N° 29. Jeudi,
47e ANNÉE.
14 Avril 1887.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Revue politique.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
vires acquirit eundo.
CHEMIN DE EER.
Heures de départ d'y*près
Le conflit entre l'Angleterre et la république
d'Haïti est entré dans une phase aiguë. D'après
les dernières dépêches de New-York, l'envoyé
anglais Port-au-Prince aurait présenté un ulti
matum dans lequel il menace de faire bombar
der les principaux ports haïtiens par l'escadre
britannique, si le gouvernement du général Sa
lomon ne donne pas satisfaction, dans cinq jours,
aux demandes de l'Angleterre on sait que cette
Puissance réclame ou la cession de l'île de la
'ortue ou le payement d'une indemnité de 5
millions de francs.
Ces menaces ont causé une vive effervescence
dans la population haïtienne, qui fait mine de
représailles contre tous les étrangers du territoi
re, sans distinction de nationalité. Un navire de
fuerre de l'escadre des Antilles a été envoyé
ort-au-Prince pour veiller la sécurité des
Français. Il est espérer que sa présence sera
inutile, et que l'Angleterre finira par reconnaître
l'injustice de ses demandes, et l'abus qu'elle fait
de sa puissance en les imposant de force.
La Commission du budget en France s'est sé
parée jusqu'au 2 Mai.
Je ne puis affirmer qu'en dépit de toutes les
promesses de réduction de dépenses faites par le
gouvernement, aucune économie ne sera, et ne
pourrait d'ailleurs être apportée au budget de
la Guerre et de la Marine. C'est assez vous dire
que l'on considère la situation extérieure comme
tendue.
Les dernières nouvelles de la santé de l'Empe
reur d'Allemagne sont des plus favorables. Avec
ses forces l'Empereur reprend ses occupations,
ses audiences, qui n'avaient jamais été absolu
ment suspendues, son travail avec le général
d'Albedyi, sa vie familiale et ses promenades.
Cette fois, le bulletin est entièrement favorable
et sans réserve alarmante.
Le bruit court Saint-Pétersbourg, que le Czar
a reçu de nouvelles menaces le mettant en de
meure de promulguer une Constitution et lui
donnant un délai de 20 jours pour s'exécuter. Si
avant l'expiration de ce délai il ne s'est pas exé
cuté, on lui annonce qu'il sera exposé de nou
veaux attentats.
La population de la capitale se montre très-
vivement émue de ces rumeurs.
On signale du reste de nouvelles perquisitions
dans plusieurs quartiers de la ville de nombreu
ses arrestations auraient eu lieu.
Ypres, le 13 Avril 1887.
Conseil Communal d'Ypres.
Séance du 9 A vril 1887.
Sont présents: MM. Vanheule, Bourgmestre;
Bossaert et Cornette, Echevins Soenen, Brun-
faut, Beaucourt, Gravet, Gaimant, Vermeulen,
Poupart, Verschaeve, Van Daele, Conseillers
Gorrissen, Secrétaire.
La séance est ouverte 5 h. 20 m.
M. le Secrétaire donne lecture des procès-
verbaux de la séance publique du 26 Mars et
de la séance huis-clos du 2 Avril.
La lecture de ce dernier document nous ap
prend que le Conseil, après avoir reçu commu
nication des rapports favorables de MM. Victor
de Stuers, Directeur des Beaux-Arts La Haye,
Cluysenaar et Robert, artistes peintres Bru
xelles, a, par six voix et cinq abstentions char
gé M. Delbeke de continuer la décoration pic
turale des Halles.
Ont voté pour MM. Vanheule, Bossaert,
Cornette, Soenen, Beaucourt et Gravet.
Se sont abstenus MM Brunfaut, Gaimant,
Poupart, Verschaeve et Van Daele.
Les deux procès-verbaux sont adoptés.
Communications
M. Hosdey, attaché la bibliothèque royale
Bruxelles, offre la ville un exemplaire "tiré
part dun plan de la ville d'Ypres au 16*
siècle, extrait de l'Atlas, publié sous la direc
tion de M. Ch. Reulens.
Ce plan est accompagné d'une notice rédigée
par M. Hosdey.
Ces documents seront déposés aux archives
et des remercîments seront adressés l'auteur.
Le compte de l'atelier d apprentissage pour
l'année 1886 est déposé. 11 sera examiné la
tin de la séance.
La Commission du Sport Hippique demande
un subside de 500 fr. pour les courses du mois
de Juin prochain.
La Commission de la Gilde d'Archers S'-Sé-
bastien demande un subside pour l'organisa
tion d'un grand concours de tir l'occasion de
la féte communale.
Il sera statué sur ces deux requêtes lors de la
discussion du programme des fêtes.
M. Delbeke fait connaître au Conseil qu'il
sera en mesure de lui communiquer dans un
mois l'esquisse du travail exécuter dans la
grande Salle des Halles.
Taxes communales.
Le rôle de la taxe communale sur les che
vaux pour l'année 1887 est arrête provisoire
ment fr. 545-00 répartis sur 26 chevaux de
luxe et 57 chevaux mixtes.
Droit d'abatage.
M. le Bourgmestre commence par rappeler
3ue le droit accordé la ville par arrêté royal
u 15 Juillet 1885 de percevoir une taxe d'un
centime par kilogramme de viande provenant
de bêtes abattues l'abattoir public, expirera
le 31 Décembre prochain.
La perception de cette taxe Ypres et dans
bon nombre d'autres villes a donné lieu la
Chambre une longue discussion. Mais les cri
tiques ont porté plutôt sur la taxe d'expertise
que sur la taxe d'abatage proprement dite.
11 a été reconnu par le gouvernement lui-
même que la taxe d'abatage non exagérée est
parfaitement légale.
A Ypres, la taxe d'abatage est, comme nous
venons de le dire, d'un centime par kilogramme.
Dans d'autres villes, elle est beaucoup plus
élevée. Il en est où l'on perçoit jusque 5 et 6
centimes. Ailleurs encore, au lieu de payer par
kilogramme, on paie par tête de bétail.
Certes, il n'est pas une taxe qui ne fasse
crier, et dans son application, ne donne lieu
quelques inconvénients.
Mais il faut bien reconnaître que la taxe
d'abatage, telle qu'elle existe Ypres, n'est pas
une bien lourde charge et n'est au surplus que
la stricte rémunération d'un service rendu.
Pour se rendre compte de sa légitimité, il
suffit de se rappeler que l'abattoir a coûté la
ville au-delà de 100,000 fr. dont il faut payer
l'intérêt et servir l'amortissement. 11 faut faire
entrer aussi en ligne de compte les traitements
du personnel attaché l'établissement, l'entre
tien du bâtiment et du matériel, les assurances
contre les risques d'incendies, etc. etc.
Des travaux importants doivent même être
exécutéssouspeu.Ce sont: l'établissement d'une
nouvelle distribution d'eau et la transformation
d'une salle d'abatage.
De sorte que, tout compte fait, la ville ne
retire de l'abattoir qu'un bénéfice relative
ment minime.
Dans ces conditions, il semble de toute jus
tice que la taxe d'abatage, telle que nous l'a
vons établie, doit être maintenue.
Ici, M. le Bourgmestre donne lecture d'une
statistique de l'abattoir d'Ypres pour les 10
dernières années.
De 1877 1886, il a été abattu 57,929 têtes
de bétail, pesant 13,585,209 kilogrammes.
La moyenne par année est de 5,792 têtes se
répartissant comme suit
Gros bétail2060 484171'.
Petit bétail3702 83 kil.
Chevaux30 174 kil.
Au cas où le Gouvernement refuserait de
maintenir la taxe, il y aurait lieu d'examiner
s'il convient de maintenir le règlement actuel
ou de proclamer la liberté absolue du débit de
la viande telle qu'elle existe dans d'autres
localités.
LE PROGRES
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissemen} administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
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4-00 6-42 9-05 9-58.
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domines, 5-30 8-05 - 8-20 9-58 10-10 - il-16
2-41 2-53 5-20 8 58.
Comines-Armentières, 5-308-0511-162-538-58.
Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-42.
Langemarck-Ostende, 7-21 12-22 3-57 6-22.
Courlrai, 5-30 8-20 9-58 11 16 2-41 - 5-20.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
POIDS MOYEN
