LE JOURNAL OU DIMANCHE, MANUFACTURE KAYSER. Supplément au PROGRÈS d'Ypres, du Jeudi 10 Novembre 1887. Nécrologie. UNION DE PROPRIÉTAIRES DU MEDOC. Directeur-Gérant de Rautiger, Dimanche matin est décédé en notre ville, la fleur de l'âge, M. Louis Vergracht, entre preneur, Lieutenant du Corps des Sapeurs- Pompiers. Ses funérailles ont eu lieu hier au milieu d'une grande affluence de monde et rehaussées par la présence de tout le corps des Pompiers. De nombreuses députations des corps des Sapeurs-Pompiers des villes environnantes tant de la Belgique que du Nord de la France assis taient aux obsèques. Parmi ces députations, nous avons remarqué MM. Lansiaux, A. Hubert, Castel et Agapit Van Ackère, du Corps des Sapeurs-Pompiers de Roubaix; M. Catrice, du Corps deComines- France MM. J. Franchomme et Mullié, du Corps de Wervicq MM. Van Elslande, Bour- gois et Beun, du Corps de Comines-Belgique M. Reckem, du Corps de Courtrai; les OlFiciers et Sous-Officiers du Corps de Messines et MM. Van Merris, D'hondt et le Chef de musique de la Philharmonie de Poperinghe. Les coins du poêle étaient tenus par M. Léopold Froidure, au nom de la Gilde de S* Sébastien, dont le défunt était un des digni taires, M. Fraipont, représentant la Garde civique, M. Poupart, Conseiller communal, médecin du corps des Pompiers, au nom du dit corps et M. A. Hubert, capitaine commandant des Pompiers de Roubaix, au nom des déléga tions étrangères. Le corps a été porté bras par des sous-offi ciers jusqu'au cimetière où M. le Capitaine Brunfauta prononcé le discours ci-après L'impitoyable mort semble se complaire frapper coups redoublés dans nos rangs. Il y a quelques années peine, j'étais appelé remplir le pénible devoir de prendre la parole sur la tombe de notre digne et bien-aimé Commandant; aujourd'hui dans une circonstance non moins douloureuse, je viens, au nom du Corps des Sapeurs-Pompiers, rendre un dernier et légitime hommage celui qui, pendant une période de 12 ans, nous a prête son concours et secondé de ses efforts. Louis VERGRACHT est un enfant de notre ville. Né Ypres le 18 Juillet 1846, il y a passé toute son enfance et après des études prélimi naires, que les circonstances le forcèrent d'inter rompre avant d'avoir atteint le terme de ses aspirations, il est revenu bien jeune encore se consacrer aux affaires et embrasser l'absorbante profession d'entrepreneur. Mais il avait compris de bonne heure, que tout bon citoyen, outre le soin de ses intérêts personnels et de ses devoirs professionnels, doit sa ville natale, avec l'obli gation de l'aimer, au moins une parcelle de ses forces, de son temps et de son intelligence. C'est sous l'empire de ce noble sentiment et non mû Sar une pensée orgueilleuse, qu'il ambitionna 'entrer dans le Corps des Sapeurs-Pompiers. Un arrêté royal du 17 Juin 1875 le nomma Sous- Lieutenant. Il servit en cette qualité jusqu'au 26 Janvier 1885, époque laquelle un nouvel arrêté royal lui conféra le grade de Lieutenant. Ces doubles fonctions, il les a remplies avec un zèle et un dévouement toute épreuve, quand la mort est venu trop tôt nous le ravir. VERGRACHT était un de ces hommes qui ne recherchent pas un vain titre honorifique, mais qui prennent cœur leur mission. Rien ne pouvait l'arrêter dans l'accomplissement de ses devoirs. Pendant sa longue et poignante mala die, supportée avec un calme et une résignation admirables, son principal chagrin était d'être empêché d'assister aux manœuvres et aux exer cices. Dans une circonstance toute récente en core, on peut le dire son honneur, en l'absence de son commandant et lorsque déjà la mort le menaçait de près, il présida avec intelligence tous les moyens de sauvetage et il quitta le der nier la scène de l'incendie après que toutes les craintes avaient complètement disparu. Tel était l'officier. Dans ses relations de la vie privée, il ne manquait pas non plus d'estimables qualités. Bien que sous des dehors pouvant paraître froi des, symptôme indubitable du mal qui le minait sourdement, VERGRACHT, pour ceux qui, com me nous, étaient en contact presque journalier avec lui, était un cœur bon, généreux et compa tissant. Ses rapports avec ses ouvriers et ses inférieurs étaient empreints de douceur et il avait su gagner leur estime et leur sympathie avec ses égaux, ils étaient toujours francs, loyaux et pleins de cordialité. Que dirai-je enfin du père de famille? Le deuil profond qui règne dans le cœur de son épouse, les larmes de ses en fants, tout ne témoigne-t-il pas que les qualités qui le faisaient aimer dans la société, faisaient aussi l'ornement de son intérieur et qu'il fut bon époux, bon père. n Aussi, Louis, au moment suprême de notre séparation, au moment où commence pour toi la vie immortelle, tu peux emporter 1 assurance que tu vivras ici dans la mémoire de ces pom piers que tu as toujours aimés et l'espérance que tes enfants, l'aîné surtout, comprenant la perte irréparable qu'ils viennent de faire, s'efforceront combler le vide que ta mort laisse dans la famille et n'oublieront ni les conseils ni les exemples que tu n'as laissé de leur donner. Adieu Cher et regretté Collègue, adieu cher Ami, adieu. Nous nous associons de tout cœur aux paro les de M. Brunfaut et nous offrons la famille de M. le Lieutenant Vergracht l'hommage de nos profondes sympathies. A PARTIR DU 13 NOVEMBRE, En cours de pnblication dans Illustré par Paul DESTEZ. LES TRÉMOR. LE GUÉ AUX BICHES SOLANGE FARGEAS par M. Charles Méronvel. Primes gratuites offertes tous les Abonnés. PROPRIÉTAIRE, L'Union de Propriétaires du Médoc a donc été fondée dans le but de mettre les consommateurs en rapports directs avec les producteurs; supprimant ainsi tous les intermédiaires, la Société peut livrer de vins excellents des prix exceptionnelle ment bas. Prix-conrant de l'Union des Propriétaires du Médoc Si vous voulez acheter une Ma chine Tricoter comportant les derniers perfectionnements, tout en étant d'un apprentissage facile et pouvant faire indistinctement tous les ouvrages en laine, coton et soie veuillez vous adresser Manufacture Kayser 14, A venue du Boulevard. Messieurs, Le Romancier populaire des Derniers Kérandal, de Thérèse Valignât et du Péché de la Générale. Le premier numéro de ce très-dramatique roman sera envoyé gratuitement toute personne qui en fera la de mande et tout nouvel abonné de Novembre recevra aussi gratuitement, tout ce qui aura paru des romans de M. Maurice Drack et de M. Bernard Derosne, aujourd'hui en cours de publication, et possédera ainsi en lecture trois romans complets. 10 cent, le Numéro de 16 pages chez tous les Libraires. Abonnements Départements, 1 an, 8 fr. 6 mois, 4 fr. Pour tous les pays faisant partie de l'Union postale- 1 an, 8 fr. 50. 6 mois, 4 fr. 25. La Collection du Journal, qui se compose actuellement de 58 vol., forme une Véritable Bibliothèque, renfer mant les Ouvrages des meilleurs Ecrivains contemporains. La facilité que nous offrons nos Abonnés et nos Lecteurs de prendre cette Collection en plusieurs fois, leur permet d'acquérir, sans déboursé apparent, les ro mans les plus importants de nos principaux Auteurs. NOTA Toute commande doit être accompagnée de son montant en mandat poste l'ordre de M. l'Ad ministrateur. Envoi franco sur demande affranchie d'un numéro spéci men et du Catalogue. BUREAUX 64, RUE AMELOT, 64. PARIS. AU TAILLAN (MÉDOC.) Depuis trop longtemps les vins d'Espagne, d'Italie, de Portugal, etc., additionnés de 3/6 Allemand et colorés l'aide de fuschine, sont souvent vendus sous l'étiquette trom peuse de Bourg, Montferrand, Blaye, etc., et même quelquefois sous le nom de Médoc. Donc, d'une part les consommateurs paient très-cher des vins frelatés, et d'autre part, les viticulteurs de la Gironde ont beaucoup de peine vendre leurs récoltes, car on se garde bien de venir dans le Médoc payer nos vins 500, 700, 900, 1200 et 1500 francs le tonneau de 4 barriques, puisqu'il y a en douane des vins exotiques fr. 200. Ci-contre le prix-courant des diverses localités où le Syndicat compte des adhérents. La Barrique de 300 bouteilles. Begadau, Queyrac, Gaillau, Civrac, Valeyrac Taillan, Blanquefort, Ludon, La Pian, Gemignac Pauillac, Margaux, Listrac, S'Julien, S1 Estèphe Vins en bouteilles depuis fr. 1-75 la bouteille 1885 1884 1883 1882 1881 150 165 225 250 300 185 210 240 275 325 225 275 300 350 400 MACHINES A TRICOTER. a la Rhhxm.LE.V A Y PRES. rue de Dixmude58.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1887 | | pagina 5