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Tous démocrates!
Achat d'électeurs.Aveu.
Nouvelles locales.
faut recruter tout ce monde un peu partout,
dans la basse classe
Tournez cela comme vous voulez, cela veut
dire que, pour recruter tout ce monde.on ne peut
Pas être difficile. C'est justement là le vice de
institution et ce que nous critiquons. Mais alors
comment peut-on avoir confiance dans une édu
cation donnée sous de tels auspices? Tel arbre,
tels fruits.
Le Journal, visiblement embarrassé, mais tou
jours avec sincérité, (c'est étonnant comme on
sort de son naturel quand on sent qu'on perd
pied) continue sur le même ton larmoyant.
Et puis, dit-il, que sont donc ces enfants éle-
vés Citeaux et sur le compte desquels on a
essayé d'attendrir l'opinion publique Ils sont
environ cinq cents et les trois quarts sont ra-
massés dans le ruisseau, enclins dès le plus
jeune âge tous les vices.
Ainsi de la part du Journal, rien que du mé-
Sris pour ces petiots de Citeaux, et on a eu tort
'attendrir l'opinion publique sur leur compte
ce sont les chers frères sur lesquels il faut s api
toyer, ces pauvres martyrs
Ils sont cinq cents enfants élevés Citeaux et
les trois quarts, ramassés dans le ruisseau, sont
enclins tous les vices, dites-vous? Raison de
filus pour soigner de plus près leur éducation et
eur donner des maîtres en conséquence. Et
puis, tous ces enfants, si mauvais ce que
vous dites, ont des parents Citeaux Et ces pa
rents, probablement, ont aussi reçu leur éduca
tion chez les Pères de la congrégation de Saint
Joseph Nos sincères compliments ces parents
et aux R.R. Pères qui les ont formés. Jolies les
générations qui se succèdent Citeaux, grâce
ces bons Pères.
Inutile de pousser plus loin cette analyse de
mœurs monastiques. Nous n'avons plus qu'un
mot répondre aux conclusions du Journal. Il
nous défie de reproduire le tableau fourni par
Mgr Freppel la Chambre française. D'après
MgrFreppel il y aurait 268 condamnés laïques et
72 condamnés congréganistes. Le Journal nous
présente ces chiffres comme le dernier coup
porté l'enseignement qui n'est pas congréga-
niste.
Tout doux, Journal.
Les faits sont trop patents, trop fréquents et
trop universels pour qu'une allégation pareille
puisse trouver créance. Cependant nous ajoute
rons, et nous serons bref, qu'à peine Mgr avait-il
produit les chiffres qu'aussitôt ils ont été réfutés
victorieusement et réduits néant.
Mgr se l'est tenu pour dit et est resté coi
Faites-en autant Journal.
Il est des cas où le silence est d'or.
Profitez-en.
Une dépulation ouvrière conduite par Oscar
Falleur, a été reçue avant-hier, M heures du
matin, par M. le ministre de la justice Lejeune,
ui lui a fait un accueil sympathique, dit le
ournal de Charleroi. M. Lejeune a autorisé
Falleur résider en Belgique, au lieu d'être
obligé de s'expatrier, comme on lui en avait
imposé la condition lors de sa mise en liberté.
La dépulation a été charmée d'entendre le
ministre exprimer le désir que des hommes in
telligents se mettent la tète du mouvement
ouvrier et éclairent sa marche vers des solu
tions rationnelles et pratiques.
En vous occupant de questions ouvrières,
a-t-il dit en substance, vous faites votre devoir,
mais ne vous égarez pas hors des voies de la
vraie démocratie.
Nous lisons dans le Courrier de Nivelles
Le cynisme clérical n'a pas de bornes I
Il y a peu de jours, un des agents de nos ad
versaires expliquait ainsi l'échec d'une partie de
notre liste
Les libéraux ont commis une faute de tac-
tique énorme, disait-il, en annonçant, un
mois avant l'election, qu'ils l'emporteraient
300 ou 400 voix de majorité dans l'arrondis-
sement de Nivelles.,
Ces déclarations nous ont ouvert les yeux
et nous avons appliqué les grands remèdes
aux grands maux
Nous étions menacés d'un écrasement, nous
I avons évité en achetant 200 électeurs, c'est-à-
dire moins de deux en moyenne par com-
mune! Nous avons ainsi déplacé la majorité
notre profit et au lieu de 300 voix au moins
qu'esperaient les iibéraux et qu'ils devaient
obtenir, si nous avions laisse faire l'électeur
sa guise, c'est nous qui l'avons emporté! Un
petit etlbrt de plus et M. De Burlel passait avec
les autres: l'avenir nous ferons le nécessaire
pour cela
Joli, comme lactique, n'est-ce pas Quand on
a des moyens pareils dans son sac, on n'a rien
craindre
Et dire qu'il y a des gens assez mal équili
brés pour trouver que ces procédés, fort habiles,
peut-être, ne sont ni honnêtes, ni avouables
Voilà pourtant tout le secret des succès du
cléricalisme. Les caisses monacales achètent
toutes les consciences peu scrupuleuses, sûres
qu'elles sont d'être indemnisées au centuple du
petit sacrifice qu'elles s'imposent
En fait, c'est le pays qui paie le prix de la
trahison qui le livre, "pieds et poings liés, ses
pires ennemis
M. Victor Jacobs écrit Escaut qu'il n'as
pire prendre aucune part la direction de la
Banque nationale. Il entend rester au barreau
et la Chambre
La fête offerte M. Antoine Clesse a été vrai
ment touchante. On lira avec plaisir la char
mante chanson par laquelle il a remercié ses
admirateurs et ses amis.
M E II C I.
Après cela, inutile de dire que le poète a été
acclamé comme jamais il ne l'a été.
Impossible d ouvrir .maintenant le Moniteur
sans y trouver des annulations d'arrêtés des
Députations permanentes du Hainaut ou du
Brabant. Hier et avant-hier encore, des colon
nes entières du journal officiel contenaient une
série (I arrêtés royaux mettant néant des
décisions prises par ces Députations.
Elles s'étaient permis, comme c'est leur de
voir, de contrôler des comptes de fabriques
d'église, de réduire des proportions raisonna
bles des traitements de curés ou de vicaires.
On leur montre bien qu'elles n'ont plus rien
voir dans la comptabilité des églises.
Les renseignements qu'on nous adresse de tous
les points de l'arrondissement sur l'état des
récoltes sont des plus désolants.
Ici, ce sont les pommes de terre, gravement
atteintes par la maladie là, les avoines qu'il a
fallu couper avant la floraison. Ailleurs le seigle
et le froment, couchés ras du sol et dont la
persistance des pluies menace de ne faire qu'une
pourriture.
Même en faisant une large part l'exagéra
tion, tout annonce une récolte calamiteuse.
Triste Triste
joa&açaaaa*.! tu
BEAUX-AH TS.
A l'Exposition des Beaux-Arts de Rotterdam,
deux statuettes de P. Comein, ont été acquises
par des amateurs.
La croix civique de lre classe est décernée
M. Haghedooren, bourgmestre d'Oost-Nieuw-
kerke, en récompense des services qu'il a rendus
dans le cours d'un carrière de plus de cinquante
années.
La police de Courtrai a arrêté, hier, un indi
vidu sur qui pèsent de graves soupçons pour sa
coopération au vol commis dans la nuit de Di
manche Lundi dernier chez MM. Devos et
Yandervenne. On est sur la trace d'autres com
plices dont l'arrestation est imminente.
Dimanche dernier, un vieillard de 70 ans, le
nommé Jean Claeys, demeurant près de la porte
de Bruges, Menin, a été assailli en rentrant
chez lui, par plusieurs individus qui lui ont porté
plusieurs coups de couteau.
Une heure plus tard, deux passants trouvèrent
le malheureux vieillard près du passage niveau
du chemin de fer, baignant dans son sang, et ne
donnant plus signe de vie.
Ils transportèrent ce pauvre homme chez M.
Treckel où un médecin lui prodigua les premiers
soins et constata que les blessures sont excessi
vement graves.
Le commissaire de police a ouvert une enquête
dès le lendemain et a arrêté les auteurs de ce lâ
che attentat.
Le parquet de Courtrai s'est rendu sur les
lieux.
Un terrible accident vient d'arriver Menin,
au passage niveau de la route d'Ypres, hors la
E ortie de la ville. Une vieille femme, la veuve
oosfeld, âgée de 65 ans, garde-barrière ce
passage, en traversant la voie ferrée pour fermer
la seconde barrière après avoir fermé la pre
mière a été atteinte par un train qui manœuvrait
et qui l'a renversée. On n'a relevé qu'un cada
vre. Cette mort affreuse termine une existence
de misère. Par quelque temps qu'il fit, on voyait
cette malheureuse son poste grelottant sous la
pluie ou la neige, car il n'y a pas d'aubette
cette barrière et les manœuvres y durent souvent
fort longtemps.
A partir du 25 Août prochain jusqu'au 10 Sep
tembre suivant, le 3e régiment de chasseurs
pieds se tiendra au camp de Beverloo.
Air DE LA SENTINELLE.
Vous me fêtez Mons que j'aime tant
J'y vins enfant dans les bras de ma mère
Et l'on me vit travailler en chantant
Quand je sortis de l'école primaire.
Pour quelque refrain réussi
Montois, votre amitié m'acclame
Hélas pour vous répondre ici
Je ne trouve qu'un mot Merci
Amis, j'y mets toute mon âme,
Toute mon âme
J'ai célébré la gloire des aïeux.
Et le doux jus du houblon et de l'orge
Marot disait, dans ses écrits joyeux
Ceux du Hainaut chantent pleine gorge
Un couplet dit l'unisson
Prend soudain des ailes de flamme
On voit s'élargir l'horizon
Devant la plus humble chanson
Lorsque le peuple y met son âme,
Toute son âme
A ce banquet, que d'élans généreux
Que de talents daignent s'y faire entendre.
Frères Wallons, ils sont venus nombreux
Se joindre vous, nos frères de la Flandre.
Ouvrier, bourgeois, grand seigneur
Une même ardeur vous enflamme
Ai-je mérité tant d'honneur
Il est des larmes de bonheur....
Ah! vous avez toute mon âme,
Toute mon âme
On me verra jusqu'à mon dernier jour
Comme l'oiseau sous la verte ramure,
Glorifier la lumière et l'amour
Et l'ouvrier divin de la nature
Aujourd'hui, je bois transporté,
A vous, l'enfant, la femme
A Mons, notre vieille cité
Au pays, l'humanité
Encor merci du fond de l'âme,
Du fond de l'âme
ooC^
commissaire de police. Le traitement du
commissaire de police de Poperinghe est aug
menté conformément la délibération du con
seil communal de cette localité, en date du 6
Avril 1887.
Mouvement de troupes.