S0 25. Dimanche,
48e ANNÉE
25 Mars 1888
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Intérieur.
Bien joué!
Loi-Wet.
La question bulgare.
0 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Ypres, le 24 Mars 1888.
On nous écrit de Bruxelles
On commence se préoccuper sérieusement
desélectionsprochaines et de l'influence qu'elles
pourront avoir sur le gouvernement du pays.
On se demande, avec raison, si elles fortifieront
encore le parti de nos maîtres, si elles laisse
ront les choses au point où elles en sont, si,
enfin, elles infligeront une défaite morale au
régime clérical par une diminution de sa ma
jorité.
Mous est avis que, quelle que soit la solution
intervenir, elle ne peut dépasser en mauvaise
chance celle de 1884. L'enseignement désorga
nisé; les écoles détruites; les maîtres chassés;
la désertion récompensée et payée; toutes les
places, du premier au dernier degré de l'é
chelle administrativejetées en pâture aux
amis; les décisions des Députations permanen
tes libérales cassées comme verre, que pour
rait-on ajouter encore un régime qui peut se
caractériser par cette maxime, où la rime l'em
porte sur la raison
Et pour que la curée soit plus productive, on
défend aux libéraux de se jeter dans la mêlée
des partis.
Ce ne serait pas trop de toutes les forces unies
du libéralisme pour faire face une semblable
situation, sur laquelle les ministres sont en
train de jeter des flots d'eau bénite, c'est-à-dire
les promesses qui enguirlandent toujours la
discussion de leurs budgets. Mais il me semble
que les journaux de la capitale exagèrent l'im
portance des élections de Bruxelles et amoin
drissent trop le rôle de la province.
Certes, seize candidats c'est quelque chose,
mais le réveil des villes secondaires et des com
munes rurales qui ont un grand rôle jouer
dans les comices ne l'est pas moins, et il faut
qu'on se persuade bien que beaucoup de succès
partiels font quelquefois un plus grand triomphe
qu'une action unique.
Travaillons donc Bruxelles, mais travail
lons aussi partout.
Sur la proposition de M. Devolder, la Cham
bre a voté Mardi dernier, droite contre gauche,
un crédit extraordinaire extraordinaire est
bien le mot de 30,000 francs, destine venir
en aide aux instituteurs qui ont abandonné
l'enseignement ofliciel la suite de la promul
gation de la loi de malheur.
M. Woeste aurait voulu davantage. Il aurait
voulu, ou qu'on restituât ces instituteurs le
montant des sommes qu'ils ont versées la
caisse dissoute en 1876, ou qu'on leur accordât
une pension proportionnée la durée de leur
participation cette Caisse.
Aussi, tout en rendant hommage aux senti
ments qui ont dicté la proposition du ministre,
le sympathique représentant d'Alost s'esl-il ré
servé le droit de reproduire ultérieurement la
sienne.
En abandonnant l'enseignement ofliciel, les
instituteurs dont il s'agit ont obéi, a dit M. De
volder, des scrupules de conscience des plus
respectables.
Soit. Admettons cela, bien que l'on en signale
bon nombre qui ont quitté les écoles sans Dieu
dans le secret espoir de trouver dans l'enseigne
ment libre une situation plus avantageuse. Ne
disons donc pas qu'ils ont trahi leur devoir et la
confiance que les pouvoirs publics avaient mise
en eux. Prenons, comme l'a affirmé le ministre,
qui des raisons de conscience ont seules déter
miné leur résolution. Veut-on aller plus loin
encore et les poser en martyrs? Nous n'y contre
dirons pas.
Le fait est que, martyrs ou non, ils ont agi
dans la plénitude de leur liberté, que l'Etat n'a
exercé sur eux aucune contrainte et qu'ils ont
connu les-conséquences de la résolution qu'ils
allaient prendre.
Ces instituteurs ne peuvent prétexter d'igno-
rance ils ont été avertis plusieurs reprises
que leur démission entraînait nécessairement
la perte de leurs droits la pension, et, néan-
moins ils l'ont donnée. De quoi peuvent-ils se
plaindre? Aquel Litre réclament-ils aujourd'hui
l'intervention de l'Etat pour leur venir en aide?
Où s'arrêter, avec les scrupules de conscience
invoqués par M. Devolder
Voici un juge catholique qui, pris de sem
blables scrupules, donne sa démission plutôt
que de siéger dans des instances en divorce.
Ou bien un officier libre-penseur qui, pour
des raisons du même genre, quitte l'armée
parce qu'il n'entend pas être obligé d'accompa
gner une procession.
Assurément il ne viendra l'esprit de per
sonne de réclamer les secours de l'Etat en faveur
de ce juge ou de cet officier, bien que tous deux
soient aussi dignes de sympathie que les insti
tuteurs pour lesquels M. Devolder a fait voter
un crédit extraordinaire de 30,000 francs.
Pourquoi cette différence?
Pourquoi C'est bien simple. Depuis que,
grâce la loi nouvelle, Dieu a consenti rentrer
dans les écoles officielles, le clergé ne savait
plus que faire des instituteurs qu'il a débauchés
et qui lui coûtent gros, tout en ne lui servant
filus rien. Comment se débarrasser de celte
ourde charge?
C'est alors qu' un loup quelque peu clerc»,
comme qui dirait M. Woeste, conçut l'admira
ble projet d'endosser ce bon billet l'Etat par
la proposition que l'on sait, proposition que M.
Devolder n'a pas osé accepter d'emblée, mais
qu'il a transformée, en attendant des temps
meilleurs, en une demande de crédit extraor
dinaire de 30,000 francs, lequel soulagera
d'autant la caisse du clergé.
On en dira ce qu'on voudra, mais le tour est
bien joué.
Voici les lignes fondamentales du nouveau
programme d'études qui a été arrêté pour les
athénées. Ce programme entrera en vigueur
compter du mois d'Octobre prochain.
I. Section gréco-latine.
II. Section latine.
III. Section professionnelle.
Une expérience de quelques mois permet
maintenant de se rendre compte des effets de la
loi sur l'ivresse.
Elle n'a amené aucun changement l'état de
choses existant. Le nombre de pochards qui cir
culent les Dimanches, les Lundis, les jours de
fête, dans les villes, villages et hameaux du
royaume e3t aussi considérable que par le passé.
Seulement, la police dont le personnel est
insuffisant dans la plupart de nos communes
a, du jour au lendemain, été chargée d'un sur
croît de besogne.
La répression des délits, constatent plusieurs
de nos confrères, n'a produit aucun des résultats
qu'on en attendait.
Les pochards riches, condamnés l'amende,
ont tous acquitté leur dette et ont recommencé
boire.
Quant aux pochards pauvres, plutôt que de
payer l'amende, ils ont été passes un jour ou
deux la prison et ont repris leurs habitudes
d'intempérance dès leur retour la liberté.
Il vient de s'en produire une nouvelle, dans
laquelle il n'est pas question de savoir si le jeune
1 Ferdinand de Cobourg restera ou ne restera pas
Sofia.
LE PROGRÈS
VIRES acqcirit EUNDO.
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Courtrai-Gand, 5-30 8-20 - 11-16 2-41 5-20.
Rien pour toi,
Tout pour moi.
1. 7 ans de latin 6 ans d'allemand; 5 ans de grec.
2. Cours faible de mathématiques. Suppression, l'in
térieur des 8 livres de géométrie, de ce qui n'a d'utilité
que pour les élèves qui continuent leurs études de mathé
matiques l'Université.
3. Sciences naturelles. 2 heures par semaine, par
tir de la quatrième an lieu de 1 heure par semaine les
cinq premières années, et deux heures par semaine les
deux dernières années.
1. 7 ans de latin; 6 ans d'allemand.
2 Cours fort de mathématiques jusqu'en quatrième.
Après la 4" au choix cours fort de mathématiques ou
cours fort de sciences naturelles.
Pas de latin beaucoup plus de français et de langues
modernes cours fort de mathématiques.