cours^Idiséghem. Nouvelles locales. Septembre, puisque le général Boulanger se dis pose passer ce mois-là en Suède et en Norwège. Certes, il a mérité ses vacances, car il a bien travaillé tout cet été. En moins de cinq semaines, il a 1° Soulevé un orage épouvantable la Cham bre 2° Donné sa démission de député du Nord 3° Reçu un coup d'épée dans la gorge 4° Subi un échec électoral dans l'Ardèche Remporté une victoire électorale dans trois départements. C'est là un mois bien rempli et qui appelle quelques instants de repos. Mais nous autres qui ne nous reposons pas, qu'allons-nous faire si le général disparaît Toute la presse s'est habituée mâcher perpé tuellement sur le général, comme les enfants sur un morceau de caoutchouc. Va-t-elle être réduite mâcher vide, pen dant ce banissement volontaire et temporaire Faites, mon Dieu, qu'il ne nous oublie pas Faites qu'il pense nous fournir de la copie, qu'il emmène ses secrétaires, qu'il écrive, qu'il ne nous laisse pas dans le marasme J'ai calculé, en effet, que tous les journaux politiques de France consacrent en moyenne au général Boulanger quatre colonnes par jour. Une telle publicité est irrésistible. Elle n'a que des avantages pour celui qui en bénéficie mais elle a de bien grands inconvénients pour ceux qui la font. Elle leur gâte la main et les désha bitue de penser. Vous comprenez; lorsque tous les jours, pen dant des mois, on a fait un article sur Boulanger, on arrive parfaitement savoir faire l'article sur Boulanger, mais on ne sait plus faire que celui-là. Le général peut se vanter d'avoir fait marcher les plumes de ses contemporains. La décoration industrielle de Ie classe est accordée Ceuninck, 76 ans, veuf, ouvrier plom bier, Ypres. La décoration industrielle de 2e classe est dé cernée M. Charles Bouckaert, 52 ans, trente- six années de service, surveillant au chemin de fer de la Flandre occidentale Zonnebeke. Excellent agent, très-zèlé et dévoué ses fonc tions, dont u s'est toujours acquitté l'entière satisfaction de ses chefs. Sa conduite est exem plaire. On remarque des séries de jours de pluie après une Saint-Médard sèche et des séries de jours de beau temps après une Saint-Médard pluvieuse. Cette année-ci, Saint-Médard a pleuré pendant 32 jours, dont 13 sans interruption. On s en sou viendra dans les campagnes où l'on oublie plus aisément les bonnes années que les mau vaises et, malgré les astronomes, Saint-Médard y conservera sa réputation d'incontinence. Jamais le mois de Juillet n'a donné autant d'eau que cette année le maximum de pluie recueilli Bruxelles jusqu'ici avait été de 142 millimètres (en 1871) cette fois on a recueilli 208 millimètres, ce qui dépasse la plus forte quantité d'eau fournie, non seulement par Juil let, mais par n'importe quel mois depuis plus de cinquante-cinq ans. A l'occasion des fêtes Rodenbach, qui auront lieu Dimanche Roulers, les trains spéciaux suivants sont organisés par le chemin de fer de la Flandre occidentale De Roulers Courtrai (soir). Roulers 7,30, 10,05, 12,00. De Rumbeke, 7.35, 10,10, 12,05. D'Iseghem, 7,45, 10,20, 12,15. D'Ingelmunster, 7,52, 10,27, 12,22. De Lendelede, 7,58, 10,33, 12,28. De Heule, 8,08, 10,43, 12,38. Arrivée Courtrai, 8,15, 10,50, 12,45. De Roulers Ypres et Courtrai Roulers, 11,00 (soir), Moorslede-Passchendaele, 11,13, Zonnebeke, 11,21, Ypres; 11,46, Comines, 12,05, Wervicq, 12,11Menin, 12,20, Wevelghem, 12,30, Courtrai (arrivée) 12,40. Des coupons pour aller et retour seront délivrés. Par décrel du 22 do ce mois, le ministère de la justice et de la police de Norvège a révoqué le décret du 17 Juillet dernier, défendant l'im portation en Norvège des porcs et de la viande de porc crue, originaire de Belgique. La correspondance de Poperinghe, nous étant arrivée trop tard, ne pourra être insérée que Dimanche prochain. 2aOLdCAiw— C'est 7 h. 1/2 que le drame a eu lieu. Les deux époux logeaient l'étage. La belle-mère du meurtrier occupait une chambre au rez-de-chaus sée. La malheureuse ^victime a été assaillie pen dant son sommeil. Elle a reçu cinq blessures, quatre la tête et une la gorge. C'est cette dernière qui a occasionné la mort, l'artère caro tide ayant été en partie coupée. La malheureuse a lutté avec énergie. On présume que son mari, genoux sur le lit, la tenait d'une main par les cheveux, tandis que de l'autre il la frappait avec un acharnement inouï. Amélie Bailleul a eu la force cependant de sortir hors du lit et de descendre l'escalier. Sa mère était dans le corridor. Elle avait été ré veillée par ses cris. Voyant sa fille arriver en chancelant, tenant deux mains sa gorge mutilée, elle se précipita vers elle et lui prit îe bras Amélie, s'écria-t- elle, qu'avez-vous La victime s'affaissa bout de force et rendit l'âme sur le seuil, qu'elle inonda de son sang. v Les gendarmes, dont la caserne est située dans le voisinage immédiat de la rue de l'Espla nade accoururent aussitôt, accompagnés du com missaire de police et du juge de paix. Jules Bailleul était dans sa chambre, très pâle, mais calme en apparence.il protesta de son innocence et voulut inventer une fable absurde. On se con tenta de lui montrer ses mains pleines de sang et on l'emmena la caserne. Il était, du reste, phy siquement incapable de résister. Tombé malade peu après son mariage, la suite d'excès, dit-on, il ne pouvait plus marcher qu'en s'appuyant sur deux cannes. C'est la victime qui entretenait tout le ménage; elle travaillait du matin jusqu'au soir, et gagnait 18 francs par semaine. D'après une version qui circule, Bailleul était devenu d'autant plus jaloux de sa femme, âue son état de santé lui permettait difficilement e la surveiller. On prétend que celle-ci aurait été vue, la surveille du crime, dans un estami net, où elle jouait aux cartes avec un homme qui la poursuivait de ses assiduités. Amélie Bailleul était une assez jolie personne. J'ai vu son cadavre. La malheureuse semblait dormir. Une des blessures de la tête avait mis nu les os du crâne. Une grande mare de sang s'étendait au pied du lit. Le parquet de Courtrai est arrivé 10 h. et demie. Une souscription a été ouverte dans le quar tier, au profit de l'enfant des époux Bailleul, un petit garçon d'un an. DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. Grand Concours International de Bruxel les 1888. Le Comité Exécutif vient de con voquer les présidents des principales sociétés de musique une assemblée laquelle seront arrê tées les mesures pour l'organisation d'un Festi val monstre fixé au cours du mois de Septembre dans les Jardins, les Halles et la Salle (les Fêtes du Grand Concours. M. Stauf, Cologne, l'éminent organisateur des Fêtes Musicales allemandes d'il y a cinq ans, qui ont eu un retentissement universel, vient d'accepter la direction du P'estival pour toutes les sociétés allemandes. Tout fait présa ger, dès aujourd'hui, qu'un très-grand succès couronnera les efforts du Comité Exécutif et que la foule affluera Bruxelles durant les journées de Septembre dont nous ferons connaître les dates définitives très-bref délai. 4 SEPTEMBRE 1888. ENGAGEMENTS. PRIX DE LA VILLE. (Welter Handicap) Gentlemen et Jockeys. 1. Cardon, 2. de Lichtervelde, 3. Sir Edwards, 4. Sir Franck, 5. Boulez, 6. Ch. Liénart, PRIX DE LA MANDEL. International au trot monté. 1. B. Mestdagh, 2. Mathieu, 3. Demuinck, 4. Lambert, 5. Van Canneyt, 7. Poelman, 8. Callaert, père, 9. Van Loosfeldt, 10. J. Goethals, 11. Van Loosfeld, 12. Callaert, 13. Lestarquit, 14. Callaert, PRIX de la SOCIÉTÉ. 1. de Lichtervelde, 2. 3. de Ribaucourt, 4. 5. Sir Frank, 6. D. de Lophem, 7. Bauchau, 8. Sir Edwards, 9. 10. Ch. Liénart, (Course plate) Handicap. PRIX DES MEMBRES. (Haies réclamer). 1. de Lichtervelde, 2. de Ribaucourt, 3. Sir Frank, 4. de Lophem, 5. Ch. Liénart, 6. L. Meurisse, PRIX DES DAMES 1. J. Leclercq, 2. Poelman, 3. Lambert, 4. Van Canneyt, 5. 6. Callaert, père, 7. Herchin, 8. Lesage, 9. Van Loosfeldt, 10. Paul Dillies, 11. Sir Arthur, 12. 13. Lestarquit, 14 Van Loosfeldt. 15. Callaert, père 16. Dupont, Le Secrétaire, International au trot attelé. Jules Messiaen. Valère VANDEN BOGAERDE. -v«ooc:-4- Crime affreux.On écrit de Menin, le 30 Août: La rue de l'Esplanade a été mise en émoi ce matin par un crime affreux. Un ouvrier, nommé Jules Bailleul, originaire de Tourcoing, demeu rant au n° 16 de cette rue, a tué sa femme coups de couteau. Liste précédente, fr. 58,820-89 Le 22 Août au Sultan, 1-88 Le 29 2-15 Total frT 58,824-92 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 56,275-42 Reste en caisse fr. 2,549-50 ooCs^Ooo Black Bird. Maltais. Guiffier. Bellringer. Matador. Maèstrale. 6. Alida. Gage d'amour. Sans-Souci. Pas de Chance II. Diva. Jovial. Lamecque II. Almaviva. Dalila. Courageux. Fortunée. Gramotiey. Kalouga. Energique. Coquette. Taffetas. Forio. Messaline. Elysium. Loyale amie. Lady Ray. Escalope. Guiffier. Maèstrale. Bass. 4,000. Valérie. Littlemiss Wenloch.2,000 Rebound. 1,000 Lagny. 2.000 Agitée. 1,000 Monarque. Pulancly. Doré. Polisson. Diva. Gramotiey. Volta. Sarah. Fortunée. Varvar. Mazeppa. Baclane. Kalouga. Dalila. Shibha. Le Président, Nos lecteurs connaissent, pour en avoir lu le récit dans notre feuille, l'aventure arrivée aux trois voyageurs de L'Argus, ballon du régiment de génie, tombé le 23 Août dernier, dans la mer du Nord, 112 milles de Zierickzée. Ce fut le capitaine du Warriorqui recueillit les malheu reux aéronautes, savoir le commandant Mahauden, le sous-lieutenant Croy, et l'intrépide Toulet, au moment où, accrochés dans les cordages du ballon (dont la nacelle était déjà sous eau), ils commençaient désespérer du sauvetage. Cette scène émouvante fait, cette semaine, l'objet d'une gravure de l'Illustration Européenne (n° du 2 Septembre), On reconnaît parfaitement les trois escapés. Le même journal publie, entre autres gravures fort réussies, le portrait de M. de Bruyn, bourgmestre de Ter- monde, le nouveau Ministre de l'Agriculture.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2