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D'autres contestent que le malheureux insti
tuteur soit mort de chagrin et de misère, et
savez-vous comment elles le prouvent L'ar
gument est admirable et absolument jésuitique:
Dethise est mort de la phtisie dont il était at
teint depuis plusieurs années.
Parbleu Un homme persécuté, désespéré,
ronge par la douleur et la misère, est une proie
toute tfésignée pour la phtisie. C'est fatal.
Il faudra que les bons journaux trouvent
mieux que cela. Mais voilà, la chose n'est pas
commôue.
La conversion du Brabant.
Le conseil provincial du Brabant, réuni en
session extraordinaire Jeudi, 27 Janvier, aura
statuer sur un rapport de la deputation perma
nente concernant le projet de conversion des
emprunts de la province. On sait que l'opéra
tion dont il s'agit a donné lieu de la part du
gouvernement des observations au point de
vue des conséquences financières de la conver
sion projetée et de la légalité de l'une des dis
positions réglant le mode d'exécution.
La députation a jugé indispensable de met
tre sous les yeux du conseil provincial la cor
respondance qui a été échangée ce sujet.
La députation reconnaît que les scrupules
qui ont motivé la décision du gouvernement
ont un fondement sérieux. Mais ce point de
droit n'offre plus aujourd'hui qu'un intérêt
théorique, la conversion de la dette provinciale
étant devenue irréalisable dans les conditions
déterminées par la résolution prise par le con
seil provincial le 8 Décembre dernier. C'est le
principe même de l'opération qui se trouve re
mis en question.
En présence de l impossibililé reconnue, dans
l'état actuel du marché financier, de réaliser la
conversion au taux proposé, il y aurait lieu de
rapporter purement et simplement la prédite
résolution, et non pas de la maintenir en la mo
difiant quant aux bases et aux conditions de
l'opération; tel est l'avis de la députation per
manente.
La prudence, dit le collège dans son rapport,
conseille d'ajourner toute tentative de conver
sion; quelque favorable que soit la situation
financière de la province, on ne saurait nier
que la discussion laquelle a donné lieu dans
la presse la résolution du 8 Décembre, n'ait
exercé une influence fâcheuse sur la confiance
3ue cette situation doit inspirer aux porteurs i
es titres de la dette. Sans cause légitime, le
crédit de la province se trouve momentanément
ébranlé, et, part toute autre considération,
cette raison suffirait pour justifier l'ajourne- j
ment proposé. Mais il faut tenir grand compte
aussi de l'état du marché financier, où se ma-
nifeste une tendance marquée la hausse du
loyer de l'argent, circonstance qui n'est guère j
propre déterminer l'adhésion des porteurs de
titres de la dette provinciale une réduction
d'intérêt.
La députation proposera donc au conseil
firovincial le retrait pur et simple de la réso-
ution du 8 Décembre et l'ajournement du pro
jet de conversion des emprunts de la province.
Par circulaire du Gouverneur de la province
il est rappelé aux miliciens intéressés, qu'aux
termes de la loi sur la milice, ils ont huit jours,
partir de la décision di^conseil de milice pour
réclamer en leur faveur cl quinze jours, par
tir de la première publication prescrite l'art.
46 de la loi sur la milice pour réclamer contre
des tiers.
Lappel doit être formé par l'intéressé lui-
même ou ses parents ou tuteurs et indiquer
clairement sur quoi il se fonde. La signature de
l'appelant intéressé ou la marque qui en tient
lieu doit être légalisée par un membre du
collège échevinal de la commune; la requête
d'appel doit être adressée, dûment affranchie
au Gouverneur de la province.
Un seul et même acte d'appel ne peut être
dirigé contre plus de dix inscrits.
Les personnes qui réclameraient en même
temps contre les miliciens exemptés, les uns du
chef de cause physique et les autres pour tout
autre motif sont invitées former des appels
distincts, les premiers devant être portés devant
le conseil de révision et les seconds devant la
Cour d'appel
Nouvelles locales.
BEAUX-ARTS.
Notre concitoyen M. Polydore Comein, habi
tant Bruxelles, et qui jouit en cette ville d'une
réputation artistique comme statuaire, vient de
remporter l'Exposition Universelle d'Edim
bourg (Ecosse) une médaille d'argent, grand
module, pour son sujet le Sommeil de 1 inno
cence.
Nos sincères félicitations notre artiste
yprois, qui vient d'attacher un nouveau fleuron
la couronne artistique de sa ville natale.
OUVERTURE DES BARRIÈRES.
Les barrières de dégel sont ouvertes depuis le
28 courant, midi, dans la Flandre Occidentale,
sur toutes les routes de l'Etat, provinciales et
vicinales.
ASSOCIATION AGRICOLE
(agréée par arrêté Royal du 28 Juin 1848).
Présidence de M. Henri Carton.
Présents au bureau, outre M. le Président,
MM. Nolf, De Dey ne, Secrétaire.
Un détestable temps a empêché beaucoup de
membres de répondre notre convocation; une
quinzaine peine ont pu se rendre notre
appel.
Après l'adoption du procès-verbal de la der
nière séance, il est procédé la réception de deux
nouveaux membres, qui sont
MM. Proot, pépiniériste, Poperinghe.
VandenBulcke, cultivateur, Langemarcq.
M. le Président fait connaître que deux primes
de cent francs chacune, seront allouées cette
année, comme les précédentes, aux apprentis-
maréchaux qui suivront le cours de marechalerie
de Cureghem et obtiendront le certificat de ca
pacité.
M. le Président soumet ensuite comme pro
gramme pour le concours de la Race Bovine
en 1887, celui qui a servi pour 1886. Plusieurs
points donnent lieu des discussions sérieuses.
D'abord le concours est fixé au 5 Mars pro
chain; ensuite toutes les primes qui seront rem
portées par des concurrents qui sont membres
de la Société depuis le lr Janvier 1887, seront
majorées de cinq francs.
Les animaux qui ont obtenu l'année dernière
des prix, ne peuvent plus obtenir ni le même prix,
ni un prix inférieur dans le même concours.
Les autres dispositions concernant le concours
pour le bétail de 1886, sont maintenues pour
1887.
L'assemblée décide en outre, qu'à titre d'es
sai, elle organisera 1° un concours pour la
race porcine; 2° un concours pour la race ovine-
laitière; 3° un concours pour les lapins etc.; enfin
il y aura des concours pour le poulet reproduc
teur et pour la volaille grasse. Ce dernier
concours promet d'être fort intéressant. Toutes
les volailles jugées dignes d'être primées seront
achetées au prix de 10 20 p. au-delà de leur
valeur, titre de prime, et seront réparties gra
tuitement entre les membres de l'Association,
qui visiteront l'Exposition.
Une somme de 150 francs sera affectée ce
concours, qui aura, croyons-nous, au moins un
mérite, celui de la nouveauté. Chaque socié
taire qui visitera cette Exposition recevra,
cet effet, un numéro gratis.
M. le Président revient sur la nécessité d'ac
croître les ressources de la caisse destinée
augmenter et majorer les dotations aux vieux
serviteurs qui ont aéjà reçu la médaille agricole.
Enfin, M. le président fait connaître que, d'a-
Srès les propositions arrêtées entre lui et M.
larlet, 1 Agronome de l'État, celui-ci donnerait
8 conférences, savoir
Deux Poperinghe, les Vendredis, 4 et 18 Fé
vrier, 10 heures du matin, sur la culture du
houblon.
Deux Ypres, les Samedis 5 et 26 Mars,
10 heures du matin, sur l'élève du bétail.
Deux Poperinghe, les Vendredis lr et 15Avril,
10 heures du matin, sur la fabrication du
beurre.
Deux Ypres, les Samedis 7 et 21 Mai,
10 heures du matinsur la fabrication des
fromages de Hollande.
Ces propositions doivent encore être agréées
par M. le Ministre de l'Agriculture.
DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
ÉTAT-CIVIL D'YPKES
Décès
POPERINGHE,
(Suite).
de l'arrondissement d'tpres,
assemblée générale du 8 janvier 1887.
ooG^Ooo
Liste précédente, fr. 55,709-46
Collecte au Willems-Fonds, 7-60
Total fr 55/717706
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 52,608-31
Reste en caisse, fr. 3,108-75
mm m m
du 21 au 28 Janvier 4887.
Naissances Sexe masculin, 4 id. féminin, 4.
Mariages
Waterbley, Charles, journalier, et Dejaegher, Marie,
journalière.
Liebaert, Eugène, sans profession, 55 ans, époux de
Juliette Boulogne, rue S1 Jacques. Knockaert, Charles,
cabaretier, 56 ans, veuf de Rosalie Puydt, Brielen, extra.
Laurie, Charles, 67 ans, célibataire, rue Longue de
Thourout. Breyne, Jean, journalier, 56 ans, céliba
taire, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc., 0; id. fém., 4.
le 25 Janvier 1887.
Nous avons examiné avec attention les lettres par
lesquelles M. Kertem, au nom de la ville, et MM. Pic-
kewaekt et consorts, au nom du bureau de la vérifi
cation, tous également atteints par les accusations
graves que le sieur Brutsaert a fait peser sur eux, s'ef
forcent, en plaidant les circonstances atténuantes, de
se justifier des faits dont ils sont accusés et nous avons
été aussi déçus que le public, en lisant leur prose.
Chacun s'attendait de leur part une protestation
énergique accompagnée d'un mémoire justificatif et,
au lieu de ce cri d'indignation, qui sort du cœur de l'in
nocent injustement accusé, nous ne trouvons dans le
journal des brasseurs que quelques phrases timides et
banales par lesquelles les accusés tachent de s'excuser.
Comment, MM. les vérificateurs, on vous reproche
de vous être rendus coupables, de complicité avec
la ville, d'un méfait administratif de la plus haute
gravité on vous accuse (en toutes lettres et sans
la moindre restriction), d'avoir volé ce qui reste
encore de la vieille réputation du houblon de notre ville,
en accordant en 1886 le plomb 12,<)00 balles de hou
blon alors que Poperinghe n'en a produit que 5,000 et,
au lieu d'envoyer du papier timbré vos accusateurs,
vous vous contentez de plaider timidement coté de la
question.
M. Kertem tout d'abord, en -termes langoureux,
écrit au Syndicat que la lettre de M. Brutsaert est rem
plie d'allégations malveillanteserronées et inexactes
INEXACTES est précieux, il n'ose pas dire qu'el
les sont fausses) et il jure ses grands Dieux qu'immé
diatement après la réception de la lettre qui a été adres
sée au chef de la commune, celui-ci a réuni ses
conseillers pour délibérer sur les mesures qu'il y avait
prendre.
M. le Bourgmestre s'est mis la besogneimmé
diatement après la réception
Nous avions donc mille fois raison de dire que nos
édiles, avant la lettre du syndicat, ne s'étaient pas
plus occupés de l'importante question du houblon, que
si elle n'existait pas, et qu'il leur a fallu un vigoureux
coup de fouet pour les réveiller du sommeil de l'indif
férence dans lequel ils étaient plongés