ties prescrites par ses auteurs, c'est faire œuvre constitutionnelle le projet de M. Malou est une véritable escroquerie. Il s'agit de créer une foule de citoyens un cens fictif et d'établir en leur faveur une présomption frauduleuse. Nous lisons dans Y Avenir, journal pédagogi que, l'article suivant Les écoles vides selon Monsieur Thonissen. Seize communes ont été dispensées, il y a quelques jours, de conserver leur dernière école communale. La lettre suivante que nous recevons du Comité exécutif de la Fédération des Institu teurs en disponibilité, éclaire d'un jour particulier mais prévu les agissements de M. Thonis sen et de ses amis M. le Directeur de Y Avenir, Ne serait-il pas utile et en même temps inté ressant de faire connaître aux lecteurs de votre estimable revue comment le clergé et ses séides sont parvenus dépeupler les écoles communa les récemment supprimées? Pour relater dans tous leurs détails les faits honteux de pression et les moyens scandaleux employés pour déconsidé rer les pauvres instituteurs officiels, il faudrait certes des volumes entiers. L'enquête scolaire en a déjà dévoilé un grand nombre. Cependant, le Comité exécutif de la Fédération Générale des Instituteurs en disponibilité demande pouvoir, dans les colonnes de Y Avenir, esquisser la terri ble campagne menée contre les seize écoles qui viennent d être dernièrement supprimées par ar rêté royal les cœurs les moins humains doivent en être révoltés. A Paliseul, l'administration communale avait supprimé toutes les écoles officielles, sauf une qui devenait forcément mixte. Le curé et les gros bonnets de l'endroit se mirent alors crier la corruption, au scandale; réunir dans une même salle les deux sexes Abomination! A Pa liseul, ainsi qu'à Oost-Nieuwkerke, Loenhout et Hollebeke,la première communion fut impi toyablement refusée aux élèves de l'école com munale. Dans cette dernière commune, l'école fut supprimée par la volonté du curé parce que l'instituteur sortait d'une école normale de l'État. Le prêtre était puissamment secondé dans ses projets par une vicomtesse française très influente et qui tient toute la commune sous sa dépendance. La clientèle et l'ouvrage étaient retires aux parents récalcitrants. A Neeroeteren, ceux qui envoyaient leurs en- fants l'école communale durent subir un assaut en règle et leur commerce fut en quelque sorte mis l'index. Le curé dans trois sermons sui vants avait répété La loi de 1884 est plus mauvaise que celle de 1879, parce qu'il dépend uniquement du clergé de faire enseigner le caté chisme l'école. Il disait dans ses sermons qu'on ne devait point craindre de faire du tort ceux qui désobéissaient et qu'on ne devait pas s'arrêter leurs plaintes. Quelle belle morale A Saint-Médard, le curé refusait le salut aux enfants de l'école officielle; l'instituteurdisait- il était un corrupteur de la jeunesse. On ne balayait pas sa classe. Des capucins furent ap pelés dans la commune, et ces énergumènes, pendant trois jours, ne cessèrent de lancer leurs foudres sur l'école, les parents et l'instituteur. Le 22 Mai de l'an dernier, le curé célébrait une messe pour obtenir un temps plus favorable. Les écoles sans Dieu et les maîtres sans foi, disait-il, sont les causes de ces longues pluies diluviennes. Dans le but de dépeupler 1 école communale, la rétribution mensuelle, autrefois de 70 centimes, était portée fr. 1-50, l'appa rition de la loi de 1884. A Cuerne, les sacrements furent refusés même aux agonisants; la gratuité ne fut pas accordée aux enfants des ouvriers fréquentant l'école of ficielle. ASippenaeken, la désertion de l'école officielle doit en grande partie être attribuée la haute influence du comte d'Oultremont. Le fiel de ce dévot déborda tel point qu'il dit un jour l'in stituteur Je dépenserais de grand cœur toute ma fortune pour vous voir déguerpir d'ici. Raconter les vexations, les tracasseries, aux quelles a été en butte l'instituteur d'Ave-et- Aufl'e est chose impossible sermons furibonds, imprécations haineuses, calomnies, lettres ano nymes, rien ne fut négligé par le clergé pour nuire au pauvre instituteur. L'administration communale le traitait de voleur parce que, disait-elle, il gagnait indignement son argent. Elle lui doit encore 200 francs pour l'école d'a dultes de 1882 La commune recevait des subsides et ne payait pas l'instituteur. Le bourg mestre refusait les secours du bureau de bienfai sance aux parents dont les enfants fréquentaient l'école officielle. Celle-ci fut fermée pendant cinq jours, afin de faire aller les enfants l'école libre. Afin que cette dernière réunît toutes les conditions d'adoption, on y a transporté plu sieurs bancs de 1 école communale. Il était dé fendu l'instituteur de procurer des objets classiques ses élèves. Le malheureux les a payé de sa bourse. Les enfants de bonnes famil les, allant l'école privée, furent portés comme indigents sur la liste de fréquentation, et ceux qui étaient dans la misère et qui suivaient les cours de l'école officielle, furent portés comme solvables. Voulant les conserver, l'instituteur dut payer pour eux avec son maigre traitement de 1,200 francs. Le curé de Hex, dans sa chaire, a proféré les menaces les plus violentes contre ceux qui signe raient la requête demandant le maintien de l'école officielle. En 1885, celle-ci perdait 7 élè ves parce que les parents allaient ne plus être secourus par le bureau de bienfaisance. La fem me de l'instituteur fut insultée par le doux pas teur en pleine église. Le jour où on notina l'instituteur l'arrêté royal le mettant en disponi bilité, les fanatiques du village, instigués par le curé, sonnèrent les cloches et tirèrent le canon, le drapeau papal fut arboré sur la tour de l'é glise. Tout cela se passait pendant que le mal heureux maître d'école s'efforçait de calmer les angoisses de sa femme. On les chassa tous deux, avec leurs six enfants, sans leur payer le tri mestre écoulé. Voilà comment nos ennemis dépeuplent nos écoles, pour pouvoir après les supprimer; voilà comment, après leur avoir fait subir mille tor tures, on abat de braves fonctionnaires dont l'u nique crime est la fidélité aux lois du pays. Nous espérons que la publication de ces faits soulèvera chez les gens honnêtes une profonde indignation, qu'elle fera naître en eux un senti ment de vive commisération pour les malheureu ses victimes de la haine cléricale. Le comité exécutif vous remercie, Monsieur le Directeur, de l'hospitalité que vous avez voulu accorder sa lettre. Le Comité exécutif. La proclamation suivante a été affichée Anvers, où, disent nos confrères de cette loca lité, elle a produit une vive impression sur tout dans les quartiers populeux Nouveau scandale clérical. IMPOT SUR LA VIANDE. Nulle part la population n'est plus dense que dans notre pays. Nulle part il n'est plus difficile de procurer tous une nourriture substantielle. Cela est surtout vrai pour la viande. Tandis que les Anglais en consomment 45 et les Français 30 kilogr. par tête, les Belges n'en consomment que 15 kilogr. soit 2 et 3 fois moins. C'est donc un devoir pour tout parti qui aime le peuple, de fa ciliter l'importation de la viande. Et que font les cléricaux Le 10 Mai, notre Chambre des Représentants a voté une loi frappant le bétail de droits d'entrée C'est la première fois qu'un pareil scandale politique se produit. Ils prétextent qu'ils veulent protéger l'inté rieur l'élevage du bétail. En d'autres termes, ils veulent faire hausser le prix de la viande. A qui profitera cette mesure A l'agricul teur Nous plaignons le pauvre paysan qui le croira. Le ricne propriétaire seul y trouvera son profit. A la S'-Bavon il augmentera ses baux et les droits de la viande passeront dans sa po che, et le pauvre manouvrier qui de temps en temps pouvait mettre au pot un maigre morceau de viande devra s'en passer dorénavant. Les représentants d'Anvers, il est vrai, ont voté contre, mais c'était une comédie arrangée les rôles étaient distribués, ils étaient certains de leur majorité et nous avons le droit de dire que ces représentants, les piliers les plus forts du ministère, sont solidairement responsables d'une loi qui est l'œuvre du parti clérical. Le ministère a joué la même comédie. Des cinq ministres ayant droit de vote, trois ont voté pour, deux contre. Un cabinet qui comprend sa dignité aurait dû prendre nettement position dans une question de cette importance, qui est, dans toute l'acceptation du mot, une question d'existence pour te pays. Nos ministres n'ont pas osé. Ils n'ont pas osé s'opposer une loi qui doit avoir pour consé quence d'affamer le peuple. La conservation de leurs portefeuilles leur tenait plus au cœur. Un peu de patience, concitoyens, APRÈS LA VIANDE LE PAIN L'année prochaine on imposera également la croûte de pain si dure ment gagnee par l'ouvrier. En 1884 les cléricaux se sont élevés violem ment contre les impôts et beaucoup de gens naïfs ont cru leurs promesses. Le temps a dé montré que les cléricaux ont non seulement augmente les impôts existants, mais en ont créé de nouveaux qui portent sur les objets de pre mière nécessite, sur les moyens d'existence. Après avoir, par la loi scolaire, privé le peuple de la nourriture de l'esprit, ils le privent de la nourriture du corps. Nous entrons dans une période de lumière et de bien-être. Nous lisons dans le Courrier de Nivelles M" Deburlet, Dumont, Snoy et même le firolixe M. Pastur, voient venir sans crainte 'échéange de 1888. Ils sont assurés maintenant que si l'arrondis sement de Nivelles est perdu pour eux, les districts flamands sont prêts les accueillir I C'est ce que leur a dit un député de Pope- ringhe ou des environs, M. Colaert et c'est ce 3ue la Gazette de Nivelles répète aux échos 'alentour Les députés de Nivelles, s'est écrié M. Co laert, peuvent être certains que leur nom est béni dans les Flandres et qui/ le restera l Allons tant mieux Quand le corps électoral de Nivelles aura fait des loisirs nos pseudos, il leur restera la ressource de solliciter des mandats Mannekenvere, Couckelaere ou Zoetenaye où leur nom restera béni I Ils n'en seront donc pas réduits acheter un caniche et une sébille nouvelles locales. Un incendie s'est déclaré, Samedi dernier, vers 4 heures de l'après-midi, dans la maison occupée par le sieur Tegenthof, maçon, portant le n° 13 de la rue de la Bouche. Le feu, d'une très-grande violence, menaçait d'envahir tout le bâtiment et les maisons voisi nes, lorsque les secours sont arrivés. Nos pompiers ont travaillé, avec ardeur, pen dant deux heures pour avoir raison de l'incendie. Les dégâts sont assez considérables. Tout le mobilier a été la proie des flammes. Les causes de cet incendie sont inconnues. Un grand Festival d'harmonies, de fanfares et de chant d'ensemble aura lieu en cette ville, le Dimanche, 14 Août prochain, l'occasion de la fête communale dite Tuindaa. Il est organisé sous les auspices de l'Administration Commu nale, par la musique du corps des Sapeurs-Pom- 6iers et par le société de chant la Lyre uvrière. Chaque société recevra une médaille commé- morative de grand module immédiatement après l'exécution de ses deux morceaux. Les primes suivantes seront réparties entre Concitoyens Concitoyens Votez toujours pour les cléricaux

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2