Nouvelles locales.
bout-à-bout, au hasard, et croyant le stratagème
écrasant, il nous les jette la tête. Cette fois,
c'est thèse, hypothèse, Colbert, nihilisme de
Schopenhauër, antimanie, robe de Nessus, etc.
Après cela il est tout fier de sa trouvaille.
Nous connaissions déjà cette forme, aussi usée
que facile, de s'esquiver, pour l'avoir rencontrée
dans le Journal, aux grandes circonstances, et
la Chambre lors ae la discussion de la loi
Woeste contre les bureaux de bienfaisance, dans
un discours qui avait la prétention, on se rappelle
avec quel succès, d'être une réponse M. Bara,
le roquet contre le boule-dogue. Ah ça, ce mode
vieillot va-t-il durer éternellement
Pour en montrer toute la faiblesse, il nous
suffirait d'user l'égard du Journal du même
procédé. Mais comment faire Le voulût-on,
qu'on ne le pourrait. Allez-moi chercher dans ce
gribouillage d'épicier un mot saillant quelcon
que. C'est comme si on voulait chercher dans un
sac de patates une pierre fine. Cola n'empêche
Sas cependant le supercoquencieux rédacteur
'étaler orgueilleusement son plat pédantisme
dans les colonnes du Journal avec une superbe at-
tique, s'attaquant avec un égal aveuglement
notre prote, aux mots qui le gênent comme
ceux qu'il ne comprend pas.
Ainsi pour commencer, il ne soufîre pas que
nous parlions d'antimanie matrimoniale, c'est
sans doute manie antimatrimoniale, observe-t-il,
que vous voulez dire Voyez-vous, il ne
comprend pas, le malheureux, la différence qu'il
y a entre ces deux termes. Non, nous maintenons
l'antimanie que nous avons employée avec in
tention, même soulignée, en dépit du maître
d'école du Journal que nous considérons absolu
ment incapable de saisir la nuance qui sépare
ces deux expressions.
Et plus loin, est-ce assez ridicule, robe de
Nessus il veut substituer tunique Non, Mé
nage, vous retardez, mon vieux, et de beaucoup.
D y a beau temps que le moule classique est
brisé. Nos écrivains modernes nous ont appris
donner plus de liberté nos ailes et nous en
usons avec leur permission sans attendre la
vôtre. Restez cinglé dans votre tunique, si cela
vous plaît, c'est peut-être d'unbongarde civique,
nous n'en disconvenons pas mais c'est d'un
triste littérateur.
Quant la leçon sur Papia-Popp^a, (attention,
prote) et non Papia-Poppffia comme l'écrit,
amère ironie avec sa poutre dans l'œil, le rigide
et savantissime pion de l'organe catholique,
nous l'avons réduite sa juste valeur dans notre
dernier numéro.
Ainsi Journalvous voyez bien qu'un peu plus
de modestie ne serait pas déplacée. Après
gaffe Poppœa on peut tirer l'echelle, mon
Il nous en coûte de devoir nous arrêter ces
misères, mais qui la faute N'est-on pas forcé
ment amené mesurer ses moyens la taille de
son adversaire? Avec de petits hommes,on tombe
nécessairement dans les petits moyens.
votre i
ami.
Mais quittons bien vite ce faux marivaudage,
cher aux Yaugelas du Journal, pour en revenir
l'objet principal du débat, le seul qui intéresse
le public, et nous répéterons, c'est le mot de la
fin, que de l'aveu même du saint organe de la rue
au Beurre, et son silence de ces derniers jours le
confirme, les écoles des petits frères ne sauraient
être difficiles dans le choix de leur personnel et
qu'elles ramassent tout ce qui leur tombe sous la
main.
C'est tout ce que nous voulions constater.
Maintenant, qu'espérant donner le change, le
Journal continue lantiponner, c'est le meilleur
moyen d'avouer son embarras mais les faits sont
là et tous ses alibiforains n'y pourront rien.
pour les embrigader chez les chers petits frères,
les membres du Bureau peuvent se croiser les
bras.
M. Colaert appelle cela la liberté
M. le Gouverneur, le baron Ruzette a fait
Dimanche dernier sa visite officielle sa bonne
ville de Poperinghe. L'enthousiasme a été indes
criptible. Quand nous disons indescriptible,
entendons-nous. Il y a deux manières pour un
enthousiasme d'être indescriptible la première
c'est quand il est tellement grand que la plume
est impuissante le rendre la seconde quand il
est nul. On ne décrit pas le néant. C'est de cette
seconde manière qu'il s'est agi Poperinghe.
Un formidable orage a régné sur notre ville
Mercredi dernier,pendant l'après-midi,et leciei a
continué verser des torrents d'eau sur nos pau-
ves récoltes qui attendent en vain un peu de
soleil pour se sécher.
Si cela continue, on fera l'Août en Septembre
ou plutôt on le supprimera.
Mais alors
Ah ne craignez rien, Y près sera épargnée
une ville représentée au Parlement par le R. P.
Struye
Enfin le temps se remet au beau. Nous ne
l'avons, Dieu merci, pas volé. Quarante-six
centimètres d'eau en moins de quinze jours,
c'est la fête des canards, des Naïades et des
Amadriades, mais cela ne fait pas l'affaire de nos
braves cultivateurs qui sont par trop éprouvés
par ce temps de catholicisme qui court.
Tout près de nous, dans nos prairies inondées,
c'était pitié voir, Jeudi, comme les meules de
foin plongeaient dans l'onde claire.
L'Yperlée avait beau tenir large ouverte sa
gueule avide, pour un tonneau qu'elle avalait, il
en tombait trois autres et cela pendant trente-
six heures durant.
Décidément le Dieu des catholiques n'est pas
plus clément que le Dieu des libéraux, au
contraire.
Le petit Monsieur du Journal des petits frères
a été en quête de nouvelles.
En voici une entr'autres qu'il raconte ses
bénévoles lecteurs
On parle d'un enfant gravement malade
n la suite d'un coup reçu au Collège communal.
Le Progrès qui, jadis, a mené la campagne
que l'on sait contre le Collège épiscopal parce
qu'un enfant s'était cassé le bras en dansant
la corde, se tait aujourd'hui comme un mort.
Tout dépend des cas a dit M. Bara.
Renseignements pris bonne source, nous
pouvons affirmer que le fait, tel qu'il est rap
porté, est absolument faux.
Il n'y a pas eu de coup donné, mais un mal
heur arrive au jeu. L'enfant, tout en courant,
est tombé avec le bras droit contre un pilier en
maçonnerie.
Ces choses peuvent arriver partout. Mais il
fallait venger M. Met présenter, comme
étant le fait brutal d'un professeur peut-être, ce
qui n'a été qu'un déplorable accident.
Comme nous l'avons annoncé dans un de nos
derniers numéros, la distribution solennelle des
Ï>rix aux élèves du Collège communal et de
'Ecole moyenne de l'Etat de notre ville, aura
lieu Lundi prochain, a dix heures du matin.
Si le temps le permet, il y aura Mardi pro
chain, 7 Août, 8 heures du soir, un grand Bal
champêtre au local de la Société u la Concorde
extra-muros.
Notre jeune concitoyen, Monsieur Charles
DEBERSAQUES vient de terminer brillamment
ses études universitaires.
Il a subi Jeudi dernier, devant la Faculté de
médecine de l'Université de Gand, l'épreuve du
troisième doctorat en médecine, chirurgie et
accouchements avec LA PLUS GRANDE DIS
TINCTION.
De même qu'il y a quinze jours, lors de
l'épreuve du second doctorat, M. Debersaques a
reçu les félicitations du jury.
Nous rappellerons i'honneur de M. Deber
saques qu il a obtenu les plus hauts grades
tous ses examens.
Avec nos chaleureuses félicitationsnous
adressons au jeune médecin nos meilleurs sou
haits pour l'avenir.
Nous apprenons avec plaisir que Mademoiselle
Laure TÈDESCO, ancienne élève de notre École
primaire supérieure de Demoiselles, vient de
subir,
sage de
des régentes, Bruxelles.
AVEC DISTINCTION, l'examen de pas
i la lre la 2me année d'études, du cours
Voici les prédictions de temps pour le mois
d'Août
Chaleur caniculaire du lr au 7. Orages épars,
accompagnés de grêle en France surtout du
nord-est l'est et au sud-ouest, pendant le cours
de cette période accablante.
Chaleurs intenses au premier quartier de la
lune, qui commencera le 14 et finira le 21. Air
saturé d'électricité. Orages pendant le cours de
cette période pénible traverser dans la région
de l'est et celle du sud-ouest. Grêle vers le 16
dans la région centrale de France. Température
lourde, malsaine, dans le centre du bassin de la
Seine.
Continuation des chaleurs, mais moins inten
ses, la pleine lune, qui commencera le 21 et
qui finira le 29. Averses fréquentes pendant le
cours de cette période. En somme pluies alter
nant avec des chaleurs parfois excessives pendant
le courant du mois d'Août.
On nous communique les lignes suivantes
M. Ch. Dewulf, un de vos concitoyens, dont on
a fêté, l'année dernière, les triomphes artisti
ques, a été, ces jours derniers, Pans, la victime
d'une singulière méprise.
M. Demilf a été arrêté comme soupçonné
d'espionnage.
Il avait parlé le flamand, qu'on prit pour de
l'allemand
Il est vrai que l'erreur a été vite reconnue et
que votre concitoyen a été aussitôt mis en
liberté.
On lui a fait des excuses, c'est bien; mais ce
sont des erreurs regrettables et le peuple le
plus spirituel de la terre devrait être uu peu
plus circonspect.
C'est déjà, la fin de l'été qui s'avance,
l'été dont on attend toujours le commencement.
Les jours vont diminuer. Le mois prochain les
théâtres rouvriront; d'ici quatre ou cinq se
maines le feuillage jaunissant annoncera l'au
tomne.
Nous jouons nos dernières cartes. Si le temps
ne se met pas tout de suite au beau, la partie
est irrémédiablement perdue; et nous aurons vu,
en 1888, ce phénomène, une année sans été.
Des météorologues annoncent que les pluies
dureront jusqu'au 15 Septembre. Mais il reste
permis, malgré tout, de croire qu'ils ne savent
pas ce qu'ils disent.
de
Morale Que dire de cette loi qui défend aux
membres du Bureau de bienfaisance d'intervenir
dans le choix des écoles quand il s'agit des en
fants dont ils sont les tuteurs officiels Les sa-
cristaina peuvent librement peser sur ces enfants
Août. Proverbes rustiques.
Août rapporte ce que Mars emporte.
Quand il pleut en Août
Il pleut miel et bon moust.
Qui dort en Août,
Dort son coût.
A la Saint-Laurent
La faucille au froment.
A la fête de Saint-Laurent,
Si noix sont, regardez dedans.
Le chaud la Saint-Laurent,
Le froid la Saint-Vincent,
S'il est grand, fort peu se sent,
Et la saison bonne nous rend.
S'il pleut la Saint-Laurent,
La pluie est encore temps
A Notre Dame (15 Août) même,
Chacun encore l'aime,
Mais la S'-Barthélemy (24 Août)
Tout le monde en fait fi.
De l'Assomption la clarté
Fait du vin la qualité.
S'il pleut la Saint-Barthélemy,
Il y aura assez de raves et de regain.