Nouvelles locales. Un programme large. A Anvers. La prospérité nationale. cléricaux, cela eût-il été plus comique Et leurs noms devraient passer la postérité On est émerveillé de peu au Journal. Pour nous, nous trouverions cela la chose la plus simple du monde. Les uns désirent la lutte, d'autres jugent Depuis la mort de ce fonctionnaire, le curé a mis ce paisible village sens dessus dessous. Qu'on dise encore que le clergé ne s'occupe que de religion. qu'il y va de l'intérêt du parti de s'abstenir, dans les circonstances présentes. Cette diver gence d'opinion est de l'essence du parti du libre examen. Ici Rorna loquitur n'est pas connu. La vérité est que cette question a été longue ment débattue en comitéque la très-grande majorité a voté l'abstention et qu'à la reunion f;énérale du 2 Juin, personne n'a réclamé la utte. Nous ne pouvons donc pas obtempérer au voeu du Journal qui demande ces deux noms. A notre tour pourrions-nous connaître le nom de ce farceur qui renseigne si exactement le Journal et qui met si bien le petit homme dedans? Depuis quelque temps les eaux de la ville don naient lieu des plaintes fondées. On y a remédié dans une grande mesure. Il reste encore faire et on y travaille. L'autorité ne perd pas cet objet de vue.Toute fois dans cette question plus compliquée qu'on ne pense généralement, il ne faut procéder qu'avec prudence. Communiqué.) LES COURSES. Nous regrettons de n'avoir pu, dans notre der nier numéro, donner le résultat des Courses nous comblons aujourd'hui cette lacune. Les Courses organisées Dimanche dernier, par notre société du Sport hippique ont réussi en tous points. Favorisée par un temps superbe, la fête a été un vrai triomphe et pour les organisateurs et pour ceux qui y ont pris part commencée vers 3 heures, elle ne s'est terminée qu'à 6 heures. Voici les résultats de la journée Cette course n'a pas manqué d'intérêt. Cinq partants. Au départ, qui est mauvais, Laura, M. Decock, d'Oost-Nieuwkerke, prend sur Capitaine, M. Zwaenepoel, d'Ypres, une avance de quel ques mètres qu'elle conserve. 1®, Laura 2e, Capitaine 3®, VitesseM. Fol, d'Ypres. Cinq partants. lr, Polly, M. de Lichtervelde 2®, Maronne, M. D. de Lophem. Six partants. Cette course a été vivement disputée. lr, Pas de Chance I, M. Lambert, gagné d'une longueur 2e, Fil d'Acier, M. Herbau 3e, Urtcl, M. Van Acker. Cinq partants. Cette course a été très-bien menée. lr, Black Bird, M. J.-H. Cardon, gagné d'une encolure 2e, Loyale Amie, M. D. de Lophem. Cinq partants. Après une course chaudement disputée, Nana, AI. Herbau, arrive lre 2e, Varvar, M. Wedier 3e, Doré, M. Lambert. a ia!gP»e' g Une élection extraordinaire pour le Conseil communal aura lieu Bixschote, le 24 de ce mois, par suite du décès de M. François Peene, Bourgmestre de cette commune. On nous écrit de Ploegsteert Lundi dernier, a eu lieu Ploegsteert, l'en terrement d'un bon et dévoué libéral, M. A. Werquinmembre-fondateur de la société de musique libérale. Dès neuf heures du matin l'animation était très-grande et la foule arrivait de tous les vil lages voisins pour rendre un dernier hommage leur ami et connaissance. Parmi cette foule, on remarquait M. le docteur de Kemmel qui avait soigné le défunt pendant deux ans. Plus de huit cents personnes ont assisté au service funèbre. La société de musique, elle aussi, a voulu té moigner de son respect et de son estime ce mem bre fondateur reste fidèle et dévoué; mais le curé qui est un adversaire implacable de cette pha lange musicale a défendu aux musiciens de jouer 1 église, et ce qui plus est, il a prétendu que ceux-ci suivissent le corps au lieu de le conduire sa dernière demeure. Pendant le cortège, qui avançait très lente ment, le curé, arrogant et furieux, courait droite et gauche pour leur intimer l'ordre d'avancer, mais les libéraux et amis du défunt Sui tenaient les coins du poêle, ripostaient en isant qu'ils avaient le temps. Un quart-d'heure avant le service funèbre, ce digne pasteur courait de porte en porte (jerdre haleine pour demander huit témoins. Si es musiciens s'étaient permis de jouer l'église, il leur aurait dressé procès-verbal. Voilà comment on respecte les morts chez nous aussi les libéraux de Ploegsteert doivent comprendre maintenant combien est grande la méchanceté de leur curé, ils doivent également avoir une idée de sa charité chrétienne en lisant les souvenirs qui ont été distribués l'église. Nous lisons dans la Chronique du 9 Juin Un Sénateur d'Ypres, M. Surmont de Vols- berghe, a fait connaître le programme des clé ricaux. u Le voici dans toute sa beauté Redressement de tous les griefs cléricaux. Ce programme est une cathédrale, ce pro gramme est un monde et M. Surmont de Volsberghe un aimable farceur. Les électeurs libéraux d'Anvers, en ce mo ment l'étranger, sont instamment priés de se rendre au scrutin du 12 Juin. Les prévisions de la lutte sont telles que le succès peut dépendre de quelques voix. Communiqué.) C'était après les élections de 1884. Les élec teurs, éblouis par les promesses mirobolantes des Mangins cléricaux et indépendants, pous sés par ce vague besoin de changement qu'un journaliste parisien appelait dernièrement Vau- trechosisme, avaient envoyé la Chambre les fameux XVI et la majorité actuelle. Le cabinet Beernaert entrait en fonctions, et les journaux du parti, embouchant les trompettes triompha les, célébraient d'avance la félicité dont nous allions jouir. Enfin! le pays allait être heureux et prospère. La face des choses allait changer le gouverne ment béni allait tirer l'agriculture du marasme, rendre la vie l'industrie, galvaniser le com merce, mettre un terme la crise, apaiser les besoins, garantir les intérêts, faire le bonheur de toutes les classes, ouvrir le règne de l'ordre et de la vertu, transformer la Belgique en un vrai paradis terrestre. Voilà quatre ans que le régime fonctionne et nous pouvons en constater les résultats et en parler par expérience Signe de prospérité, la tristesse du dernier hiver, le plus sombre que l'on ait vu de mémoire de mondain. Jamais ne s'est autant fait sentir, même dans les meilleures maisons, un aussi grand besoin d'économie. Jamais on n'a autant grappillé sur le budget du luxe et des plaisirs. Interrogez les couturières, les tailleurs, tous ceux au détriment desquels se réalisent ces éco nomies, et ils vous en diront long du malaise et de la dèche universels. Interrogez les parents qui ont des enfants établir. Ils vous parleront avec épouvante de la rareté du travail, de la stagnation de tout, qui fait que pour la plus humble place, pour la place de simple magasinier ou de garde-convoi vacante dans l'administration, des centaines d'affamés se présentent et parmi ces affamés des jeunes gens qui ont fait de longues et coûteuses études, qui peuvent montrer des diplômes d'instituteurs, d'ingénieurs et qui ont des protections. Interrogez les médecins, pour savoir ce qu'il y a de bourgeois malades, forcés de regarder au prix d'une visite Voyez encore le nombre de fils de famille qui, depuis trois ou quatre ans, surtout, s'enga- gagent dans l'armée ou ne se font pas remplacer lorsqu'ils tirent un mauvais numéro Certes, ce n'est pas un mal, et nous, partisans du service personnel, nous sommes heureux de cet état de choses nouveau. Mais, autrefois, un homme ayant quelque aisance n'imaginait pas que son fils pût entrer dans la carrière des armes par une autre voie que celle de l'Ecole militaire la caserne était un peu le châtiment réservé aux mauvais sujets, aux casse-cou dont on ne pou vait faire autre chose qu'un soldat. Jugez s il a fallu que la gêne fut grande pour triompher de ce préjugé, si solidement enraciné dans nos classes bourgeoises. Les années de prospérité si bruyamment pro mises nous ont fait assister aux plus graves peu que révolution, c'était l'intervention d'une armée étrangère chez nous, et, peut-être, la perte de notre nationalité. Effet de la prospérité, tou jours, du reste, ce soulèvement des désespérés, cette révolte de l'armée de la misère, dont le gou vernement affirmant son impuissance et son inertie n'a rien fait ni trouvé pour prévenir le retour. Signe de prospérité, les misérables économies réalisées sur notre enseignement public, sur tous les services publics de première utilité, et ces affiches de charlatan qui recommandent, sur nos monuments publics, nos lignes de navigation désorganisées, perdues de réputation comme une poudre insecticide ou un apéritif nouveau Signes de prospérité, les impôts sur la viande, qui ajoutent au fléau de l'abaissement des salai res celui du renchérissement des subsistances. Prospérité, la misère et les plaintes croissantes de nos paysans qui abandonnent leur misérable métier pour les maigres salaires de l'industrie. Signes de prospérité, les faillites et l'augmen tation croissante des dettes et de la circulation. Signe de prospérité et de moralité, surtout, l'encombrement des prisons, tel que, sous prétexte d'humanité, on a pris le parti, pour y faire de la place, de laisser la liberté tout le fretin des malfaiteurs, de donner chacun un bon commettre un crime ou délit n'entraînant pas plus de six mois d'emprisonnement. Signe de moralité, le développement de l'al coolisme et l'accroissement de la prostitution. On pourrait allonger indéfiniment la série et s'écrier C'est la faute Beernaert com me nos adversaires criaient, il y a quatre ans C'est la faute Frère-Orban Mais nous ne voulons pas tomber dans ce ridicule. Qu'il nous suffise de montrer combien étaient impudentes et effrontées les promesses qui ont amené le gouvernement des évêques au pouvoir, et de faire ressortir l'impuissance et la nullité du cabinet clérical, sauf en ce qui concerne l'Eglise, seule heureuse, tranquille et prospère, grâce lui, au milieu de la misère générale et des inquiétudes de tous. Puissent les électeurs s'en souvenir M ardi. or lre Coubse. Prix de VagricultureCourse au trot attelé. 200 fr. dont 100 au premier, 70 au 2e et 30 au 3e, pour tous chevaux qui sont dans l'arrondis sement judiciaire d'Y près depuis le 1T Janvier 1888 et n'ayant jamais gagné un prix dans une Course officielle. Distance 2,600 mètres. 2e Coubse. Prix des membres protecteurs. Welter handicap. 500 fr. Distance 1,200 m. 3e Coubse. Prix de l'Yperlèe. Course inter nationale au trot monté. (Handicap par distance). 800 fr. dont 500 au 1T, 200 au 2e et 100 au 3e. Distance 3,000 mètres. 4e Coubse. Prix de la Ville. Course plate. 800 fr. Distance 1,600 mètres. 5e Coubse. Prix de la Plaine. International au trot attelé. (Handicap par distance). 1,200 fr. dont 800 fr. au 1T, 275 au 2e et 125 au 3e. Distance 4,000 mètres. Z.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2