Supplément au journal le Progrès n du Dimanche 5 Juin 1887
A propos des pieds mâles
du houblon.
SANTÉ A Tousx:;rL".:t:°';r;:
REVALENTA ARABICA
COMMERCE.
Le Moniteur a publié il y a quelques jours, un
arrêté du ministre de l'agriculture qui défend de
maintenir ou de planter dans les houblonnières
les pieds mâles du houblon la circulaire minis
térielle qui notifie cet arrêté aux gouverneurs
rappelle que ces plantes occasionnent depuis
quelque temps des préjudices graves aux pro
duits des houblonnieres.
Nulle plante plus que le houblon n'a été l'ob
jet de dispositions réglementaires.
Les placards de Flandre contiennent des or
donnances multiples concernant la plante volu-
bile les uns portant défense d'exporter le
houblon lorsque la récolte n'avait pas répondu
l'attente du producteur, les autres enjoignant
aux brasseurs de n'employer la fabrication de
la bière d'autres ingrédients que les céréales et
le houblon. Aux archives de lTStat, Gand, l'on
peut consulter entre autres un édit de 1621 qui
nous apprend (pie pour donner plus de poids au
houblon, les négociants en séchaient les feuilles
et les tiges, réduisaient en poudre ces parties de
la plante pour les mêler au houblon. Cette fraude
eut pour conséquence que certains pays, comme
l'Angleterre, qui s'approvisionnaient presque
exclusivement en Flandre et dans le Brabant,
s'adressèrent d'autres. L'édit attire l'attention
de tous les intéréssés sur les dommages graves
que les agissements des fraudeurs devaient en
traîner pour le commerce et l'industrie du hou
blon et commine l'égard des contrevenants une
amende de 12 livres ae 40 gros de la monnaie
des Flandres.
Les villes d'Alost et de Poperinghe, depuis de
longues années, possèdent un règlement sur le
commerce du houblon. Alost et Poperinghe sont
deux centres de culture importants et pendant
plusieurs siècles le houblon originaire de ces
centres a joui d'une réputation méritée. Tant
que le producteur a cultivé et préparé le houblon
avec tous les soins voulus, cette réputation a pu
être sauvegardée: malheureusement, il y a quel
que quinze-vingt années, la spéculation, s em
para du commerce houblonmer les ventes
terme firent un tort considérable la qualité des
produits la cueillette et spécialement le sé
chage furent fort négligés au point que nulle
part ces opérations ne sont, aujourd'hui, aussi
mal faites qu'en Belgique. Cependant, les hou
blons de la plupart de nos planteurs, jugés sur
les perches, sont d'excellente qualité et donnent
un produit abondant, mais par la cueillette et le
séchage, on semble vouloir mettre tout en œuvre
Sour détruire en quelques heures les résultats
'un travail assidu de plusieurs mois.
A côté des négligences dans le mode de prépa
ration, il s'était introduit, vers 1865, des prati
ques éminemment vicieuses dans le mode de
culture du houblon. L'une de ces pratiques con
siste dans la plantation de pieds mâles dans les
houblonnières elle a fait Baisser la qualité du
houblon de Poperinghe tel point que la plupart
des marchés étrangers sont complètement per
dus pour lui.
Nos importations qui en 1850 ne dépassaient
guère 119,000 kil.et 434,000 kil. en 1860, se
sont élevées l'an dernier 2,700,000 kil. Les pro
ducteurs allemands non seulement ont enlevé
nos planteurs nationaux leurs positions l'étran
ger, mais fournissent actuellement nos con
sommateurs nationaux des quantités notables de
houblon.
Par l'introduction des pieds mâles du houblon
dans les plantations, les pieds femelles sont
fécondés et la graine qui apparaît la base des
écailles des cônes donne plus de poids au hou
blon. M. le professeur Damseaux estime que
cette augmentation est en moyenne de 10 p. c.
Or, le houblon se vendant au poids, l'introduc
tion des plantes mâles s'est généralisée, Pope
ringhe, en peu de temps.
Cette augmentation en poids avait d'abord été
constatée pour les cônes des plantes bordant les
houblonnières, parce que ces pieds avaient pu
être fécondés par les plantes mâles du houblon
sauvage se trouvant dans les parties boisées
situées proximité des houblonnières. Cet ac
croissement en poids a été, depuis lors,provoqué
Sar l'introduction systématique des pieds mâles
ans les plantations.
C'est, sans doute, en considération de ces faits
que le règlement du 3 Mai dit que dans les ter
rains boisés ou non, se trouvant dans un rayon
de 100 mètres des houblonnières, la suppression
radicale des pieds mâles du houblon est obliga
toire pour les propriétaires ou locataires de ces
terrains.
La fécondation ne fait pas qu'augmenter le
poids du houblon. On sait que 1 inflorescence fe
melle de cette plante est une grappe composée de
chatons ou cônes. Les écailles de ces cônes qui
entrent dans la fabrication de la bière sont cou
vertes d'une multitude de poils glanduleux sé
crétant un corps résineux qui a reçu le nom de
lupuline du nom de Humulus Lupulus donné
l'espèce de houblon cultivée en Europe. La fé
condation appauvrit le cône en lupuline, laquelle
est aussi plus sèche et sans arôme. Elle fait que
les cônes apparaissent plus nombreux et chan
gent d'aspect; ils deviennent plus grossiers, plus
lâches et s'allongent, les écailles sont plus lar-
fes, plus cassantes, grossièrement striees et se
étachent plus aisément.
Il en résulte que pour obtenir un effet identi
que en brasserie, il faut employer une quantité
de cônes fécondés bien plus grande que si l'on
employait des cônes stériles. Bien plus, le pro
duit aromatique, le parfum du houblon est mo
difié. Il se conçoit aisément que le houblon
femelle habitué, dans ces cultures rationnelles,
ne pas être fécondé, les grains de lupuline
semblent s'y former aux dépens des éléments
nutritifs que la nature accumule dans les cônes
en vue delà reproduction. Or, celle-ci étant ren
due impossible, la fleur femelle les emploie un
produit accessoire pour elle et la lupuline est
abondante, le houblon fin et parfumé.
Lorsqu'au contraire, il y a fécondation, la
plante revient au but naturel de son existence
c'est-à-dire laproduction de la graine et elle
emploie au profit de celle-ci ce qu'elle consa
crait, dans la plante non fécondée, produire la
lupuline. Au surplus, si l'influence d'une féconda
tion permanente des cônes femelles sur la vi
gueur de la plante n'est pas encore démontrée,
tout autorise admettre que la production répé
tée de graine affaiblit aussi la plante et amène
une vieillesse précoce.
Le rapport de la commission, instituée en 1882
par M. Kolin-Jaequemyns, pour rechercher les
moyens d'améliorer la culture et la préparation
du houblon en Belgique, auquel nous emprun
tons cette intéressante donnée de physiologie vé
gétale rappelle que, pendant longtemps, Spalt,
une pénalité sévère frappait le cultivateur assez
négligent pour ne pas arracher aussitôt les pieds
maies qui apparaissaient dans ses plantations ou
dans leur voisinage aujourd'hui, ce cultivateur
serait l'objet de la réprobation générale.
C'est sans doute de cette disposition que s'est
inspiré le ministre de l'agriculture lorsqu'il a
pris l'arrêté que nous avons rappelé ci-dessus.
Les mesures inscrites dans cet arrêté suffiront-
elles pour rendre au houblon de la West-Flandre
son ancienne réputation? Il est permis d'en dou
ter. Nous voudrions que, indépendamment de
l'application de cette mesure, l'administration
communale de Poperinghe imposât aux agents
de la vérification l'obligation ae refuser rigou
reusement le plomb tout houblon grainé,c est-
àndire, tout cône qui a été féconde. C'est l'un
des vœux émis par l'avis de la commission de
1882 et nous croyons avec elle qu'en l'absence
de cette mesure, il n'y a point de salut pour l'in
dustrie poperinghoise.
AVIS.
Marché d'Ypres.
-oooojgjooo.
Monsieur Emanuel Huisman-August, dentiste améri
cain, demeurant 8, rue S1 Georges, Bruges, sera con
sulter YPRES tous les Samedis de chaque semaine de
40 heures du matin, 3 heures de l'après-midi, rue
Wenninck, n° 6, Ypres.
Pour plus amples renseignements, voir la grande an
nonce, la 6* page.
Le feu au théâtre et l'église. (Jo commencement
d'incendie s'est déclaré, Dimanche soir, au nouveau Burg-
Théater, Vienne. Çe théâtre, encore en construction, est
près d'être achevé. Le feu a été éteint avant qu'il ait pu
causer grand dommage mais, après la profonde émotion
causée par le sinistre de l'Opéra-Comique de Paris, la
nouvelle de l'incendie a naturellement fait sensation dans
la capitale autrichienne.
Dimanche matin, pendant le service divin, le feu s'est
déclaré également la cathédrale de Presbourg. Dans la
panique qui s'est emparée des fidèles, plusieurs personnes
ont été grièvement blessées.
pélicieuse farine de santé Du Barry de tendre*, dite
Trente cinq an» d'un invariable succès, en guérissant les
vyspepsies. mauvaises digestions, gastrites, gastralgies, glaire*,
dents, aigreurs, acidités, palpitations, pituites, nausées, renvois,
pomissements, constipation, diarrhée, dyssenlerie, coliques,
éhtbisie, toux, asthme, étouffements, étourdissemeots. oppression,
congestions, névrose, insomnies, mélancolie, diabète, faiblesse,
puisvement. anémie, chlorose, tous désordres de la poitrines
gorge, haleine, voix, des brouches. vessie, foie, reins, intestin,
membrane, muqueuse, cerveau et sang ainsi que toute irritation et
toute odeur tiévreuse en se levant, ou après eerlains plats, compro
mettants. oignons, ail, etc., ou boissons alcooliques, même après le
tabac. C'est en outre la nourriture par excellence qui seule réussit
éviter tous les accidents de l'enfance. 90,000 cures, y compris
celles de Sa Majesté l'Empereur Nicolas de Sa Sainteté feu le Pape
Pie IX. de Mme la duchesse de Castlestuart, le duc de Pluakow,
Mme la marquise de Bréban, lord Stuart de Decies, pair
d'Angleterre. M. le docteur-professeur Wurzer ete etc.
N* 6-5,476 M. le curé Comparet, de 18 ans de dyspepsie, de
gastralgie, de souffrance de l'estomac, des nerfs, faiblesses et sueur*
ctnournes.
Cure N* 99,625. Avignon, 18 Avril 1876. LaRevalenta Du
Barry m'a guérie, l'âge de 61 ans, d'épouvantables souffrances de
vingt ans. J'avais des oppressions des plus terribles, ne plus
pouvoir faire aucun mouvement, ni m'babiller, ni déshabiller, ave*
des maux d'estomac jour et nuit et des insomnies horribles. Contre
toutes ces angoisses, tous les remèdes avaient échoué la Revalenta
m'en a sauvé complètement. Bossel, née Carbonaettey, rue du
Balai, 11.
Cure N« 98,614 Depuis des années, je souffrais de manque
d'appétit, mauvaise digestion, affections du cœur, des reins, de la
vessie, irritation nerveuse et mélancolie tous ces maux ont
disparu sous l'heureuse influence de votre divine Revalenta*
i bon Pktclet, institututeur, Eynanças (Haute-Vienne)
N° 49,812: Mme Marie Joly, de cinqanle ans de constipation,
indigestion, nervosité, insomnies, asthme, tous flalus, spasmes, et
nausées. N» 46.270 M. Roberls, d'une consomplioa pulmonaire,
avec toux, vomissements, constipation et surdité de 25 années.
Cure N» 75,124: M. et Mme Léger, 128, rueOberkampf, Paris,
d'une maladie du foie, avec vomissements et diarrhées horribles qui
avaient résisté tout traitement pendant 16 ans. Cure N* 794
721 MmeChauvel Pizzala, anémie, d'épuisement et d'étoufements.
N* 49522: M. Baldwinde l'épuisement le plus comptes,
paralysie de la vessie et des membres, par suite d'excès de jeunrst*.
M. Gauthier, Luzarches, d'une constipation opiniâtre, perte
d'appétit, catarrhe, bronchite.
La femme de M. le maire de Volvie, d'une iritation pulmonaier
avec crachement de sang et toux opiniâtre.
Mon enfant se trouve très-bien de votre Revalenta Docteur 6.
Proll, médecin, 8. rue Paradis, Nice.
N° 98,716. M. le Professeur Dédè, Paris, a observé pendant
de années que la Revalenta donne une santé florissante aux bébtés,
se aux mères un lait riche et abondant,
M. le Professeur Benecke a sauvé son enfant par la Revalenta
apr. s que toutes les ressources médicales avaient été épuisées la
guérir de vomissements contiuuels Egalement l'enfant de M. J. G.
Montanay, 44, rue Condorcet, Paris, et le bébé de Mme Elias
Martinet Alby, rue du Tunnel, Va'enee et de milliers d'autre*
nourrissons.
Quatretfois nourrissante comme la viande, sans échauffer elle
économise encore 50 fois son prix en médecines En boites. 1/4
kil., fr. 2-25 1/2 kil., 4 fr.; 1 kil.. 7 fr.12 kil., 70 fr. Us
Biscuits de Revalenta, en boites de 4 et 7 fr. La Revalenta chocolatée.
1(2 livre, fr. 2-25; 1 livre,4 fr.; 2 livres, 7 fr.Envoi contre bon
de poste franco. Dépôt partout, chez les pharmaciens et épiciers
Do Babbt et Cii, limiled Agent général pour la Belgique. M.
Emile TIMMERMANS, rue Rouppe, 6 et 8, Bruxelles.
Dépôt YPRES, Frysou-Vanoutrive, pharmacieo, rue de Dixmude.
Becuwe, pharmacien.
MOORSLEDE, Ch. Bostyn, boulanger.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
4 Juin 1887.
NATURE
DES
GRAINS ET DENRÉES
QUANTITÉS
VENDUES
KILOGRAMMES
PRIX MOYEN
PAR
CENT
KILOCR.
POIDS MO*"
II
l'hecto
litre.
17,300
23 37
80
1,200
16 30
73
1,600
14 50
44
800
16 50
80
Féveroles
1,700
18 50
80
Pommes de terre
6,000
8 00
18,093
230 00