Nouvelles diverses. Chronique judiciaire. État-Civil d'Ypres, Marché d'Ypres. dant ces quatre ans d'intimité forcée que nous nous sommes attachés lui par des liens d'ami tié indissolubles. Qui d'entre nous ne se rappelle ce bon et joyeux camarade, si franchement dévoué et d'un caractère si sympathique Sa serviabilité n'avait d'égale que son ardeur au travail. A sa sortie de l'Ecole militaire, il fut désigné pour l'artillerie et, comme tout le faisait pré voir, il n'a cessé d'être un officier remarquable, jouissant de l'estime de ses chefs, et destiné au plus bel avenir. Notre ami Beauraind n'est plus, mais, Messieurs, une nature comme la sienne ne meurt pas car le temps ne parviendra pas effacer de nos cœurs le souvenir de ses br illantes qualités et de son noble caractère. Combien nous prenons part l'immense douleur de ses pauvres parents, pour lesquels il professait un véritable culte; puissent nos re grets adoucir un peu leur peine. Reçois, cher Brauraind, les adieux de ta promotion nous nous inclinons devant ta dé pouille mortelle, car tu nous as donné un bel exemple Ami fidèle, tu n'as cessé de l'être; soldat, tu l'as été jusqu'au bout, en montrant pendant ta maladie un courage héroïque. Adieu, Beauraind, adieu a Après le départ du train la foule s'écoula lentement en proie une émotion que chacun avait peine a cacher. Discours prononcé Vézin, par M. le capitaine Preud homme, au nom des officiers et de tout le personnel de iEcole d'Equitation. a D'autres voix plus autorisées que la mienne se sont déjà fait entendre Ypres, pour louer ses aptitudes physiques et intellectuelles, ses quali tés militaires, et par dessus tout, son affabilité, sa bonté de cœur. a Ses chefs aussi bien que ses camarades, ses inférieurs même, tous se sont empressés de venir affirmer par leur parole, ou par leur présence, combien ils l'aimaient, combien ils le regrettent! a Ah C'est que peu d'hommes sont doués comme l'était notre pauvre ami C'est que nous sentions qu'il nous aimait et il vous aimait aussi, vous tous qui êtes accourus pour lui rendre les derniers devoirs, car dans son cœur il n'y avait place que pour de bons sentiments. a Pendant les durs labeurs de sa vie militaire, pendant les souffrances cruelles qu'il a endurées avant de succomber, nul n'a pu l'entendre se plaindre,mi récriminer c'était toujours avec sa figure franche et loyale, avec son bon sourire qu'il vous accueillait. Après le funeste accident qui l'a emporté, alors que, réunis autour de lui, nous ne pouvions Îiarfois lui cacher nos angoisses, c'était encore ui qui cherchait nous égayer par quelque bon mot comme il savait en trouver. Cher camarade, ni notre affection ni nos soins n'ont pu te sauver de ta triste destinée. Tu nous quittes, mais ton souvenir restera dans nos cœurs comme celui d'un véritable ami. Puissent les marques de sympathie qui t'ont été données, adoucir la douleur et les regrets d'un père désolé, d'une mère éplorée. Pour toi, la mort ne t'a pas effrayé tu l'as vue venir sans peur car tu étais sans reproches et c'est dans la paix que donne le sentiment du devoir accompli que tu dormiras de l'éternel sommeil. Adieu, cher Beauraind, adieu DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. Nous recevons trop tard pour l'insérer aujour d'hui, la correspondance de Poperinghe. Ce sera pour Dimanche UNE MAGNIFIQUE MONTRE-REMONTOIR LES VICTIMES DU DEVOIR. Voici le rôle des affaires juger par la cour d'assises de cette province pencfant la lre série de la 2me session de la présente année qui sera ouverte Lundi 23 Avril, sous la présidence de M. le conseiller Frédéricq Lundi 23 et Mardi 24 Avril. Laridon, Pierre, incendie volontaire. Ministère public, M. le substitut Duwelz défenseurMr Delescluze d'Assebrouck. Mercredi 25 et Jeudi 26 Avril. Desmeuraux, Henri, Godderis, Marie-Louise et De Prince, Jules, vol qualifié. Ministère public, le même défenseurs, Mes De Schryver, De Blauwe et Van Zuylen. Vendredi 27 et Samedi 28 Avril. De Glorie, Aloïs et De Poortere, Edmond, assassinat. Mi nistère public, le même défenseurs, Mes Ver- riest,de Courtrai,et Ch. De Poortere, de Bruges. Lundi 30 Avril, Mardi lr et Mercredi 2 Mai. Cremers, Victor, meurtre sur M. Deweerdt, d'Ostende. Ministère public, M. Herman, pro cureur du roi; défenseur, M. Bonnevie, de Bruxelles. Jeudi 3 Mai. Dewilde, Henri, tentative d'assassinat. Ministère public, le même défen seur, Me Ancot. Mariages Ballois, Charles, journalier, et Margodt, Eli sabeth, dentellière. Malcors, Ferdinand, em ployé au bureau de police, et Geldhof, Marie, sans profession. Décès Angillis, Louis, pharmacien, 70 ans, veuf d'Amélie Mortier, rue de Dixmude. Wannein, Marie, sans profession, 70 ans, veuve de Fran çois Ver Elst, rue au Beurre. Roose, Elise, écolière, 7 ans, rue Longue de Thourout. Pérard, Barbe, sans profession, 82 ans, veuve d'Henri Decaestecker, rue de Lille. Bagein, Pierre-Jean, cabaretier, 79 ans, époux de Rosalie Tyberghein, rue de Thourout. Beauraind, Anselmesous-lieutenant d'artillerie, 29 ans, cé libataire, rue des Bouchers. Verhulle, Ed mond, garçon boulanger, 62 ans, époux de Cathérine Muylle, S1 Nicolas-extra. COMMERCE. Messieurs, a Un devoir pénible m'amène ici au nom des officiers et de tout le personnel de l'Ecole d'Equitation pour dire un suprême adieu au sous-lieutenant Beauraind. Liste précédente, fr. 58,434-33 Boîte du Saumon, 18-30 Une trouvaille au Sultan, 0-50 Idem. 0-05 Intérêts de 17 obligations, 50-60 Total fr. Dépenses jusqu'à ce jour. fr. Keste en caisse fr; 58,503-78 55,766-96 2,736-82 GRADE AU GOUVERNEMENT ALLEMAND qui a saisi notre journal en Alsace, et emprisonné M. H. Schnei der, notre représentant Strasbourg, le tirage du Jour nal des Deux-Mondes a atteint le chiffre de 110,000 exemplaires. Dans le but de maintenir ce tirage et même de l'aug menter, nous venons de passer avec une des plus grandes maisons de Besançon, un contrat qui nous permet d'offrir au tiers de sa valeur en fabrique, et un abonnement gratuit *de Six mois au Journal des Deux-Mondesle plus inté ressant, le plus artistique de tous les journaux illustrés, et cela au prix extraordinaire de DIX francs, qui est loin de couvrir nos frais mais c'est un sacrifice que nous nous imposons pour faire connaître notre publica tion, sans précédent dans la presse. Il suffira de nous envoyer un mandat-poste de DIX francs pour recevoir cette superbe montre-remontoir (se remontant sans clef), système perfectionné, avec cadran en émail, verre de cristal, boîte très solide et très élé gante, Garantie deux ans, marchant très bien, parfai tement réglée, aussi bonne qu'une montre en or coûtant 500 francs, et de plus, un abonnement de six mois au Journal des Deux-Mondes dont les splendides gravures ont fait l'admiration des amateurs les plus difficiles. Adresser mandat-poste de 10 francs, l'administrateur du Journal des Deux-Mondes50, rue de Douai, Paris. AVIS. On demande des représentants dans chaque localité. Nous recommandons la PASTILLE WALTHERY parce que c'est un remède merveilleux pour guérir les Rhumes, Toux, Bronchites, Maux de gorge. Sous ce titre L'Illustration Européenne de cette se maine (n° dn 22 Avrilpublie le récit d'un drame épouvan table de braconnage qui s'est passé récemment en Belgique. Une belle gravure accompagne ce récit. Voir dans le même numéro le portrait de D. Nisard, le doyen de l'Académie récemment décédé. Les Émigrants en vue du Port de New-York, Les Chiens Comiques, Les Inondations en Allemagne. Le roman illustré en cours de publication est Folle par Claire de Chandeneux. Le Panorama de Rio-de-Janeiro boulevard du Hainaut, 8, Bruxelles. L'œuvre de M. V. Meirelles, professeur de peinture l'Ecole îles Beaux-Arts de Rio-de-Janeiro, et du peintre gantois Langerock, qui résida deux ans au Brésil, a été commencée Ostende et se trouve exposée au boulevard du Hainaut inaugurée par l« Roi et la Reine, cette exposition sera vraisemblablement visitée en Mai prochain par l'empereur du Brésil Bon Pedro II, pendant le nouveau séjour Bruxelles, qu'il annonçait dernièrement Le panorama de Rio-de-Janeiro se développe sous le soleil couchant, au milieu des fumées et de la légère brume qui, vers le soir, se dégagent du cycle des montagnes environnantes. La position du spectateur est au centre de la vaste ville, parcourue par des tramways plus nombreux qu'à Paris, et entourée de la baie dont le circuit, sillonné de navires, est de trente lieues. Au premier plan, et de tous côtés, une végétation luxuriante de palmiers, bananiers, mangliers, orchidées, cactus géants, etc.... Certains coins de paysage sont des morceaux d'art fin. Voilà pour le coup d'œil d'ensemble. En détail l'entrée du port et de la baie aux flots bleus, gardés par le fort Sainte-Croix sur la rive en face, le rocher en forme de pain de sucre, haut de quatre cents mètres le fort Villegaignon sur un îlot au milieu de la baie les pics fortifiés qui défendent celle-ci le sémaphore élevé et bariolé qui, par corres pondance, signale les navires huit heures avant leur entrée au port encore sur un îlot, le bâtiment de la police du port que la lumière électrique éclaire la nuit, et voisin du quai d'embarquement et de débarquement, la place du Palais sur l'autre rive Pétropolis, d'un pittoresque qui tient du rêve, résidence d'été du sou verain, et Thérésopolis. Voici la place de la Consti tution avec la station équestre de l'empereur Don Pedro Ier; plus loin, l'aqueduc monumental amenant dans la ville l'eau des hautes montagnes qui se rapprochent du rocher en pain de sucre; un sommet en crochet les domine c'est la Tijouka, les champs ëlysées de l'aristocratie brésilienne, et qui gravit un chemin de fer desservant de plantureuses villas. Tout cela est éblouissant, varié, pittoresque au pos sible sous un ciel opalin, au milieu des flots, de la verdure touffue et de l'horizon montagneux; bref, d'une imposante grandeur d'aspect. Ce qui étonne et charme, c'est la position unique au monde de cette ville, l'entrée de l'océan, au milieu d'une baie ceinturée de montagnes, coupée d'îlots, de promontoires, de petits golfes, au-dessous de légères et flottantes buées irisées par le déclin du soleil. Ajoutons qu'il y a sur le terre-plein une exposition permanente de spécimens végétaux et minéraux du Brésil. (Le Rapide.) Le Panorama de Rio-de-Janeiro est ouvert au public tous les jours, de 9 heures du matin 6 heures du soir; les Dimanches après midi, 50 centimes les enfants moitié prix. cour d'assises de la flandre occidentale. du 13 au 20 Avril 1888. Naissances: Sexe masculin, 3; id. féminin, 5. Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masc. 1, idem fera. 3. ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus le 21 Avril 1888. NATURE des GRAINS ET DENRÉES quantités vendues kilogrammes prix moyen PAR cent kilogr. poids mocn de l'hecto litre. 6,200 20 75 80 1,600 15 37 73 700 14 75 44 400 18 50 80 Féveroles. 1,900 19 00 80 Pommes de terre 8,000 8 00 Beurre 13,571 234 00 OEufs le quarteron 1 45

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 3