48e ANNÉE.
12 Août 1888.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Les instituteurs.
Nouvelles locales.
I'
\os 64-65. Dimanche,
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
A l'occasion de la fête de Y Assomption, le jour
nal le Progrès ne paraîtra que Jeudi soir.
Heures de départ ûJ'Ypres pour
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
Ypb.es, le 11 Août 1888.
On nous écrit d'Elsendamtne
Les grandes pluies qui nous sont arrivées
dans ces derniers jours ont de nouveau jeté
la désolation parmi les cultivateurs de la val-
lée de l'Yzer, notamment entre notre hameau
et la frontière de France.
a 11 y a cinquante ans que nous demandons
a la Province, au Gouvernement de vouloir por-
a ter remède aux inondations d'été qui nous
a arrivent périodiquement. Je le reconnais, beau-
a coup a été fait, mais pourquoi remettre conti-
a nuellement les petits travaux, consistant en
a l'élargissement de la rivière en amont d'Elsen-
damme et qui forment le complément indis-
a pensable des travaux déjà exécutés
Nous n avons pas le bonheur de siéger dans
l'olympe de nos maîtres. Nous ne pouvons donc
Sas satisfaire au désir qui nous est exprimé.
!ous sommes même portés croire que la
lettre se trompe d'adresse. Le Journal d'Ypres
étant aux sources des informations auprès de
nos sénateurs et représentants, est iorgane dé
signé pour donner une solution. Nous l'atten
drons de sa part.
Personnellement nous croyons que nos
maîtres ont d'autres soucis que de songer aux
améliorations matérielles que peut réclamer la
contrée. Nos électeurs sont de vils instruments
entre les mains d'une politique de secte. Ils
n'ont aucune voix au chapitre. Quand la gent
cléricale est satisfaite que faut-il de plus A-t
on jamais songé faire primer les droits du
citoyen Quel est le représentant de nos Flan
dres qui prenne son rôle au sérieux pour défen
dre la contrée Ces temps heureux où les
représentants libéraux s'occupaient avant tout
de la défense des intérêts de la contrée sont
passés. Ce sont pour nous les neiges d'antan.
Et puis voulût-on exécuter les travaux de
mandés dans le cours de cette année, la situa
tion du trésor le permet-elle Nous supposons
que là git la difficulté puisque nous nous trou
vons en présence de remises continuelles.
Si le Journal d'Ypres ne peut nous donner
satisfaction nous comptons sur une interpella
tion lors de la prochaine session législative
pour connaître les motifs de la non exécution
ae travaux trop longtemps remis.
Les journaux catholiques continuent leur
campagne contre les traitements d'attente. La
meute des chiennes du paradis hurle contre les
instituteurs, et c'est le Bien public qui mène le
concert avec Escaut.
Un journal, d'un cléricalisme parfois assez
modéré, et qu'on dit dans les meilleurs termes
avec M. Beernaert, l'Impartialde Gand, a
essayé de plaider les circonstances atténuantes
en faveur des instituteurs. A son avis, il vaut
mille fois mieux payer indûment cent traite
ments d'attente que d'en supprimer un seul
dont la suppression ne soit pas justifiée.
Mal lui en a pris. C'est aujourd'hui contre le
pauvre officieux, dans toute la presse de sacris
tie, un concert d'ironies qui veulent être mor
dantes ou d'imprécations terrifiantes, selon le
tempérament des écrivains avec Dieu.
L'Impartial ne reviendra pas la charge,
nous le parions.
Le Bien public et l'Escaut réclament une
revision loyale du tableau des traitements d'at
tente
Le premier de ces deux journaux selon le
cœur de M. Woeste ajoute que les institu
teurs avec traitement d'attente doivent aller
paître ailleurs I
Le patron de ces sacristains disait, il y a
quatre ans Qu'ils s'en aillent I II ne disait pas
où ils devaient aller.
Maintenant, nous savons quoi nous en te
nir: ils doivent aller paître ailleurs.
Comme en termes galants ces choses-là sont
mises 1
Elégantes ou non ces paroles constituent
une menace dont les instituteurs doivent tenir
compte, car il est certain que, dès la rentrée
des Chambres, il sera proposé de reviser le
tableau des traitements d'attente^
Oh loyalement, nous le savons bien 1 Et la
commission de revision serait présidée par le
législateur De Malander que cela ne nous éton
nerait point, tellement on tiendra nous donner
des garanties de loyauté.
Chose curieuse, les mêmes journalistes qui
sont étouffés par l'indignation parce qu'on
donne des traitements d'attente ridicules des
instituteurs qui ne demandaient qu'à rester
dans leurs écoles, réclament des indemnités
pour ceux qui, en 1879, ont refusé d'obéir la
loi et ont quitté, de leur plein gré, une carrière
où l'on ne demandait qu'à les retenir.
La législature qui vient de finir n'avait pas
osé accomplir ce double scandale: supprimer
les traitements d'attente des instituteurs restés
fidèles l'enseignement et distribuer des ré
compenses ceux qui l'ont trahi.
Celle qui va commencer, renforcée g.'âce
nos radicaux, ira jusqu'au bout, n'en doutons
pas.
Avant que l'année finisse, nous verrons insi i-
tuer dans l'armée de l'instruction ce phénomène
singulier et bien caractéristique les bons
soldats seront chassés comme indignes et des
primes seront données aux déserteurs.
On a eu raison de le dire, il n'y a qu'en Bel
gique qu'on puisse voir de ces choses-là.
Lundi, 6 Août dernier,a eu lieu la distribution
des prix aux élèves du Collège communal et de
l'Ecole moyenne de l'Etat de notre ville.
Une foule énorme emplissait la vaste nef nord
des Halles.
Sur l'estrade, les autorités civiles, le Conseil
communal au grand complet, les autorités mili
taires, etc. M. le Conseiller Chevalier Hynderick,
fidèle son excellente habitude, honorait cette
fête de sa présence.
La cérémonie a été ouverte par un bon dis
cours, bien écrit, de M. Micheels, professeur de
sciences naturelles.
Puis a commencé la proclamation des noms
des vainqueurs.
La musique des Pompiers s'est fait entendre
entre les différentes parties de cette imposante
fête.
Nous donnons ci-dessous la liste des prix d'ex
cellence, et nous adressons aux lauréats nos plus
cordiales félicitations.
ÉCOLE MOYENNE.
lre Année. lr Fernagut Cyrille, 2e Lesaffre
Auguste, 3e Beele Raymond, 4e Beirnaert Henri.
2e Année. lr Van Elslande Arthur, 2e Lan-
genbick Charles, 3« Thorrout Godefroid, 4e
Laçante Gaspard, 5e Benoot Maurice.
3e Année. Benoot Emile.
COLLÈGE COMMUNAL.
Cinquième. De Bisschop Alphonse.
Quatrième. lr Peckel Adolphe, 2e Bossaert
Joseph, 3e Merghelynck Léopold.
Troisième. lr Nolf Pierre2e Justice
Charles.
Cinquième. lr Vermeulen Charles, 2e Ver-
meulen Amand.
Quatrième. Germomprez Jules.
Troisième. lr Yan Biesbrouck Camille, 2e
Souxdorf Henri.
Première. Tillier Fernand.
La solennité de la distribution des prix au
Collège communal et l'Ecole moyenne d'Ypres
a eu cette année un épilogue touchant.
MM. les professeurs et leurs élèves n'eurent
as plus tôt appris la détermination de leur
réfet-Directeur, M. Yan Heugcn, de prendre sa
retraite, qu'ils résolurent spontanément d'orga
niser en son honneur, l'occasion de son départ,
une manifestation modeste, mais toute cordiale.
LE PROGRÈS
VIRES ACQCIRIT ECNDO.
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Langemarck-Ostende,7-16 -9-5712-17 3-56 6-21
-8-14.
Courlrai, 5-30 8-20 9-58 - 11-16 2-41 5-20
7-50.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20.
Courtrai-Gand. 5-30 - 8-20 11-16 2-41 5-20.
a Ne pourriez-vous pas, Monsieur le Directeur,
a faire connaître les motifs de la non exécution
de ces travaux indispensables ou appeler sur
a eux l'attention de qui de droit a
Section des Humanités.
Section Professionnelle.