Association Libérale et pour un clou voilà où eût été le clou Vous êtes en passe de devenir fort; ce n'est pas mal pour un petit bout d'homme comme vous, mais vous voyez, vous avez encore du chemin faire. Mais, oui il y a un mais, on ne vous croit plus. Vous vous rappelez bien qu'il y a trois ans vous annonciez une majorité de 200 voix et il vous en manquait 75, ergô, erreur de 275 voix. C'est que vous ne distinguez pas clairement les catholi ques des libéraux. Alors que signifie votre calcul? Allez, allez avec votre clou Afin de rassurer ceux que la chose concerne, nous sommes autorisés déclarer et aflirmer qu'il n'est nullement question de déplacer le bâ timent de la station. Deux plans ont été dressés, l'un par M. Demazière, l'architecte de la ville, l'autre par les soins de la Société des Chemins de Fer de la Flandre Occidentale. Ces deux plans portaient sur des modifications opérer au bâ timent actuel. Il n'y a jamais eu d autre plan, nous l'affirmons. D'ailleurs les dispositions du Chemin de Fer en cet endroit, la proximité des deux routes pavées, pavé de Dickebusch et pavé de Vlamertinghe, rendent difficile et peut-être impossible le changement que quelques-uns re doutent. Correspondance. n Un grand argument des cléricaux, ou des ca- lotius, puisqu'ils revendiquent ce mot comme un titre de gloire, c'est qu'ils entretiennent leurs écoles avec leur argent. Qu'appellent-ils donc leur argent n A leur point de vue, ce n'est pas de l'argent puisé dans les poches des contribuables. Mais ils n'oseraient pas soutenir qu'il s'agit ici d'argent fruit de leur travail et de leur honnêteté Tout le monde connaît la source de cet argent destiné leurs écoles. Leurs frocards de toutes les catégories, sauf de rares exceptions, n'ont d'autre but que de mendier, d'extorquer des au mônes, de pressurer le pauvre comme le riche pour lui vendre des prières ou des messes, d'amas ser des sommes immenses, fût-ce sou par sou, pour pouvoir, le moment venu, assouvir leur soif de domination. Eh bien où puisent-ils l'argent pour entretenir leurs écoles, ces gens désinté ressés Dans la poche de leurs dupes, et c'est cet argent-là qu'ils appellent leur argent. Il y a ici Ypres beaucoup d'électeurs qui remplissent fidèlement leurs devoirs religieux et qui, néanmoins, détestent ce titre de calotins, parce qu'ils ne sauraient pas témoigner de res pect certains personnages qui n en méritent {)as. Ces électeurs ne constituent pas, coup sûr, e parti des violents (qui n'existent, du reste, que dans l'imagination de M. Struye), mais jamais, ni eux, ni d'autres plus avancés, ne voteront pour le parti des Escobar et des Basile Est-ce que le Journal cherche absolument se ridiculiser, se faire bafouer C'est se de mander s'il y a encore des gens sérieux dans son parti. Comment peut-on lire des sottises dans le goût des derniers articles du Journal, sans hausser les épaules et sans éprouver l'envie de tirer un peu le loustic (en flamand gek) par les oreilles V II cite aussi pompeusement que fréquemment les articles du Code Pénal, il in vente des histoires de bras cassé qu'il dément immédiatement après, et, pour comble, il pré dit la non-réussite aux élections prochaines de deux candidats libéraux honorables et sérieux, MM. Parsy et Van Eeckhout, parce que le pre mier aime la natation et que le second est très- agréable en société Le public yprois n'est pas si sot Toute une vie d'honnêteté et de travail, une expérience acquise par de longues années, des distinctions nombreuses, me convainquent beau coup mieux du succès de nos nouveaux candi dats que les plaisanteries d'un bouflon qui paie d'audace et d'effronterie. Agréez, Monsieur le Rédacteur, l'assurance de ma parfaite considération. UN LIBÉRAL-CATHOLIQUE. Petit cours de polémique électorale l'usage des vils folliculaires du Journal d'Ypres et autres journaux pieux. Dimanche, 9 Octobre, 6 heu res, l'Aigle d'Or, réunion de tous les électeurs libéraux. POPERINGHE, Dernière nouvelle. socmêté*TnoÏÏyme DES CHEMINS DE FER DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. L'Administration a l'honneur de prévenir MM. les Actionnaires que la quatre-vingt-qua trième Assemblée Générale semestrielle aura lieu au siège de la Société Bruges, Marché du Vendredi, D n° 12, Samedi 5 Novembre prochain, onze heures et demie du matin, et qu'une assemblée préliminaire aura lieu dans les bu reaux de la Société, 10, Morgate Street, Londres, Jeudi 3 Novembre, 2 heures de relevée. Les dépôts d'actions et de procurations pres crits par l'article 40 des statuts, pourront être faits, au Siège de la Société Bruges chez Monsieur Brugmann, fils, banquier Bruxel les, et aux bureaux de la Société Londres. Bruges, le 6 Octobre 1887. Le Directeur-Gérant A. CHANTRELL. Ypkes, le 8 Octobre 1887. Monsieur le Réducteur du Progrès, J'ai l'honneur de vous adresser quelques réflexions provoquées par les récentes insanités insérées dans le Journal d'Ypres. Rien n'est sacré pour eux, tout leur est marchandise, Et l'on ne saurait faire un pas dans leur Eglise, Sans payer pour entrer, sans payer pour s'asseoir, Sans payer pour prier. L'autel est un comptoir. Ces vers du grand Victor Hugo méritent au trement attention que ceux soi-disant tirés des Bucoliques de Virgile par le loustic du Journal. D. Quel est le premier devoir d'un journaliste au début de la période électorale R. Le premier devoir d'un journaliste au début de la période électorale est de publier un compte-rendu en thousiaste de la réunion dans laquelle il a été procédé au choix des candidats définitifs du parti. I). Que doit-il dire de cette réunion, alors même qu'elle n'aurait compté qu'une vingtaine de personnes R. Qu'elle a été excessivement nombreuse et extraor- dinairement animée. D. Comment, d'après le compte-rendu, l'assemblée doit-elle se séparer R. L'assemblée doit se séparer au milieu du plus vif entrain et avec la certitude absolue de remporter un triomphe qui marquera dans les fastes du parti. I). Après la publication du compte-rendu, que faut- il faire R. Si l'on est dans l'opposition, il faut, après la pu blication du compte-rendu, publier plusieurs douzaines d'articles contre l'administration qu'il s'agit de renverser. D. Que doit-on dire de cette administration R. On doit dire de cette administration qu'elle est composée d'incapables et d'ambitieux qu'elle fait preuve d'un népotisme scandaleux qu'elle est une coterie qui n'a d'autre souci que de favoriser ses créatures qu'elle met la lumière sous le boisseau et enfin et surtout qu'elle se livre un gaspillage effréné du denier du con tribuable. D. Faut-il parler de la nécessité du contrôle R. Oui, quand on est minorité. D. El quand on est majorité R. Jamais de la vie. D. Est-il permis d'insinuer que les membres du col lège échevinal vont farfouiller de temps en temps datis la caisse communale et s'enrichissent aux dépens de leurs administrés R. Certainement, mais condition de le faire avec beaucoup d'adresse et de façon éviter une action en dommages-intérêts. D. Que doit-on dire des candidats que l'on patronne R. Qu'il eût été impossible de faire un meilleur choix et qu'ils sauront défendre, avec zèle et dévouement, les intérêts moraux et matériels de la population. D. Et des candidats du parti adverse R. Que c'est un tas de mufles. D. Que Jaut-il dire du drapeau de ses adversaires R. Qu'en le met en poche. D. Et de son drapeau soi R. Qu'on le déploie fièrement devant l'ennemi, et qu'on ira, le jour du scrutin, le planter glorieusement sur l'hôtel-de-ville. D. Comment doit-on terminer la polémique électo rale R. En engageant les électeurs se rendre au scrutin par bataillons serrés et en dénonçant avec indignation les manœuvres de la dernière heure d'un adversaire aux abois. D. Si on remporte, en quels termes faut-il parler de la victoire R. Il faut dire que l'adversaire a été écrasé que son règne est jamais fini que la journée a été pour lui un Waterloo et un Sedan. I). Et si l'on attrape une pile R. Si l'on attrape une pile, on déclare que le succès de ses adversaires est dû une pression scandaleuse et une corruption éhontée on invoque les chiffres des élec tions précédentes pour prouver que l'on a gagné du ter rain on proclame qu'il y a des défaites qui honorent enfin l'on se réjouit de la victoire morale que l'on vient de remporter et qui vaut mieux que le triomphe frelaté d'un ennemi sans pudeur et sans dignité. (La suite une prochaine élection). ET CONSTITUTIONNELLE le 8 Octobre 1887. Nous sommes la veille des élections communales et jusqu'à ce jour on n'entend ici souffler mot de ces grandes assises du peuple dont le résultat cependant aura une si grande importance pour l'avenir de notre pays. D!où peut donc venir cette indifférence aussi grande que regrettable de la part de nos concitoyens Le seul motif auquel nous pouvons l'attribuer, c'est le profond découra gement dans lequel les poperinghois sont plongés en voyant leur cité, par suite de la mauvaise gestion de nos édiles, la veille d'une banqueroute inévitable et en con statant l'impossibilité dans laquelle ils se trouvent de por ter remède au mal. L'ancien parti conservateur, qui était composé de gens raisonnables et entendus aux affaires, comme les Devos, les Polev ei d'autres qui, tout en appartenant au parti catholique, étaient connus pour leur sincère dévouement aux intérêts de la ville, n'existe plus! Il n'y a plus qu'une coterie de frocards étrangers ayant sous ses ordres, comme colonel, un autre étranger, le sieur Vanderheyde, secondé par des inquisiteurs comme les Vanden Rerghe et par des cervelles creuses de l'espèce de Félix, qui bientôt re cevra comme collègue le Sehaepboer Quaghebeur Voyez, où le clergé en est réduit, il ne lui reste qu'un Spour le représenter au conseil. Cependant nous comptons Poperinghe, abstraction faite de tout esprit de parti, un grand nombre d'anciennes familles dont les membres seraient leur place l'Hôtel- de-Ville. Ainsi pourquoi ne pas appeler cet honneur des hom mes comme MM. Jules Coevoet, négociant, Vanden Ber- ghe, brasseur, Devos-Debaene, propriétaire, Polev-de Snick et tant d'autres jouissant de l'estime publique et connus, tant pour leur intelligence que pour leur dévoue ment la prospérité de notre ville Au moment de fermer notre lettre, nous venons d'ap prendre que l'honorable commandant des pompiers, dont déjà plusieurs reprises nous avons préconisé la candida ture, figurera sur la liste des candidats proposés. A propos de cette candidature, personne n'ignore que M. Baeckeroot est, loin d'être personne grata pour le clergé et leurs satellites les Vanderheyde, les Vanden Berghe et l'avocat busé qui se permit un jour d'injurier son chef propos de bretelles. On parle encore d'une autre candidature et si mon con fident du cercle m'a dit vrai, il s'agirait d'un octogénaire usé de corps et d'esprit qu'on bombarderait successive ment conseiller, échevin et même bourgmestre mais la chose paraît tellement absurde que nous ne pouvons y ajouter foi. D'un autre côté on nous assure que la candidature d'un certain cabaretier appelé Ghysel a été abandonnée ainsique celle de M. Vantours, le respectable vieillard dont il a été question plus haut. Elles ont été enterrées par M. le notaire Lava, surnommé le fossoyeur cause de sa figure d'outre tombe, qui se porte lui-même comme candidat. Les trois autres sièges sont destinés définitivement MM. Baeckeroot, brasseur; Vancaeyseeie, cultivateur et qui eut jamais pu le supposer par.... le Sehaepboer Quaghebeur, connu pour le culte qu'il a voué depuis de longues années au Dieu Bacchus On nous informe l'instant qu'un groupe de libéraux indépendants a décidé de proposer comme candidats aux élections prochaines, MM. Ch. Vandelanotte, greffier de la justice de paix, Frédéric Baes, négociant, et Emile Van den Berghe, brasseur, en remplacement de MM. Vander heyde qui, dit-on, a l'intention d'aller Fumes rejoindre son ami Retsin, Van Renynghe, qui a quitté la ville et Debaene, décédé. (La suite Dimanche). ordre du jour Comptes du lr semestre 1887. Tirage au sort de 70 obligations, l'e série. Nomination de deux Administrateurs. If

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Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 3