État-Civil cTYpres,
POPERINCHE,
Bibliographie.
Nouvelles diverses.
TOUS LES IMPRIMES OFFICIELS
Décès
Un jeune auteur, Jules Vander Mebsch, dont
le père est né Yprès, vient de publier chez
DKNTU,une œuvre qui, tous égards,mérite de
fixer au moins un moment l'attention du public.
C'est un roman parisien: l'HONNÊTE YEKNON,
dont les principaux personnages ont été observés
dans le monde de la Finance, du barreau et de la
Magistrature. Sous une forme toute dramatique
et où l'analyse est réduite de justes propor
tions, l'auteur étudie le crime dans ses diverses
manifestations: conception, suggestion, compli
cité perpétration, conséquences. Une erreur
judiciaire, suivie de la condamnation d'un inno
cent, défendu en Cour d'assises par le criminel
lui-même, tenant une large part du livre, met en
lumière tout ce qu'il y a de vain dans la préten
due infaillibilité de la justice humaine, tandis
qu'une justice supérieure celle des hommes
prend une éclatante revanche au dénouement.
A une époque où l'opinion publique se demande
avec inquiétude si réellement les hommes qui
rendent la justice ont conservé cette impartialité
sereine qui devrait être l'un de leurs attributs, ce
livre paraîtra d'actualité. Communiqué.)
On peut toujours se procurer
Chez E. E AU BUA-MATHÉE,
20, rue au Beurre, 20,
l'usage de
MM. les Secrétaires et Receveurs communaux.
du 3 au 40 Février 1888.
NaissanceSexe masculin, 8 id. féminin, 5.
Mariages
Dassotineville, Florentin, boutiquier, et Vanlaere, Pau
line, couturière.
Capoen, Camille, cordonnier, 42 ans, rue de Menin.
Debruyne, Amélie, sans profession, 82 ans, veuve de
Pierre Huyghebaert, S1 Nicolas extra. Wallaert, Marie,
modiste, 46 ans, épouse de Charles Verlinde, rue du
Temple. Pollin, Emérence, sans profession, 36 ans, cé
libataire, rue du Lombard Billiet, Virginie, sans profes
sion, 81 ans, veuve de Charles Smagghe, rue de la Boule.
Lemaire, Charles, garçon brasseur, 33 ans, époux
d'Emérence Flamant, rue du Verger. Bailleul, Cathé-
rine, sans profession, 81 ans, veuve de Jacques Kamoen,
rue de Lille. Sanctorum, Charles, sans profession, 84
ans, célibataire, rue de Lille.
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc. 2, idem fém. 0.
Lundi 13 et Mardi 14 Février, le bureau de l'Etat-Civil
sera fermé partir de midi.
le 10 Février 1888.
Il y a quelques jours peine que la cruelle et inexo
rable mort enlevait l'affection de sa famille éplorée et
de ses nombreux amis, un jeune homme plein d'ayenir;
et, c'est encore sous l'impression de ce douloureux
événement qui vînt jeter le deuil dans la Philharmo
nie, que le glas funèbre est venu lui annoncer qu'un
nouveau malheur venait l'éprouver.
A la suite d'une courte maladie, un de ses membres
des plus zélés et des plus dévoués, un de ses meilleurs
artistes, M. Jules Delanghe, professeur des clairons et
buglesolo de cette Société lui était ravi.
Actif et intelligent, le défunt laisse d'unanimes re
grets tous ceux qui avaient pu apprécier la franchise
de son caractère et la bonté de son cœur.
Il était sur le point de se faire une belle position,
quand la mort, d'une manière tout fait imprévue, est
venue le frapper au moment où il pouvait espérer de
recevoir la récompense de ses courageux et opiniâtres
efforts.
Ses funérailles ont eu lieu Mardi passé.
Le cortège, dans lequel figurait, avec son drapeau
en deuil, la société de S' Sébastien, était organisé,
comme celui que nous avons décrit dans notre corres
pondance de Dimanche dernier.
De nouveau il y avait foule partout, et c'était vrai
ment touchant de voir défiler tant de personnes recueil
lies qui avaient voulu donner un dernier témoignage de
l'estime et de la sympathie qu'ils portaient au défunt
en accompagnant sa dépouille mortelle au champ de
repos.
Les coins du poêle étaient tenus par des membres de
la Philharmonie et par M. Baes Frédéric, délégué de la
société de S' Sébastien.
A l'entrée de l'église, contrairement aux habitudes,
les premières prières furent dites sans que l'on eût
songé de faire enlever la tenue du défunt. Déjà le pu
blic était heureux de pouvoir approuver la conduite
du clergé, mais maître Ooghe veillait et il en aurait
trop coûté ce champion de l'intolérance de permettre
au bon sens et la charité chrétienne de reprendre ses
droits. Aussi ce digne prêtre s'empressa-t-il d'avertir le
Doyen de son oubli et aussitôt l'ordre fut donné par ce
dernier d'enlever la tenue qui recouvrait le cercueil.
On prétend que c'est au commissaire de police que
le Doyen s'est adressé pour faire enlever ces insignes.
Il ignorait sans doute qu'il n'a pas d'ordres donner
ce fonctionnaire et que la belle besogne qu'il voulait
faire faire était exclusivement du ressort de son bedeau
auquel seul, il a le droit de commander.
Librairie LEGROS, 35, Vieille Bourse, Anvers.
Le récent procès gagné par M. Guvot, pharmacien, 19,
rue Jacob, Paris, contre un de ses nombreux imitateurs,
prouve la nécessité, pour les nombreux malades qui font
usage du Goudron Guyol, de bien examiner, non pas seu
lement si le nom Guyol se trouve sur les étiquettes,
mais encore si ces étiquettes portent la mention Maison
L. Frère, 19, rue Jacob, Paris.
Les effets si bienfaisants du Goudron Guyot en liqueur
ou en capsules, contre les affections de la poitrine et de la
gorge sont dus la bonne préparation de ces produits.
Nous recommandons la PASTILLE WALTHERY
parce que c'est un remède merveilleux pour guérir les
Rhumes, Toux, Bronchites, Maux de gorge.
Train d'excursion prix rédnit. Bruxelles-Rome.
DEPART 9 AVRIL. RETOUR 26 DITO.
Prix des billets aller et retour Ie cl., 217 francs.
2e cl., 152 francs. 3' cl 106 francs. Avec séjour
Milan, Bologne, Florence, Rome, Pise, Gênes.
Les billets seront mis en distribution partir du lr Avril
et ils pourront être retenus, moyennant dépôt d'une ga
rantie de fr. 10-00, dès le 15 Février. Cette garantie
vieudra en déduction du prix du billet au moment de la
prise de livraison de celui-ci mais elle restera acquise au
chemiu de fer si le billet retenu n'est pas retiré au plus
tard le 8 Avril.
La demande de ces billets peut être déposée dans toutes
les stations des chemins de fer de l'Etat.
Grand Concours International des Sciences et de
l'Industrie. Bruxelles 1888. Classe internatio
nale du Génie industriel (Inventions brevetées). Tous
les participants cette classe, sans distinction de nationa
lité, sont considérés comme exposants, avec tous les droits
afférents cette qualité ils pourront prendre part au
Concours, si tel est leur désir; leurs noms figureront au
catalogue officiel général, et leurs inventions seront sou
mises l'appréciation des Jurys compétents. Les adhé
sions sont reçues aux bureaux de la classe internationale
du Génie industriel, 22, rue des Palais, où l'on est prié
de s'adresser Monsieur H. Raclot, Directeur de celte
classe.
les chasseresses.
De tous côtés, en automne, on a fêté la chasse en dépit
du mauvais temps, qui n'effraye point les veneurs.
Au cordial banquet qui termine la journée, on a entendu
le souhait classique
Ayez de jeunes et jolies femmes et de vieux piqueurs.
Et l'on a bu la chasse, ses émouvants souvenirs,
ses enivrantes fatigues.
A ce toast ont pris part d'élégantes chasseresses, déli
cieusement lasses des fatigues de la journée, le teint
encore rosé, l'œil encore humide et devenu plus brillant
au souffle de l'air vif qui leur fouettait le visage, tandis
qu'elles s'élançaient travers les bois, amazones sans
peur, parfois les premières au joyeux hallali, qui suit cet
admirable tableau impressionniste d'une curée, avec son
grouillement de bêtes ensanglantées, se bataillant autour
de leur conquête.
La chasse tir, avec ses longues parties si vite passées,
où l'on va par les sillons sans plus penser la fatigue
qu'à l'heure du retour n'est pas moins chère beaucoup
de vaillantes sportswomen.
Comment, d'ailleurs, la chasse, sous ses diverses formes,
ne plairait-elle pas celles surtout qui recherchent les
émotions ou simplement sont lasses des distractions
banales
A cheval, ou le fusil sur l'épaule, nos chasseresses
éprouvent comme le plaisir de s'émanciper et d'empiéter
un peu sur nos droits.
L'allure brillante de la chasse courre, son train
luxueux et son cachet de haute vie élégante sont faits,
d'ailleurs, pour séduire beaucoup de femmes.
La chasse tir a ce grand mérite, entre autres, de four
nir l'occasion de porter de charmants travestis.
Puis elle permet aux tireuses expertes de montrer leur
adresse et de figurer au tableau avec de superbes lots.
Et le soir, pour se reposer du cheval ou de la marche,
on valse et l'on cotillonne souvent jusqu'au jour...
Chaque époque a compté des chasseresses célèbres, sans
que nous voulions certes remonter jusqu'à Diane.
Nombre de princesses ou de haultes dames en croire
les historiens, affrontèrent jadis les plus dangereuses chas
ses, le javelot ou l'épieu en main!
Les douces châtelaines recherchèrent parfois des plaisirs
plus tranquilles on créa un genre de chasse leur usage.
L'art de l'oisellerie ou de la fauconnerie se fonda, et de
belles chasseresses chevauchèrent, en compagnie de leurs
pages et de leurs varlets, le faucon au poing.
Mais la véritable vénerie comptait toujours ses fidèles.
Il n'était pas jusqu'aux abbesses et aux chanoinesses qui
n'eussent parfois la fantaisie de courre le cerf.
Le plus ancien livre français sur la chasse intitulé Le
Roi Modtis et publié vers l'année 1300, contenait un dialo
gue entre femmes sur la vénerie.
Une dame Juliette Berners, rivalisant de science avec le
beau Gaston Pbébus, écrivit même un petit traité de chasse
enseignant aux gentilles personnes la manière de chas
ser toute espèce de bêtes de vénerie et menu gibier.
Dans leur amour de la vénerie, de nobles dames appre
naient bravement sonner du cor un poème dédié
Anne de France, fille de Louis XI, nous apprend que cette
princesse possédait un joli talent d'agrément sur la
trompe.
Au temps des Valois, surtout après François Ier, le
père de la vénerie, les chasseresses sont plus nom
breuses que jamais.
Au siècle suivant, elles commencent cultiver la chasse
tir, qui détrône la fauconnerie après le règne de Louis
XIII.
A la chasse, princesses et grandes dames, reines de la
main droite et de la main gauche, rivalisent de luxe, étin-
celantes d'or et de pierreries,
i C'est dans une chasse au cerf que Mme de Pompadour
fait la conquête de Louis XV qui elle apparaît costumée
en Diane chasseresse, très-légèrement costumée,
d'ailleurs avec des voiles souhait, d'une transparence
perfide...
Et comme l'histoire se refait. C'est dans une chasse
j également que M"* de Montijon et Napoléon III ont une
entrevue où se décide le mariage de la future impératrice.
Aujourd'hui, en France, les grandes chasses courre
intéressent nombre d'élégantes qui suivent cheval les
vautraits ou les équipages de cerf.
Aux environs de Pau, dans les belles chasses au renard,
les Anglaises et les Américaines de la colonie rivalisent
avec les chasseresses françaises.
La chasse tir compte également une pléïade brillante,
où ne manquent pas les tireuses habiles abattre le gibier
de poil et de plume. Le nombre des permis délivrés des
j dames et des demoiselles est important. Seules les forma
lités exigées pour les permis retiennent un certain nombre
de femmes. On demande l'état-civil, l'âge; c'est parfois
ennuyeux. Et puis, il faut subir l'épreuve délicate du si
gnalement, être examinée, détaillée, et l'on n'a pas tou
jours affaire des employés d'une parfaite galanterie, qui
sachent donner la chose un tour de madrigal, loin de là.
A Paris, les employés y mettent des formes, arrondissent
les angles, n'insistent pas sur l'âge ni sur une imperfection
physique.
Mais dans certains chefs-lieux, on est moins régence.»
A V..., l'autre mois, la baronne de B., va chercher un
i permis de chasse.
i Votre âge, Madame demande un employé.
Mais... vous le voyez bien, répond la baronne, en
i montrant les papiers qu'elle avait apportés.
L'employé se résout faire ce petit compte; après quoi,
i il passe au signalement de la baronne et le fait, exprès,
d'une façon un peu prosaïque.
Menton rond, nez rond, bouche...
j Arrêtez, dit la baronne... J'aime mieux ne pas chas
ser! Je ne voudrais pas montrer ça, même un gendarme!
Le progrès, ce serait d'avoir un employé poète, spécia
lement chargé d'écrire ces signalements difficiles.
Emile André.
IMPRIMEUR-LIBRAIRE,