Supplément au journal le Progrès a du Dimanche 10 Avril 1887 POPERINGHE, Nos honorables. Eh bien, on dira ce qu'on voudra ce qu'ont fait là nos représentants est très-crâne. On les pressait de travailler on cherchait exercer une contrainte, en invoquant la néces sité d'aborder au plus vite les lois militaires et les questions ouvrières on leur parlait delà sécurité du pays, des menaces de guerre pro chaine et de l'agitation populaire on invoquait l'intérêt national, la pitié, le danger social... Ils ont répondu Voici Pâques 1 Nous prenons trois semai nes de vacances Comme cela, tout simplementsans expli cations ni raisons, parce que c'est leur bon plaisir d'aller en vacances et qu'ils sont les maîtres. Une semaine aurait largement suffi. Deux c'eût été du luxe. Mais on les embête ils en prennent trois 1 Et si les électeurs ne sont pas contents, ils n'ont qu'à garder leur méconten tement pour eux On peut différer d'avis sur l'opportunité et l'utilité de cette démonstration... Mais voilà du caractère coup sur I Nous lisons dans la Nation L'infortuné candidat clérical d'Oslende, M. Paul Carbon juniora déclaré ses clients, pardon ses électeurs, de la banlieue osten- daise que sa candidature est moins une candida ture politique qu'une candidature d'affaires.» Ah ça, est-ce que le jeune Carbon veut al ler la Chambre pour poser des lapins ses collègues? Se le figure-t-on, au moment où le président le prierait de se lever pour prêter le serment d'usage, se trompant en s'écriant tue-tête C'est ça qui serait une affaire 1 Knocke, le modeste village qui se trouve l'extrémité nord de la côte, près du Zwyn, tout près de la frontière hollandaise, veut devenir une grande station balnéaire, tout comme Blan- kenberghe et Ostende. D'importants travaux y seront exécutés l'an née prochaine un vaste kursaal et une jetée. Le projet comprend, de plus, la création de nombreuses villas. nouvelles locales. Si nos renseignements sont exacts, une troupe sous la direction de M. Saint-Omer, qui précé demment a joué La Femme Papa La Cosaque etu Les Petits Mousquetaires «viendra dans le courant du mois de Mai donner une re présentation du Fiacre 117. M. Saint-Omer arrive Ypres, précédé d'une excellente réputation. Il est espérer qu'il saura la maintenir. Animation extraordinaire hier dans nos rues. Des rassemblements devant les boucheries et les charcuteries qui avaient préparé leurs étala ges des grands jours des pièces de bœuf, de mouton, de porc, ornées de guirlandes de fleurs, agrémentées de bordures de papier doré, d'un aspect tout fait appétissant. AVIS. A l'effet de permettre les travaux de renouvellement des planchers du pont fixe sur le canal de la Lys l'Yperlée, au passage de la route d'Ypres par Poperinghe vers Rous- brugghe, la circulation pour voitures et che vaux, sera interrompue au dit pont, du Lundi, 18 Avril au 21 du meme mois inclusivement. ÊTAT-CIVTL D'YPRES, Décès DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. Dcmcuiiynckcn, des Opdcdriucken et autres individus de l'espèce SOCIÉTÉ INONYMEDES CHEMINS DE FER de la FLANDRE OCCIDENTALE. L'Administration a l'honneur de prévenir MM. les Actionnaires que la quatre-vingt-troi sième Assemblée Générale semestrielle aura lieu au Siège de la Société Bruges, Marché du Vendredi, D N° 12, LUNDI 2 MAI prochain, onze heures et demie du matin, et qu'une As semblée préliminaire aura lieu dans les Bureaux de la Société, 10, Moorgate Street, Londres, VENDREDI 29 AVRIL, 2 heures de relevée. Les dépôts d'Actions et de Procurations pres crits par l'Article 40 des Statutspourront être faits, au Siège de la Société Bruges, chez Monsieur Brugmann, Fils, Banquier Bruxelles, et aux Bureaux de la Société Lon dres. Bruges, le 5 Avril 1887. ordre du jour Comptes du 2d semestre 1886. Tirage au sort de 199 Obligations 2e série. nouvelles diverses. Un concours bien original vient d'avoir lieu parmi les abonnés de l'Illustration Européenne. Il y a quelques tempsla direction de ce journal les invitait lui signa ler les dix Belges, encore vivants, les plus remarquables dans le monde des arts, de la politique, des sciences, de l'industrie, des inventions, etc., en acceptant naturelle ment les membres de la famille royale. Les primes gagner étaient dix jolis tableaux, imitation de la peinture l'huile par le procédé Bogaerts. 'Chand, dlapin du lr au 8 Avril 1887. Naissances Sexe masculin, 7 id. féminin, 5. Harleel, Stéphanie, sans profession, 59 ans, épouse de Joseph Ferrand, rue des Veuves. Verleure, Alphonse, marchand de poisson, 61 ans, époux de Florence Hoste, rue des Boudeurs. Frère, Rosalie, sans profession, 75 ans, veuve d'Isidore Canfrère, S' Nicolas extra. Lava, Ida, sans profession, 86 ans, célibataire, rue de Lille. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc., 1 id. fém., 2. Lundi, 11 Avril, le bureau de l'Elat-Civil seul sera ouvert de 9 1® heures du matin. Liste précédente, fr. 55,825-17 Reçu de la commission organisatrice des bals du Carnaval, 582-00 Boîte des Arbalétriers, 13-20 Total fr~5M20-37 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 53,011-83 Reste en caisse fr. 3,408-54 le8 Avril 1887. La mort est venue de nouveau jeter le deuil dans les rangs de la Philharmonie en enlevant la fleur de l'âge un de ses membres les plus dévoués et juste titre les plus estimés, M. Henri Roose, décédé le 3 de ce mois. L'enterrement du regretté défunt a eu lieu Mardi passé au milieu d'un concours considérable de monde qu'on peut évaluer, d'après le nombre de souvenirs qui ont été distribués plus de 800 personnes. Comme on devait s'y attendre le clergé de la paroisse de S'-Jean a de nouveau fait de ses farces et, malgré que la veille de son décès, le défunt eut satisfait tous ses devoirs de chrétien, il a refusé de faire la levée du corps et de l'accompagner au cimetière. Cette conduite scandaleuse que nous avons entendu blâmer plusieurs reprises par un grand nombre de catholiques de notre ville, n'émeut plus le moins du monde les philharmonistes et la preuve c'est que, mal gré ces ridicules et haineuses mesures, depuis 1872, pas un seul membre de cette société, n'a consenti renier la Philharmonie avant sa mort et que tous ont préféré être conduits paisiblement leur dernière de meure par leurs anciens confrères plutôt que par des Mais le plus curieux de cette mauvaise plaisanterie, c'est que, ces farceurs refusent l'entrée de l'église un cadavre dont le cercueil est couvert d'un habit d'uni forme, alors qu'ils n'osent pas s'opposer ce qu'une centaine de vivants, couverts des mêmes insignes, en trent dans le temple, et qu'ils acceptent lâchement mais avec bonheur leurs patacous l'offrande. Convenez, lecteurs, qu'on ne peut se moquer plus audacieusement de Dieu et prouver d'une manière plus évidente que la religion est devenue de plus en plus une affaire de boutique Un incendie, qui eût pu prendre des proportions très- sérieuses, a éclaté, passé quelques jours, dans notre ville. Les premières lueurs des flammes furent aperçues vers 10 1/2 heures du soir, par quelques voisins, qui aussitôt se mirent courageusement l'œuvre pour com battre l'élément destructeur, de façon que, au bout d'une demie heure, tout danger avait disparu. Voyant qu'il n'y avait plus rien faire ni tà voir sauveurs et curieux se préparaient rentrer tran quillement au logis, quand soudain un bruit sourd se fit entendre dans le lointainC'étaient les pompiers qui l'instar des braves carabiniers d'Offenbach arrivaient juste au moment où tout était fini. Désappointés et surtout furieux des quolibets que le public leur lançait, nos héros ne prétendirent pas re gagner leur casernement sans avoir préalablement donné un échantillon de ce qu'on eut pu attendre d'eux si, au lieu d'arriver quand les flammes étaient éteintes, ils eussent été leur poste au moment où leur présence eût pu être de quelque utilité. Us prirent donc position pour attaquer le feu éteint. Mais au momentde commencer la manœuvre, ils s'aperçurent que par suite d'une toute petite distrac tion ils avaient oublié d'amener la charette portant les seaux. Le premier moment de stupeur passé, tout le monde courut la caserne et au bout d'une dizaine de minu tes on put se mettre l'œuvre. Mais, o fatalité au premier coup des balanciers les tuyaux crévèrent comme des vieilles grenouilles hydro piques, et, pour comble de malheur, on n'en trouva pas de rechange. On dût donc de nouveau courir au dépôt pour en chercher et, quand ceux-ci furent appor tés. on eût toute la peine du monde les raccorder. Enfin quand tout fut peu près en ordre, on se mit lancer des gerbes d'eau sur ce qui, deux heures au paravant, avait été un incendie. Autres épisodes. Au début de l'incendie quand les cloches sonnèrent l'alarme (ce qu'elles continuèrent faire pendant deux heures lorsque tout danger eut dis paru), les pompiers dépourvus de toute lumière essayè rent en vain d'ouvrir les grilles en fer qui se trouvent l'entrée de la cour ou sont remisées les pompes in cendie. Ce ne fut, d'après l'attestation d'un témoin oc- culaire des plus digne de foi, qn'au bout d'une bonne vingtaine de minutes qu'on parvint en faire manœu vrer la serrure. Pendant ce temps, qui parut un siècle au public, les tambours chargés, en cas de sinistre, de battre le rap pel, cherchèrent vainement leurs caisses. Ce ne fut qu'au bout d'une demie heure de recherche, qu'on se souvint que la batterie l'usage du corps des pompiers, était enfermée dans une armoire.... du cercle catholi que Celui qui prétendait autrefois occuper la place de M. Baeckeroot, en avait égaré la clef Nous n'en finirions pas si nous faisions le récit com plet de tout ce qui s'est fiasse pendant cette nuit. Tou tefois que nos lecteurs ne s'imaginent pas que nous exagérons les faits. Maintenant qui doit assumer la responsabilité de toute cette débâcle Ce n'est certes pas l'honorable chef de corps M. Baeckeroot. Nous l'avons vu l'œu vre et aucun reproche n'est lui faire. Mais que peut un général quand en présence de l'ennemi il ne se trouve pas intelligemment secondé par ses subalternes et quand il n'a sa disposition que de mauvaises mu nitions Dans notre prochaine correspondance nous dénon cerons la vindicte publique les véritables coupables qui seuls sont cause de tout ce qui s'est passé pendant cette fameuse nnit T. LE DIRECTEUR GÉRANT, A. CHANTRELL. 642 concurrents ont répondu cet appel. Ils ont fourni une liste de 117 noms, très intéressante examiner et la

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 5