AVIS DE READJUDICATION.
CHEMINS DEJFER VICINAUX.
SURDITÉ
Acta sanctorum.
SOCIÉTÉ NATIONALE
État-Civil d'Ypres,
Marché d'Ypres.
Officin Hygiea Breslau II (Allemagne).
UNE REMARQUE ESSENTIELLE. Le tirage de
la tombola-loterie de l'Exposition d'Anvers n'a eu lieu en
1885 que longtemps après la clôture. Il n'en est pas de
même pour le Grand Concours qui procédera cette opé
ration le 55 Septembre et organisera même, cette occa
sion, des festivités qui coïncideront avec l'anniversaire des
mémorables luttes pour l'indépendance nationale. La lote
rie du Grand Concours mérite tous les points de vue
la confiance du public. Moyennant l'insignifiante dépense
d'un franc, on peut gagner une prime considérable.
et bourdonnements dans la tête.
On écrit de Soissons la Lanterne
La Société Nationale des Chemins de Fer
Vicinaux fera procéder le MERCREDI 26
SEPTEMBRE 1888, 11 heures du matin, en
son local, rue de la Loi, 9, Bruxellesl'ouver
ture publique des soumissions pour la réadju
dication de l'entreprise de l'exploitation du
Chemin de Fer Vicinal de Fumes Vpres.
Les soumissions devront être adressées direc
tement la Direction Généralepar lettres
recommandées remises la poste au plus tard
trois jours francs avant la date fixée pour la
réadjudication.
Les entrepreneurs peuvent prendre connais
sance des plans et cahier des charges, au Siège
de la Société et chez M. l'Ingénieur Provincial
Bonnevie, 62, rue du Marécage, Bruges,
partir de ce jour.
Le cahier des charges sera délivré au prix
de 1 franc par exemplaire.
Décès
En soignant convenablement son corps, chacun peut
jouir d'une bonne santé et atteindre une heureuse vieil
lesse La plupart des maladies proviennent du sang, c'est
donc le devoir le plus sacré de chacun d'en surveiller le
fonctionnement. A la suite de recherches consciencieuses
et grâce une longue expérience nous avons réussi com
poser des remèdes propres purifier et fortifier le sang
d'une manière sûre, prompte, l'abri de toutes suites fâ
cheuses et conserver la circulation sa marche régu
lière. Notre méthode curative est reconnue comme
excellente et a été distinguée plusieurs reprises par des
récompenses honorifiques. Nous traitons toujours avec
succès (sans mercure) certaines maladies provenant de
sang corrompu, les tristes suites d'habitudes secrètes,
en outre les états de faiblesse, les maladies de la peau,
les plaies mêmes les plus invétérées, les dartres, la
chute de cheveux, la goutte et les rhumatismes, ainsi
que toutes les maladies de femme. Par notre méthode
spéciale nous éliminons sans diflicultés le ver solitaire,
même chez les enfants, dans l'espace d'une heure. A l'aide
de nos bandages, confectionnés d'après les procédés les
plus nouveaux et grâce un traitement topique les per
sonnes affectées de hernies arrivent une guérison lente
mais assurée. Nous acceptons toute lettre confidentielle
contenant la description détaillée de la maladie et accom
pagnée d'un timbre d'affranchissement pour la réponse.
La manière de s'en guérir chez soi. Envoi d'une bro
chure de 132 pages illustrées contre 0-30 c. S'adresser
chez J. H. Nicholson, 4, rue Drouot, Paris.
Les petits-frères de Soissons.
Une première fournée de petits-frères a passé Mercredi
devant la police correctionnelle.
Ce n'est qu'un lever de rideau, le drame réel devant être
donné devant les cours d'assises de l'Aisne et de la Côte-
d'Or.
Les révélations faites l'audience sont cependant déjà
fort édifiantes.
Dès midi, la cour du Palais de Justice se remplit d'une
foule d'enfants qui viennent déposer comme témoins.
Aune heure moins le quart, les prévenus sont amenés
par les gendarmes et menottes aux mains.
Ils sont au nombre de neuf
1° Le frère Eugène-Jean-Baptiste Robert, 34 ans, né
Saint-Pierre-de-Bœuf, Loire
2° Désiré-Pierre Bernard, en religion frère Désiré, âgé
de 29 ans, né Brunoy
3° Emile Aillaud, âgé de 22 ans, en religion frère
Bruno, né Nollettes (Savoie)
4" Jean-Adrien Durand, 22 ans, né Lyon, en religion
frère Jean-Marie
5° Pierre-Joseph-Alexis Bonnafoux, 23 ans, né Réal-
lon (Hautes-Alpes), en religion frère Alexis
6* Jean-Philomène Coûtant, 22 ans, né Saint-Erme,
en religion frère Philomène
7° Paul Florand, 23 ans, né Clermont-Ferrand, frère
postulant
8° Félix Gueugnot, 20 ans, en religion frère Félix
9° Bertholoto, âgé de 58 60 ans, Italien de naissance,
en religion frère Alexandre.
Tous les accusés ont des mines peu sympathiques.
Quatre portent des lunettes. Seul, le père Robert est revêtu
du costume ecclésiastique.
Leur attitude est cynique comme leur figure. Ils rient
et causent entre eux.
L'audience est ouverte 1 heure, sous la présidence de
M. Gravat. M. Férot, procureur de la République, occupe
le siège du ministère public.
Les témoins cités sont au nombre de cent trois.
LES INTERROGATOIRES.
Le frère Robert, qui ouvre la série, ressemble assez
un jeune abbé de cour. 11 est frétillant et paraît très-
coquet. Il a un sourire forcé et les lèvres pincées.
11 se défend assez mal.
D. Avez*-vous intercepté des lettres adressées par les
parents
R. Chaque fois que j'en ai intercepté, j'ai prévenu
parents et les enfants.
les
D. Mais beaucoup de lettres qui contenaient de l'argent
et des timbres ne sont jamais parvenues destination.
R. Je remettais ces timbres etcet argent au frèreGuslave.
D. Pourquoi au frère Gustave
Le prévenu ne répond pas. 11 a l'air assez embarrassé.
Il n'a jamais gardé ni timbres ni argent. C'est tout ce
qu'il dit.
Le procureur de la République. Cependant, nous
avons trouvé dans votre chambre des lettres contenant des
timbres encore collés après le papier.
Le prévenu s'embarrasse dans les explications.
Le président l'interroge au sujet de ses rapports avec
les sœurs.
D'après les dépositions des enfants, il aurait été vu
la cuisine dansant avec une sœur, et une autre fois
jouant du piston chez les mêmes sœurs.
Le père Robert se contente de rire.
Le président. Vous avez d'ailleurs pris en grippe
l'enfant qui vous avait vu et vous ne cessiez de le frapper.
Vous frappez souvent les enfants.
Le président, après bien d'autres questions, auxquelles
le frère Robert ne répond pas, lui adresse de vifs repro
ches au point de vue général de ses fonctions et constate
que les enfants étaient négligés, pas propres, qu'ils étaient
lavés une fois par semaine et que la nourriture était in
suffisante et peu saine.
Le président constate ensuite qu'il a fait fuir, en prenant
des précautions inouïes, le frère Albéric, ainsi que six en
fants dont les dépositions pouvaient être gênantes.
Puis vient le détail des brutalités auxquelles s'est livré
le frère Robert gifles, coups de pied, coups de poing,
coups de bâton, etc., sur les enfants, dont le président
cite les noms.
Le prévenu nie, mais avec certaines réticences.
Le frère Félix ne se fait pas prier pour avouer les vio
lences et les faits d'immoralité qui lui sont reprochés. Il
raconte tout carrément.
Le frère Philomène n'est accusé que de violences. Il
avoue également, mais en cherchant diminuer l'impor
tance des coups qu'il donnait aux enfants.
Il déclare que c'était l'habitude, de frapper, et confirme
ce qu'il a dit l'instruction sur d'autres frères qu'il a dé
signés comme étant violents et frappant les enfants.
Le frère Désiré se défend d'avoir brutalisé les enfants.
Il reconnaît cependant leur avoir donné quelques gifles.
Le frère Jean-Marie est plus spécialement visé pour les
relations avec les sœurs. Il n'en a pas moins frappé avec
un biseau et avec des règles.
Le procureur dit Je ferai remarquer que je signe
aujourd'hui, la suite de révélations, un réquisitoire con
tre lui pour attentats la pudeur.
Le frère Alexis est le plus brutal des accusés. Tous les
enfants le désignent unanimement dans leurs dépositions,
et il n'en est pas un qui ne l'accuse de violences.
Plusieurs enfants ont été frappés jusqu'à effusion du
sang.
Comme les autres prévenus, il reconnaît, mais en dimi
nuant les coups deviennent pour lui de petites tapottes.
Il piquait les enfants avec des épingles.
Le frère Bruno frappait également avec beaucoup de
brutalité et jusqu'à effusion du sang. Il a fait passer une
nuit entière, genoux, au pied de son lit, un enfant,
pour un motif futile.
Il répond qu'il l'avait oublié.
Le frère Paul n'est accusé que de violence. Il nie com
me les autres et s'embarrasse dans ses explications.
Le frère Alexandre se défend en disant que ce sont les
enfants qui étaient méchants. Il a frappé avec le manche
d'une bêche.
LES TÉMOINS.
Les interrogatoires terminés, le président a procédé
l'audition des témoins. Les dépositions provoquent plu
sieurs reprises des murmures d'indignation dans l'audi
toire.
Une mère vient raconter que son enfant, une heure
avant de mourir, lui avait avoué avoir été victime de la
lubricité des frères de Soissons.
Mais il ne nous est pas possible de reproduire toutes
ces révélations scandaleuses. Terminons en publiant une
partie de la déposition du témoin Petrus Biaise, âgé de
seize ans et demi, qui a provoqué un véritable coup de
théâtre.
Le procureur demande tout coup l'enfant N'a-t-on
pas essayé de vous faire revenir sur vos déclarations
l'instruction
R. Oui.
D. Qui
R. L'abbé Faure.
D. Et après
R. Le père Charpentier.
D. Que vous a-t-on dit
R. Je ne vous dis pas de retirer vos dépositions, mais si
vous restez dans ces dispositions, vous encourrez de la
prison.
D. Ainsi, on vous a menacé de la prison
R. Oui, l'abbé Faure.
i-
D. Ne vous a-l-on pas promis d'assurer votre avenir si
vous retiriez vos paroles?
R. Oui, le père Charpentier. Il m'a assuré qu'il me
placerait Paris l'imprimerie Paul Dupont.
Le président. Est-ce bien vrai
R. Oui, répond l'enfant, on a voulu ra'influencer.
Les dépositions des autres témoins tiendront encore
deux audiences.
A la deuxième audience, les dépositions des enfants
sont encore plus accablantes que celles de la veille pour
les bons frères.
On ne peut se faire une idée des mauvais traitements
subis par les élèves de Sainl-Médard, et l'on ne peut
comprendre que des parents soient encore assez aveugles
pour confier leurs enfants des brutes pareilles.
A chaque interrogatoire, le cœur se serre et l'indigna
tion vous étouffe. Et dire que tous ceux qui passent en ce
moment devant la police correctionnelle de Soissons ne
sont pas les plus coupables Que vont donc révéler les
procès en cour d'assises
Il n'est pas un enfant qui déclare ne pas avoir été frappé
odieusement ou qui n'ait été l'objet d'attouchements ob
scènes.
Et tous font le récit de leurs tortures avec une modé
ration que le président est obligé de constater plusieurs
reprises.
Ils donnent des détails impossibles reproduire.
Le défilé des témoins n'est pas encore terminé.
DES
du 24 au 31 Août 1888.
Naissances Sexe masculin, 3 id. féminin, 7.
Mariages
Laplace, Jean, journalier, et Pottel, Victorine, dentel
lière.
Denudt, Edmond, domestique, 62 ans, époux de
Rosalie Kestelyn, rue de Menin. Cuvelier, Romain,
sans profession, 73 ans, veuf de Jeanne Dejaegher, rue de
Lille.
Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masc. 0, idem fém. 2.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyeu des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
lr Septembre 1888.
NATURE
des
GRAINS ET DENRÉES
quantités
vendues
kilogrammes
prix moyen
PAR
cent
kilogr.
poids mo"
de
l'hecto
litre.
7,300
22 25
80
2,000
13 37
73
400
15 00
44
000
00 00
80
Féveroles
000
00 00
80
Pommes de terre
5,000
8 00
17,090
260 00
OEufs le quarteron
2 20