Supplément au PROGRÈS d'Ypres, du Dimanche 6 Novembre 1887
TOUS LES IMPRIMES OFFICIELS
POPERINGHE,
Chronique judiciaire.
QU'ILS S'EN AILLENT
L'auteur de ce mot cynique a été amené, le 27
Octobre, défendre sa thèse favorite devant la
cour de cassation de Bruxelles.
M> Woeste y a soutenu que les communes
avaient le droit absolu de réduire ou de refuser
le traitement d'attente attribué par la loi aux
instituteurs dont l'emploi a été supprimé en
vertu de la loi du 20 Septembre 1884. Voici dans
quelles circonstances
L'instituteur supprimé d'une commune de la
Flandre orientale ne parvenait pas se faire
payer son misérable traitement d'attente. La
cléricale administration de cette commune espé
rait dégoûter le pauvre diable par des procé
dures successives, en l'obligeant assigner
chaque terme échu.
Condamnée une première fois en 1886, elle ne
se tint pas pour battue l'instituteur dut assi
gner une seconde fois et obtint encore gain de
cause.
La commune ne se découragea pas et résolut
d'infliger son malheureux adversaire un troi
sième procès. Cette fois, le tribunal de Gand,
composé de jurisconsultes selon le cœur de M.
Woeste, déclara, malgré les décisions antérieu
res, que le pouvoir judiciaire n'avait rien voir
dans de telles contestations, qu'elles concer
naient exclusivement l'autorité communale,sou
veraine, sans contrôle des tribunaux
C'est ce jugement que l'instituteur, par l'or
gane de M® Emile De Mot, a déféré la cour su
prême, et dont l'honorable avocat demandait la
cassation contre M® Woeste, l'homme du fameux
programme Qu'ils s'en aillent
M. le procureur général Mesdach de Ter Kiele
a énergiquement conclu la cassation, et la
cour a cassé le jugement du tribunal de Gand.
Décidément, il faudrait épurer la magistra
ture... Mais M. Woeste n'est plus ministre de la
justice
REVALENTA ARABICA
On peut toujours se procurer
Chez K. M. fl »#«I Y W1 TMMÉE,
IMPRIMEUR-LIBRAIRE,
20, rue au Beurre, 20,
l'usage de
MM. les Secrétaires et Receveurs communaux.
Un lâcher de 20,000 pigeons a eu lieu Mardi au Parc
Léopold, Bruxelles, devant une foule énorme de curieux.
Ce lâcher avait été précédé d'un cortège organisé par
les sociétés colombophiles et dans lequel toutes les com
munes de l'agglomération bruxelloise étaient représentées
par de beaux et nombreux chars.
ii i
le 4 Novembre 1887.
Dernièrement, par le plus grand des hasards, il
nous a été donné de parcourir un journal français qui
t in-extenso donnait une relation du festival de Bail-
leul auquel la musique de notre avocat busé s'est ren
due aux frais des contribuables et où, la grande
indignation de tous les connaisseurs de musique, elle
s'est permise d'écorcher d'une manière vraiment indi
gne l'admirable marche aux flambeaux de Meyer-
beer.
Aussi s la Bailleuloise organe légitimiste de cette
contrée et par conséquent corréligionnaire politique de
nos badauds de congréganistes. est on ne peut plus
réservée dans les éloges qu'elle fait des artistes de M.
Wertz, pour qui elle ne trouve pas un mot d'éloge, tan
dis qu'elle couvre de fleurs les autres directeurs des
sociétés qui ont assisté cette réunion musicale.
C'est ainsi qu'elle parle avec c enthousiasme de
l'exécution de l'harmonie de Bailleul, dirigée par son
chef distingué M.Charles Volche; qu'elle dit que
l'excellente philharmonie d'Àrraentières conduite par
M. Stappen, a transporté l'auditoire par sa
grande fantaisie sur le Trouvère et qu'elle constate
avec bonheur que la musique d'Hazebrouck, sous la
direction de M. Bluseî a fait des progrès réels et
très-sérieux, etc., otc.
Quant la musique de Poperinghe, elle se contente
très-laconiquement de la mettre en parallèle avec la
musique deVieux Berquin, un petit village
Est-ce assez humiliant pour les Van Compernolle-
kens dont les sons discordants coûtent annuellement
tant et tant de milliers de francs aux contribuables
poperinghois
t Le même journal nous apprend que l'harmonie de
Poperinghe, aux costumes. magnifiques, a attirée
le regard du public....?
Voyons, n'est-ce pas pouffer de rire et les mânes
de feu Van Compernolle n'auront-ils pas tressailli d'or
gueil quand, du haut du ciel sa demeure dernièrH, le
bon homme aura appris, par un journal français, que
l'uniforme anti-diluvien et tout frippé des musiciens de
la troupe du sir de Framboisie, avait attiré les regards
des Bailleulois, tandis qu'en Belgique, depuis bien long
temps, il a été légalement supprimé tant il était devenu
objet de la risée publique.
-véoaji:-»
Dimanche passé a eu lieu, la philharmonie, le der
nier concert de l'année sociale 1886-87. Il a admira
blement réussi.
Un public choisi et nombreux remplissait la grande
salle de la Société et a été ravi de l'agréable soirée qu'il
y avait passé.
Des artistes amateurs gantois et Monsieur Wauters,
fort ténor, premier prix du Conservatoire Royal de
Gand, avaient bien voulu prêter leur bienveillant con
cours et, grâce leur talent, la Société Philharmoni
que comptera le concert du 30 Octobre parmi ceux qui
laisseront le souvenir le plus agréable tous ceux qui y
ont assisté.
M. A. B..., doué d'un vrai tempérament d'artiste,
possède une superbe voix de basse qu'il manie déjà avec
beaucoup de talent. Dans l'air du Chalet nous avons pu
apprécier l'excellente méthode de son chant et sa
grande facilité d'exécution. Dans le Cor, de Flegier,
c'est surtout par l'ampleur avec laquelle il a rendu ce
poëme pittoresque que l'artiste s'est fait valoir. Des
applaudissements nourris et un rappel lui ont prouvé
combien il avait su plaire dans les morceaux qu'il a
chantés.
M. Wauters, qui déjà a fait ses preuves au Conser
vatoire de Gand, est resté la hauteur de la réputation
artistique qu'il a su conquérir dans sa ville natale. Les
difficultés n'existent plus pour lui et le public, après
son grand air de Jérusalem, lui a fai une véritable
ovation. C'était justice, car, il nous a été rarement
donné d'entendre une voix plus fraîche et plus sympa
thique.
Le duo du Crucifix, cette belle page mélodique de
Faure, chanté par M. A. B et M. Wauters, a pro
duit un grand effet et a été bissé avec enthousiasme.
MM. B... et Wauters se sont prêtés gracieusement au
flésir du public qui a manifesté pat ses applaudisse
ments combien il appréciait cette œuvre splendide si
bien rendue.
La partie comique du concert était confiée M.
A. D. M..., chanteur de genre. Il s'est parfaitement
acquitté de sa tâche et il aurait fallu être bien grin
cheux et avoir un caractère bien maussade pour ne pas
se dérider en entendant avec quelle verve et quel en
train le charmant artiste a dit bas les pianos et un
homme la mer. Nous avons entendu beaucoup de
chanteurs de genre, mais, rarement, nous en avons
rencontré qui communiquaient aussi bien leur gaité
leurs auditeurs. Aussi, comme l'artiste a été fêté et
avec quel vigueur il a été bissé
M. G. B... nous a fait entendre le matauphone, l'in
strument aux sons délicats et moelleux par excellence.
Il a su charmer son public qui, non content d'applaudir
les morceaux annoncés au programme, a demandé un
morceau supplémentaire que l'artiste lui a accordé de
très-bonne grâce.
La marche des Pschutteux, qui terminait le concert,
a été l'occasion d'un triomphe pour tous les artistes.
La manière dont elle a été exécutée est très-originale
et a eu le plus grand succès.
Nos plus sincères félicitations l'accompagnateur
M. Roels. Sa tâche n'était pas facile et il a réussi,
sans nuire aux succès des chanteurs, faire ressortir
tous les détails de l'accompagnement.
Parmi les morceaux exécutés par l'harmonie nous
avons beaucoup admiré la charmante ouverture de
concert de M. Van Elslande et une valse de Gung'l.
Toutes les deux ont été très-bien exécutées. A noter
aussi un pas redoublé très-bien orchestré de M. Witte-
broodt. chef de musique des Pompiers d'Ypres.
- Avant de terminer, nous devons remercier, au nom
fies membres de la Société, MM. les artistes qui ont si
gracieusement prêté leur concours au concert et nous
comptons bien pouvoir encore les applaudir la Phil
harmonie.
ÇLAlVTi? H TAITQ rendue san. médecin» et tan»
C5iml.ll A Uk5 porges e, Mns friis par |j
pélicieuse farine de santé Du Barry de Londres, dite
Trente cinq ans d'un invariable succès, en guérissant les
vyspepsies. mauvaises digestions, gastrites, gastralgies, glaires,
dents, aigreurs, acidités, palpitations, pituites, nausées, renvois,
pomissements. constipation, diarrhée. djasenlerie. coliquess
éhthisie, toux, asthme, étouffements, étourdissements, oppression,
congestions, névrose, insomnies, mélancolie, diabète, faiblesse,
puisvement. anémie, chlorose, tous désordres de la poitrine,
gorge, baleine, voix, des brouches. vessie, foie, reins, intestin,
membrane, mnqueuse, cerveau et sang ainsi que toute irritation et
toute odeur tiévreuse en se levant, ou après eerlains plats, compro
mettants. oignons, ail, etc., ou boissons alcooliques, même après le
tabac. C'est en outre la nourriture par excellence qui seule réussit
éviter tous les accidents de l'enfance. 90.000 cures, y compris
celles de Sa Majesté l'Empereur Nicolas de Sa Sainteté feu le Pape
Pie IX. de Mme la duchesse de Castlestuart, le dnc de Pluskowi
Mme la marquise de Bréban, lord Stuart de Decies, par,
d'Angleterre. M le docteur-professeur Wurzer etc etc.
N« 63,476: M. le curé Comparel, de 18 ans de dyspepsie, de
Sastralgic, de souffrance de l'estomac, des nerfs, faiblesseus ets uree
etnournes
Cure N» 99,625. Avignon, 18 Avril 1876. La Revalenta du
Barry m'a guérie, l'âge de 61 ans, d'énouvanlables souffrances de
vingt ans. J'avais des oppressions des pins terribles, ne plus
pouvoir faire aucun mouvement, ni m'habiller. ni déshabiller avec,
des maux d'estomac jour et nuit et des insomnies horribles. Contre
toutes ces angoisses, tous les remèdes avaient échoué la Revalenta
m'en a sauvé complètement. Bossrl. née Carbonnettey, rue du
Balai, 11
Cure N» 98,614 Depuis des années, je souffrais de manque
d'appétit, mauvaise digestion, affections du cceur, des reins, de la
vessie, irritation nerveuse et mélancolie tous ces maux ont
disparu sous l'heureuse influence de votre divine Revalenta.
i son Petclkt, institututeur, Eynanças (Haute-Vienne)
N° 49.812: Mme Marie Joly. de cinqante ans de constipation,
indigestion, nervosité, insomnies, asthme, tous flatus, spasmes, et
nausées, N° 46.270 M. Roberts, d'une consomption pulmonaire,
avec toux, vomissements, constipation et surdité de 25 années.
Cure N° 75,124: M. et Mme Léger, 128. rueOberkampf, Paris,
d'une maladie du foie, avec vomissements et diarrhées horribles qui
avaient résisté tout traitement pendant 16 ans. Cure N* 794
712 MmeChauvel Pizzala, d'anémie, d'épuisement et d'étouffements
N» 49522 M. Baldwin de l'épuisement le plus comptes'
paralysie de la vessie et des membres, par suite d'excès de jeuneste.
La femme de M. le maire de Volvie, d'une irilalion pulmonaier
avec craehement de sang et toux opiniâtre.
Mon enfant se trouve très-bien de votre Revalenta Docteur G.
Proll. médecin, 8. rue Paradis. Nice.
N» 98,716. M. le Professeur Déde, Paris, a observé pendant
de années que la Revalenta donne une santé florissante aux bébtés,
se aux mères un lait riche et abondant.
M. Gauthier, Luzarches, d'une constipation opiniâtre, périt
d'appétit, catarrhe, bronchite.
M. le Professeur Benecke a sauvé son enfant par la Revalenta
apr-s que toutes les ressources médicales avaient été épuisées i la
guérir de vomissements contiuuels Egalement l'enfant de M. J. G.
Montanay, 44, rue Condorcet. Paris, et le bébé de Mme Elize
Martinet Alby, rue du Tunnel, Va'enee et de milliers d'autres
nourrissons.
Quatre fois nourrissante comme la viande, sans échauffer elle
économise encore 50 fois son prix en médecines En boites. 1/4
kil.fr. 2-25; 1/2 kil.. 4 fr.I kil.. 7 fr.; 12kil.,70fr. Les
Biscuits de Revalenta, en boites de 4 et 7 fr. La Revalenta chocolatée-
1/2 livre, fr. 2-25; 1 livre,4 fr.;2livres, 7 fr. Envoi contre bon
de poste franco.Dépôt partout, chez les pharmaciens et épiciers
Do Bakst et Cis, limited Agent général pour la Belgique. M.
Emils TIMMERMANS, rue Rouppe, 6 et 8, Bruxelles.
DépotàYPRES. Frysou-Vanoutrive, pharmacien, rue de Dixmude.
Becuwe, pharmacien.
A. Delhaizeet C», Grand'Place, 22.
MOORSLEDE, Ch. Bostyn. boulanger.
Marché d'Ypres.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
5 Novembre 1887.
NATURE
OES
GRAINS ET DENRÉES
QUANTITÉS
VEN0UES
KILOGRAMMES
PRIX MOYEN
PAR
CENT
K1L0GR.
POIDS MO0"
DE
l'hecto
litre.
12,600
18 00
80
Seigle
2,b00
14 62
73
Avoine
300
9 00
44
600
18 50
80
Féveroles
100
00 00
80
Pommes de terre
6,000
6 50
Reurre
10,160
310 00
OEufs le quarteron
3 00