les circons
criptions sont trop étendues et comptent une
population trop nombreuse. Il importe donc
que ces ressorts soient restreints des limites
raisonnables.
Le conseil communal de Renaix, exclusive
ment composé de cléricaux, vient de voter une
pétition au roi afin d'obtenir la grâce du bourg
mestre démissionnaire de cette ville, le sieur
De Alalander, condamné quatre mois de pri
son pour extorsion de signature.
Ledit conseil a l'audace de déclarer qu'il est,
en cette circonstance, l'organe de toute la po
pulation renaisienne.
On verra cela aux prochaines élections com
munales.
La vérité vraie, c'est que la culbute de Mes-
sire De Malander a été joyeusement accueillie
par la majorité de la population. Nous lisons
dans le Journal de Gana
A peine la nouvelle de la démission forcée
fut-elle parvenue Renaix, que les ex-adminis-
trés de M. De Malander laissèrent éclater toute
leur joie d'être enfin débarrassés de cet agent
clérical.
La chute de M. De Malander est le présage
certain du renversement, Renaix, aux pro
chaines élections communales, de la majorité
cléricale.
Les arrêtés royaux acceptant les deux dé
missions, datent du 15 de ce mois et ont été
publiés le 16.
L'empressement mis par la régie du Mo
niteur communiquer la bonne nouvelle aux
Renaisiens, a pour cause, assure-t-on, la peur
qu'avait le ministère d'une interpellation la
Chambre des représentants dont les vacances
expiraient Mardi.
M. le chevalier Ruzette, gouverneur de la
Flandre occidentale, est très-gravement mala
de. 11 est atteint du typhus, qui règne en ce
moment Bruges.
Les journaux cléricaux annoncent que M.
Ruzette a été administré dans la nuit de
Mercredi.
Nouvelles locales.
Nous recevons de M. Vermeulen le communi
qué suivant; nous l'eussions inséré purement et
simplement, si M. Vermeulen, ne s'y était qua
lifié modestement de délégué au Comité 'provisoire
du Congrès progressiste lisez radical. Délégué
Mais de qui
On n'est point déléguésans avoir reçu de
mandat. Or, nous ne connaissons qu'une seule
société qui réunit la fois des progressistes et des
doctrinaires, autrement dit des libéraux, et nous
tenons constater que M. Vermeulen n'a reçu
aucun mandat de cette association.
Dimanche, 30 Janvier prochain, 3 heures de
l'après-midi, au Café du Commercerue des Chiens,
Ypres, M. P. Vermeulen, délégué au Comité
provisoire du Congrès progressiste, donnera une
conférence sur 1° le Congres de 1846; 2° quelles
sont les aspirations des libéraux progressistes
3° quelles sont les aspirations de tous les libé
raux
M. Vermeulen donnant des conférences, cela
vaut son pesant d'or
WILLEMS-FONDS.
Dimanche, 23 courant, troisième fête de la
saison, donnée avec le bienveillant concours de
MM. Van Elslande et La Kaye, respectivement
directeur et sous-directeur de la Philharmonie de
Poperinghe.
Conférence par M. Vercoullie, professeur
l'Université de Gand La légende de Fortunatus.
M. Welter, lieutenant-colonel commandant la
Place, et M. Laloux, major au 3e de ligne, sont
nommés respectivement Membre effectif et Mem
bre suppléant du Conseil de Milice du ressort
d'Ypres.
L'Association Agricole de notre arrondissement
donnera,le 5 Mars prochain, un grand Concours
pour le Bétail reproducteur.
A cette occasion, elle organisera 1° un Con
cours pour la Race Porcine, 2° un Concours pour
la Race Ovine-Laitière, 3° un Concours pour les
Lapins; enfin il y aura des Concours pour le
Poulet reproducteur et pour la Volaille grasse.
Ce dernier Concours promet d'être fort inté
ressant.
Nous en publierons le programme dans un de
nos plus prochains numéros.
Les barrières sont fermées depuis le 20 Jan
vier sur toutes les routes pavées et empierrées
dans la Flandre Occidentale, tant de l'Etat que
de la Province et des Communes.
Programme des morceaux qui seront exécutés
par la Musique du Corps des Sapeurs-Pompiers,
au local d'hiver de la Société de la Concorde,
Mardi, 25 Janvier 1887, 8 heures du soir.
1. Dom Luis, Pas redoublé, Farhbach.
2. Haydée ou le Secret, ouverture, Auber.
3. Fantaisie sur Les Huguenots,
(de Meyerbeer), arr. p. Blancheteau.
5. Chœur et Air de l'op. Le Corsaire, Verdi.
6. Fantaisie sur Boccace, arr. p. Wittebroodt.
7. Marche Persane, Joh. Strauss.
DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
ÉTAT-CIVIL I)'YPRES
Décès
M. Brutsaert va même plus loin et avec une au
dace toujours croissante, il prétend que, pendant le
seul exercice de 1886,1e bureau de vérification, (dans
lequel siègent contrairement la loi communale, deux
conseillers communaux), s'est rendu coupable d'avoir
donné le plomb de la ville 12000 balles de houblon
alors que tout le territoire de Poperinghe n'en avait
produit que 5000!
Communiqué).
Les patineurs n'ont pas de chance. C'est dire que la
chance a été toute relative. On s'en est donné cœur joie,
j mais le plaisir n'a pas duré. C'est peu de chose après un
supplice de Tantale.
Ils espéraient encore que la gelée aurait repris.
Et voilà que le baromètre dégringole en compagnie de
son copain thermo-idem, avec vent Sud-Ouest la clef.
Pas de chance
Mais ce sont les ouvriers qui sont contents.
4. Aubade printanière, Lacombe.
-oog^xki
Liste précédente, fr. 53,681-94
Boîte du Monarque, 20-55
Vieux jourhaux, 6-97
Total fr. 55,709-46
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 52,273-91
Reste en caisse, fr. 3,425-55
du 14 au 21 Janvier 1887.
Naissances Sexe masculin, 4 id. féminin, 4.
Mariages
Leroy, Ernest, cordonnier, et Struye, Silvie, servante.
Kerrinckx, Isidore, menuisier, et Henneken, Eugénie,
repasseuse.
Verhaverbeke, Florence, sans profession, 17 ans, céli
bataire, rue de Menin. Braem, Sophie, sans profession,
69 ans, épouse d'Henri Hollebeke, rue de Menin. Ghy-
sel, Pierre, journalier, 68 ans, époux de Cathérine Marte
lez, rue de Menin. Degroote, Cathérine, sans profession,
83 ans, célibataire, rue de la Boule.
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc., 2; id. fém., 1.
le 12 Janvier 1887.
(Suite).
En prenant fait et cause pour les négociants en
houblon contre un certain Brutsaert qui, avec des in
tentions faciles deviner puisqu'il fait lui-même le
commerce, a voué ses confrères Poperinghois la
vindicte publique, nous n'avons certainement pas voulu
prétendre d'une manière absolue, qu'il n'existe pas,
dans le monde commercial, de malhonnêtes gens.
Le doute, surtout aujourd'hui, est devenu impos
sible.
De même qu'on trouve des épiciers qui empoisonnent
leurs clients en livrant des denrées falsifiées et des
marchands peu consciencieux, qui ruinent l'agriculture
en vendant des engrais de mauvaise qualité, de même
n'y aurait-il rieu d'étonnant de rencontrer des brebis
galeuses parmi les marchands de houblon.
Mais puisqu'on trouve partout et dans toutes les
classes de la société des malhonnêtes gens, il est de
toute justice de ne pas confondre les canailles avec ceux
dont l'honnêteté a été, de génération en génération, la
meilleure marque de fabrique.
D'ailleurs, il y a eu des abus de tout temps, et mal
heureusement on ne parviendra les extirper que
lors qu'une loi des plus sévères viendra punir les coupa
bles d'une manière exemplaire.
Quoiqu'il en soit, le dit Brutsaert a eu tort de géné
raliser ses accusationsIl eut agi plus utilement pour
la culture, dont il prétend défendre les intérêts, si,
connaissant le nom des trafiquants qui détériorent
et falsifient les houblons, au lieu de faire peser une
accusation si grave sur neuf citoyens qui jusqu'à ce
jour ont été entourés de la considération et de la con
fiance publique, il eut dénoncé courageusement les cou
pables l'indignation publique et même la justice.
Mais ce n'est pas tout; le f. f. de Bourgmestre
de Watou, non content d'avoir vilipendé, de la ma
nière la plus scandaleuse, les négociants de houblon
de Poperinghe, avant de terminer son réquisitoire,
fait une charge fond contre l'administration com
munale de cette ville qu'il accuse en toutes lettres, de
complicité avec les trafiquants, en soutenant que
t ces manipulations ne sont pas EMPÊCHÉES par
le contrôle de poperinghe.
D'après lui donc, nos édiles tolèrent tranquillement
sans s'y opposer les fraudes les plus grossières et
nous sommes en droit de conclure, en vertu du pro
verbe qui ne dit rien consent que les membres
de notre administration communale, sont bien réelle
ment complices des méfaits, dont sont accusés les
négociants de Poperinghe.
Voi'ci donc bien une nouvelle accusation qui dépasse
en gravité toutes les autres I
Aussi, pendant que les négociants de Poperinghe
s'adressaient a la justice pour venger leur honneur,
notre administration communale et le bureau de la vé
rification s'empressèrent-ils de protester leur tour
dans le journal de la Brasserie, (n° du 16 Janvier).
Un certain M. Kertem fut chargé de la défense de
la ville et MM. les vérificateurs démentirent l'exactitu
de des faits qui avaient été mis leur charge.
Dans un prochain numéro, nous analyserons les
deux lettres de ces Messieurs.
En attendant, nous trouvons que M. le Bourgmestre
eut mieux fait, en cette circonstance, de prendre lui-
même la défense des intérêts de la ville au lieu d'en
confier le soin M. Kertem, inconnu Poperinghe et
dans tout l'arrondissement.
V
(Pour être continué).
Poperinghe, le 18 Janvier 1887.
Dimanche dernier a eu lieu, la Philharmonie, un con
cert extraordinaire, offert par Monsieur le Président Van
Merris, aux membres de ce cercle et donné avec le con
cours de MM. Bouserez, violoncelliste, professeur au Con
servatoire royal de Bruxelles, Neury, artiste-chanteur et
violoniste, lauréat du Conservatoire de Bruxelles et Loi-
seau, chanteur de genre.
La grande salle de la Philharmonie était comble. Non
seulement tous les membres de la société habitant la ville
s'y étaient donnés rendez-vous, mais on y remarquait en
core de nombreux étrangers venusd'Ypres et des environs,
accourus pour entendre et pour applaudir les artistes
d'élite qui y avaient été invités.
Rarement nous avons vu réussir aussi complètement
une fête artistique. Ce fut un vrai régal pour les dilettanti
qui, tous les jours, deviennent de plus en plus nombreux
Poperinghe.