nouvelles locales.
Nous lisons dans le Journal d'Ypres
A quoi sert, s'il vous plaît, cet immense
échafaudage qui depuis des mois emprisonne
toute une tourelle (les Halles, qui a coûté de
longues semaines de travail et où, depuis sa
construction, on n'a jamais vu un seul ou-
vrier.
Le Journal feint d'ignorer ce que personne
n'ignore Ypres.
Rappelons le lui
Il y a quelques mois, une pierre se détacha de
la tourelle en question. Après examen, on re
connut que d'autres pierres menaçaient de tom
ber. L'Administration communale s'empressa
de porter ce fait la connaissance du Ministre
compétent avec prière d'envoyer Ypres des
membres de la Commission des monuments afin
de s'entendre au sujet d'une restauration de
cette partie de l'édifice. En attendant et en
vue de sauvegarder la sécurité des passants, fort
nombreux en cet endroit, la ville fit construire
l'échafaudage dont notre confrère se plaint si
amèrement.
Jusqu'à présent, le susdit ministre compétent
n'a pas daigné répondre, paraît-il, et l'on n'a
pas vu encore de membres de la Commission des
monuments.
Si le Journal veut s'en prendre quelqu'un du
retard que subit la restauration de la tourelle,
qu'il s'en prenne donc ses bons amis du minis
tère et leur dise carrément leur fait.
Ils ne l'auront pas volé.
Notre honorable confrère aura-t-il la loyauté
de publier cette réponse que ses lecteurs atten
dent sans doute avec une impatience légitime
Nous l'espérons
A notre tour maintenant nous ferons une
petite observation
A diverses reprises déjà, des pierres se sont dé
tachées du portail principal et du portail latéral
de l'église S4 Martin.
L'administration fabricienne ne semble pas
s'en être émue le moins du monde. Elle n'a pas
songé un seul instant construire un échafau
dage destiné garantir la sécurité du passage.
Elle n'a absolument rien fait.
Pardon Elle a fait abattre tout simplement
les ornements en pierre qui menaçait ruine C'est
plus vite fait et c est moins coûteux.
C'est sans doute de cette façon que procéde
raient pour nos Halles ces administrateurs mo
dèles, les Meerssemau, les Biebuyck et autres
Fraeys qui ont la prétention de nous régenter.
Dieu nous en garde
Un correspondant nous demande naïvement
pour quels motifs le Progrès n'a rien dit des der
niers scandales qui défraient toutes les conver
sations depuis trois quatre semaines.
C'est bien simple
D'abord nous ne sommes pas comme le Jour
nal d'Ypres, le Moniteur des petits-frères et
autres frocards d'une moralité tout aussi équi
voque.
Ensuite, nous n'avons pas encore reçu jusqu'ici
les désinfectants nécessaires pour traiter ces
délicates questions sans risque d'asphyxie pour
nous-mêmes et pour nos lecteurs.
Compris
Nos fêtes communales s'annoncent on ne peut
mieux.
En dépit, et peut-être même cause des ma
nœuvres aussi perfides que déloyales de MM. les
calotins, près de 600 tireurs, nous disons SIX
CENTS, sont inscrits pour le tir la cible chi
noise qui aura lieu le Août, premier Dimanche
de la Kermesse.
N'en déplaise au Journal et ses maladroits
inspirateurs, ce sera donc une bonne journée
pour le petit commerce.
Du festival, nous ne dirons rien encore, le dé
lai d'inscription n'étant pas expiré mais on
nous assure que les choses sont loin d'aller aussi
mal que l'assure le Moniteur des petits-frères.
Rira bien qui rira le dernier.
Nous apprenons avec plaisir que Mlle Laure
Tedesco, ancienne élève de l'Ecole primaire su
périeure de Demoiselles de cette ville, vient de
passer avec DISTINCTION l'examen de sortie
des Cours supérieurs de l'Institut dirigé par M11®
Gatti de Gammond, et a obtenu le brevet de
capacité.
Vendredi ont eu lieu en cette ville, les funé
railles de M. Jacques Carpentier, chevalier de
l'Ordre de Léopold, juge de paix honoraire,
ancien membre de la Deputation permanente,
membre de la Commission administrative de
l'Institution Royale de Messines, vice-président
de la Commission administrative de la Maison
d'arrêt et membre du Comité de l'Association
libérale.
Une foule nombreuse et recueillie a rendu un
dernier hommage ce vétéran de nos luttes
politiques.
f
AUX HABITANTS DU QUAI.
Le 20 cl est arrivé Nieuport le bateau dejongen
August, patron Depaepe, chargé de grains.
Le chômage sur le canal d'Ypres expirait le
22 courant. Le lendemain, selon les usages, la
navigation devait être rétablie. Il n'en a rien été.
L'autorité supérieure de nos maîtres a décidé
que le canal n est pas un canal de navigation
mais simplement un canal d'évacuation qui doit
s'emplir par les eaux pluviales! Autrefois, on
renait l'eau nécessaire la Lys ou l'Escaut,
•ieu sait, par ce temps de sécheresse, quand ce
canal sera navigable.
Entretemps les barges hebdomadaires et les
bateaux restent en rac Nieuport un grand
nombre de bateaux sont en route. Notre
Quai est désert, mort. Cabaretiers, boulangers,
boutiquiers et ouvriers souffrent de l'absence de
vente et d'ouvrage. Notre grand commerce subit
des retards et des pertes considérables.
Mais qu'importe le manque de travailla gêne,
la ruine de notre commerce nos Conseillers
provinciaux, nos Représentants, notre Séna
teur. Pourvu que la boutique cléricale prospère;
ils n'ont pas d autre objectif.
Les droits de navigation perçus l'écluse de
Boesinghe sont abolis depuis trois ans et l'on con
tinue les percevoir comme s'il n'avait jamais
été question de leur abolition. Serait-ce une
gageure
En attendant, artisans et ouvriers qui manquez
de travail et de pain, si la faim vous tourmente,
serrez-vous le ventre et songez que nos maîtres
prient pour vous.
Le Mercredi 3 Août, il y aura une éclipse par
tielle de lune depuis sept heures quarante-cinq
du soir dix heures onze minutes.
Cette éclipse sera visible dans notre région.
Il résulte d'une communication de la Cie du
Nord que les transports des pigeons-voyageurs,
en destination de la France, doivent être accom
pagnés d'un certificat de déclaration d'origine,
de quantités et indication des noms de l'expédi
teur, du destinaire et de la gare du lâcher.
Ce certificat devra être délivré par l'autorité
communale.
Nous apprenons* avec plaisir que la Société
La Fraternelle ayant son siège l'estaminet
I'Ange. hors la porte de Lille, organise avec le
bienveillant concours de l'Autorité Communale
et du Burgerskring de cette ville, outre un
brillant Concours au jeu de Quilles, un grand
Carrousel pour chevaux et mulets attelés.
11 y aura 200 francs de prix.
Ces fêtes auront lieu le Lundi 15 Août pro
chain, jour de l'Assomption, 4 hres de relevée.
Nous souhaitons bonne chance aux membres
de la Commission.
A la foire aux chevaux de Bruges de 25 Juillet
dernier, 1,207 animaux étaient présentés en vente
dont 821 seulement ont été vendus. Voici les prix
faits: étalons de 1,250 1,400 francs; chevaux de
luxe de 1,050 1,800 fr.; chevaux de trait, de 200
1,200 fr.; pouliches, de 500 850 fr.; poulains,
de 250 500 fr.;mulets, de 360 550 fr.; baudets,
de 40 150 fr.
On peut se procurer au bureau du journal, le
Programme officiel de la Fête communale dite
T AT^mir^PHES
Décès
DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
Société de Gardes Civiques d'Ypres.
POPERINGHE,
Un mot au Journal d'Ypres.
Le Vancompernolle poperinghois, dont parle, d'une
manière si dédaigneuse, l'élégant écrivain du Journal
d'Ypres, n'a nullement les intentions qu'il lui prête. Il
ne prétend ni blâmer, ni approuver ce qui se fait
Ypres. Il se permet seulement d'adresser l'adminis
tration communale de Poperingbe les accusations que
le Journal envoie aux édiles yprois et s'étonne qu'à
Ypres les catholiques fassent un grief l'administra
tion de ce qui, Poperinghe, se fait par leurs amis po
litiques sans qu'ils trouvent un mot de blâme pour ces
derniers. C'est dans l'espoir de voir c le Journal ca
tholique d'Ypres se joindre lui pour combattre les
dépenses de luxe que l'on fait ici d'une manière si ex
travagante, que le Vancompernolle s'est permis de re
lever ses articles. Mais, hélas, si la vérité est bonne
dire Ypres, il parait qu'elle est bien meilleure ca
cher Poperinghe.
Malheureux poperinghois,
voyez où vous en êtes réduits
La stagnation des affaires commerciales ainsi que
l'état de souffrance dans lequel se trouve plongée l'agri
culture, ont absorbé toutes vos économies et malgré
cela, de 1880 1885, dans le court espace de cinq ans,
vous avez vu augmenter vos contributions de 41 centi
mes additionnels.
Il y a un ou deux ans peine, que, sous prétexte de
faire de la ville un paradis terrestre, vos édiles firent
un emprunt de 140,000 francs, et déjà un arrêté
royal en date du 13 Juillet 1887, autorise vos maîtres
donner une nouvelle saignée vosfinances pour construire
de nouveaux trottoirs. Tout le monde croyait cepen
dant que cette construction devait faire partie du pro
jet général des améliorations promises.
Qu'on en finisse donc une fois pour toutes et que nos
administrateurs rendent compte au public de leur ges
tion financière ainsi que de l'emploi qu'ils font des
deniers publics.
Qu'on nous dise ce que sont devenus les 140,000
francs entrés dans la caisse communale et quels sont
les travaux qui ont été faits depuis cette époque
Quant nous, nous avons beau nous creuser la tête
et chercher où cette grosse somme est allée s'engloutir,
nous ne pouvons pas le trouver. A coup sûr il n'a pas
Tuindag.
du 22 au 29 Juillet 1887.
Naissances Sexe masculin, 2 id. féminin, 6.
Hoornaert, Jeanne, sans profession, 56 ans, épouse de
Charles Lapeere, rue de l'Abreuvoir. Staesscn, Jules,
écolier, 15 ans, rue de Menin. Vandermeersch, Stépha
nie, sans profession, 75 ans, veuve de Pierre Vuylsteke,
rue des Chiens. Liefooghe, Catherine, sans profession,
79 ans, épouse de Jacques L)e Graeve, rue de la Bonle
Carpentier, Jacques. Juge de Paix honoraire, 76 ans, veuf
d'Henriette Vanden Bogaerde, rue des Récollets.
Liste précédente, fr. 56,585-51
Le généreux anonyme des années précédentes, 200-00
Total fr. 56,785-51
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 53,633-17
Reste en caisse fr. 3,152-34
Tir du Lundi, 23 Juillet 1887.
Deweerdt, Charles,
5
4
0
3
5
17
Vantholl, Henri,
2
3
4
4
4
17
Masscheleyn, Alphonse
1
3
5
5
3
17
Lesaffre, Auguste,
5
4
3
4
1
17
Ligy, Albert,
5
3
2
4
2
16
Poot, Arthur,
4
3
4
1
3
15
Swekels, Léon,
3
1
3
3
4
14
Bogaert, Alphonse,
4
0
4
3
3
14
Butaye, Arthur,
3
2
3
4
2
14
Boedt, Léon,
2
0
2
5
4
13
Froidure, Robert,
4
1
2
2
3
12
C
le 29 Juillet 1887.