Chronique électorale. Nouvelles locales. POPERINGHE, h II faut craindre d'avoir raison dans la rue. Et voilà notre pieux prédicateur qui profite de l'occasion pour placer un sermon sur la mal- faisance de la morale indépendante et neutre et sur les idiotes fureurs que prétendûment elle inspirerait. Or la veille, des étudiants louvanistes, élevés sous l'œil maternel de l'Eglise, avaient montré comment se conduisent l'occasion les bons jeunes gens pénétrés des principes de la religion. Envahissant le domaine incontesté de la populace, le royaume des coquins et, troublant le repos public, ils avaient insulté la police et engagé avec elle une lutte corps corps, pour rester maître de la rue qui est toujours au plus Aux étudiants de Louvain donc reprendre et s'appliquer l'appréciation de leur bon ami sur les étudiants de Bruxelles et au public juger par le fait des bons résultats de l'éducation cléricale. On écrit d'Anvers La députation permanente vient de faire les présentations légales pour la place de greffier provincial. 1er candidat, M. l'avocat Frédéric Delaet, membre du conseil de discipline de l'ordre 2e candidat, M. Domus, avocat Borgerhout, conseiller provincial; 3e candidat, M. Witteveen, conseiller provincial. On nous écrit de Dixmude Les libéraux sont très animés si leurs efforts la recherche de candidats sont couronnés de succès, on peut être certain de triompher le 12 Juin. Nous n'attendions pas moins de la patriotique cité. Cette décision est d'un bon exemple, elle marquera le réveil des Flandres. On parle beaucoup Fumes de la retraite probable de M. Léon Yisart, qui paraît décidé aller se fixer en Hollande. Son successeur désigné par les cléricaux serait M. Jules De Smedt, an cien représentant catholique de Fumes, actuellement représentant indépendant pour Bruxelles. Dans quelques jours, on sera fixé cet égard. L'Association libérale du canton de Nieuport a fait choix du candidat pour l'élection provin ciale. M. Louis Depuydt, notaire, membre sortant, a accepté une nouvelle candidature. Les cléricaux entrent en lutte ils opposeront MLouis Depuydt le seul candidat qu ils aient pu trouver: c'est M. Derudder-De Roo, brasseur, neveu du bourgmestre. L'Association libérale dans son assemblée gé nérale de Jeudi dernier a décidé qu'il n'y avait pas lieu d'intervenir cette fois dans les élections provinciales du 27 Mai. Le Journal d'Ypres nous apprend que M. A. Struye ne sollicitera plus le renouvellement de son mandat de conseiller provincial. C'est grand dommage et toute la province ne peut (nie regretter cette détermination dont la gravite n'échappera personne. D'après l'organe de la sacristie, M. Struye serait remplacé par M. de Patin de Langemarck. Ceci atténue un peu la perte. M. de Patin est un esprit studieux et pratique qui pourra trouver d'utiles enseigne ments dans la lecture des discours de M. A. Struye et s'il ne les comprend pas du premier coup, son abbé est là pour les lui expliquer Donc rien craindre solons pas trop vite. de ce côté et ne nous dé- Depuis quelques jours un marguillier escorté d'un vicaire va de porte en porte quêter pour l'achèvement d'un nouvel autel en l'église S1 Martin. Nous ne savons au juste quelle est la somme qu'il faut cet effet, mais nous savons que le legs Yandenpeereboom y a passé jusqu'au dernier centime. On n'ignore pas que M. A. Vandenpeereboom a fait don la fabrique d'église de S1 Martin d'une somme de dix mille francs pour ériger un nouvel autel. C'est cet autel qu'il s'agit dache ver. On s'adresse donc toutes les bourses, tant libérales que cléricales, parce qu'il faut tout S rix donner suite -à l'idée de l'ancien Ministre 'Etat. Quand il s'agit de participer au monument Vandenpeereboom, les catholiques ne sont pas la maison et Vandenpeereboom est le dernier Sui mérite cet honneur. Mais pour l'autel Van- enpeereboom, oh alors, tout le monde doit y contribuer. Vous savez cela,c'est bien, mais ceci, c'est tout différent. Mais voyons un peu, ne faut-il pas une petite autorisation pour mendier de porte en porte Cela existe-t-il Nous le saurons bien. Gare le contrôleur, cela ne se passera pas comme ça. Vous verrez qu'à la première séance du Conseil communal, il voudra en avoir le cœur net. Il ne souffrira pas que le frand soit mis sur un autre pied que le petit, our tous même poids, même mesure. Il aura raison le contrôleur, de faire son interpellation. La Commission du Sport Hippique de cette ville a l'honneur d'informer le public, qu'elle acceptera, jusqu'au Dimanche 27 cl, midi pré cis, chez son secrétaire, M. Onraet-Parret, rue de la Prison, les soumissions cachetées pour le buffet principal établir dans la Plaine, le jour des courses, fixées au 3 Juin prochain. Pour rappel, demain Dimanche, midi, notre excellente musique des Pompiers donnera un Concert en la grande salle des Halles. Un plateau sera déposé l'entrée de la salle pour recueillir les dons en faveur de la malheu reuse veuve et des enfants d'un ancien musicien. -r—.wreaO'aaoaaanr - Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique du corps des Sapeurs-Pompiers, sous la direction de M. J. Wittebroodt, au Jardin de la Concorde Dimanche 13 Mai 1888, 5 heures du soir. 1. Drapeau déployé, Marche militaire, J. Wittebroodt. 2. La Reine d'un jour, Ouverture, Adam. 3. Mosaïque de l'op. Mireille, de Gounod, arr. par Michel Krein. 4. La Caravane, Grande Marche Orientale. 5. Fantaisie de l'opéra l'Africaine, de Meyerbeer, arr. par J. Wittebroodt. 6. Aux Trois Suisses, Polka, A. Bonnechope. SPORT. La réunion hippique qui doit avoir lieu en notre ville le Dimanche 3 Juin 1888, 2 1/2 h. de relevée, promet d'être des plus intéressantes. Nous publierons dans un de nos prochains nu méros le programme de ces courses. On nous écrit d'Ypres La Société des chemins de fer de la Flandre occidentale, cédant aux instances du gouverne ment et craignant les foudres du député Colaert, a fini par faire badigeonner le bâtiment des voyageurs et a converti le magasin aux marchan dises en pigeonnier. Si les Yprois ne sont pas satisfaits, c'est qu'ils sont diablement difficiles!» DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. -■ le 11 Mai 1888. Ayant eu dernièrement l'occasion de parcourir le budget de 1888, nous avons été vraiment' stu péfaits en découvrant que, malgré la confusion des recettes extraordinaires avec les recettes ordinaires et après avoir forcé les prévisions des Ïiremières tout en diminuant, pour les besoins de a cause, celles de la deuxième catégorie, les malins, qui dirigent les destinées financières de notre ville, ne sont parvenus qu'à grande peine obtenir un chiffre dérisoire comme excédant des recettes sur les dépenses. Nous donnerons plus tard les détails de ce trompe-l'œil financier dont les Escobars et les Loriquets d'autrefois auraient rougi. En attendant citons cependant aujourd'hui un chiffre pris dans le tas; celui qui fixe 1,600 francs seulement l'allocation destinée aux fêtes publiques, alors que, dans une des dernières séances de notre Conseil communal, nos manda taires, pour fêter l'arrivée, dans nos murs, du Gouverneur de la Flandre occidentale, ont déci dé d'en dépenser 4,000 5,000. Ceci prouve déjà que, si le budget, présenté a l'approbation du Conseil communal le 17 Mars dernier eut été fait par des adminis trateurs consciencieux, au lieu d'un excédant de 90 fr. 92 c8, on eut dû de ce chef seul constater un déficit d'au moins 4,000 francs. Nous aurons plus tard l'occasion de signaler d'autres bourdes et, si alors les contribuables n'ouvrent pas les yeux, c'est qu'ils ont perdu tout bon sens. Musique des Pompiers. Notre corps de musique communal placé de- Suis une quinzaine de jours sous la généreuse irection administrative du petit Félix, émarge cette année au budget la respectable somme de 2,975-00 francs libellée comme suit I. Sciences et Arts. N° 70. Traitement du chef de musique du corps des Sapeurs- Pompiers fr. 1,000-00 N° 71. Cours de solfège de cette musiquefr. 175-00 N° 72. Subside en faveur du corps fr. 1,500-00 Puis plus loin au III. N° 98. Instruction pour la musi que des Sapeurs- Pompiersfr. 300-00 En tout fr. 2,975-00 Les 300 francs qu'on voit figurer l'article 98 et qui les années précédentes s'élevaient 600 francs, étaient alloués M. Verhaeghe, qui est Poperinghoiscomme professeur de solfège. L'échevin Van Merris, devenu officier de mu sique, j ugeant probablement que les connaissan ces artistiques de M. Wertz étranger la ville suffisaient pour faire prospérer la musique et que, vu les grands progrès réalisés par la musi que du KK., le concours de M. Verhaeghe était devenu inutile, a été d'avis de supprimer ce sub side. Toutefois comme fiche de consolation, on a donné notre très-orthodoxe concitoyen.... une demie année de pension d'attente, soit un pourboire de 300 francs en guise de remercî- ment. Pour le coup en voilà encore un qui peut aller serrer la main son concitoyen M. Maerten qui, lui aussi, a ressenti ce que valent les laveurs du sire de l'ramboisie, quand on est Poperin ghois...!! a La rue est au plus vil. L'Association libérale de Dixmude s'est dé clarée pour la lutte l'élection législative. C'est en 1880 qu'on a cessé de lutter. Depuis lors, M. Delantsheere est resté pour nous un illustre inconnu et M. le Baron de Coninck a employé son temps se faire détester, surtout dans les deux communes où il est la terreur des bour geois et des paysans. Déjà des négociations sont entamées et elles se poursuivront activement en vue de pouvoir choisir des candidats avec les quels on pourra sûrement marcher en avant. pour le comité Le Secrétaire, J. ONRAET-PARRET. -t~ Chronique Liste précédente, fr. 58,520-56 2 collectes au Sultan, 3-10 Boîte de l'Aigle d'Or, 27-35 Total fr! 58,551-01 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 55,766-96 Reste en caisse fr. 2,784-05 Titre III.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2