Le casernement. Nouvelles locales. Ah pauvres petites communes, vous fiant de belles promesses, vous vous figuriez qu'il suf fisait d'avoir MM. Jacobs,Thonissen et Devolder pour ministres pour voir l'âge d'or revenir sur la terre Comparez maintenant et avouez dans quel guêpier vous vous êtes fourrées Quoi qu'il en soit, un fait est là, c'est que l'or ganisation scolaire de 1879 ne laissait rien dé sirer, ni au point de vue matériel, ni au point de vue moral. Les bâtiments d'écoles étaient con fortables, leur outillage excellent, leurs institu teurs capables et dévoués. Il y avait tout un réseau d écoles gardiennes, primaires et d'adul tes ces diverses écoles pourvoyaient toutes les intelligences, elles étaient accessibles toutes les opinions. On y enseignait la science, l'amour du devoir, le respect de toutes les autorités et de toutes les croyances religieuses. Enfin les com munes étaient pécuniairement moins gênées qu'elles ne le sont aujourd'hui. En résumé, les résultats de la désastreuse loi de 1884 ont été les suivants persécution orga nisée par le clergé contre les instituteurs; appel au fanatisme des paysans ignorants; suppression de 900 écoles communales; adoption des écoles libres et désorganisation des écoles gardiennes et adultes. A un personnel éprouvé, formé dans nos écoles nationales, on a substitué un personnel soumis au clergé et qui n'ose se soumettre au concours. Et quand on a créé une pareille situation, grâce l'enfer, on vient crier l'apaisement Cela rappelle cette fameuse dépêche L'ordre règne Varsovie On écrit d'Anvers Y indépendance Les cléricaux viennent de décider qu'ils s'abstiendront l'élection provinciale pro chaine. Ils craignent que l'échec retentissant qu'ils subiraient très-certainement le 27 Mai ne produise une mauvaise impression et ne leur fasse tort pour la lutte beaucoup plus impor tante du 12 Juin suivant. C'est la première fois, comme l'a constaté M. Vandertaelen, il y a quelques jours, l'as semblée générale de la Ligue des Gueux, que nos adversaires nous donnent cet exemple de pusillanimité dans les luttes politiques. C'est la première fois qu'un parti abandonne, sans les defendre, des sièges qu'il occupe. Les libéraux n'en doivent être que plus fort sur leurs gardes. Ce fait prouve que tous les efforts des meetin- guistes porteront sur l'élection législative. La section centrale de la Chambre a désiré connaître l'emploi du crédit de un million sept cent mille francs destiné l'amélioration du casernement. Cette somme sera affectée la construction d'une caserne Bruxelles, sur l'emplacement de l'ancien tir national, d'une caserne Charle- leroi, Namur, Verviers et l'acquisition de terrains Malines et Lierre, où des casernes d'artillerie seront édifiées ultérieurement. Trois cent mille francs seront consacrés améliorer des casernes existantes. -- La ville de Mons vient enfin d'instituer un service communal des inhumations. Il y avait des années que cette question était l'ordre du jour. Au moment du vote, les conseillers cléri caux se sont retirés en manière de protestation. La section centrale de la Chambre a unani mement approuvé le projet de loi de M. Le- jeune établissant la libération conditionnelle et les condamnations conditionnelles dans le système pénal. Le rapporteur, M. Thonissen, se montre S;rand partisan de l'innovation préconisée par e ministre de la justice. Il résulte d'une note du gouvernement que la législation nouvelle, lorsqu'elle entrera en vi gueur, ne s'appliquera pas, provisoirement du moins, au code pénal militaire. La question sera définitivement tranchée lorsqu'on s'occu pera de la revision de ce code. r-cQCS^Oo-O" L'enseignement moyen clérical A BRUXELLES. Le professeur de la 2e section de la 6e latine fait traduire le mot enfant par liberi il ignore que liberi, orum n'a pas de singulier. Il a donné comme parfait de fundo, la forme i fusi au lieu de fudi qui est la seule qui existe. Et afin que ses élèves ne l'oubliassent pas il leur a suggéré de songer un fusil A ces fautes du professeur ajoutez les barba rismes de l'Epitomé, comme celui de la première phrase Deus creavit ccelum et terram intra sex dies II. Manière d'enseigner l'arithmétique On y fait la preuve de la multiplication au moyen de la méthode surannée de la croix de St-André. Ce procédé n'est d'aucun usage prati que comme il est très compliqué, il expose plus de méprises que l'opération dont on cherche faire la preuve. On l'a donc, bon droit, banni de la plupart des traités d'arithmétique et les professeurs de S'-X. ont tort de vouloir l'imposer leurs élèves. La méthode de la croix de St-André est d'ailleurs radicalement fausse elle ne tient compte que de la valeur absolue des nombres et non de leur valeur relative. Exemples Si je trouve le résultat suivant 3,623,427 et j'y substitue, par erreur, 6,323,427, la preuve de la croix de S1-André trouvera que le second résultat est exact quoiqu'il soit de près de 3 mil lions plus élevé que le produit réel Le traité d'analyse élémentaire, publié par deux professeurs de S'-X. pour les élèves de cet institut, contient un grand nombre de raisonne ments inexacts, du moins dans l'expression, en voici un exemple Les 2/3 d'un nombre égalent 20. Quel est ce nombre Solution. Si les 2/3 d'un nombre sont égaux 20, 1/3 égalera 2 fois moins. Que signifie ce deux fois moins N'est-ce pas deux fois moins 1/3 Mais 2 fois 1/3 retranché de 2/3 est égal zéro. Si l'on veut un modèle de problèmes absurdes, qui dénotent chez les professeurs de S'-X. une absence totale de sens pratique on le trouvera dans ceux qui parlent de fermières vendant la moitié de leurs œufs et un 1/2 œuf ou un 3/4 d'œuf. La solution d'un semblable problème est tout simplement la perte d'un temps précieux, tout comme la dictée de la grammaire latine dans la classe de 6me. III. Manière d'expliquer l'histoire a La défaite des Français dans la guerre franco- allemande s'explique, d'après le professeur de la 6me latine, 2e section, de Ta manière suivante Napoléon III a retiré ses troupes de Rome et Dieu, pour l'en punir, a donné la victoire aux Allemands Quel comble IV. Manière d'enseigner la littérature a l'institut St-X. Dans le recueil des pièces (Chrestomatie), qui doivent servir de modèles aux élèves des classes inférieures on ne cite, pour ainsi dire, que des écrivains du 3e ordre. Les plus grands écrivains y brillent par leur absence. On ne cite pas un seul morceau de Voltaire ni de Victor Hugo. C'est sans doute in odium auctoris. Mais alors pourquoi mettre entre les mains des élèves les fables de Lafontaine, l'auteur des Contes 1. Les lois doivent être obéies. Si cette phrase est française, la suivante l'est aussi les meurtriers et les incendiaires sont pardonnés en Belgique. 2. L'échanson se rappela de Joseph. On se rappelle une chose, mais on ne se rappelle pas d'une chose et surtout d'une personne on se souvient d'une personne. 3. Joseph était aimé au-dessus de ses frères. On dirait en bon français Joseph était aimé plus que ses frères. 4. Les fils de Jacob ayant vénéré le premier ministre, etc. On vénère les reliques, mais on ne vénère pas un premier ministre, on lui fait hom mage, etc. 5. Jacob dit Benjamin: Pars chez l'intendant du roi de l'Egypte. On se rend chez l'inten- dant mais on ne part pas chez lui. Je pourrais multiplier les phrases fautives de I ce genre, extraits textuellement des thèmes et des exercices dictés aux élèves de St-X, mais j celles que je donne prouvent évidemment que les professeurs de cet institut peuvent être très forts sur tout ce que l'on veut, mais n'ont qu'une connaissance très imparfaite du français, et de bien d'autres branches. Quant au flamand on ne l'y apprend même pas. Voilà comment les cléricaux sont amis de la langue flamande Et cependant un flamingant soi-disant libéral un des piliers d'un journal hebdomadaire de nos ennemis les plus intimes y envoit son fils Que c'est beau les convictions solides (Bruxelles-Revue.) La population de la terre. D'après la dernière statistique approximative Présentée l'Académie des sciences de Paris par 1. Levasseur, la population actuelle de la terre serait de 1 milliard 483 millions d'habitants distribués comme suit Europe347 millions. Afrique197 Asie. 789 Océanie38 Amérique du Nord 80 Amérique du Sud 32 M. le Bourgmestre a reçu d'un généreux ano nyme une somme de quarante francs pour les Écoles Communales. L'Association libérale de l'arrondissement d'Y près se réunit demain Jeudi, 3 heures de relevée, au local de VAigle d'Or, en cette ville, l'effet de s'occuper des élections de 1888. M. Bossaerts, professeur agrégé de l'enseigne ment moyen du degré inférieurinstituteur provisoire l'École moyenne de l'État de notre ville depuis le 23 Septembre 1887, est nommé dé finitivement ces fonctions. Les officiers de la Garde civique ont procédé la semaine passée la présentation des candidats Sour les grades de lieutenant-adj udant-mai or et e quartier-maître. MM. Ligy et Van Tholl ont obtenu l'unanimité des suffrages, ce dernier en remplacement de M. Van Eeckhout, démission naire. Les miliciens de la Flandre occidentale dé signés pour le service et compris dans le contin gent de la levée de 1888, qui n'ont pas fait le versement de 200 francs prévu l'article 64* de la loi sur la milice, seront remis l'autorité militaire les 4, 5, 6, 7, 8 et 9 Juin. Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique du corps des Sapeurs-Pompiers sous la direction de M. J. Wittebroodt, au Jardin de la Concorde Dimanche 13 Mai 1888, 5 heures du soir. 1. Drapeau déployé, Marche militaire, J. "Wittebroodt. 2. La Reine d'un jour, Ouverture, Adam. 3. -- Mosaïque de l'op. Mireille, de Gounod, arr. par Michel Krein. 4. La Caravane, Grande Marche Orientale. 5. Fantaisie de l'opéra l'Africaine, de Meyerbeer, arr. par J. Wittebroodt. 6. Aux Trois Suisses, Polka, A. Bonnechope. Le Comité s'occupe des derniers détails d'or- Sanisation du grand banquet qui sera off ert le* •imanche 13 Mai prochain l'honorable député M. Jules Bara. Nous avons dit, il y a une quinzaine de jours, I. Echantillon du latin qui s'enseigne au pieux institut de st-x., a bruxelles. a St-X. l'institut St-X. V. Échantillons du français qu'on enseigne a St-X. <-<!■■ Manifestation Bara.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2