vaux. Et savez-vous pourquoi ces fameux édiles
retusent de s'entenure avec les entrepreneurs
3ui se sont engages assurer aux usines autant
'eau qu'il serait besoin? C'est par crainte
du socialisme.
Mais vous êtes fou, Monsieur, ou vous
vous moquez des lecteurs
Mais pas du tout ce sont ces ultramon-
tains qui sont fous ou idiots; car enfin, ils
prétendent que si l'industrie locale allait mieux,
si la population ouvrière devenait plus nom
breuse, le socialisme ne tarderait pas y ex
ercer ses ravages. 11 faut donc repousser une si
dangereuse innovation Et c'est des
monstruosités de ce genre que nous amènerait
la domination des Surmont et des Fraeys.
L'administration libérale d'Ypres a comblé
une partie des fossés, terrain perdu qui donnait
lieu des émanations malfaisantes et qu'elle
veut remplacer par un quartier industriel,
commerçant et ouvrier, en d'autres termes faire
prospérer notre antique cité par l'exécution
de ces travaux, nos ouvriers ont eu de l'ouvrage
pour de longs mois et le plus gros de la besogne
n'est pas fini. Dieu sait pourtant quelles longues
tartines sans beurre les journaux cléricaux ont
consacrées cette stupide entreprise (style
du Journal)
Nos édiles ont pris vaillamment cœur les
intérêts de la santé publique, nous en trouvons
un troisième exemple dans la création du bassin
de natation, si décrié autrefois par les catholi
ques, affamés du pouvoir, et qui cependant en
profitent joliment le Monsieur du Journal en
sait quelque chose.
L'abattoiret le marché au poisson se trouvent
dans d'excellentes conditions. D'autre part, le
marché couvert a été une longue entreprise,
menée aujourd'hui bonne fin, et qui rend des
services énormes; le dégagement de tout le rez-
de-chaussée des Halles nous a donné des salles
vastes et très-commodes pour le commerce
d'une foule d'objets d'alimentation. Quant la
restauration de l'étage, c'est un ouvrage dont
les enfants d'Ypres peuvent être légitimement
fiers ils peuvent proclamer bien haut que les
fameuses Halles sont une merveille aussi bien
l'extérieur qu'à l'intérieur Bruges, par ex
emple, ne peut pas en dire autant l'intérieur
de son hôtel-de-ville est sale et mal entretenu.
Quand nous aurons encore cité quelques ou
vrages d'utilité publique, tels quel'établissement
du square Si Martin et St Jacques, avec des
urinoirs bien arrangés, l'instar des grandes
villes, nous aurons prouvé suffisance, que
l'administration a su rendre la ville belle, saine
et coquette elle fait tout son possible pour y
attirer les étrangers et lui rendre sa valeur
commerciale.
Dans les années futures et nous avons,
nous, l'intime conviction que les 00 voix de
majorité depuis si longtemps annoncées par les
matadors du parti catholique iront aux Con
seillers libéraux sortants et nouveaux notre
administration mènera bonne fin la question
du tramway vicinal d'Ypresà Fumes, l'éta
blissement "duquel quelques Conseils commu
naux catholiques font encore des difficultés
une nouvelle gare sera construite et viendra
remplacer la bicoque actuelle, dont nos repré
sentants n'ont jamais parlé la Chambre, sauf
toutefois Alons Colaert, et Dieu sait comment
il a été reçu par le B. P. Boom 1 La proximité de
la nouvelle gare sera un gage de vitalité pour le
nouveau quartier créer un tramway reliera
Ypres Armentières et aux importantes com
munes, qui se trouvent sur son trajet, et le ca
nal d'Ypres la Lys serait bien plus avancé si
nos futurs Bourgmestre et Conseillers
avaient montré plus de sollicitude pour notre
commerce car ils n'en ont parlé que très-
rarement, et forcés par les circonstances, au
lieu de faire des démarches pressantes auprès
du gouvernement franchement, la ville ne
s'est jamais ressentie de bienfaits dus la pré
sence aux Chambres de ces quatre Messieurs
si compétents. Ils avaient promis le retour de
i notre nombreuse garnison, qui donnait notre
ville tant d'argent et tant d'animation mais
voilà la présence de ces «Soudards démora
lisait la population, et l'Eglise a changé dames!
MM. Surmonl et Struye ont soigné pour celà.
Si donc la ville est moins animée et fait moins
de commerce qu'autrefois, c'est un peu de
votre faute, Messieurs les catholiques! Voyons,
1 pas de fausse modestie, n'est-ce pas? avouez-le.
Puis il y a la crise générale, qui règne partout;
nos édiles font de leur mieux pour y remédier;
si vous en aviez fait autant Mais dans votre
furia antimilitariste, vous avez fait des sot
tises vous êtes allés jusqu'à gratifier les petits
bourgeois et les ouvriers de l'inique loi sur la
réserve ils auraient donc mauvaise grâce de
ne pas s'en souvenir. A chacun selon ses mérites!
Et dire que malgré ces énormes dépenses et
ces énormes pertes, le budget communal se
solde chaque année par un boni de 80,000 fr.
c'est drôle, hein tandis qu'ailleurs, Pope-
ringhe par exemple, où il n'y a ni eau, ni gaz,
ni trottoirs convenables, ni promenades publi
ques, ni instruction publique, ni monuments
publics, M. Berten n'ose pas publier son budget.
Ajoutez y que les centimes additionnels sont
beaucoup moins élévés Ypres que partout
ailleurs dans la province. Ajoutez y encore que
le bureau de bienfaisance entretient moins
d'indigents qu'à Bruges, S'-Nicolas par exem
ple où il entretient le tiers de la population,
ou bien ce tiers vit irrégulièrement de la men
dicité mais celle-ci est une vertu pour l'Egli
se car elle sanctifie la paresse et la malpro
preté en S4-Labre, et sanctifiera la mendicité
en M. Verspeyen, du Bien Public. Enfin,
Messieurs, après cet examen de conscience,
nous devons vous le prédire, votre grand
regret pour rester dans les bornes de la
plus exquise politesse les électeurs yprois
sont en train de vous confectionner une buse
nouvelle la dernière mode, pour faire la con
currence aux trois François les électeurs pré
fèrent voter pour les libéraux et renvoyer au
K.K. les candidats de l'évéque. L'église n'a pas
pour mission d'améliorer la destinée terrestre
des hommes. Les électeurs vous permettront
donc, futurs bienheureux de vous livrer aux
méditations et aux contemplations de l'âme
ils vous en donneront le temps. Si ça peut
vous faire plaisir, nous recommanderons votre
âme leqr pieux souvenir.
Promesses cléricales.
Les cléricaux ont décidément une piètre opi
nion du corps électoral dont ils briguent les suf
frages.
A peine la lutte est-elle décidée que les can
didats et leurs patrons font venir les hommes
de métier libéraux pour leur demander des
prix pour les ouvrages faireaprès les
élections.
Un des candidats est en ce moment en né
gociations avec sept maîtres menuisiers et
Dieu sait combien d'autres métiers subissent
encore des tentatives d'enguirlandement.
Si c'est ça qui doit leur donner la victoire, la
station sous l'orme n'est pas près de finir.
Cabaretiers, gare vous
La loi sur l'ivresse ou plutôt sur les cabare-
tiers n'est qu'un premier pas. Bientôt, la
chose vous est déjà promise le nombre des
cabarets sera limité; cela est nécessaire pour
faire marcher les aquariums et caboulots
Xavériens.
Et ce ne sera pas tout. Comme il faut tou
jours des ressources pour gorger les couvents et
les moines, il faudra rattraper les patentes per
dues des cabarets fermés: ceux qui auront la
permission de rester ouverts payeront la diffé
rence.
Voilà, électeurs yprois, ce que vous auront
valu MM. Surmont et Colaert qui briguent au
jourd'hui vos suffrages.
Les vrais insul leurs du Roi.
Depuis le fond des Flandres jusque dans nos
grandes villes, les cléricaux ont toujours fait
preuve d'un suprême mépris pour la royauté
quand celle-ci ne se faisait pas l'humble ser
vante de leur politique.
C'est un vicaire qui qualifie, dans le Ridder
Geeraert le Uoi comme la cinquième roue dun
chariot qui coûte tous les ans cinq millions au
peuple, alors que le paysan ri a pas une croûte
manger.
C'est un catholique fervent, ancien magistrat
consulaire, qui disait dans un grand banquet
Mons Le Roi est une f... canaille.
C'est en plein banquet universitaire, en pré
sence de tous nos évêques, qu'un journaliste
clérical s écriait Le Roi est une
Ce fut la réunion des élèves catholiques de
l'Aima Mater que l'on traita Léopold II de Roi
mollusque.
Ce fut Louvain encore, en 1884, quand,
la suite des élections communales libérales, le
Roi congédia comme des serviteurs infidèles,
Woeste et Jacobs, que les étudiants de l'Uni
versité catholique crièrent A bas le Roi I
Le Journal, organe de MM. Surmont et Co
laert, n'a jamais dénoncé tout cela quoique le
sachant mieux que nous.
Pourquoi
A nos amis.
Partout où la bataille est possible, partout où
nos amis peuvent entretenir, nous ne dirons pas
un espoir quelconque de l'emporter, mais l'es
pérance de réunir autour de leurs candidats
une minorité quelque peu sérieuse, c'est notre
avis, leur intérêt et leur devoir d'engager la
lutte.
L'union, l'organisation qui s'établissent pour
la bataille, subsistent même après elle, et, après
un moment de découragement, permettent de
recommencer la luttedans des conditions
plus favorables.
Aujourd'hui que le secret du vote garantit la
liberté de l'électeur, les élections réservent bien
des surprises ceux qui croient jouir pour tou
jours des majorités incontestées, et la pro
pagande des idées libérales, sans résultat
appréciable sur le scrutin autrefois, peut ame-
nerà présent les revirements les plus inattendus.
Lors même que dans une commune, il est
impossible de rêver la constitution d une ma
jorité libérale, il est d'ailleurs permis d'espérer
du temps la constitution d'une minorité libé
rale 1
Et quelle victoire ne serait-ce pas pour nos
idées et notre parti, que la constitution d'une
minorité, même bien modeste, dans certaines
communes de notre arrondissement, aujour
d'hui encore tout la dévotion du prêtre
A plus forte raison, l'obligation de lutter con
tre le cléricalismes'impose-t-elle d'une manière
impérieuse partout ou l'on peut espérer ren
verser, dans un avenir prochain, la domination
catholique.
Enfin, même dans les villes et les communes
où le libéralisme est maître du terrain, toute
son attention doit être consacrée aux prochai
nes élections; ici, pour conserver des positions
acquises, là, pour renforcer le plus possible
l'Administration communale.
Ce n'est pas tout, en effet, que d'exclure de
nos Conseils les cléricaux; c'est une grande
chose, la première de toutes, nous en convenons
très-volontiers, mais répétons-le, ce n'est pas
tout.
La première nécessité est d'exclure l'ennemi
d'une puissante et formidable position straté
gique; la seconde, presque aussi importante,
est d'en user soi-même, d'en tirer tout le parti
possible.
Or, au point de vue possible, qu'elle est la po
sition stratégique qui vaille nos Conseils com
munaux
-o-OOjjjfrO-O e