Supplément au Journal le Progrès n d'Tpres, du 20 Mars 1887.
santé a tous
revalenta arabica
commerce.
LES TREMBLEMENTS DE TERRE.
Marché d'Ypres.
Les événements qui viennent de se passer Nice ont
bien inopinément rappelé l'attention sur les tremblements
de terre. La population, justement affolée, s'est demandé
si l'on n'aurait pas pu prévenir de tels malheurs. Comment
se fait-il, a-t-on entendu dire de tous côtés, que l'on n'ait
reçu aucun avertissement de l'Observatoire de Paris? 11 est
évident que l'on s'imagine encore beaucoup trop, généra
lement, que la science est en état de savoir, quelques jours
d'avance, si un tremblement de terre est redouter. On
croit bénévolement qu'il est possible de prévoir une catas
trophe de cette nature, comme on parvient calculer le
retour d'une comète Et l'on reproche naturellement aux
Observatoires de ne pas donner signe de vie en pareille
circonstance. Hélas! les Observatoires astronomiques n'ont
pas pronostiquer l'arrivée des secousses ondulatoires qui
ébranlent le sol, souvent sur une grande étendue. La scien- j
ce, malheureusement, n'en est pas là; elle est absolument
désarmée contre ce genre de phénomènes.
A l'heure actuelle, c'est tout au plus si l'on peut soup
çonner la véritable cause des tremblements de terre. Il faut
bien l'avouer, on connaît beaucoup mieux les phénomènes
terrestres. Il était aussi impossible d'avancer que le sol
tremblerait violemment, Nice, le 123 Février, six heu-
res, qu'il a été impossible de prévoir la catastrophe d'Ischia, j
l'éruption du Krakatoa en 1883 et les terribles bouleverse-
ments géologiques de l'Espagne en 1884. Quels symptômes j
pouvaient, en 1883, faire supposer qu'après une belle j
journée, en pleine saison des bains, une secousse renver
serait une partie d'Ischia Comment aurait-on prévu
qu'après cent vingt ans de calme la péninsule ibérique
sortirait tout coup de son immobilité apparente? De
même quel signe aurait-on reconnu que, le lendemain
du Mardi gras, Nice encore en fête se réveillerait dans le
deuil et la consternation
Il existe bien, il est vrai, surtout en Italie, quelques
Observatoires sismiques consacrés spécialement l'élude
des mouvements, on note leurs recrudescences ou leurs
accalmies mais ce genre de recherches est encore trop
peu avancé pour qu'on puisse en tirer des indications posi
tives sur l'arrivée des tremblements de terre. Le phéno
mène survient brusquement, sans signes précurseurs bien
accentués, et alors même que certains indices permettraient
peut-être de faire soupçonner la production des secousses,
il serait tout fait impossible de préciser dans quelles'
régions le tremblement de terre peut se manifester. Il faut
le dire nettement la science aujourd'hui est impuissante
prévoir les tremblements de terre.
Tout ce que l'on sait, c'est que les régions voisines de
l'axe volcanique de la Méditerranée sont plus ou moins
exposées trembler de temps en temps. La loi ne s'est pas
démentie Ce qui a tremblé, tremblera. L'Espagne,
le Sud-Est de la France, l'Italie, la Suisse, la Grèce, sont
des pays tremblements de terre. Le sol a beaucoup de
peine conserver son équilibre dans le voisinage des
montagnes, des volcans et de la mer, partout, en un mot,
où les convulsions géologiques ont fissuré la croûte ter
restre sur des milliers de mètres d'épaisseur. Malgré la
tranquillité apparente qui semble régner la surface du
globe, la stabilité n'existe pas en réalité. Le sol tremble
toujours. Les sismographes révèlent en Suisse, en Italie,
des mouvements continuels. Les parages de la Méditer-
ranée sont constamment affectés par de petites oscillations
qui, souvent, passent inaperçues. Les secousses se pro
duisent toujours dans les mêmes régions. Il existe dans les
profondeurs, sous ces régions, des causes permanentes de
rupture d'équilibre. M. Fuchs d'Heidelberg, a relevé en
moins de huit ans environ 1,200 tremblements de terre
bien accentués sur les mêmes points. Il existe en Allema
gne, aux environs de Grossgerau, un pays qui, après de
longues alternatives de repos, tremble pendant des années
consécutives.
A-t-on oublié qu'en 1840 plusieurs montagnes situées
près de Salins, dans le Jura français, s'écroulèrent entre
autres le mont Cernans? En 1855, tout le canton du Valais
fut ébranlé-: les sources chaudes de Louèche ont gagné,
dit-on, plus de 7 degrés depuis que la vallée du Hhône a
été dévastée par ce tremblement de terre; la même année,
une portion du pays de W'aendenswyl, en Suisse, disparut
dans le lac de Zurich. En 1867, une violente secousse
agita le lac Majeur et une partie du village de Fériolo,
situé sur la route du Simplon, fut submergée. En 1873,
survint le tremblement de terre de Belluno, un des plus
violents qu'on connaisse; il se propagea jusqu'à Munich,
Augsbourget Berne, etc. Ce qui a tremblé, tremblera. Et
la terre n'est pas si solide qu'on le répète.
En ce qui concerne la Méditerranée, le phénomène a
déjà amené des désastres les oscillations du sol ont quel
quefois pris une certaine énergie. Cependant, Nice même,
nous ne croyons pas qu'on puisse citer de tremblements
de terre qui aient atteint pareille gravité. On parle d'un
ou deux cas analogues dans le passé, mais ceci mériterait
confirmation. Bien souvent des secousses ont surpris,
mais sans amener de désastres importants. Ainsi, dans ces
dernières années, le tremblement de terre d'Espagne a été
précédé, un mois d'intervalle, d'une assez forte secousse
qui a occasionné quelques dégâts dans le sud-est de la
France, en Italie et en Suisse. Le 27 Novembre 1884, vers
onze heures du soir, on a ressenti des oscillations sur di
vers points du Briançonnais, du Queyras et de l'Embru-
nais elles se sont propagées, d'un côté jusqu'à Grenoble,
de l'autre jusqu'à Marseille, Toulon, Cannes, Nice, Turin,
Genève, Lausanne. Cette fois, la zone ébranlée a été sen
siblement la même avec un maximum sur la côte Méditer
ranéenne, et principalement Nice et Menton. On a
ressenti peu près la même heure, six heures du matin,
trois secousses successives Marseille, Toulon, Nice, Can
nes, Grasse, Bar-sur-Loup, Antibes, Menton, Monte-
Carlo, Digne, Avignon, Nîmes, Aix, Mondovi, Casale,
Alexandrie, Turin, Genève, Lausanne, etc. C'est assez dire
que les mouvements sismiques ont suivi leur parcours
habituel. Les oscillations sont survenues avec gronde
ments souterrains. Nous aurons évidemment plus tard des
renseignemeuts plus circonstanciés sur les détails du phé
nomène.
La Catastrophe de Nice ne fait rien pressentir de rassu
rant pour les pays tremblements de terre. Ces oscilla
tions ne sont souvent que les prodromes de secousses et
de mouvements plus énergiques. 11 ne serait pas .impossi
ble que l'effervescence souterraine prit quelque extension
et que les volcans italiens entrassent en éruption, ou que
même il se produisit dans la zone Méditerranéenne quel
que événement géologique plus redoutable. Ce sont là des
hypothèses, mais il est toujours bon d'y porter son atten
tion. De quel côté? En Espagne, en Grèce On ne saurait
évidemment rien préciser.
S'il n'est pas permis de porter un pronostique sur l'ar
rivée des secousses, si aucun instrument n'est apte nous
renseigner en ce moment, on ne saurait disconvenir ce
pendant que les tremblements de terre ont une tendance
se manifester après certaines circonstances atmosphériques
qui n'ont pas échappé l'observation populaire. Il semble
que les profondeurs du sol s'ébranlent plus facilement après
les saisons pluvieuses. C'est une opinion si répandue dans
les régions éprouvées par de nombreux tremblements de
terre, comme au Pérou par exemple, que certains indi
gènes, les Moluques, l'approche de la saison pluvieuse,
n'hésitent pas abandonner leurs maisons pour aller s'in
staller dans des cabanes légèrement construites. Aristote
et Pline nous ont transmis la croyance d'une relation entre
les tremblements de terre et certains phénomènes mété
orologiques. On répète qu'une baisse considérable du ba
romètre peut être considérée comme un signe de tremble
ment de terre. Il est évideut que tout ce qui diminue la
pression la surface tend faciliter les réactions qui se
produisent dans les profondeurs. C'est ainsi que par pres
sion basse le grisou tend se dégager dans les houillères,
les puits artésiens augmentent de débit, les geysers, com
me te forage de Montrond, de M. Laur, élèvent leurs
gerbes d'eau et de gaz. M. Laur a constaté une recru
descence du forage de Montrond, près de Saint-Etienne,
chaque fois que sont survenus des tremblements de terre.
Le tremblement de terre de Lisbonne s'est produit, en
1755, après une saison extrêmement pluvieuse, de même
beaucoup de ceux de la Suisse, du Tyrol et de l'Italie. Cette
année, les derniers mois avaient été particulièrement
pluvieux pour le Sud-Est de la France. Après les inonda
tions de l'automne sont venues les neiges en grande abon
dance. Après les neiges, le dégel, le tremblement de terre
On comprend assez bien l'influence des pluies, quand
on admet la théorie de M. Daubrée sur les tremblements
de terre. Les eaux pénétreraient dans les profondeurs du
sol jusqu'à ce que l'élévation de température les réduise
en vapeur et les surchauffe dans les cavités souterraines.
Puis, brusquement, la tension de la vapeur dépassant la
limite de solidité de6 cavités, il se produirait des explosions
et nous en éprouverions le contre-coup la surface. La
pression de la vapeur devient énorme dans ces conditions
c'est ainsi que celle qui oblige la lave monter plus de
3,000 mètres au-dessus du niveau de la mer, au sommet
de l'Etna, ne peut être inférieure 1,000 atmosphères. La
tension de l'eau dans les profondeurs devient comparable
celle des gaz explosifs les plus puissants, et elle est ca
pable, par conséquent, de produire des effets dynamiques
considérables.
Quoi qu'il en soit, les récents événements devraient bien
attirer l'attention des savants sur l'étude suivie des trem
blements de terre. Nous ne possédons pas dans le Midi
assez de stations sismographiques on ne poursuit pas de
recherches coordonnées et méthodiques dans cette direc
tion spéciale; on n'étudie pas les relations qui peuvent
exister entre les éléments météorologiques et les secousses.
On nie un peu partout, malgré les statistiques d'Alexis
Perrey, la réalité des marées souterraines et l'influence
de la lune sur les mouvements de l'écorce terrestreEt
cependant la plupart des grands tremblements de terre
correspondent des positions déterminées de notre satel
lite. Nous pourrions en citer de nombreux exemples la
catastrophe d'Espagne, le tremblement de terre de Nice
en 1884, sont venus aux syzygies lunaires. Les dernières
secousses du 23 Février coïncident avec la nouvelle lune
et l'apogée. Que d'études importantes poursuivre et, s'il
est bon de regarder dans les télescopes et de sonder le
ciel, il serait non moins utile de surveiller attentivement
le sous-sol de notre planète. Ne craignons pas de nous
abaisser un peu, de vivre quelquefois terre terre. Evi
demment, comme nous l'avons dit, on ne saura sans doute
jamais quel sera, dans un pays zone instable, la région
dangereuse; mais peut-être sera-t-il possible de découvrir
des signes précurseurs des tempêtes souterraines et d'a
vertir en temps utile les populations menacées, comme on
avertit les marins de l'arrivée probable des cyclones. A
chaque jour suffit sa peine et nous aurions déjà fait œuvre
d'incontestable utilité. Nous souhaitons donc que, toute
théorie mise part, on poursuive des observations réelle
ment pratiques, qui puissent nous conduire résoudre
tout au moins ce problème Est-il, oui ou non, possible
de découvrir quelques pronostics certains sur les périodes
d'activité des profondeurs de l'écorce terrestre
(Débats). Henri de Parville.
délicieuse farine de sanlé Du Barry de Londres, dite
Trente cinq ans d'un invariable succès, en guérissant les
dyspepsies, mauvaises digestions, gastrites, gastralgies, glaires,
vents, aigreurs, acidités, palpitations, pituites, nausées,' renvois,
pomissements, constipation, diarrhée, djssenlerie, coliques,
ébtbisie, toux, asthme, étouffemenls. étourdissements, oppression,
congestions, névrose, insomnies, mélancolie, diabète, faiblesse,
puisvement. anémie, chlorose, tous désordres de la poitrine,
gorge, haleine, voix, des brouches. vessie, foie, reins, intestins
membrane, muqueuse, cerveau et sang ainsi que toute irritation et
toute odeur tiévrense en se levant, ou après eerlains plats, compro
mettants. oignons, ail, etc., ou boissons alcooliques, mémeaprèsle
tabac. C'est en outre la nourriture par excellenee qui seule réussit
éviter tous les accidents de l'enfance. 90,000 cures, y compris
celles de Sa Majesté l'Empereur Nicolas de Sa Sainteté feu le Pape
Pie IX. de Mme la duchesse de Castlestuart, le duc de Pluskow,
Mme la marquise de Bréban, lord Sluart de Decies, pair
d'Angleterre. M. le docteur-professeur Wurzer etc., etc
N* 65,476: M. le curé Comparet, de 18 ans de dyspepsie, de
gastralgie, de souffrance de l'estomac, des nerfs, faiblesses et sueurs
nocturnes.
Cure N» 99,625. Avignon, 18 Avril 1876. LaRevalenta Du
llarry m'a guérie, l'âge de 61 ans, d'épouvantables souffrances de
vingt ans. J'avais des oppressions des plus terribles, i ne plus
pouvoir faire aucun mouvement, ni m'habiller, ni déshabiller, avec
des maux d'estomac jour et nuit et des insomnies horribles. Contre
toutes ces angoisses, tous les remèdes avaient échoué la Revalentu
m'en a sauvé complètement. Borrbl, née Carbonnettey, rue da
Balai, 11.
Cure N* 98,614 Depuis des années, je souffrais de manque
d'appétit, mauvaise digestion, affections du cœur, des reins, de la
vessie, irritation nerveuse et mélancolie tous ces maux ont
disparu sous l'heureuse influence de votre divine Revalenta*
Léon Pktclkt, instilututeur, Eynanças (Haute-Vienne)
N» 49,812: Mme Marie Joly, de einqante ans de constipation,
indigestion, nervosité, insomnies, asthme, tous flatus, spasmes, et
nausées, N° 46,270 M. Roberts, d'une consomption pulmonaire,
avec toux, vomissements, constipation et surdité de 25 années.
N° 49522 M. Baldwin de l'épuisement le plus comptes,
paralysie de la vessie et des membres, par suite d'excès de jeuneste.
M. Gauthier, Luzarches, d'une constipation opiniâtre, perte
d'appétit, catarrhe, bronchite.
La femme de M. le maire de Volvie, d'une irilation pulmonaire
avec crachement de sang et toux opiniâtre.
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Dépôt VPRES, Frysou-Vanoutrive, pharmacien, rue de Dixmude.
Becuwe, pharmacien.
MOORSLEDE, Ch. Bostyn, boulanger.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
19 Mars 1887.
NATURE
des
GRAINS ET DENRÉES
ouantités
vendues
kilogrammes
prix moyen
par
cent
kilogr.
poids m".
de
l'hecto
litre.
9,000
18 25
80
1,200
15 00
73
3,500
14 50
44
2,900
19 50
80
Féveroles
2,100
18 00
80
Pommes de terre
2,000
6 00
8,091
270 00