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Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
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Interpellés une première fois sur leurs inten
tions, ils eurent recours un faux-fuyant, qu'ils
croyaient devoir les sauver. Aucune invitation
officielle, proclamèrent-ils la séance du 2 Mars,
ne leur avait été adressée.
C'était inexact, et l'interprétation donnée par
eux la dépêche du gouvernement français ne
répondait nullement aux vues de ce dernier
mais cela pouvait se soutenir, la faveur d'une
certaine ambiguité de termes, et nos bons minis
tres se croyaient sauvés.
Mais on ne devait pas leur laisser le bénéfice
de cette équivoque.
Puisqu'on hésitait considérer ses circulaires
comme de véritables invitations, directement
adressées aux gouvernements étrangers, le mi
nistère français se dit qu'il convenait de les
réitérer dans une forme plus explicite, de nature
désarmer les susceptibilités les plus méticu
leuses et notre gouvernement reçut, dès le 15
Mars, une invitation bien formelle, bien catégo
rique, que le jésuite le plus retors n'eût pu in
terpréter autrement.
C'était, de la part du ministère Français, un
comble de prévenance. On devait y répondre par
la plus sotte et la plus humiliante des échappa
toires.
Fort embarrassés par cette mise en demeure
inattendue, nos maîtres se creusèrent laborieu
sement la cervelle, se battirent les flancs pour
trouver un prétexte refus, et accouchèrent
enfin de la réponse suivante, véritable chef-
d'œuvre de diplomatique hypocrisie.
Le gouvernement du Roi a pour principe,
dans les questions internationales de quelque
importance, d'arrêter sa ligne de conduite
d'après celle des puissances garantes de notre
neutralité.
Et voilà
Ainsi donc, pour ne pas avoir froisser les
évêques, nos ministres se sont décidés humilier
la patrie et faire ramper l'orgueil national
devant les imaginaires exigences d'une politi
que aux abois
Et il s'est trouvé des Belges assez dépourvus
de patriotisme pour oser dire une nation amie
qu'avant de pouvoir participer avec elle aux
joies pacifiques d'un glorieux anniversaire, nous
avions besoin d'une permission de l'étranger
Ce que nous sommes comme individus et com
me nation, nos libertés individuelles et notre
existence politique, nos droits et nos lois, tout
cela procède de la révolution française, tout cela
nous a été conquis et conservé par l'épée de la
France, conquérante en 1793, protectrice en
1831. Et il nous serait défendu de nous souvenir
de ces grandes choses d'aller mêler la voix de la
reconnaissance aux champs de triomphe du peu
ple libérateur
Eh qu'a donc de commun le centenaire de
1789 avec les obligations dérivant de notre neu
tralité Et en quoi donc l'exposition interna
tionale de 1889 peut-elle menacer ou intéresser
l'équilibre Européen
Pitoyable et humiliant subterfuge que cette
réponse, qui cache mal le pénible embarras de
tens qui ont pris le parti de refuser sans oser
ire pourquoi
Nous avions le ministère de l'ignorance na
tionale. Nous avons aujourd'hui le ministère de
l'abdication politique et de la vassalité interna
tionale
D'après le Bapide, les élections communales
de Mouscron, qui avaient été favorables au
parti libéral, seront, suivant des renseigne
ments prisa bonne source, annulées.
Le Moniteur publierait prochainement un
rapport au Roi, présenté par M. Devolder, dans
ce sens.
Les examens électoraux ont eu lieu le 24, le
25 et le 26 de ce mois.
Un grand nombre de récipiendaires se sont
présentés. La ville elle seule en compte 160,
autant de catholiques que de libéraux. Tout
s'est passé convenablement et on pourrait dire
au mieux, si les cléricaux, non contents d'a
voir un jury formé leur image, ne s'étaient
avisés d'y ajouter indûment quelques intrus qui
n'avaient aucun titre y figurer. C'est ainsi
qu'un jeune avocat, bon teint, cela va sans dire,
prétendait y exercer on ne sait quelles fonctions,
et cela en vertu d'un article de loi qu'il invo
quait on ne sait d'où. Mal lui en a pris, car on lui
a fait voir la vraie loi, celle qu'il aurait dû con
naître avant de s'aventurer dans cette galère et
qui seule compte. Finalement convaincu par
1 évidence, il a fait un demi-tour gauche,
filant doucement, tout déconfit, comme un
renard qu'une poule aurait pris.
La même cause peut produire deux effets.
Dimanche dernier deux étrangers furent
attablésdans un café prèsde la station du chemin
de fer, pendant qu'à une autre table des jeunes
gens firent paisiblement leur partie de domino.
Les premiers étaient là en attendant le départ du
train l'un d'eux prit un journal, le lut, bailla
et s'endormit. Profitant du repos de son compa
gnon, le second se passa doucement la feuille et
la lut son tour. On remarqua que cette lecture
provoqua chez ce M onsieur de fréquents hausse
ments d'épaule, quand tout-à-coup il poussa un
cri formidable, aussi plaintif que retentissant. Il
avait haussé l'épaule si fort, si fort, qu'il se l'était
démise. On alla quérir un médecin qui remit
tout en place après s'être enquis de la cause qui
avait amené cet accroc physique. La cause, c'é
tait la lecture du Journal d'Yjires du 25 Mars,
laquelle on ne saurait en effet résister impuné
ment, quand on n'y est pas habitué. Rafistolé et
remis sur pied, le Monsieur, accompagné de son
camarade qui s'était réveillé comme bien on
pense ce bruit assourdissant,regagna le train.
On suppose qu'on a eu affaire Petrvs de la
Gazette, de passage Ypres. Quant l'autre, ce
lui qui s'était endormi, il disait s'appeler Solvay.
Ces Messieurs avaient été vus Y Aigle la Ma
tinée musicale.
La Matinée musicale offerte par notre excel
lent quatuor yprois, avait attiré une foule élé
gante et choisie Dimanche passé la Société des
Chœurs.
Le programme était tout ce que l'on peut
rêver de plus distingué, Y Introduction du quatuor
n° 3 de Mendelssohn a été enlevé avec un brio
charmant, YAndante du quatuor de Borodin est
une douce rêverie qui a été écoutée avec une
attention religieuse.
Le Menuet de Lully est très joli, c'est domma
ge que c'était si court, c'est plaisir voir l'atten
tion des auditeurs, c'est un ravissant moment
que d'entendre de pareils artistes.
Les parties détachées du quatuor La belle
Meunière de Raff, ont fait un immense plaisir,
le passage de la déclaration a mis en lumière le
beau talent de M. Arthur Gaimant et ses amis
du quatuor.
Mille remercîments MM. Gaimant, frères,
Albert Ligy et Adolphe Weckesser, pour les
agréables heures qu'ils nous ont fait passer dans
leurs matinées musicales, notre reconnaissance
leur est acquise, et c'est une bien belle distinc
tion pour notre ville de posséder de si brillants
artistes- amateurs
Par arrêté royal du 26 Mars 1888, M. Stals,
capitaine en second au 3e régiment de ligne, en
garnison en notre ville, est nommé capitaine en
premier.
Par le même arrêté, M. Robinet, sous-lieute
nant au 2e régiment de chasseurs, instructeur-
adjoint l'Ecole d'Equitation, est nommé
lieutenant.
M. Bessire, commis aux écritures de Ie classe
pensionné, est nommé officier d'administration
de 4e classe.
M. Vermeren, agronome de l'État, donnera
Samedi, 14 Avril prochain, 10 1/2 heures du
matin, en la Salle du rez-de-chaussée de l'Hôtel-
de-Ville d'Ypres, une conférence publique en
langue flamande sur l'emploi des engrais artifi
ciels (engrais chimiques) au printemps.
Comme le sujet de cette conférence est très-
intéressant, nous engageons vivement les agri
culteurs et les amis de l'agriculture y assister.
L'entrée est gratuite.
UNE MAGNIFIQUE MONTRE-REMONTOIR
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h?i finale du quatuor de Grieg et Y Amiante du
quatuor de Tschaïkowsky, sont des morceaux
admirables qui ont été exécutés dans la perfec
tion.
Ceux qui, il y a plus de 70 ans, ont calmé leur coque
luche avec la pâte de Regnauld, peuvent aujourd'hui, ne
serait-ce que par reconnaissance, adoucir leur catarrhe
avec cette délicieuse pâte. Comme en 1820, elle se fabri
que Maison Frère, 19, rue Jacob, Paris, et coûte toujours
1 fr. 50 la boîte. La pâte de Regnauld a été approuvée
par l'Académie de médecine parce qu'elle calme la loux
sans que cet effet soit dû l'opium.
GRACE AU GOUVERNEMENT ALLEMAND qui a
saisi notre journal en Alsace, et emprisonné M. H. Schnei
der, notre représentant Strasbourg, le tirage du Jour
nal des Deux-Mondes a atteint le chiffre de
110,000 exemplaires.
Dans le but de maintenir ce tirage et même de l'aug
menter, nous venons de passer avec une des plus grandes
maisons de Besançon, un contrat qui nous permet d'offrir
au tiers de sa valeur en fabrique, et un abonnement gratuit
de Six mois au Journal des Deux-Mondes, le plus inté
ressant, le plus artistique de tous les journaux illustrés,
et cela au prix extraordinaire de DIX francs, qui est
loin de couvrir nos frais mais c'est un sacrifice que
nous nous imposons pour faire connaître notre publica
tion, sans précédent dans la presse.
Il suffira de nous envoyer un mandat-poste de DIX
francs pour recevoir cette superbe montre-remontoir (se
remontant sans ciel), système perfectionné, avec cadran
en émail, verre de cristal, boîte très solide et très élé
gante, Garantie deux ans, marchant très bien, parfai
tement réglée, aussi bonne qu'une montre en or coûtant
500 francs, et de plus, un abonnement de six mois au
Journal des Deux-Mondes dont les splendides gravures
ont fait l'admiration des amateurs les plus difficiles.
Adresser mandat-poste de 10 francs, l'administrateur
du Journal des Deux-Mondes, 50, rue de Douai,
Paris.
AVIS. On demande des représentants dans chaque
localité.
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