AUX PERSONNES SOURDES.
associat^TIlibérale.
S
fabriquerait de toutes pièces des conférenciers
révisionnistes, la mécanique en étant toujours la
même.
Boîte du journal.
Un abonné, libéral de vieille roche, et modéré,
est-il besoin de le dire, nous adresse une longue
lettre dans laquelle il déplore vivement l'acuité
des luttes des partis.
Notre correspondant ne comprend pas pour
quoi libéraux et catholiques ne s'entendent pas
pour envoyer l'Hôtel-de-Ville des hommes in
telligents et intègres qui n'auraient d'autre
souci que de bien gérer les intérêts de la com
mune.
Pourquoi, dit-il, faire de la politique la
y) commune Nos Conseils communaux n'ont-ils
pas assez s'occuper des intérêts administra-
n tifs de leurs commettants Pourquoi jeter la
division daas nos paisibles communes
Pourquoi
Notre réponse, la voici
Parce que sous l'empire de nos institutions
décentralisées, c'est la commune que se trai
tent surtout les questions qui intéressent le plus
vivement nos partis politiques.
C'est dans le sein de nos Conseils communaux
qu'on décide du caractère donner l'enseigne
ment public ce sont eux qui décrètent si nos
écoles seront livrées aux congréganistes, c'est-à-
dire aux ennemis déclarés de nos libertés, ou aux
défenseurs des principes qui régissent les peu
ples modernes.
C'est la commune que l'on décide si les
citoyens qui n'appartiennent pas l'Eglise ro
maine auront droit une sépulture honnête,
ou seront enfouis dans quelque coin écarté sur
lequel un clergé fanatique attirera le mépris des
masses abêties.
C'est de la commune que doivent partir les
Sremières protestations contre les fabriques
'églises qui menacent de restaurer les abus de
l'ancien régime en accaparant pour les rendre
stériles, des richesses fabuleuses.
Et dans un ordre d'idées moins important
Ïiremière vue, c'est dans nos maisons communa-
es que se confectionnent les listes électorales qui
selon qu'elles sont faites loyalement ou d'après
les procédés familiers aux représentants du jé
suitisme (comme Keyem et Jette-Sl-Pierre)
doivent assurer le triomphe du libéralisme ou du
cléricalisme.
En transportant la politique sur le terrain
communal, le corps électoral apprend connaî
tre et respecter le parlementarisme, c'est-à-
dire le régime qui doit assurer le maintien des
grands principes de la Révolution et empêcher
l'établissement du despotisme.
Notre correspondant, qui nous paraît être bien
peu au courant de la politique moderne, semble
ignorer que le pays est las de la domination que
mit peser sur lui la gent dévote et qu'il se
révolte des prétentions, chaque jour plus gran
des, du cléricalisme.
Le parlementarisme, qui est la vie des pays
libres et le gage assuré de leur prospérité maté
rielle et morale, menace de s'éteindre avec des
gouvernants qui abdiquent tout principe politi
que et, tout en faisant leurs affaires, font sour
noisement les affaires de l'épiscopat.
Comme en 1857, comme en 1872, comme en
1884, les élections communales se feront sur le
terrain politique et leur résultat sera le présage
de l'échec que subiront nos adversaires aux élec
tions législatives de l'année prochaine.
Assemblée générale, Dimanche
prochain, 7 heures du soir.
ORDRE DU JOUR
Élection communale.
Nouvelles locaScs.
Nous apprenons que la rentrée des élèves
tous nos établissements d'instruction a été excel
lente et que partout il y a augmentation d'élèves.
Cela prouve que les bienfaits de l'instruction
laïque, n'en déplaise au Journal et ses patrons,
sont de plus en plus appréciés et qu'en y con
sacrant tous ses soins, l'Autorité répond aux vœux
de la grande majorité de la population.
Si nos adversaires n'appelaient leur aide des
promesses et des menaces de toute sorte si, en
un mot, notre population était abandonnée ses
propres inspirations, les écoles du clergé seraient
complètement désertes en notre ville.
Décidément les petites fêtes données intra et
extra-muros empêchent le pieux Journal de
dormir.
Tout récemment, il essayait de dénigrer celles
du Kalfvaart. Mercredi dernier, il critiquait celles
qui ont donné tant d'animation au quartier de
la Porte de Lille.
Tout cela réussit trop bien, sans doute, au gré
de Messieurs les cléricaux. Et c'est de trop que
ces festivités fassent marcher quelque peu le
Setit commerce qui continue souffrir beaucoup
ans cette ère de prospérité nationale.
Nous sommes, quant nous, d'un tout autre
avis que le Moniteur des petits-frères et
nous adressons nos plus sincères félicitations et
nos meilleurs remercîments aux citoyens dévoués
et désintéressés (car notez que la plupart du
temps la caisse communale n'intervient pas dans
ces fêtes locales) qui cherchent rendre le séjour
de notre ville aussi attrayant que possible et y
attirer la foule des étrangers.
Ces personnes là font en petit ce que les co
mités Bruxelles-Attractions Spa-Attractions,
etc., etc., font en grand.
Il y a quelque chose faire dans cette voie et
nous le repétons, nous ne saurions assez féliciter
nos concitoyens de l'avoir tenté.
Souhaitons que leur œuvre grandisse et pros
père. Ce n'est pas nous qui lui marchanderons
notre appui.
ue tous les libéraux sauront faire abstraction
e leurs préventions personnelles et se rallieront
aux choix de l'Association.
MM. Pardieu, directeur de l'Hôpital militaire
et Van Solinge, directeur du magasin des four
rages de cette ville, sont nommés officiers d'ad
ministration de 3e classe.
Cléricaux et cabarcticrs.
L'article 16 de la loi sur l'ivresse publique
porte ceci Le texte de la présente loi sera
affiché la porte de toutes les maisons com-
munales et dans la salle principale de tous les
cabarets, cafés et autres débits de boissons. Un
exemplaire en sera adressé cet effet tous
les bourgmestres et tous les cabaretiers, ca-
fetiers et autres débitants de boissons.
Voilà qui est passablement clair
Rien n'est fait cependant Ypres Pas une
affiche n'a été apposée
Nos maîtres auraient-ils par hasard ce
point conscience de l'impopularité de la loi
qu'ils n'oseraient en faire afficher le texte
Nous appelons sur ce point la sérieuse atten
tion de nos amis.
Nos adversaires se préparent sournoisement
la lutte on court déjà les boutiques pour se
concilier les suffrages des électeurs et nous pou
vons dire que si on continue du train où l'on y va,
les hôtels ae nos matadors seront bientôt comme
en 1884 de véritables bazars et la plupart des œu
vres catholiques seront encore une fois dans le
déficit pour plusieurs années.
Ces manœuvres n'ont rien qui puisse nous
émouvoir mais si on croit conquérir les suffra
ges,
une
on se trompe singulièrement 1 eiecteur yprois
a des convictions trop sincères et trop arrêtées,
il a trop le sentiment de sa dignité pour
vendre ses convictions politiques pour un plat
de lentilles. Nous avons cru néanmoins devoir
révéler ces manœuvres ne fut-ce que pour faire
voir quels petits moyens nos adversaires en sont
réduits mais ces moyens qui ont parfois réussi
nous enlever quelques voix dans le passé, au
ront d'autant moins de chance de réussite,
qu'aujourd'hui le secret du vote est complète
ment garanti.
L'Association libérale se réunira d'ailleurs un
de ces jours, l'effet d'arrêter définitivement la
liste de ses candidatsjet nous avons la conviction
S
di
Nous insérons volontiers la lettre ci-après que
nous adresse la Société des Ex-Sous-Omciers de
l'armée belge
Nous avons l'honneur de porter votre con
naissance que la cérémonie de la remise du dra-
eau la Société Royale des Ex-Sous-Officiers
e l'armée belge se fera le Dimanche, 9 Octobre
rochain et qu'à cette occasion une fête sera
onnée par la Société.
A midi, réception la gare des députations
des sociétés des autres villes.
Cortège vers la Grand'Place avec le bienveil
lant concours du corps et de la musique des
Pompiers et de différentes sociétés de la ville.
A 12 1/2 heures, remise solennelle du drapeau
la Société, revue et défilé.
Cette cérémonie se fera sur la Grand'Place et
en cas de mauvais temps dans une des salles de
l'Hôtel-de-Ville.
A 2 1/2 heures, banquet au local de la Société,
au Lion Noir, rue de Boesinghe.
A 8 heures, Concert offert par la Société aux
membres honoraires et protecteurs, aux diffé
rentes autorités delà ville, la presse, etc., etc.
Agréez, Monsieur le Rédacteur en Chef, la
nouvelle assurance de notre considération très-
distinguée.
Avant-hier, Vendredi, ont eu lieu au milieu
d'un grand concours de monde, les funérailles
de M. Frédéric Malfaison, surveillant au chemin
de fer de la Flandre Occidentale.
Le défunt était un brave et honnête fonction
naire, très-estimé de ses chefs et aimé de ses
subalternes.
Sa mort a causé d'universels regrets.
t uou i
Un affreux malheur est arrivé Vendredi près
la gare du chemin de fer de cette ville.
Le nommé Deros, Félix, garde barrière au pas
sage niveau près du cabaret l'Etoile, était
son poste vers midi, l'arrivée du train de Po-
peringhe.
Sa casquette ayant été enlevée par un coup de
vent, Devos s'élança sur la voie pour la rattraper.
A ce moment arrivait le train de Poperinghe. Le
malheureux fut atteint par la locomotive et
projeté plusieurs mètres en avant. H alla se
heurter contre la barrière. Quand on le releva,
il avait un bras cassé et le crâne ouvert.
Les premiers soins lui ont été donnés par MM.
les docteurs Prévôt, Poupart et Delie.
Le malheureux, transporté l'hôpital civil, a
succombé hier matin au milieu de souffrances
atroces.
Un arrêté royal autorise la commune de Ghe-
luvelt, augmenter le maximum de la cotisa
tion personnelle.
•3jsnis»>
Ypres, le 30 Septembre 1887
Monsieub, le Rédacteur en Chef,
Programme de la Fête
Le Président,
Le Secrétaire, COLLIN.
C. DENAUW.
Les personnes qui souffrent d'une ouïe imparfaite, de
bruits désagréables dans la tête, ou qui sont complètement
sourdes apprendront avec plaisir que le célèbre auriste,
M. le Dr Nicholson de New-York est arrivé Paris où il
restera pendant deux mois.
Afin de faire connaître au public son système si remar
quable pour la guérison de la surdité il donnera gratis des
consultations et des conseils par lettre toute personne qui
en fera la demande, si l'on considère que ce spécialiste, si
renommé, reçoit jusqu'à 1000 francs pour une seule con
sultation, tonte personne sourde devra profiter de celte oc
casion pour obtenir gratis son avis sur son infirmité.
Pendant son séjour Paris où il a une maison impor
tante pour la diffusion de son méthode, et où il est déjà
assisté par plus de 20 experts, l'adresse de M. le Dr Ni
cholson sera 4, rue Drouot. Les personnes éloignées de
Paris sont priées d'adresser par correspondance les détails
sur leur cas de surdité M. le Docteur. On envoie gratis
toute personne qui en fait la demande, la brochure con
tenant uue description de ce système.