Au nom de l'Association Agricole de l'ar rondissement d'Ypres, dont les annales retracent toute votre carrière d'honneur et de travail, Adieu Discours de M. Bossaert, Échevin de la ville d'Ypres. Je viens, au nom de la Société la Concorde dire un dernier adieu celui qui, pendant un espace de treize ans, fut son Président vénéré. D'autres vous ont dit les éminentes qualités de l'homme public et les services que, durant une longue carrière il n'a cessé de rendre la chose publique. Il me suffira de dire les services qu'il a ren dus notre Société et de rappeler que, dans les fonctions plus modestes dont j'ai vous entrete-> nir, le regretté défunt prodiguait le même zèle, le même dévouement que dans toutes ses autres fonctions. Aucuns sont Présidents de nom, recherchant, dans l'honneur du titre, la satisfaction de leur vanité. Ch z nouscomme ailleursMonsieur CARTON était Président de fait; acceptant toutes les obli gations de la charge; en assumant tous les soins, et en remplissant aussi tous les devoirs avec cette ponctualité dont il avait la constante habitude. Rien ne lui était indifférent, en effet, de tout ce qui pouvait, de près ou de loin, intéresser notre cercle. 11 s'occupait même avec ardeur des moindres détails de question, se disant, et avec raison, que dans une Société d'agrément il n'y a point de petit côté qui n'ait ou ne puisse avoir son importance. Ses efforts comme ses désirs tendaient au maintien de l'ancienne pros périté. C'est ainsi que, durant ces derniers temps, il s'appliquait multiplier les réunions extraordinaires, s'ingéniant rechercher tout ce qui pouvait en augmenter l'attrait et le plai sir. n Mais ce qui lui tenait surtout cœur, c'était de voir la Société justifier son nom de Con- cobde ri par le règne de l'union entre tous les membres. Aujourd'hui, il faut bien le dire, la politique a malheureusement déteint sur toutes choses. Au milieu de nos agitations et de nos luttes, de jour en jour plus vives et plus âpres, il devient rare de voir des Sociétés composées, comme la nôtre, de membres appartenant des opinions différentes. L'esprit de parti, avec son intolérance et ses rancunes, son exclusivisme et ses haines, en est arrivé parquer les gens pour leurs plaisirs comme pour leurs opinions. Il semble même beaucoup qu'il ne soit plus permis de se dis traire avec des concitoyens de tendances oppo sées. Aussi n'est-ce point chose aisée, ni le fait du premier venu, de présider, avec le tact néces saire, une de ces Sociétés où l'on rencontre encore, vivant côte côte dans une mutuelle es time, des hommes entre lesquels il y a divergence de sentiment politique. En bien! sous ce rap port, comme sous d autres, on peut le dire en vérité devant cette tombe, Monsieur CARTON était un Président modèle. n Un de Bes plus grands soins, en effet, consis tait maintenir la commune entente sur le ter rain d'une stricte et traditionnelle neutralité. Et lui, l'homme politique par excellence, le lutteur de tous les instants, le Président de l'Association Libérale, savait s'abstenir de politique dans notre Société, écartant, avec une loyale et ferme impartialité, tout ce qui pouvait porter ombrage aux sentiments des uns, en flattant les préféren ces des autres. On l'estimait surtout cause de cela, et on ne l'aimait pas moins en raison de ses qualités de cœur. Quoique noble de vieille souche et représen tant une des premières familles de la cite, Mon sieur CARTON était sans morgue et sans orgueil, sans faste et sans ostentation. Affable, familier et accueillant l'égard de tous, il ne semblait être notre chef que pour les soins prendre et les devoirs remplir. 7> Aussi sont-ils bien légitimes et bien sincères les regrets qui nous ont rassemblés autour de sa tombe. n Adieu cher Président. 7i Que votre âme, généreuse et loyale, re pose en paix sous l'œil clément de Dieu n Un appel entendu. Il y a quelques jours, au congrès clérical de notre ville, le R. P. Boom faisait appel au con cours sympathique de tous les catholiques, afin que le ministère des évéques eût l'autorité mo rale indispensable. Et voici qu'à Audenarde, les catholiques obligent le ministre de la justice donner sa démission de représentant, parce qu'on veut l obliger siéger côté d'un homme frappé par les tribunaux Elle est jolie, l'autorité morale de nos maî tres» et il faut convenir que l'appel du R. P. Boom a été singulièrement entendu Jésuitisme. Le rapport de la commission chargée de vérifier les pouvoirs de M. de Stuers, le repré sentant libéral élu récemment Ostende, laisse entendre que M. de Stuers n'a été élu qu'à une voix de majorité, et déjà les feuilles de sacristie tombent sur l'honorable député qui n'a été élu que grâce une voix, la sienne. Or, la vérité, c'est que si toutes les réclama tions avaient été admises (et la commission n'a même pas voulu les examiner), M. de Stuers restait élu une voix de plus que la majorité absolue, mais encore douze voix de plus que M. Carbon. De plus, M. de Stuers, n'étant pas électeur Ostende, n'a pas voté pour lui-même. M. Carbon, lui, est électeur et a été voter. M. de Stuers reste donc élu dix-huit voix de majorité sur M. Carbon, et huit voix de majorité absolue, et il n'a pas voté pour lui- même, n'étant pas inscrit Ostende. Sauf cela, les feuilles cléricales n'ont pas menti. Le Moniteur de Dimanche publiait un im portant arrêté royal contresigné par les minis tres Pontus, Vandenpeereboom et de Moreau, et daté de Londres, le 13" Avril. Cet arrêté crée une commission civile et mi litaire chargée de toutes les études relatives l'utilisation, au point de vue militaire, des voies publiques en général, et organisant le service des transports parchemins de fer, le service des postes et des télégraphes l'armée de campagne. Le seul considérant dit qu'il importe d'as surer, en cas de mobilisation et en temps de guerre, le fonctionnement régulier du service des transports militaires ainsi que du service des postes et des télégraphes. Cette commission, présidée par l'officier gé néral chef du corps d'état-major, sera compo sée du directeur du service des chemins de fer en construction du directeur de l'exploitation des chemins de 1er de l'Etat; d'un ingénieur en chef du service de la traction et du matériel; du chef de bureau du département des chemins de 1er, qui a l'organisation militaire des trains de mobilisation dans ses attributions d'un dé légué de la direction supérieure du corps d etat- major du directeur des opérations militaires au département de la guerre d'un délégué de l'inspection générale du génie du sous-direc teur des opérations militaires au département de la guerre et du chef de bureau de la mobili sation, secrétaire. Nouvelles locales. La représentation du Grand Mogolopéra- bouffe en quatre actes, n'ayant pu avoir lieu Jeudi 28 Mai dernier,par suite d'un deuil public, cette pièce sera iouée sur notre Théâtre, Mardi 3 Mai 1887, par les artistes du Théâtre du Pavil lon de Flore de Liège. Nous engageons vivement le public se ren dre en foule ce spectacle, ils y passeront une agréable soirée, car les artistes du Pavillon de FÏore ont obtenu partout le plus grand succès. Mlle Hélène Lesœur,première chanteuse, rem- 1 plira le rôle d'/ma; MUe Noémie Marcus, celui de Bengaline; M. Morini, premier ténor, celui de Mignapour; MM. Ancelin, Servais et Villars prê teront également leur concours. Mise en scène exacte de Paris. Décors, ac cessoires nouveaux. Martyre Tout le monde a entendu parler, du roman publié par le Petit Journal et qui a passionné son million de lecteurs, c'est de ce roman qu'est tirée la pièce qui obtient encore Paris un si grand succès. Toute la presse parisienne a été d'accord pour affirmer que cette pièce, qui renferme les situa tions les plus attachantes et d'un intérêt puis sant, en même temps que des scènes comiques du meilleur goût, est la plus honnête qui ait été écrite depus dix ans, c'est-à-dire depuis les Deux Orphelines, du même auteur. M. F. Achard, du Gymnase, le directeur des tournées du Maître de Forges, de Clara Soleil Georgett', etc., a obtenu des auteurs le droit ex clusif de représenter la pièce dans toute la France et la Belgique. Favorisés par l'itinéraire de cette tournée, nous aurons bientôt la bonne fortune de voir cette œuvre sur notre théâtre. Cette importante représentation aura lieu le Mercredi 4 Mai prochain, et nous engageons nos lecteurs y assister. Quand aux artistes de la troupe, le nom de M. F. Achard, le directeur, est pour nous un sûr garant de la bonne exécution. ASSOCIATION AGRICOLE (agréée par arrêté Royal du 28 Juin 1848). Le Comité de l'Association Agricole a l'hon- neur de porter la connaissance du public, I qu'en vertu d'une dépêche de M. le Gouverneur de la province en date du 3 Septembre 1886, M. MARLET, Agronome de l'État, donnera deux conférences sur Y alimentation du bétail et plus spécialement des vaches laitières. Ces conférences qui seront publiques et for meront un cours complet sur la matière, auront lieu l'Hôtel-de-Ville d'Ypres (Salle Bleue), les SAMEDIS 7 et 21 MAI prochain, chaque fois 10 heures et demie du matin. Le Comité ose espérer que tous ceux qui s'in téressent du progrès de l'industrie agricole j s'empresseront d'assister ces conférences. Ypres, le 23 Avril 1887. HENRI CARTON. ÉTAT-CIVIL D'APRES, Messieurs, DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES, »io» pour le comité LE PRÉSIDENT, du 22 au 29 Avril 1887. Naissances Sexe masculin, 3 id. féminin, 0. Mariages Bucquoye Auguste, domestique et D'huvsser Marie, cou turière. Bartier Henri, journalier et Bossaert Sylvie, servante. Décès Alexandre Vienne, marchand de foin, 63 ans, épouse d'Adèle Pertry, rue des Bouchers. Perpétue Ghesquière, sans profession, 76 ans, célibataire, rue de la Boule. Fourrier Anne, marchande de poisson, 72 ans, épouse de François Verleure, rue de Menin. Carton Henri, ancien Commissaire de l'arrondissement d'Ypres. Officier de l'ordre de Léopold, Chevalier de la Légion d'honneur, 72 ans, célibataire, rue des Récollets. Gouwy Constantin, ouvrier agricole, 53 ans, célibataire, rue de Menin. Debeir Barbe, sans profession, 76 ans, veuve de Machaere Bartier, rue Basse. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc., 0; id. fém., 1. Voir la h"' page annonce Agence Cosmopolite Com merciale. Voir la 4me page annonce Exposition. Voir la ime page annonce Articles Lumineux. Voir la 4"" page annonce Brevet Anti-Fuites. MM. les Industriels fabriquant spécialement pour l'Ex portation, sont priés d'envoyer leurs Tarifs-Catalogues l'Agence Cosmopolite Commerciale, 9, rue des Domini cains, Bruxelles.

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 4