État-Civil (TYpres,
POPERINGHE,
Nouvelles diverses.
Un scandale judiciaire.
Marché dYpres.
ciales d'agriculture dans la province de Flandre
occidentale
Pour le 2e district agricole, M. le baron Peers,
Oostcamp, membre sortant.
Pour le 3e, M. Yansieleghem, Eerneghem,id.
Pour le 4e, M. Castelein-Van Hille,à Dixmude,
id.
Pour le 6e, M. Dusillion, Y près.
Pour le 7e M. Demeester, Messines, membre
sortant.
Pour le 8e, M. Doutreligne, Walle lez-
Courtrai.
DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
Décès
A cette audience comparaissait J.-B. Catrain, de Jumet,
qui a tiré, un beau soir, sans provocation aucune, plu
sieurs coups de revolver sur des personnes qui se trou
vaient dans le cabaret de sa belle-mère, et son beau-frère
Raffin Hennaut fut tué.
Liste précédente, fr. 57,989-96
Mardi Gras'au Sultan,
u S
Mercredi au Sultan,
2-12
1-58
Total fr. 57,993-66
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 55,583-9i
Reste en caisse fr. 2,409-75
du 17 au 24 Février 1888.
Naissances: Sexe masculin, 8; id. féminin, 7.
De VVaeglienaere Charles employé pensionné de
l'Administration Communale, 81 ans, époux de Fidélie
Desaegher, Marché-Bas. Lannoy, Charles, médecin,
89 ans, époux de Virginie Dindorff, rue au Beurre.
Moyen, Amélie, sans profession, 81 ans, épouse de
Pierre Dubois, rue Riches Claires. -- Decroix, Julien,
poëlier, 43 ans, célibataire, rue du Lombard. Clarysse,
Pierre, sans profession, 86 ans, veuf de Marie Vanacker,
S' Jacques extra. Lescowier, Reine, sans profession,
78 ans, veuve de Joseph Goelhals, rue de Menin.
Slagmulder, Sophie, dentellière, 40 ans, épouse de Léo-
pold Dehollander, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc. 1, idem fém. 1.
le 24 Février 1888.
Deux représentations, données Lundi et Mardi pas
sés, par la Société de Roeysche Barbaristenvien
nent de clôturer brillamment notre saison théâtrale.
Le programme se composait d'uu drame en six actes
intitulé Lena et d'un charmant vaudeville de
Boezern Vrienden.
Comme on le voit, il était alléchant.
Aussi chacune de ces représentations la salle était-
elle bondée, une foule d'amateurs s'y était donnés
rendez-vous pour applaudir les excellents artistes-
amateurs qui s'étaient chargés d'interpréter la magni
fique œuvre de M. Désiré Delcroix, et parmi lesquels
nous signalons d'une manière particulière M. Reniere,
un des plus anciens acteurs de la ville, ainsi que MM.
Monteyne et Vanden Broucke dont déjà, plusieurs
reprises, nous avons eu constater le succès.
Dans le drame, Mesdemoiselles Daenens et Decaes-
maker, actrices aux théâtres flamands de Bruxelles et
de Gand, ont supérieurement rempli les rôles de Lena
et de Lisa. Ces deux charmantes artistes ont fait une
ample moisson d'applaudissements.
Maintenant, quand on pense que, depuis la fin du
mois de Novembre jusqu'à la mi-carême prochaine, les
Poperinghois ont eu l'occasion d'assister dix repré
sentations théâtrales, données par nos deux excellentes
sociétés de Rhétorique plusieurs grands concerts et
bals, ainsi qu'à trois brillantes soirées musicales, offer
tes par la Philharmonie ses nombreux membres, et
qu'enfin le cercle îles X, sur l'initiative de M. Eugène
Roelens, son dévoué et zélé président, est occupé
organiser, de concert avec les sociétés de S1 Victor,
des Roeysche Barbaristen et de la gilde dej5te Anne,
une grande calvacade au bénéfice des pauvres, pour
rait-on jamais s'imaginer qu'on est Poperinghe
Nous regrettons de ne pas pouvoir donner, en ce
moment, des détails sur ce cortège qui parcourera, le
4 Mars prochain, les principales rues de la ville.
A en juger par la qualité des personnes qui se sont
mises la tête de ce généreux mouvement et parmi les
quelles on nous cite encore MM. Félix Rommens,
Lambrecht, Edouard, Reniere, René, Vandecasteele,
Adolphe et d'autres, le succès de l'entreprise nous
paraît assuré.
Comme, pour pouvoir faire sortir le cortège et quêter
sur son parcours, il fallait obtenir l'autorisation préa
lable de notre vénérable mayeur, les organisateurs ont
fait une démarche officielle l'Hôtel-de-Ville où M.
Berten les a reçus «le la manière la plus gracieuse.
Il s'empressa de les informer que personnellement il
donnait toute son approbation leur projet, mais
qu'avant de leur accorder officiellement leur demande,
il tenait préalablement consulter ses collègues Vanden
Berglie et Félix Van Merris (lisez Vanderheyde
dont l'avocat buse n'est que la doublure) afin qu'ils
pussent examiner si la sortie du cortège n'offrait aucun
danger, tant au point de vue de la morale que du main
tien de l'ordre public.
On nous rapporte qu'à cette fin, un grand concilia
bule a été tenu le soir au collège épiscopal et ce n'est
que le lendemain, après une discussion des plus vives
et une nuit passée en mûres réflexions, que le collège
échevinal, (certain vicaire. entendu), a bien daigné
consentir la sortie du cortège, exigeant toutefois
qu'on lui soumit le programme de la fête dans tous ses
détails afin que les étrangers longue et courte
robe pussent se convaincre qu'aucune allusion désa
gréable n'allait être faite leur personne ou celle de
leurs amis.
De plus, la fête ne pouvait oninencer qu'après les
vêpres.
Il sera donc impossible la commission de fixer
l'heure du départ de la Cavalcade attendu qu'il dépen
dra du premier capucin venu d'en retarder le moment
de la sortie en prolongeant dans l'une ou l'autre des
trois paroisses la cérémouie religieuse.
Et voilà où l'on en est réduit Poperinghe, où,
quand o.j veut organiser une Fête de Bienfaisance, on
doit se soumettre aux caprices des Vanderheyde et
courber l'échiné devant les frocards étrangers qui,
A QUELQUES EXCEPTIONS PRÈS, dominent
notre pauvre ville
Un mot encore nous engageons beaucoup nos amis
qui. mûs par les plus louables sentiments philantropi-
ques, s'occupent de cette fête de bienfaisance, de voir,
si dans l'empressement que mettent certaines per
sonnes s'associer leur entreprise, il n'y a pas d'ar
rières pensées, car, de la part de nos adversaires, il
faut toujours s'attendre des surprises souvent bien
désagréables
Il sera également indispensable que le public sache
au juste quel emploi on fera du produit de la quête afin
d'éviter que personne ne soit mystifié lors de la liqui
dation. B.
M. X nous demande pourquoi Lundi et Mardi, quand
la société de Roeysche Barbaristen a donné ses
représentations, il n'y avait pas une pompe incendie
proximité du théâtre, alors que l'échevin Vanden
Berghe avait pris cette bonne précaution quand la
société de S1 Victor était en cause
R. N'étant pas dans le secret des Dieux qui trô
nent dans l'Olympe Poperinghois, il nous est impossi
ble de fournir des explications ce sujet, seulement,
quand il s'agit d'être absurdes, rien ne nous étonne de
la part de nos édiles.
Nous sommes étonnés cependant que Monsieur X
nous adresse ses doléances quand il était si simple pour
lui d'aller trouver directement l'apothicaire pour lequel
il vote chaque fois que l'occasion s'en présente. T.
Nous ne pouvons passer sous silence la lettre élogieuse
suivante: De toutes les personnes qui ont fait usage de
la pâte Regnauld.il n'en est pas unequines'en loue. Des
toux opiniâtres ont cédé, des poitrines irritées ont été
calmées comme par enchantement. Votre bonbon, per-
mettez-moi d'appeler ainsi votre pâte, votre bonbon est
une bonne œuvre. Agréez, etc. D1 Pariset, secrétaire
de l'Académie de médecine de Paris.
Refuser toute pâte de Regnauld ne sortant pas de la
Maison L. Frère, 19. rue Jacob, Paris. Prix, 1 fr. 50.
Nous recommandons la PASTILLE WALTHERY
parce que c'est un remède merveilleux pour guérir les
Rhumes, Toux, Bronchites, Maux de gorge.
Parbleu votre huile d'olive est excellente, j'en
voudrais de pareille. Celle dont je me sers ne la vaut
pas, beaucoup près, bien que je la fasse venir directe
ment d'Aix. D'où tirez-vous la vôtre Ah mais,
aussi c'est que je ne la tire pas d'Aix, moi, je les fais
venir d'Olive même.
Un fait incroyable, inouï, a été révélé l'audience de
Vendredi de la cour d'assises du Hainaut.
Lorsque le dossier de cette affaire fut rerais M. le
procurenr-général, celui-ci fut surpris de l'élrangeté du
fait posé par Catrain et ordonna la réouverture de l'in
struction et un examen de l'état mental de l'accusé.
M. Sonnet, commissaire-adjoint Jumet, fut chargé de
procéder une enquête sur les antécédents de Catrain, et
il consigna dans un procès-verbal les soi-disant déclara
tions d'une dizaine d'ouvriers et porions du charbonnage
de la Rochelle, que toutes étaient unanimes sur ce point
Catrain était un mauvais garnement tout le monde le
craignait
S'appuyant sur ce procès-verbal, le procureur-général
mit dans l'acte d'accusation ces mots D'un caractère
violent et vindicatif, il était surtout quand il était pris
de boisson la terreur de tous ceux qui le connaissaient,
et spécialement des porions du charbonnage de la Ro
chelle où il était garde particulier.
On comprend la gravité d'une pareille déclaration. Le
défenseur de Catrain plaidait l'irresponsabilité. Prouver
que l'accusé était méchant et querelleur, c'était presque
la certitude que Catrain avait agi sous l'influence de ses
mauvais penchants.
Ces lignes tombèrent sous les yeux de M. Garlier, di
recteur de la Rochelle, qui n'a a-t-il déclaré jamais
eu se plaindre de Catrain. Il réunit ses porions, fait ap
peler M. Sonnet, et celui-ci est obligé de reconnaître que
son procès-verbal était une fantaisie, qu'aucun ouvrier
n'avait tenu le langage qu'il leur attribuait...
A l'audience, mis au pied du mur par la défense, il re
nouvelle sa déclaration... Il n'avait pas interrogé un seul
ouvrier.
Et voilà comment on joue avec la liberté, l'honneur, la
vie des citoyens
N'est-ce pas un véritable scandale
M. le président du tribunal a flétri comme elle le mé
rite cette conduite du policier de Jumet, et M. le procu
reur du roi a déclaré que la justice serait saisie de
l'affaire. C'est très bien Il faut que la lumière se fasse
pleine et entière sur cette action indigne, il faut que l'o
pinion publique obtienne satisfaction.
Mais nous nous demandons si le cas de M. Sonnet est
isolé. La manière dont se font les instructions judiciaires
nous autorise penser, au contraire, que de pareils faits
doivent souvent se produire.
Depuis plus de dix ans, nous avons assisté bien des
procès de cour d'assises. Nous avons pu nous rendre
compte de l'autorité et du crédit qu'obtiennent auprès du
jury les procès-verbaux d'interrogatoires. Le juré attache
une plus grande importance ces interrogatoires qu'à
l'instruction orale, parce qu'il se dit, non sans raison, que
les dépositions recueillies au lendemain des faits sont l'ex
pression plus exacte de la vérité.
Nous avons remarqué bien souvent, que des témoins,
l'audience, affirmaient ne pas avoir tenu le langage
qu'on leur prêtait dans les procès-verbaux des magistrats-
instructeurs. Dans ce cas, on est toujours tenté de s'en
rapporter ces procès-verbaux l'accusation ne manque
jamais d'insinuer d'ailleurs, que si le témoin rétracte,
c'est parce qu'il a été gagné.
Nous sommes persuadé qu'il n'en est pas toujours ainsi,
et tous ceux qui savent comment se font souvent les in
terrogatoires seront de notre avis. Après avoir retourné
de toutes les façons le témoin, on lui donne lecture de sa
déclaration, laquelle il ne comprend rien du tout, puis
il signe.
Nous espérons que le scandale révélé l'audience de la
cour d'assises, attirera l'attention de la Législature sur ce
point. Comme l'a très bien dit M. le président De Roissart,
la justice a le droit d'attendre que les procès-verbaux
d'interrogatoires soient l'expression fidèle et sincère de la
vérité il ne faut pas qu'ils soient l'expression de rancu
nes personnelles ou d'un excès de zèle.
(Journal de Charleroi).
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
25 Février 1888.
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOYEN
POIDS MO
VENDUES
PAR
DE
DES
CENT
l'hecto
GRAINS ET DENREES
KILOGRAMMES
KILOGR.
litre.
Froment
10,800
17 87
80
2,400
15 00
73
Avoine
2,800
15 00
44
4,000
18 50
80
Féveroles
5,800
18 75
80
Pommes de terre
2,000
7 75
Beurre
8,035
310 00
OEufs le quarteron
2 60