nos articles sont tellement infects que nos lec-
teurs mêmes, si peu religieux qu'ils soient,
trouvent bon de les cacher soigneusement aux
yeux de leurs enfants.
Si nous relevons les faiblesses de moralité
des hommes de Dieu, trop fréquemment sans
doute aux yeux du cher Monsieur du Journalla
faute n'en est point nous. Et si les Acla sanc-
torum n'ajoutent pas grand'chose au dossier
des vertus chrétiennes et apostoliques, ce n'est
pas nous qui les inspirons.
De même que la malhonnêteté ne consiste pas,
croyons-nous, signaler les mensonges impu
dents dont vit le Journal; mais mentir, mentir
sciemment, dans l'espoir, comme disait si bien
votre Basile, qu'il en restera quelque chose.
Nous sommes irréligieux, dites-vous mais
croyez-vous réellement servir la religion en ex
ploitant d'une façon éhontée la croyance des
gens simples et honnêtes. Qu'un Monsieur rallie
a ses intérêts quelques huppés de votre clergé et
de votre parti qu'il fonde une usine vapeur
Sour la fabrication de pastilles d'eau de Lour-
es, n et nous devrions-nous écrier quelle idée
vraiment admirable et que voilà bien une dé-
Slorable lacune heureusement comblée Oh
'ici quelque temps, on en fera remonter l'idée
Sremière au Fondateur de la Religion lui-même,
•'ailleurs, «toute idée de lucre est écartée quand
il s'agit des choses saintes, c'est le prospectus
qui rassure.
Allez donc voir le pélérinage de Dadizeele.
Voyez le comptoir, rentrée de l'église, où vous
trouverez des chères sœurs vendant des chape
lets et des prières, offrant au baiser des fidèles
des reliques moyennant j uste et convenable
redevance. Et dites moi alors, sincèrement, ce
qui est plus irréligieux, ou notre désir de défen
dre la vérité et de combattre l'erreur et l'hypo
crisie, n'importe ou elles se présentent ou ce
trafic réellement odieux de choses, que vous
n'appelez saintes que pour duper plus aisément
la bonne foi des ignorants et des faibles.
Il était donc bien irréligieux, Chateaubriand,
quand il osait écrire J aime la religion au-
r tant que vous, mais je hais ces gens qui ne
cherchent l'autel que le pouvoir. Et ce
grand catholique était des vôtres et il n'avait
assisté ni la fondation de Lourdes, ni la men
dicité sacro-sainte suivant S1 Verspeyen d'Oost-
acker, Dadizeele et autres lieux.
Nous lisons dans le Journal d'Ypres du 14 Sep
tembre
Ceci pourrait s'intituler: la loyauté libérale.
A l'occasion de la ducasse, l'administration
communale catholique de Ploegsteert
avait cru devoir organiser un grand festival.
II faut croire que cela gênait beaucoup les
libéraux de l'endroit, car ils ne reculèrent de-
vant aucun moyen pour faire échouer la fête'
qui devait être cependant une excellente au-
n baine pour le petit et même pour le grand
commerce de la commune.
Ds n'épargnèrent ni démarches ni ruses pour
dissuader les sociétés de prendre part au festi-
val.
Voyant cependant que malgré toutes leurs
malices, la fête aurait un éclatant succès, ils
eurent recours, au dernier moment, un
n moyen qu'ils crurent infaillible.
Le festival était fixé au Dimanche, 11 Sep-
n tembre. La veille les libéraux, après s'être,
a sans doute, fort longuement et mystérieuse-
a ment concertés, etc., etc.
Le festival a eu lieu la date fixée, c'était
a Dimanche dernier. Il a eu, soit dit en l'honneur
a de l'Administration Communale, un brillant
Le pieux confrère n'a pas l'air de se douter
qu'il a écrit l'histoire du festival d'Ypres. C'est
tout fait cela cependant Remplacez Ploeg
steert 7i par Yprès, libéral par clérical, clérical par
libéral et il Septembre par 28 Août et vous aurez
l'histoire vraie a du festival d'Ypres.
Ce qui n'est pas vrai, par exemple, c'est la
petite infamie que le Journal d'Ypres prête bien
gratuitement, croyons-nous, nos amis politi
ques de Ploegsteert.
Ceux-ci auraient, d'après notre pieux confrère
mis de fausses lettres en circulation pour annon
cer Une prétendue remise du festival. Ce procé
dé est par trop clérical et j usqu'à preuve du
contraire, nous dirons pour ce qui nous concerne
Îue c'est une pure invention de la gent dévote
e Ploegsteert.
Elle en est bien capable après tout
Extrait du Moniteur des petits frères, n° du 14
Septembre
Leurs courtiers et leurs limiers ont depuis
a longtemps commencé travers le corps elec-
a toral une véritable course au clocher. Eux-
a mêmes se multiplient, a
Leurs courtiers et leurs limiers a
C'est-à-dire leurs curés et leurs vicaires
Maintenant, nous n'en pouvons plus douter
le Journal lui-même l'avoue
Mais que cet aveu a dû lui coûter
Une intéressante cérémonie a eu lieu Samedi,
au Lion noir, rue de Boesinghe, où la Société
Royale des ex-sous-officiers de l'armée inaugurait
son installation.
La salle du premier avait été décorée pour la
circonstance avec un goût parfait. Le buste du
Roi, entouré de fleurs et de drapeaux aux cou
leurs nationales, occupait le panneau du fond,
derrière l'estrade où siégeait la commission.
Dès huit heures, la salle était remplie. Indé
pendamment des membres effectifs, tous ex-sous-
officiers de l'armée, se trouvaient presque tous les
sous-officiers de la garnison ainsi que différentes
Eersonnes de la ville qui avaient bien voulu
onorer cette séance de leur présence.
A huit heures et demie, M. le Colonel retraité
Parsy, Président d'honneur de la société, a fait
son entrée aux acclamations de rassemblée. Il a
pris place au bureau ayant sa droite M. Collin,
président de la société et M. Denauw, secrétaire;
sa gauche, M. Lousberg, vice-président et M.
Dekmdt, trésorier.
Le premier moment passé, le président a pris
la parole et dans d'excellents termes il a remer
cie M. le colonel Parsy d'avoir bien voulu accep
ter la présidence d'honneur de la société et l a
assuré du dévoûment de tous.
Le président d'honneur s'est levé son tour,
il a remercié le président de ses bonnes paroles,
ainsi que les personnes étrangères la société de
leur présence la cérémonie. U a rappelé en
suite le but de la société et a ajouté
Le moyen, Messieurs, d'assurer notre so-
ciété une existence prospère et durable, c'est
de nous appliquer lui conserver son carac-
tère de fraternité et de philanthropie c'est de
lui imprimer un cachet qui rappelle tous
77 son origine militaire.
77 Efforçons-nous par une conduite exemplaire,
77 une attitude correcte dans toutes nos réunions,
77 un dévoûment absolu la chose publique, de
77 gagner l'estime et la considération de tous.
77 Notre société pourra ainsi se présenter avec
77 honneur dans toutes les solennités où elle sera
77 appelée figurer.
La partie officielle de la séance a été terminée
par différentes communications faites par Mon
sieur le secrétaire Denauw.
La réunion a pris alors un caractère tout in
time quelques chansonnettes du meilleur goût
ont été dites par deux sous-officiers du 3e de ligne
avec un véritable talent d'artiste et la soirée
s'est prolongée jusque vers dix heures et demie
avec un entrain et une gaieté dont chacun gar
dera un agréable souvenir.
La commission administrative de la société
royale des ex-sous-officiers de l'armée ne con
naissant pas tous les ex-sous-officiers qui habi
tent la ville et la banlieue, prie instamment
ceux de ces Messieurs qui désirent faire partie
de la Société, de vouloir se faire connaître et de
faire parvenir leurs titres au secrétaire de la
société, Monsieur Denauw, inspecteur de police.
Le cercle des capacitaires, fondé il y a quel
ques mois peine, continue donner des preu
ves de vitalité.
Les réunions mensuelles, de plus en plus at
trayantes, sont aussi de plus en plus smvies.
Sa prochaine séance aura, nous assure-t-on,
un éclat exceptionnel.
M. l'avocat Charles Parmentier, du barreau
de la Cour d'Appel de Gand, viendra donner une
conférence la jeune société.
Ce sera, paraît-il, pour le Lundi, 26 Septem
bre.
On sait ou on ne sait pas qu'un arrêté royal
du 18 Avril dernier, considérant qu'il y auti-
77 lité d'instituer un diplôme et un certificat de
77 capacité pour l'enseignement des travaux
77 l'aiguille dans les écoles normales primaires
7i d'institutrices, les écoles primaires de filles
77 et les écoles primaires mixtes a institué des
examens annuels pour la délivrance des dits
diplômes et certificats.
Un arrêté ministériel du 22 du même mois a
réglé les examens la suite desquels les diplô
mes et certificats pourront être conférés.
Le jury, nommé cet effet, s'est réuni Liège
dans le courant du mois dernier.
Il a notamment délivré le diplôme de régente
de travaux l'aiguille dans les écoles normales
primaires M,le Marie Roose, maîtresse de cou
ture l'école communale gratuite de notre ville.
Toutes nos félicitations Mlle Roose.
Vendredi, vers 7 h. du matin, un nommé Sa-
lembier, François, demeurant Plaine d'Amour,
n° 4, venait déclarer au bureau de police qu'il
avait trouvé le long du fossé dit Boterplas, (der
rière la Maison d'Arrêt), une paire de pantoufles
et une casquette.
La police se rendit immédiatement sur les
lieux, fit des recherches et ne tarda pas trou
ver un cadavre qui fut reconnu pour être celui
d'un nommé Alphonse Lapeere, âgé de 40 ans,
demeurant Y près, Nouveau Marché au Bois,
n° 9, chez son père.
Celui-ci était allé le matin du même jour, au
bureau de police, signaler la disparition de son
fils.
On a retrouvé sur le noyé un scapulaire et un
chapelet.
Dans la nuit de 13 au 14 courant, une pièce de
toile mesurant 101 mètres, a été enlevée la
blanchisserie Annoot-Vandevyvere, chaussée de
Dickebusch, en ville.
Quelques jours avant une autre pièce de toile
d'une longueur de 64 mètres, provenant de la
même blanchisserie, avait été trouvée aux envi
rons du Zaalhof en notre ville. Celle-ci a été res
tituée au propriétaire.
Mercredi dernier, 7 heures du soir, un ter
rible incendie a détruit le cabaret et la ferme
Het Reepken Poperinghe. Récoltes, meubles,
tout en un mot, a été la proie des flammes.
On dit que la malveillance n'est pas étrangère
ce sinistre. U paraît que des lettres d'incen
diaires ont été trouvées quelques jours avant l'in
cendie.
On nous prie d'annoncer que la circulation pour
bestiaux, chevaux et voitures sera interrompue
sur la route de l'Etat d'Ypres Furnes, dans la
traverse d'Elverdinghe, partir du 19 de ce
mois jusqu'au 16 Octobre prochain, pour per
mettre l'exécution des travaux de reconstruction
du ponceau établi sur le Kemmelbeek au
passage de la route précitée.
SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS.
Il est institué dans chacune des provinces du
royaume, sous la présidence des gouverneurs, un
comité de propagande des sociétés de secours
mutuels.
Sont nommés membres du comité de la Flandre
occidentale
MM. Houdmont(Pierre),imprimeur,Bruges;
De Meester, conseiller communal, Furnes;
Vercruysse-Bounike, propriétaire, Courtrai
Vanden Driessche, Eeghem; Delbeke, fila-
teur Roulers Bouquet, fabricant Ypres.
a SUCCès. a