Reste le second point de vue. Convient-il
que les pouvoirs publics subsidient le culte
Romain, raison de son utilité sociale ou de
son heureuse inlluence sur le développement
moral des populations
Convient-il dencourager et de proléger ofii-
ciellement les pratiques de ce culte
Quel est l'homme de bon sens, le chrétien
digne de ce nom, qui oserait répondre oui
N'assislons-nous pas aujourd'hui, sous pré
texte de religion, des spectacles que I idolâ
trie païenne n'eut pas désavoués, une
desolente efflorescence de superstitions et de
folies
M. Buis l'a dit la Chambre, sans qu'aucune
voix se soit risquée une contradiction impos
sible le clergé catholique en est arrivé
exploiter de la façon la plus scandaleuse l'igno
rance et la naïveté des populations
Et, rappelant les scènes grotesques et triste
ment édifiantes auxquelles donnent lieu les
pélérinages, l'honorable représentant ajoutait
A Montaigu, j'ai vu le clergé engager les
paysans de la Campine ramper genoux
depuis l'entrée du cimetiere jusqu'au chœur
de I église.
A Andenne, j'en ai vu d'autres qui ram-
paient péniblement sous le tombeau de Su-
Begge pour obtenir la guérison de leurs
hernies.
A Dieghem, j'ai vu vendre des pigeons et
des cochons jusqu'à vingt fois au profit de
l'église pour obtenir la guérison de pauvres
petits enfants.
A Anderlecht, j'ai vu promener des che-
vaux autour de S*-Guidon pour qu'ils n'aient
pas d accidents dans 1 année.
A Soignies, j'ai vu les fidèles se frotter
contre les piliers du tombeau de Saint-
Vincent pour obtenir la guérison de leurs
maux.
A Echternach, j'ai pu déplorer la folie des
pauvres pèlerins, que le clergé pousse pro-
cessionner en dansant jusqu épuisement.
A un cierge qui encourage de pareilles folies,
qui spécule sur l'abêtissement des masses et ne
craint pas de souiller son culte par des prati
ques d une dégradante immoralité, il ne faut
pas de dotations spéciales ni de subsides de
faveur. C'est déjà trop qu'un article de la Con
stitution oblige l'Etat lui fournir un traite
ment.
Voilà ce que l'opinion publique ne cessera de
répéter, jusqu'au jour où le décret de 1809
aura décidément vécu.
Nous donnerons dans notre prochain numéro
les détails de cette fête enfantine.
i mesures votées par les Chambres sur la
jsition du ministère ou (Jues l'initiative de
Les
proposition»
la majorité sont loin de toujours répondre aux
prévisions du parti clérical.
Ainsi la loi sur l'entrée du bétail étranger a
produit tout j ustement le contraire de l'espoir
Su'on en avait conçu. L'abaissement du droit de
ouane sur les cafés a coïncidé avec une forte
hausse de cette denrée alimentaire de première
nécessité.
D'autre part, les dispositions relatives l'em
ploi de la langue flamande pour tous les officiers
passant par 1 école militaire ou les écoles régi-
mentaires, ont produit dans la moitié du pays
une émotion qui était sur le point de se traduire
en une division profonde, lorsqu'un ancien mi
nistre libéral est venu, au Sénat, tirer le minis
tère du mauvais pas, où allaient le faire tomber
ses compromettants amis.
N'importe, le coup est porté, les tendances du
ministère sont maintenant connues, et les élec
teurs s'en souviendront au mois de Juin
prochain.
Nouvelles locales.
Nous avons reçu trop tard, pour être inséré,
le compte-rendu de la fête de Noël, donnée au
"Willems-Fonds, le 25 Décembre dernier.
Le Moniteur annonce les promotions de MM.
Malaise et Van Rolleghem de cette ville.
Société de Gardes Civiques d'Ypres.
Tir du Dimanche 25 Décembre 1887.
Nécrologie.
Nous avons eu le regret d'annoncer dans notre
dernier numéro la mort inopinée de M. Edmond
VAN ALLEYNNES, Conseiller communal de
notre ville.
Les funérailles du regretté défunt, rehaussées
par la présence du corps et de la musique des
Pompiers, ont eu lieu Samedi B heures. Une
foule nombreuse et recueillie, venue de tous les
points de l'arrondissement, y assistait. Tout ce
que le parti libéral compte de dévoué, d'actif,
était là pour accompagner jusqu'à sa dernière
demeure l'ami politique, le citoyen si désinté
ressé qui pendant de longues années a tenu haut
et ferme le drapeau libéral.
M. Edmond VAN ALLEYNNES, comme l'a
dit un de nos confrères, K appartenait au parti
libéral militant. De bonne heure il avait mis au
service de notre opinion une intelligence vive
et prime sautière, une conviction profonde et
inébranlable, un dévouement de tous les in-
stants et une ardeur qui ne s'est jamais
démentie.
Il n'a j amais connu ni les faiblesses, ni les
compromissions politiques, si fréquentes, hélas!
de nos jours et ce n'est pas de lui qu'on a pu
dire que ses actes n'étaient pas d'accord avec
ses principes.
On ne saurait mieux dire.
Les coins du poêle étaient tenus par MM.
Bossaert, Echevin de la ville d'Ypres, Ver-
schaeve, Président du Cercle commercial, Con
seiller communal, Dechièvre, Chef-homme de la
confrérie d'Archers de l'Hoekje et P.Vermeulen,
Président du Willems-Fonds, Conseiller com
munal.
Le deuil était conduit par le jeune fils du
défunt et par M. Gustave Van Alleynnes, Con
seiller la Cour d'Appel de Gand.
Après la famille venaient le Conseil commu-
munal en tête duquel figuraient Messieurs
les Bourgmestre et Echevins des représen
tants de la magistrature, de l'armée et des diver
ses administrations publiques la confrérie
d'Archers Ypres-Hoekje, au grand complet la
Commission du Cercle commercial et industriel,
dont M. VAN ALLEYNNES était Secrétaire,
une députation très-nombreuse de la section
Yproise du Willems-Fonds que le défunt avait
beaucoup contribué fonder et àrendre prospère,
la Société des Ex-Sous-Officiers de l'armée, dra
peau en tête, le Cercle des capacitaires, un
grand nombre de membres de la Société de Phil
harmonie de Poperinghe, etc., etc.
Les absoutes dites l'église S'-Martin, le corps
a été porté bras jusqu'au cimetière où trois
discours ont été prononcés le premier par M.
l'Echevin Bossaert, au nom du Conseil commu
nal, le second par M. Hof, au nom de la Gilde
d'Archers Ypres-Hoekje le troisième en
flamand, par M. P. Vermeulen, au nom du
W illems-F onds
Nous les reproduisons ci-dessous
Paroles de MBossaert
Au nom du Couseil Communal et suivant
une pieuse coutume, je viens dire les paroles du
dernier adieu celui qui fut notre collègue et
notre ami.
Nommé conseiller en 1884, M. Edmond VAN
ALLEYNNES n'a guère longtemps siégé parmi
nous.
Mais nous devons lui rendre au moins cette
justice, qu'il fut zélé dans ses fonctions,et assidu
nos séances, jusqu'au moment où un dissen
timent bien connu, et qui n'a été peut-être
qu'un regrettable malentendu, le détermina, en
compagnie de quelques-uns de ses collègues,
quitter un fauteuil qu'il ne devait plus réoccuper.
La mort, Messieurs, côté des deuils qu'elle
amène, a cela de consolant qu'elle efface, chez
les survivants, le souvenir, cuisant ou amer, des
conflits d'opinion quiau milieu de nos luttes
journalières, hélas trop vives! surgissent même
parfois entre hommes d'un même parti.
On oublie aisément devant la tombe tout ce
qui divisa, tout ce qui ressemble un grief, pour
ne se rappeler, avec un sentiment de tristesse,
que les bons services et les bonnes qualités de
ceux qui ont disparu.
C'est ainsi qu'à l'heure présente, tous, nous
ne nous ressouvenons que de ce qu'il y avait de
vraiment droit, loyal et dévoué chez notre défunt
collègue, qui, je puis le dire, était, en dépit de
sa retraite, demeuré notre ami commun.
Qui, du reste, peut, en politique, se vanter
de ne se tromper jamais, d'avoir toujours raison?
La politique, plus qu'autre chose, prête aux
illusions, aux erreurs et aux mécomptes, chacun,
en cette matière, s'inspirant d'ordinaire de ses
idées propres, et cherchant les solutions prati
ques d'après le point de vue particulier où les
hasards de la vie l'ont placé.
L'important, l'essentiel dans l'homme, c'est
qu'il soit sincère et de bonne volonté.
Or, jamais personne, même parmi ceux qui
ne partageaient pas ses vues, n'a pu révoquer en
doute la sincérité et le bon vouloir de notre dé
funt collègue.
Et c'est pourquoi, Messieurs, ils sont sincè
res aussi, et légitimes, les regrets que sa mort
trop prématurée a suscités en nous.
Ces regrets, emportez-les, cher collègue, avec
nos adieux, et que votre âme, délivrée des agita
tions d'ici-bas, repose en paix dans le sein de
Celui qui l'a créée.
Paroles de M. Hof
Je viens mon tour au nom de la Société
d'Archers Ypres-Hoekje rendre un dernier
hommage la mémoire d'edmond YAN
ALLEYNNES.
Ce qu'il fut dans la vie publique, Messieurs,
vous venez de l'entendre mais il nous apparte
nait, nous, ses confrères, de vous dire les mé
rites de l'homme privé.
Il était peine entré dans le sein de notre
Société, il y a bien peu d'années, que déjà les
voix unanimes de ses confrères l'appelaient aux
fonctions de vice chef-homme. Ce poste d'hon
neur, qui exige parfois tant de tact et toujours
tant de dévouement, il le méritait tous égards.
Son dévouement fut de tous les instants nous
l'avons vu, déjà frappé par la maladie, qui l'a
enlevé si opinément, payer de sa personne
toutes nos réunions son tact, tout le monde se
plait le reconnaître c'était lui, l'homme
vif et irascible par excellence, que nous nous
adressions pour apaiser les froissements, les
petits mécontentements presqu'inévitables dans
une société.
Homme de bien et de cœur, Edmond YAN
ALLEYNNES, s'était fait des amis de tous ceux
qui l'approchaient sa loyauté, sa franchise lui
conciliaient les sympathies de tout le monde. Il
meurt, laissant d'unanimes regrets, qui, je
l'espère, adouciront quelque peu l'amertume ae
sa famille qui lui était si chère.
Au nom de mes confrères, mon cher Edmond,
je vous adresse un dernier adieu.
Paroles de M. P. Vermeulen
Voor dengene, die aan het hoôfd eener
maatschappij staat, is er een plicht te vervullen,
Cartons.
Haut total.
Deweerdt, Charles, 25 25 10 15 25 100
Froidure, Eugène,
Ligy, Albert,
Froidure, Robert,
20 15 20 15 25 95
Bas total.
5 10 10 15 5 45
10 10 15 10 1 46
Messieurs,
Messieurs,
MijneHeeren,