Un peu de statistique.
Nouvelles locales.
Beaux-Arts.
POPERINGHE,
L'ordre de Léopold s'est enrichi, en 1887, de
six nouveaux grands cordons, dont un seul
Belge, le prince Baudouin dix grands officiers,
dont trois Belges; vingt-sept commandeurs,dont
quatorze Belges 63 officiers, dont 52 Belges
364 chevaliers, dont 324 Belges. En tout 394
Belges et 76 étrangers.
Ces 470 nouveaux membres de notre ordre na
tional coûtent évidemment beaucoup plus cher
je parle des bijoux et rubans qui leur sont
destinés que les maigres dix mille francs in
scrits au budget pour cet article.
On sait que, chaque année, au vote de cet
article achat de décorations de l'ordre de
Léopold, il est expressément stipulé que l'on
ne peut augmenter ce chiffre par des imputations
sur d'autres articles.
Or, la petite fournée dont il est ques
tion plus haut coûte, au bas mot, vingt mille
francs
Mais qui va donc payer la différence, me de
mandez-vous
Ce sera le Roi, parbleu, qui déliera les cordons
de sa liste civile pour combler le déficit.
La vente des timbres-poste dans le courant de
l'année 1887
La valeur totale des timbres-poste vendus en
1887 s'élève fr. 13,604,713-27 contre un mon
tant en 1886, de fr. 13,241,087-55.
On sait et tous les journaux principaux de
Belgique et de France ont rapporté le fait, rien
que pour son originalité, que le président de
P Association conservatrice d'Ypres, entr'autres
aimables fumisteries dont il a incrusté son tes
tament, a légué au Grand Orient une somme de
cent francs destinée l'achat des Discours pronon
cés au Congrès de Matines. Dans l'esprit de ce
pieux et zélé donateur d'outre-tombe, ce legs
devait amener par la lecture des Discours la con
version complète et subite des libre-penseurs de.,
la Loge qui, éclairés par la lumière des ora
teurs du Congrèsn'auraient pu manquer de
renier la face du monde ébahi leurs grossières
erreurs, source de tous les maux ici-bas.
L'Orient vient de répondre qu'il est très-sensi
ble cette délicate attention et que c'est comme
s'il avait le cadeau en poche, qu'il est en posses
sion de ce recueilseulement que ces cent francs
peuvent être employés plus utilement d'autres
œuvres dont il laisse le choix ceux qui sont
assez initiés aux projets de l'honorable défunt
pour comprendre l'esprit qui l'a guidé dans
cette disposition et achever ainsi, pour son
compte", ce qu'il n'a pu réaliser de son vivant.
Le Grand Orient ajoute qu'il croirait faillir aux
devoirs les plus élémentaires de la reconnaissan
ce, s'il s'abstenait d'opposer ce bon procédé
un procédé tout aussi généreux. En consé-
Suence il met la disposition du Cercle catholique
e la ville d'où s'est envolée l'âme de ce nouvel
apôtre de la foi vers des régions meilleuresvingt-
cinq exemplaires de ces mêmes Discours du Con
Tiens, tiens, c'est une bonne aubaine pour le
Cercle catholique. Les discours du Congrès de
Malines annotes et réfutés par les dignitaires de
la Loge, cela ne se trouve pas tous les jours
Nos cléricanx ont lu l'œuvre catholique, est-ce
qu'ils liront aussi la contre-partie
Nous enregistrons toujours avec plaisir les
succès obtenus par nos artistes.
C'est ainsi que nous apprenons que Mademoi
selle Louise De Hem, déjà si connue et appréciée
dans notre ville, vient d'obtenir une distinction
des plus flatteuses.
Au salon de Paris de 1888, 7,640 tableaux ont
été présentés et seulement 2,500 ont été admis.
Le Jury composé de 40 artistes des plus renom
més a accepté le tableau de MUe De Hem qui a
obtenu le n° 2 avec distinction.
Il sera placé la rampe.
Cette décision du Jury fait honneur non-
seulement l'artiste mais encore M. Ceriez
dont elle est l'élève.
En marchant comme elle le fait si rapidement
dans la voie du progrès, Mlle De Hem sera un
jour la gloire de sa ville natale et ceux qui l'ont
protégée pourront s'en réjouir.
MUe De Hem poursuit en ce moment ses étu
des dans l'atelier de M. Stevens, Paris.
Le public apprendra avec plaisir qu'à la suite
de démarches faites par le Cercle commercial, le
train d'Ypres vers Courtrai de 7 h. 30 m. du
soir sera rétabli pour la prochaine période d'été.
M. Vermeren, agronome de l'État, donnera
Samedi, 14 Avril prochain, 10 1/2 heures du
matin, en la Salle du rez-de-chaussée de l'Hôtel-
de-Ville d'Ypres, une conférence publique en
langue flamande sur l'emploi des engrais artifi
ciels (engrais chimiques) au printemps.
Comme le sujet de cette conférence est très-
intéressant, nous engageons vivement lea agri
culteurs et les amis de l'agriculture y assister.
L'entrée est gratuite.
Il y avait une animation extraordinaire Ven
dredi dernier dans nos rues.
Des rassemblements devant les boucheries et
les charcuteries qui avaient préparé leurs étala
ges des grands jours des pièces de bœuf, de
mouton, de porc, ornées de guirlandes de fleurs,
agrémentées de bordures de papier doré, d'un
aspect tout fait appétissant.
Quel dommage que le ministère de l'agricul
ture, de l'industrie et du commerce n'ait pas
organisé de concours pour ce genre d'exposition,
le charcutier Paurait certainement remporté
la médaille.
L'élément destructeur dévorait les places du
rez-de-chaussée, remplies de marchandises, et
atteignait déjà le premier étage; il menaçait
même de se communiquer aux autres maisons.
La gendarmerie était de suite sur place, et
faisait assister les pompiers par plus de 500 per
sonnes. On attaquait le foyer de l'incendie avec
beaucoup de vigueur. A 3 h. du matin seulement,
tout danger avait disparu.
Les pertes s'élèvent 10,000 fr., dont 5,000
pour les marchandises. Tout est assuré.
Ce sinistre a failli occasionner la mort de cinq
Sersonnes et ce n'est que grâce au courage et au
évouement de plusieurs personnes entre autre
de Poupaert, Alfred, âgé de 27 ans, ouvrier dans
cette commune, que l'épouse Delmotte, sa fille
et son frère Prévost, Léon, ne sont pas restés
dans l'incendie.
Ces trois personnes qui couchaient l'étage ont
dû descendre par la fenêtre l'aide d'une échel
le, sur laquelle Poupaert était monté, malgré
tout le danger une partie de sa barbe est brû
lée, et le feu s'était même communiqué la
jambe gauche de son pantalon.
Grâce ce jeune homme, ces trois personnes
ne sont pas asphyxiées.
Le propriétaire était absent, et est couru vers
1 incendie au bruit de la cloche d'alarme.
Les causes de l'incendie sont inconnues.
Vendredi après-midi, 3 h., au bureau des
Hospices, l'autorité compétente a procédé
l'ouverture des soumissions pour l'adjudication
des travaux formant la 28 entreprise et ayant
pour objet la grosse construction et la mise sous
toit sur les fondations déjà établies, du nouvel
Hospice pour femmes incurables avec Hôpital
pour enfants, construire Bruges, le long du
rempart du Béguinage. Le devis estimatif s éle
vait fr. 283,757-22.
Ont soumissionné MM. H. Lapiere, Ypres,
fr. 333,850 Ed. Van Keirsbilck, Bruges,
325,260 Dés. Declercq, Roulers, 327,480 G.
Van Hophem,à Bruxelles, 352,600; E. De Cloedt,
Bruges, 362,190; Em. et René Hargot, An
vers, 359,800 P. De Busschere, Thourout,
319,500; P. Guij, S'-Gilles lez-Bruxelles,
310,000.
DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
le 30 Mare 1888.
Nous avons déjà, propos de la cavalcade,
parlé de M. Wertz. Or nos lecteurs ne peuvent
pas avoir oublié, que ce fut pour faire nommer
cet artiste en qualité de chef de musique, que le
sieur Félix fit enlever sa place M. Maerten,
qui depuis de longues années remplissait ses
fonctions la satisfaction générale.
On nous assure que, sous-main, l'avocat lusè
jout» le même jeu a l'égcira de son protégé d'au
trefois qui n'a plus l'heur de lui plaire et dont
il voudrait se défaire sans bruit.
Un sociétaire de la musique du KK. ajoute que
déjà deux candidats sont prêts se disputer la
place de M. Wertz L'un est étranger la ville
et habite Roulers, l'autre est Poperinghois et
remplit actuellement la place de sous-cnef dans
la musique congréganiste.
Nous n'avons pas eu l'occasion d'apprécier les
connaissances musicales des deux postulants. M.
Vnous assure t-on, a les qualités exigées
pour remplir la place de directeur au KK. Nous
croyons toutefois, comme l'élément étranger
domine de plus en plus dans notre ville, que le
candidat Poperinghois sera écarté au dernier
moment en faveur d'un protégé quelconque de
celui n auquel l'ancienne fanfare doit sa ruine!
c
Nous apprenons que Dimanche, 8 courant,
l'occasion de la fête patronale de leur Président,
les membres de la Société Philharmonique (an
cienne musique des Sapeurs-Pompiers) donne
ront, sur la petite Place, 11 heures du matin,
un concert-sérénade dans lequel, sous la direc
tion de M. Van Elslande, leur habile chef, ils
feront entendre les plus beaux morceaux de leur
répertoire. On nous assure également qu'en cas
de mauvais temps cette exécution sera remise
huitaine.
Voilà donc le cercle des X, les Roeysche Barha-
risten et la société de S1 Victor interdits leur
tour et partageant le sort de la Philharmonie.
Rien d'étonnant d'ailleurs cette décision.
En bonne logique, surtout pour ce qui regarde
nos sociétés de rhétorique, le contraire devenait
chaque année de plus en plus impossible.
Quand on refuse l'absolution toute une caté
gorie de personnes pour le fait bien innocent de
faire de la musique, peut-on raisonnablement
Le Rapide ajoute ce sujet
timbres-poste. On a vendu les quantités
suivantes un centime, 70,611,671 deux
centimes, 8,386,038; cinq cent., 24,890,254
dix centimes, 60,598,126 vingt centimes,
2,702,051 vingt-cinq centimes, 10,628,653
cinquante centimes, 951,250 un franc,
241,983 deux francs, 47,880 cinq francs
(supprimés), 3,389.
enveloppes timbrées. Petit format, 79,632;
grand format, 114,129.
cartes lettres. A dix centimes, 2,868,677;
vingt centimes, 122,711.
cartes postales. A cinq cent., 22,648,443
dix centimes, doubles, 113,139 dix centi
mes, simples, 1,835,853 vingt centimes, dou
bles, 11,612.
chiffres taxes. A dix cent., 16,727 1/2
vingt centimes, 38,180.
timbres télégraphes. A cinq centimes,
345,535 dix centimes, 1,550,421 vingt-
cinq centimes, 459,929 cinquante centimes,
2,415,953 un franc, 1,078,176 cinq francs,
210,597.
grès catholique de Matines, mais annotés, commentés
et victorieusement réfutés, dit la lettre, par les
principaux FF#*+dignitaires de la Loge.
Incendie. Dans la nuit du 24 courant, vers
11 h. du soir, la maison du sieur Delmotte, né
gociant, demeurant sur la Grand'Place War-
nêton, était complètement envahie par le feu.
Liste précédente, fr. 58,019-28
Produit des 2 bals du Carnaval, organisés
par quelques jeunes gens dévoués au Denier, 394-85
Mercredi au Sultan, 2-10
Boîte du Monarque, 18-10
Total fr. 58,434-33
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 55,736-16
Reste en caisse fr. 2,698-17
(Voir la correspondance du 18 Mars).