ÉLECTIONS COMMUNALES
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ASSOCIATION
LIBÉRALE ET CONSTITUTIONNELLE
N° 81. Jeudi,
13 Octobre 1887
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
DU 16 OCTOBRE 1887.
47e ANNÉE.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIR1T EUN1M).
1.
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Bruiifaul, Auguste.
2.
2.
de Stuers, Gustave.
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3.
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Grave!, François.
4.
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4.
Parsy, Léopold.
5.
5.
Poupart, Oscar.
6.
6.
Van Eeckhout, Ange.
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\7.
7.
Venneiilen, Polydore.
D'YPRES.
Séance du 9 Octobre 1887.
Siègent an bureau MM. Cornette, président,
Yanheule, vice-président, Bossaert, Brunfaut,
Beaucourt,E. Van Daele, Poupart et Verschaeve.
L'affluence est encore plus grande qu'à la der
nière réunion, l'entrain encore plus expansif.
Bons présages
La séance s'ouvre 6 heures 1/4.
rengaines, qu'ils font valoir depuis bientôt 20
ans et chaque fois, dit l'orateur, vous avez
blackboulé ces candidats, et vous avez bien fait;
car l'hypnotisation du cléricalisme, vous pré
férez la liberté d'agir et de penser, vous êtes le
parti du libre examen, vous êtes des libéraux.
Vous avez la conviction que nous avons agi dans
l'intérêt du bien-être général, vous nous avez
toujours donné votre confiance, vous nous la
donnerez encore. Depuis 1840, le conseil commu
nal d'Ypres est libéral nous marchons vers le
Cinquantenaire, et en 1890, nous fêterons ma
gnifiquement nos noces d'or. Quant aux chif
fres produits l'assemblée des catholiques par un
de leurs candidats, ils constituent un rêve,
comme ce personnage en fait toujours aux der
nières élections, il prétendait aussi avoir une
majorité de 200 voix ce personnage fait chaque
fois des calculs, qui ne reposent sur aucune don
née certaine et ne signifient rien. Somme toute,
la situation du parti libéral est excellente car
l'administration libérale a fait construire des
écoles de premier ordre elle a fait des travaux
aussi nombreux qu'utiles et malgré cela, la
situation financière est splendide. L'orateur
pourrait entrer plus longuement dans des détails,
s'il n'avait après lui M. le Bourgmestre qui s'est
chargé de faire bonne justice du manifeste des
catholiques. Cette exécution, on peut le dire, a
été faite de main de maître.
L'orateur prend la parole en flamand. Il est
heureux, dit-il, de savoir enfin ce que les catho
liques ont reprocher l'administration libérale
d'Ypres mais il a été surpris de ne trouver dans
leurs discours que les vieux griefs qui ont été si
souvent discutés, réfutés, combattus, et dont les
votes des électeurs ont tant de fois montré le non-
fondé Les candidats catholiques prétendent en
premier lieu que nous sommes des adversaires de
la liberté. Ils osent nous dire cela, des catholi
ques, qui autrefois brûlaient et pendaient des
libre-penseurs, eux qui ont établi l'inquisition,
le tribunal du sang, qui ont conduit Agneessens
au supplice, qui ont condamné mort tant de
milliers d'hommes, de femmes, d'enfants, mar
tyrs de la liberté de conscience; eux, qui, de nos
jours, constituent le parti de l'intolérance la
plus absolue et usent de tous les moyens maté
riels et moraux, pour ruiner ceux qui osent ne
pas penser comme eux, ou les forcer se sou
mettre
Quant au reproche que les libéraux sont les
oppresseurs de la liberté, sont-ce les libéraux qui
cherchent supprimer l'enseignement officiel,
our qu'il n'existe plus que les écoles de petits-
'rères et de nonnettes, et pour enlever ainsi aux
familles la possibilité de soustraire leurs enfants
un enseignement qu'elles réprouvent
Sont-ce des libéraux, qui remplacent le dra
peau tricolore par le drapeau jaune du Vatican?
Les catholiques nous reprochent de ne pas in
troduire l'industrie dans la ville, et d'amener
ainsi sa dépopulation, et la stagnation des affai
res mais aucune administration, ni catholique,
ni libérale, ne peut introduire l'industrie dans
une ville; elle peut, tout au plus, la favoriser. La
crise industrielle et commerciale règne partout,
et ce ne sont que des lois pour le pays entier qui
peuvent amener un changement.
Bien plus, les catholiques promettent aux
électeurs d'introduire l'industrie Ypres, d'ar
rêter les progrès de la dépopulation et de la mi
sère; mais ails connaissaient les moyens de
remédier cette situation pénible,il serait de leur
devoir de les faire connaître et ils ne le font pas;
ce sont de mauvais citoyens s'ils ne les connais
sent pas,ce sont des imposteurs; il n'y a pas sor
tir de ce dilemme. Mais nous les connaissons, les
candidats qui posent pour bourgmestre, échevins,
conseillers, ils ont promis tant de choses avant
les élections communales de 1884 s'ils étaient
élus, disaient-ils, ils feraient voter la reprise des
travaux du canal de l'Yperlée la Lys: au bout
d'un an, l'arrondissement aurait été doté de ce
travail si utile, indispensable; ils allaient récla
mer le retour de la garnison, qui faisait vivre
tant de ménages, et occupait tant de maisons. Ils
ont tant promis, qu'ont-ils fait Bien. Ce sont
de mauvais citoyens, ceux qui, volontairement,
sacrifient les intérêts de leurs concitoyens de vils
intérêts de parti
Les catholiques accusent l'administration de
dilapider l'argent des contribuables; mais cette
accusation est tout fait gratuite; il ne suffit pas
de dire un particulier, une administration
Vous volez de l'argent, il s'agit de le démontrer,
d'indiquer un fait; sinon, on n'a pas le droit de
le dire.
Un autre grief exploité par les catholiques, ce
sont le petits défauts de la distribution d'eau
mais ils oublient que ce service si important, et
qui constitue une des innovations les plus heu
reuses et les moins coûteuses, qu'a créées l'admi-
LE PROGR
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
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Marché aux Herbes,
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M. Verschaeve, secrétaire provisoire, donne
lecture du compte-rendu de la dernière séance
il est approuvé.
M. le Président, dans un speach très-chaleureux
et très-heureusement tourné, dit que, depuis la
dernière réunion, il s'est passé bien des choses
l'Association a beaucoup travaillé, les sections se
sont plusieurs fois réunies, la besogne électorale
a été faite très-consciencieusement; d'autre part
les catholiques ont choisi leurs candidats, et
ceux-ci ont fait beaucoup de discours, dans les
quels ils se sont efforcés de discréditer l'adminis
tration libérale. Ils sont revenusavec leurs vieilles
