Les catholiques triomphent Roulers,
Lierre, Turnhout, Renais, Ltterbeek, Zele,
Menin, Uccle, St-Trond, Wetteren, Lecloo,
Gheel, Poperinghe, Berchem lez-Anvers, Ni
velles, Frameries et Tamise, soit 17 communes.
Ln résume les villes libérales au dessus de
10,000 âmes sont au nombre de 42 et repré
sentent 1,430,000 habitants, tandis que les 23
villes catholiques n'en ont que 415,000.
LES LOIS'OUVRIÉRES annoncées dans le
discours du Trône de l'année dernière sont
toujours en voie de préparation, parait-il.
11 nous souvient, dit la Gazettequ'il y a six
ou huit mois, le Journal de Bruxelles annonçait
qu'elles étaient toutes prêtes et que M. Beer-
naert allait les déposer. Nous nous sommes
permis d'en douter alors, et l'on voit si nos
cloutes étaient justifiés.
Inutile, du reste, que M. Beernaert se presse.
Qu'il les dépose ou non, ces projets ne seront
certainement pas discutés dans le cours delà
session actuelle. Les budgets votés, nos législa
teurs seront trop heureux de se donner congé
pour courir aux soins de leur réélection, qui
sera la grosse affaire du moment.
Les victimes de Thonissen.
Une feuille hebdomadaire, les Echos de Roche-
fort et de Wellin, nous apporte, dans son numéro
du 20 Novembre, les nouvelles suivantes de Mme
veuve Dethise et des persécuteurs de son infor
tuné mari
Notre clérical et piteux gouvernement a
alloué la veuve du martyr de Ciergnon une
pension annuelle de 565 francs, c'est-à-dire fr.
1.54 par jour. Avec cette misérable somme,
elle doit se loger, se chauffer et se nourrir avec
ses sept enfants. Elle habite actuellement le
village de Houyet, où son mari est enterré.
Les enfants se ressentent presque tous des
a privations qu'ils ont endurées, et ce n'est pas
avec ce que la générosité du gouvernement met
la disposition de Mme Dethise qu'elle pourra
a suffire tous les besoins de sa nombreuse
a famille.
a Puisqu'il nous est donné de causer une fois
a encore de Ciergnon, disons que le 16 Octobre
a dernier, les candidats aux élections communa-
a les patronnés par le célèbre bourgmestre Daury
a n'ont été élus qu'à une voix de majorité, celle
a du sieur Cousot, l'ex-curé de Ciergnon.
a Aux prochaines élections, les candidats de
a l'opposition pourront passer haut la main,
a mais ils doivent s'occuper avant tout de la re-
a vision de leurs listes électorales, a
A rapprocher deux traits du discours de M.
Bara, la Chambre, sur le cas De Malander.
Celui-ci d'abord
Et puis
II s'agit, on le comprend, de rendre au sieur
De Malander son notariat.
Cela se passe de tout commentaire.
Correspondance.
Nous recevons de M. Iweins la lettre suivante
que nous insérons volontiers. Elle fera le com-
jlémentde notre article, comme celui-ci ferait
e complément dans le Journal, ce que M.
weins n'hésitera certainement pas reconnaî
tre, les lecteurs du Journal d'Y près pouvant
être mis au courant des deux parties aussi bien
que les lecteurs du Progrès. Toutefois il est un
point sur lequel nous ne pouvons donner sa
tisfaction entière M. Iweins, c'est, quand nous
adressant son Journal,il nousprie de reproduire
l'article en question, sauf le paragraphe que
f ai biffé, dit-ilparce qu'il est question de tiers
(sic) personnes. Celte phrase se trouve au bas
du Journalsignée Iweins d'Eeckhoutte et vise
un paragraphe biffé par M. Iweins et qui fait
partie de l'article auquel nous avons répondu.
Ce procédé est inadmissible. Nous avons ré
pondu l'article tel qu'il était dans le Journal
et non un article épuré, et c'est cet article que
nous reproduisons intégralement. C'est assez
dire que nous ne cachons rien et que nous te
nons servir M. Iweins largement et avec
usure
Ceci dit voici notre arrêt de mort
Vos attaques ne me touchent point, je les mé
prise.
Toutefois, afin d'édifier vos lecteurs qui ne
lisent point le Journal dl Ypres, sur la valeur de
la correspondance Iweins d'Eeckhoutte et Knoc-
kaert, je vous prie, Monsieur l'Editeur, et vous
requiers en vertu de mon droit de réponse, de
vouloir insérer dans votre prochain numéro,
l'article du Journal Y Ypres en date du 19 Novem
bre dernier intitulé
Commençant par ces mots u Dans son der-
nier numéro, le Progrès copiant Y Indépendance
etc. et finissant par ces mots
Nous attendons le Progrès de pied ferme.
Veuillez agréer, Monsieur l'Editeur, l'assu
rance de mes sentiments distingués.
Ypres, le 25 Novembre 1887.
Dans son dernier numéro, le Progrès, copiant
Y Indépendance, a publié, avec accompagnement
de coups de grosse caisse, deux lettres adressées,
avant l'élection du 16 Octobre, un nommé
Knockaert de Tourcoing, par M. Iweins d'Eeck
houtte, le dévoué secrétaire de notre Association
conservatrice.
Cette publication nous arrive comme marée
en carême.
Nous en sommes tellement réjouis que nous
allons stante pede la refaire dans nos propres
colonnes.
Mais.... puisque le sieur Knockaert a jugé op
portun de livrer la presse libérale les lettres de
M. Iweins, il nous permettra, sans doute, de re
produire aussi ses propres lettres et de per
mettre ainsi au public de juger cette grosse
affaire en toute connaissance de cause.
Donc, le 11 Octobre 1887, le sieur Knockaert,
sans s'en faire prier le moins du monde, adres
sait de Tourcoing M. Iweins la lettre ci-jointe:
Ce qui veut dire
Ainsi donc, voilà un électeur résidant l'étran
ger auquel les libéraux promettent de payer son
voyage Ypres et TOUS SES FRAIS de séjour,
s'il consent voter pour la liste libérale et qui
spontanément en réfère M. Iweins,se déclarant
franchement catholique, s'offrant ainsi lui-même
venir voter pour la liste catholique.
Dans ces conditions que fait M. Iweins Le
lendemain, 12, il adresse Knockaert une pre
mière lettre, dont voici la traduction d'après
Donc, un électeur qui s'offre lui-même
venir voter pour la liste catholique, M. Iweins
d'Eeckhoutte, secrétaire de l'Association conser
vatrice, répond Venez. Et comme cet électeur
réside l'étranger, qu'il a plus de misère que
d'écus, que les libéraux lui ont déjà offert de le
défrayer complètement s'il voulait voter pour
leur liste M. Iweins ajoute Le Comité con
servateur vous paiera vos frais de route et vos
frais de séjour cotés 25 francs.
Nous avons beau tourner et retourner cette
lettre en tous sens, la lire et la relire, en peser
tous les termes, en analyser toutes les phrases,
nous ne parvenons y découvrir ni pression
ni corruption ni encore moins d'audace
Mais voici peut-être où l'affaire va se corser.
Le 13, c'est-à-dire le lendemain de la lettre de
M. Iweins que nous transcrivons ci-dessus, le
sieur Knockaert adressait au secrétaire de l'As
sociation le nouveau poulet ci-contre
Ce qui signifie
A cette seconde lettre, M. Iweins répond par
un billet que Y Indépendance traduit comme suit
En résumé, quelle est donc la situation qui se
dégage de cette correspondance
Le 11 Octobre, un électeur, de sa propre initia
tive et malgré des promesses libérales formelless'of
fre venir voter pour les catholiques.
Le 12, M. Iweins lui répond: Venez, nous vous
défraierons.
Le 13, l'électeur réplique Oui mais, ne serai-
je pas arrêté pour certaines accusations injus
tes qui pèsent sur moi
Le 14, M. Iweins riposte En effet, renseigne
ments pris chez votre avocat, nous croyons qu'il
vaut mieux que vous restiez où vous êtes.
Ah! que voilà bien, n'est-ce pas une odieuse
pression, une indigne corruption et une audace
inouïe 1
■■m i|| m gTàmrr m
Sont inéligibles en France les notaires destitués en
vertu d'un jugement: on estime là, et avec raison, que
l'honorabilité de la Chambre vaut l'honorabilité du corps
notarial.
Le gouvernement n'a pu l'emporter sur l'évêché
un de ses membres (M. Devolder) a, dans l'aventure,
perdu son mandai de député, et qui sait peut-être, son
portefeuille de la justice, car il y a une autre mesure
qu'on sollicite pour M. De Malander, et que lui, certai
nement, ne pourrait signer.
(Flandre libérale.)
Monsieur VEditeur du Progrès,
Vous vous êtes occupé de ma personne dans
les 17 et 24 Novembre dernier.
Nouvelles locales.
Iweins d'Eeckhoutte.
nouvelles locales.
Tourcoing, 11 Octobre 1887.
Mijnheer,
Ik heb vandaag vernomen dat het Zondag aanstaande
stemming is in Yper, den persoon die bet mij zeide toonde
mij een brieftje met de namen van eenigte kiezers er op
waaronder ik ook de mijne vond. en hij vroeg mij omdat
ik zondag zoude mede gegaan hebben met hun naar de
stemming dat zij zouden voorzien in ALLE DE ONKOS-
TEN, maar ik moeste stemmen VOOR DE LIBERALEN,
- ik heb nogtans geen stembillet ontvangen, ik denk dat dat
komt met al die zaken dat ik ten onpligtig ten laste gelegd
ben nietemin aangaande te stemmen voor de liberalen ZIJ
MOGTEN HUNNE MOEITE SPAREN HET WAS NUT-
TELOOS.
Ik groet U vriendelijk.
Uwen onderdanigen dienaar
Alfons Knockaert.
Mijn adres Eugène Ghyselen, rue Bucque n° 15 Tourcoing.
Monsieur,
J'ai appris aujourd'hui que.,dimanche prochain il va
élection Ypres. La personne qui me l'a dit, m'a montré
un billet portant les noms de quelques électeurs parmi les
quels j'ai aussi trouvé le mien, et il m'a demandé de les
accompagner dimanche l'élection, qu'ils pourvoiraient
TOUS LES FRAIS, mais je devait voter POUR LES
LIBÉRAUX. Je n'ai cependant pas reçu de bulletin de
convocation. Je crois que c'est pour toutes ces affaires dont
on m'accuse injustement. Néanmoins, quant me faire
voter pour les libéraux, ILS POUVAIENT S'ÉPARGNER
CETTE PEINE, C'ÉTAIT BIEN INUTILE.
Je vous salue cordialement, Votre serviteur dévoué,
Mon adresse Etc. Alphonse Knockaert.
Y Indépendance
Knockaert,
J'ai reçu votre lettre. Nous vous attendons Dimanche 16
Octobre. Nous payerons votre voyage et vos frais.
Vous recevrez du comité 25 francs.
Venez me parler le Dimanche 16, 8 heures précises. Je
me trouverai la maison ne venez pas plus tard.
Je vous salue, etc.
Tourcoing, 13 October 1887.
Mijnheer,
Ik heb Uwen brief ontvangen en ik beloof U van te
komen als gij mij zoudt kunnen verzekeren dat ik geen
ongemakkelijkheden zal tegen komen, want gelijk of ik heb
hooren zeggen, misschien maar van babbelaars, dat ik zou
aangehouden zijn dat ik naar Yper moest komen dan zou
ik liever niet komen want ik moet werken voor mijne
kinders, doch heb ik een avocaat aangevraagd die
Mris.
Mr Hebt de goedheid mij het te laten weten of ik kan
komen dan ben ik ten Uwen dienste.
Aanveerd mijne groetenissen. Uwen onderdanigen dienaar
A. Knockaert.
De liberalen hebben mij ook nog eens vermaand met
de Progrès en een brieftje er in.
Monsieur,
J'ai reçu votre lettre et je vous promets de venir si vous
pouvez m'assurer que je ne rencontrerai pas de désagré
ments, car j'ai entendu dire peut-être, ne sont-ce que
des bavardages que je serais arrêté si je devais venir
Ypres. Dans ce cas j'aimerais mieux ne pas venir, car je
dois travailler pour mes enfants, cependant j'ai pris un
avocat qui est M
Monsieur, ayez la bonté de me faire savoir si je puis
venir. Si oui, je suis votre service.
Recevez, etc....
Les libéraux aussi m'ont averti encore une fois Hs
m'ont envoyé le Progrès avec un billet.
Knockaert,
Votre avocat est d'avis qu'il serait prudent que vous ne
veniez pas.
Je vous salue, etc.