AUX SOURDS.
MAISON
4° MAISON
CHAPEAUX
UN PRÊ DE LYS
LABOUR ET PRE.
F OTE-DIRICK,
UNE PERSONNE,
Nécrologie.
Nouvelles diverses.
LE JEUDI, 3 MAI 1888,
FONDS et* JARDIN.
LABOUR,
SPECIALITE
DE PAILLE
TEINTURES
ET RÉPARATIONS,
dans la séance du Conseil Communal du 14
dernier. Pensez donc, défendre la liberté de
conscience, l'indépendance du pompier, quel
beau thème et quels éclats oratoires cela ne
prète-l-il pas Défendre la veuve et l'orphelin,
certes, est une noble mission, mais c'est mono
tone et puis tout a été dit là-dessus. Mais pro
téger le pompier ce citoyen extincteur du
plus terrible des éléments destructeurs, voilà
qui n'a pas d'égal. Depuis le pompier de Nan-
terre jusqu'au plus rébarbatif des pompiers de
sacristie, tous doivent reconnaître ce qu'il y a
de grand dans un pareil apostolat. Aussi la
foule accourt-elle pour entendre cette parole
vengeresse; la jeune garde catholique y est au
grand complet et tous les amateurs de la fer
blanterie éjaculaloire. Mais avant de passer
cet exercice il faut bien préciser les termes de
l'équation.
S'agit-il de la liberté de conscience, de l'in
dépendance du citoyen ou s'agit-il de la disci
pline, de l'ordre qui doivent régner dans tout
corps constitué? C'est la première chose exa
miner, et quand on dit qu'il n'est nullement
question de liberté mais de discipline, tous les
beaux discours ne sont plus que du verbiage
qui frappe côté. Et quand on dit que les me
sures de discipline ne regardent que ceux qui
sont chargés et qui ont seuls mission et qualité
de les appliquer, alors Glaucon y est pour son
discours rentré et les amateurs de spectacle
gratis pour leur journée perdue.
C'est simple comme bonjour et on comprend
difficilement comment M. Colaert n'a pas saisi
cela. Cependant les avertissements ne lui ont
point manqué. Ici même nous avons, il y a
quinze jours ou trois semaines, rétabli la ques
tion sur son véritable terrain après que, dans
l'avant-dernière séance du Conseil, l'honorable
contrôleur avait annoncé son interpellation.
Mais voilà, une fois lancé on n'est plus maître
de soi et il faut sauter jusqu'au bout, quitte
se casser la terrine.
De tout quoi il appert que M. le Président a
bien fait de ne pas laisser empiéter sur ses
attributions et que plus soucieux d'accomplir
de la besogne utile que de permettre qu'on
convertisse les séances du Conseil en parloteries
sonores dont le plus clair est de faire perdre du
temps, il n'a fait que son strict devoir en res
pectant et en faisant respecter le règlement.
Quant M. Colaert il ne lui reste qu'à chanter
comme dans le Pré aux clercs Confessons nos
péchés et faisons pénitence.
Par suite d'un accident arrivé une de nos
formes, le Progrès n'a pu paraître hier soir.
Par arrêté royal, M. Vermeersch est nommé
Bourgmestre de la commune de Bixschote.
On nous prie d'annoncer la mort de M.
Beauraind, sous-lieutenant d'artillerie dé
taché l'Ecole d'Ëquilation, décédé
Ypres, le 16 Avril.
Les absoutes auront lieu Ypres, en
l'église de S' Nicolas, le Jeudi, 19 Avril,
1 1/2 heure.
L'inhumation aura lieu le Vendredi, 20
c\ Vézin (Namur).
Les amis et connaissances qui n'auraient
pas reçu de lettre de taire part, sont priés
de considérer le présent avis comme en
tenant lieu.
M.John Lemoinne, dans son dernier article,
dit vertement leur fait aux bons jobards du ra
dicalisme, qui, après avoir poussé en avant le
général Boulanger pour faire pièce aux oppor
tunistes, sont aujourd'hui les dindons de la
farce
Les républicains, très avancés, presque faisan
dés, avaient bâti un petit caporal pour jouer
avec. Histoire de rire. Seulement il se trouve
que le joujou avait de la dynamite, et voici qu'il
leur part dans les mains et dans les jambes. Tout
d'un coup, comme le dit M. de Persigny deuxième
dans ses dépêches chiffrées, la bombe éclate, et
les radicaux crient la trahison. Pourquoi
Je vois bien où est la sottise, mais je ne vois
pas où est la trahison. Ce n'est pas la peine de
crier mélodramatiquement Les- voiles se dé
chirent Il n'y en avait pas, de voiles. Ces
bons parlementaires qui jouent aux quilles avec
les ministères auraient bien fait de se rappeler la
vieille histoire de l'homme qui un sorcier avait
appris le mot qui envoyait un manche balai
chercher de l'eau la rivière., Il allait, il allait,
le bâton, et inondait la maison; et celui qui
l'avait envoyé avait oublié le mot qui devait l'ar
rêter. Ils sont sous l'eau, nos grands radicaux.
Ils crient maintenant la trahison De quel
droit 11 n'a rien trahi, ce soldat. Il s'est moqué
de vous, et c'est tout.
Ah vous avez cru bonnement que vous pou
viez jouer les portefeuilles au baccara, que vous
pouviez déjeûner, trinquer, gobeloter tous en
semble, faire les bibelotiers et les bookmakers,
et qu'il ne se trouverait pas là quelqu'un pour
avaler l'huître et vous laisser les écailles
Le général Boulanger viendra la Chambre.
Qu'il soit ou ne soit pas élu dans le Nord, il l'est
déjà dans la Dordogne, et sa démission, s'il la
donne, ne peut être reçue légalement que par la
Chambre. Il a bien annoncé qu'il la donnait,
mais qu'est-ce que cela prouve On sait qu'il a
des paroles de rechange. Et s'il vient siéger, on
verra où il choisira sa place.
Cette bourrasque électorale doit avoir son
cours, et il serait inutile de la combattre avec
des arguments raisonnables. Ce serait du parle
mentarisme et les électeurs qui nomment le
candidat d'aujourd'hui ne veulent pas du parle
mentarisme. Il ne sert rien de dire cette
catégorie d'électeurs C'est la dictature. Ils
répondront Nous le savons bien, et c'est ce
que nous demandons. On prouvera que ce sol
dat a conspiré, ils répondront qu'il a bien fait.
Qu'il s'est rendu coupable d'indiscipline c'est
pour cela qu'on l'acclame. Qu'il s est trompé
{•lusieurs fois de parole tout est permis contre
'ennemi. S'il promet ces électeurs-là de jeter
la Constitution, les lois, les Chambres par les fe
nêtres, ils le porteront en triomphe.
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