termes les modifications que, d'accord avec la plupart des notaires du pays, elle serait dési reuse de voir apporter la loi de 1876 sur la collation des grades académiques et le pro gramme des examens universitaires. Ces modifications contribueraient certes relever le niveau des études supérieures et ten draient établir, pour l'obtention de fonctions publiques, une garantie sérieuse de connais sances étendues et approfondies. Elles se rapportent aux études préparatoires, aux études théoriques, aux épreuves pratiques, et enfin la connaissance de la langue flaman de dans certaines parties du pays. ai Au camp de Krasnoé-Sélo. L'empereur et l'impératrice de Russie, accom pagnés de leurs enfants et de tous les gTands- ucs,viennent d'arriver au camp de Krasnoé-Sélo, où ils passeront quelques jours. L'élite des trou pes russes se trouve réunie en ce moment dans ce camp. Une correspondance (le Saint-Pétersbourg donne d'intéressants détails sur les magnifiques régiments qui vont manœuvrer devant la famille impériale Nouvelles locales. Il vous arrive sans doute de lire le bien heureux Journal d'Ypres j'en avais négligé quelque temps la lecture et m'en voilà bien puni. Par une de ces bonnes fortunes que Dieu n'accorde qu'aux mécréants, il m'est tombé en tre les mains le n° du 13 c\ et j'en suis heu reux. J'ignorais absolument l'insigne honneur que N. S. Père le Pape Léon XIII avait bien voulu conférer deux de ses fils dévoués honneur qui rejaillit bien quelque peu me semble-t-il, sur notre bonne ville d'ïpres. Nous voilà donc en possession de deux nou veaux commandeurs (au fait, y en avait-il déjà?) Mais pourquoi ces deux enfants chéris M. le baron Surmonl et M. Spillebout ne sont-ils pas incorporés dans le même ordre? Car enfin Grégoire est grand, mais Pie IX l'est bien quel- 3ue peu aussi, sans doute. Et lequel comman- ement est le plus haut placé dans la Chan cellerie selon Dieu Je crois, pour ma part, que les deux vail lants champions ont également bien mérités du Saint-Père, et le Journal d'Ypres est bien oublieux quand il ne rappelle que leurs con cours généreux toutes les bonnes œuvres et leur charité inépuisable. Qu'ils aient donné de leurs deniers ce qui est encore le plus méritoire aux yeux de N. M. la S" Eglise je l'admets, encore que noire honorable Sénateur ne passe pas pour« attacher ses chiens avec des saucisses»; mais je pense que notre Saint-Père a voulu donner avant tout une sanction cette maxime bien chrétienne il y aura plus de joie dans le Ciel pour la conversion d'un pé cheur que pour la rédemption de mille justes. Nul n'ignore, en effet, que le vénérable Pré sident du Cercle Catholique n'a pas toujours été le pilier du temple dont les sentiments chrétiens font aujourd'hui la joie des sacristies; ses errements de jeunesse datent d'hier encore. Et c'est cette conversion, toute spontanée, toute désintéressée, ce retour aux seuls vrais et honnêtes principes que Sa Sainteté a voulu récompenser. Croyez-nous, Journal bienheu reux. Au reste n'avons-nous pas vu l'ineffable Léo Taxil embrasser avec ferveur les augustes rlieds de l'auguste Pontife, après avoir écrit les ivres que l'on sait il deviendra peut-être tôt ou tara commandeur de l'Ordre de Léon XIII, celui-là et le Journal d'Ypres avancera son ti rage en son honneur. Mais M. le Baron Surmont n'avait pas les mêmes titres, me direz-vous je l'avoue, et je pense que cet honneur lui a été valu par son attitude dans les luttes scolaires»; M. le vi caire de Voormezeele aura appuyé sans doute la demande d'un satisfecit parfait. Lors des massacres des Albigeois le légat du Pape bénissait les hordes et leurs chefs, et s'é criait avec orgueil nous n'avons épargné ni les femmes ni les enfants, la vengeance divine a fait merveille Mon Dieul je ne vois pas pourquoi, après l'hécatombe de nos écoles et de nos institutions, l'honorable Baron (I?) n'aurait pas mérité un brevet de Commandeur I E. Nos Distributions de prix. Jeudi a eu lieu la distribution des prix aux demoiselles de l'École primaire supérieure et aux élèves du Jardin d'enfants. La cérémonie a eu un franc succès. Tous nos éloges sont dûs Mlle Yander Haegen; son tact et sa science ont maintenu la prospérité d'un de nos établissements communaux les plus estimés. Le monde officiel était largement représenté le Collège au complet, la plupart des conseillers communaux, des membres de la magistrature, la garde civique, l'armée. Une assistance nombreuse se pressait dans la Salle, et applaudissait du meilleur cœur les dif férentes parties du programme. Les chœurs de Vreugde et le Traîneau ont été parfaitement enlevés. Puis viennent de Soldaatjes ce sont les élèves des classes inférieures et du Jardin d'en fants ils portent des drapeaux aux couleurs de la ville et aux couleurs nationales, c'est que Een knap soldaat wil hebben Een vaandel bij bel gaan, Les marches et les contremarches s'entre mêlent, les drapeaux s'agitent, les rangs s'en chevêtrent sans se confondre. Bravo, ces jeunes soldats Puis c'est le Jeu du Blé, et toute la piécette se passe sous la direction d'une petite demoiselle (nous regrettons d'ignorer son nom) qui donne le signal des différentes parties, toute gentille et toute rassurée. Voici semer le blé plus tard la récolte, la moisson mise en gerbes, conduite la ferme, puis de là au marché. On applaudit, et la petite directrice continue imperturbablement. La distribution des récompenses commence aussitôt. Mlle Adèle Collon reçoit des mains de M. le Bourgmestre le prix d'honneur, elle a obtenu les 9/10 des points Mlle Julia Tedesco a gardé le premier rang dans toutes les classesla Ville lui décerne une médaille. Que ces demoiselles agréent ici nos meilleures félicitations. Nous publions ci-dessous les noms des demoi selles ayant remporté les prix généraux. Les enfants sont venus alors recevoir leurs beaux livres ils sont gentils, tout pleins, et leurs grandes révérences ont fait rire les mamana qui l'émotion mettait une petite larme dans l'œil. Bravo, bébés, et lisez bien l'histoire d'un grand Général. Cours supérieur. Cours supérieur (V division). Cours supérieur (2e division). DEUXIÈME CLASSE. division). iKSfëS. aSSÎ- DEUXIÈME CLASSE (2e division). Ier Prix général. MIle Louise Cheyns. Mile Marie Van de Lanoitte. 5e prix général. Mlle Marguerite Lebbe. Mlle Juliette De Waele. TROISIÈME CLASSE ?re division). Mlle Marie Blieck. Mlle Justine Stals. TROISIÈME CLASSE (2e division). Je Prix général. Mlle Jeanne Boddaert. sm Voici d'abord le fameux régiment des grenadiers de Préobrajensk, le plus ancien corps de l'armée régulière, recruté par Pierre le Grand parmi ses camarades d'en fance. Le colonel des Préobrajenkis est l'empereur, le chef du premier bataillon est le grand-duc Serge, frère du souverain. Tous les autres princes de la famille impé riale servent comme officiers. On reconnaît de loin les grenadiers Préobrajensk leur taille de géants. Du reste, chaque régiment de la garde russe se signale par quelque trait physique qui est sa spé cialité. Ainsi, les grenadiers du régiment Szeménowki, qui sont aux Préobrajenskis ce que les mousquetaires du car dinal étaient aux mousquetaires du roi, se font remarquer par la mâle beauté des visages. On n'y voit que des hom mes aux traits réguliers, aux profils taillés en médaille. Dans les rangs du régiment Ismaïlowski, nous ne ren controns que des figures au teint bronzé, aux yeux bruns, aux cheveux noirs. La casquette blanche, qui fait partie de l'uniforme, ajoute encore au type méridional, presque africain, de ces hommes. D'autres spécialités de ce genre frisent la curiosité: les chasseurs pied sont tous de la même taille; les artilleurs de la première batterie de la garde ont pour attelage des chevaux noirs, tous pareils et vraiment superbes; les gre nadiers du régiment Pawlowski se recrutent exclusivement parmi ceux des sujets du tzar qui ont le nez bien retroussé. Pour mieux relever cet avantage physique, les grenadiers ont conservé le bonnet pointu qui coiffait jadis, en France, les grenadiers de la garde napoléonienne. Pour une troupe d'élite, la brigade de tirailleurs de la garde est vraiment une troupe d'élite. Elle se compose de quatre bataillons, dont le premier, appelé bataillon des ti railleurs de la famille impériale, compte dans ses rangs les meilleurs tireurs de l'armée. Tous les princes du sang naissent officiers de ce bataillon modèle. A côté, nous rencontrons un bataillon appartenant la même brigade, mais dont les hommes se distinguent de tous les autres par un physique part. Tous très blonds, aux yeux bleus, ils n'ont rien du type slave. Ce sont les ti railleurs finlandais, de Helsingfors, et qui ont quitté leur garnison, parce que l'empereur, qui apprécie leur dévoue ment, leur fait l'honneur de les assimiler la garde, dont ils ne font pas partie, d'ailleurs. Le bataillon doit le main tien de ce privilège sa réputation de fidélité absolue: ja mais, en effet, le nihilisme n'a réussi faire une recrue dans les rangs des tirailleurs finlandais. Ne quittons pas Krasnoé-Sélo sans nous arrêter un in stant aux établissements d'éducation, ces pépinières d'où sortent les futurs officiers des différentes armes. C'est là surtout que le visiteur étranger jouit d'un spectacle pitto resque et que la notion de la puissance russe et de l'immense étendue de cet empire s'impose l'esprit. Comme c'est intéressant voir, tous ces officiers de cavalerie que nous voyons s'exercer l'école d'équitation Chaque régiment, y compris la cavalerie irrégulière, y a délégué des repré sentants. L'officier des gardes-chevaliers, grand seigneur et courtisan élégant, y coudoie un camarade venu du Caucase ou du Turkestan oriental,aux traits farouches, aux manières plus ou moins civilisées, mais qui est aussi fier de sa longue lévite noire et de son bonnet d'astrakban, que l'autre de son uniforme écarlate, de ses chamarrures d'or et de son casque argenté. A deux pas de ce boyard et de ce barbare, nous remarquons un contraste non moins sai sissant un sémillant officier de hussards, la barbe blonde, aux yeux bleus, probablement un jeune baron courlandais, qui cause avec un officier de cosaques repré sentant le plus pur type des Tartares de la Crimée. Très remarquables aussi, très élégants surtout, les élèves de l'Ecole des Pages, les Saint-Cyriens de Russie. Les pages sortent de l'école avec leur brevet d'officier dans la poebe et ils entrent ordinairement dans les régiments les plus favorisés. Il y a, cependant, des exceptions, mais heureusement il n'j en a pas beaucoup d'aussi extraordinaires que celle du prince Kropotkine, qui est sorti, lui aussi, élève de l'Ecole des Pages. Elève modèle, il obtint la plus haute distinction que confère la maison, l'honneur d'avoir son nom inscrit en lettres d'or sur le marbre commémoratif de l'Ecole. Au lendemain, cependant, au lieu d'entrer dans un des régi ments aristocratiques, où les jeunes officiers de sa caste ont leur place assignée d'avance, il s'exila volontairement dans un bataillon de la réserve tenant garnison au fin fond de la Sibérie. Quelque temps après, il déserta, pour commencer sa carrière de conspirateur. Si vous cherchez aujourd'hui son nom sur le marbre qui orne la salle d'honneur de l'Ecole des Pages, on vous montrera au milieu de tant de noms illustres une tache noire. A Venise, au palais des doges, la série des portraits des anciens chefs de la République est interrompue par un cadre vide l'endroit où devrait se trouver le portrait de Marino Falieri, le doge mort de la main du bourreau. Ainsi Krasnoé-Sélo une couche de plâtre noirci cache l'endroit où jadis brillait le nom de Kropotkine. Maar aile wakkre kindren Beminnen ook de vaan. Prix d'honneur. Mlle Adèle Collon. /- Prix général. (Médaille) M»* Julia Tedesco J Mlle Ida De Deyne. 2e Prix général. Mlle Louise Rabau. 2e Prix général. Mlle Élisa De Cae. Prix d'excellence. Mlle Gabrielle Hennion. 2e PHx JénémL M"e HélèneHollevoet. 1er prix général. Mlle Aline Van Daele. 2e Prix général. Mlle Emma Vanbrabant. 3e Prix général. M"e Marie Louf. ?er Prix général. Mlle Marguerite Vandevy ver. 2e Prix général. Mlle Irma Bossaert. 1) Dans le cas où leleve, premier prix général au cours supérieur, première division, aurait été la première dans toutes les classes de I École primaire et de la section supérieure, il lui sera décerné une médaille en argent au lieu délivrés.

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 2